RCA : Henri Marie Dondra est le nouveau chef du gouvernement

Depuis vendredi 11 juin 2021, la République centrafricaine a un nouveau Premier ministre. Celui-ci remplace à ce poste Firmin Ngrebada.

 

Henri Marie Dondra est le nouveau Premier ministre de la République centrafricaine. Il a été nommé vendredi par un décret présidentiel six mois après la réélection contestée du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra.

Haut cadre du parti présidentiel, Henri Marie Dondra était ministre des finances et du budget depuis cinq ans. Il remplace Firmin Ngrebada qui occupait le poste depuis février 2019 et qui avait remis sa démission la veille. Réputé proche du président Touadéra, il est aussi connu pour bien connaître les arcanes de la finance internationale et les programmes d’aide du deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU.

Depuis fin décembre, face à une rébellion visant à le renverser, l’armée du président à peine réélu a reconquis une grande partie de plus des deux tiers du territoire que contrôlaient jusqu’alors des groupes armés rebelles, mais seulement grâce à l’engagement de centaines de paramilitaires russes dépêchés par Moscou.

RCA : Firmin Ngrebada donne sa démission

Le Premier ministre centrafricain a rems ce jeudi 10 juin 2021, sa lettre de  démission au président de la République, Faustin Archange Touadéra.

 

Firmin Ngrebada démissionne de son poste de Premier ministre. Il a remis sa lettre au Président de la République son Excellence Pr Faustin Archange Touadera, ce jeudi 10 juin 2021. Il a annoncé cette nouvelle sur son compter Twitter.

RCA : l’inscription des mercenaires Ali Darassa et Abbas Sidiki sur les listes électorales pose problème

Le sujet est été soulevé au cours d’une session à l’Assemblée nationale, mercredi 07 octobre 2020.

Il est difficile d’envisager que le Premier ministre Firmin NGRÉBADA s’exprime à l’Assemblée nationale sans  accorder quelques minutes aux problèmes sécuritaires et électoraux. Depuis plusieurs semaines  alors que les opérations d’enrôlement des électeurs s’enlisent du jour en jour dans les villes de province et la situation sécuritaire demeure inquiétante sur plus de la moitié du territoire national, le gouvernement affronte les inquiétudes des élus de la nation sur les problématiques du recensement électoral et les agissements des groupes armés sur le territoire national à moins de 3 mois des élections générales du 27 décembre 2020.

Mercredi, 7 octobre 2020, à l’assemblée nationale, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA  tente de rassurer les députés, mais également clarifier certains aspects indispensables au bon déroulement des élections du 27 décembre 2020 alors que les opérations du recensement des électeurs battent de l’aile dans certaines préfectures, et des foyers d’insécurité persiste encore dans plusieurs régions du pays, rendant quasiment impossible la tenue des scrutins libres et transparents sans interférence des groupes armés.

Dans ses réponses aux députés, le Premier ministre n’a pas manqué de mettre en évidence les efforts déployés par son gouvernement pour la sécurité de ses compatriotes centrafricains.

« Je voudrais saisir cette opportunité pour vous annoncer la libération des deux policiers pris récemment en otage par le groupe armé des 3R, qui sera suivie par celle de caporal des FACA toujours aux mains  de ce groupe », a déclaré le Premier ministre Firmin NGRÉBADA devant les députés.

Concernant le processus électoral en cours, Firmin NGRÉBADA a déclaré que plus d’un million huit cent mille soit plus de 97%  de la population électorale du pays.

« Les données  centralisées et déjà traitées ont permis à l’autorité nationale des élections  d’avoir le chiffre de 1 810 084  inscrits, dont 839 813 femmes, soit 46,04%, et 970271 hommes, soit  53,63% », a précisé le Premier ministre.

Au sujet de l’inscription de ses « collaborateurs »  Ali Darassa et Abbas Sidiki, respectivement chef d’État-major de l’UPC et de 3R  sur les listes électorales, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA tente de rassurer que  le vote doit être centrafricain.

« Je tiens à rassurer les élus de la nation et tous nos compatriotes  en général que la loi sera respectés dans ce cadre. Les étrangers ne doivent pas voter. Seuls les Centrafricains sont appelés à aller aux urnes, le contraire ne sera pas accepté », a martelé le Premier ministre.

Une déclaration peu convaincante, selon l’opposition démocratique.

« On attend de voir l’autorité nationale des élections faire le travail, parce que la compression des délais pour les contentieux risque de nous amener à des problèmes. Le Premier ministre a donné les réponses qui étaient les siennes,  mais celles-ci sont encore loin de nous satisfaire », a déclaré le député de l’opposition Nalké Doroko, également premier-vice-président de l’URCA.

Même son de cloche du côté du PNCN où son Président Cyriaque Gonda qualifie cela d’une catastrophe : « l’avenir de nos enfants  est en péril avec des mercenaires qui sont intégrés dans notre nation  »,  s’alarme-t-il.

RCA: les prisonniers désormais habillés en tenues carcérales

Des projets de développement local ont été annoncés par Faustin Archange Touadera, Chef de l’Etat, lors de son passage à Nola dans le cadre de la réalisation des grands projets.

C’est le ministre de la justice, des droits de l’homme, et garde des sceaux, Flavien Mbata, qui a réceptionné les paquets de tenues destinés aux prisonniers des maisons carcérales remis par le chef du gouvernement, représentant personnel du Président de la République.

Les premiers bénéficiaires de ces kits sont les prisonniers des maisons carcérales de Ngaragba, Camp de Roux et de Bimbo.

En présence des cadres des institutions de la République et ceux des organisations internationales, la remise des kits a eu lieu à la place de prise d’armes en face de la Maison d’arrêt de Ngaragba dans le 7ème arrondissement de Bangui.

Il s’agit là d’une politique de réforme de la justice. Ceci au lendemain des Etats Généraux de la Justice, tenu en 2007 en République Centrafricaine, visant à relever de nombreux défis qui s’imposent au ministère de la justice.

Comme l’a si bien dit le Directeur Général des Services Pénitentiaires, Pamphile Oradimo, cela consiste à changer le visage des maisons pénitentiaires surtout en dotant les détenus par des uniformes adéquats à la lumière de certains pays qui respectent les droits de l’homme.

En remettant ces kits, le premier ministre a annoncé par la même occasion, d’autres projets qui suivront. C’est depuis plus d’une trentaine d’années que les centres pénitentiaires de la République centrafricaine ne disposent pas de ces tenues carcérales.

RCA : l’UPC appelé à respecter l’autorité de l’Etat

C’est une demande du Premier ministre, chef du gouvernement Firmin Ngrébada, lundi 03 août 2020, lors d’une conférence de presse.

Les leaders des groupes armés, notamment Ali Ndarassa de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) avec qui le gouvernement avait récemment tenu des pourparlers, doivent respecter l’autorité de l’Etat, a affirmé lundi lors d’une conférence de presse le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrébada.

Cette déclaration officielle a été faite suite à la dénonciation par Ali Ndarassa de la signature qu’il avait apposée fin juillet sous le procès-verbal sanctionnant le huis-clos avec le gouvernement centrafricain, selon lequel le chef rebelle avait choisi de renoncer à la lutte armée.

D’après M. Ngrébada, le huis-clos était justifié par certains comportements subversifs d’Ali Ndarassa, notamment ses relations avec des mercenaires soudanais et le groupe rebelle 3R, ainsi que ses visées expansionnistes avec l’occupation par l’UPC de la ville centrafricaine de Bambouti (est).

A propos de l’ambiance dans laquelle s’est tenu le huis-clos, le Premier ministre a reconnu que cela n’avait « pas été un moment de plaisir pour (M.) Ndarassa ».

D’après le procès-verbal rendu public fin juillet par le gouvernement centrafricain, Ali Ndarassa s’est engagé, entre autres, à créer les conditions pour le lancement du processus de paix dans les localités occupées par ses hommes, à s’abstenir de tout acte relevant de la compétence régalienne de l’Etat et à soutenir le processus électoral en assurant la libre circulation des agents recenseurs de l’Autorité nationale des élections (ANE) et des différents acteurs.

Toutefois, peu après le retour d’Ali Ndarassa dans son fief de Bambari (centre), ce dernier a dénoncé le procès-verbal, arguant qu’il l’avait signé sous la pression de  Ngrébada, qui l’aurait menacé d’arrestation en cas de refus.

Ainsi, des combattants de l’UPC ont refoulé des agents d’enrôlement des électeurs de la ville d’Alindao (centre-est) vers l’autre ville de Bambari (centre), prétextant n’avoir pas reçu de consigne formelle de la part de leur chef pour tolérer une telle activité.

Ali Ndarassa se dit pourtant disposé à respecter l’Accord de paix de Bangui du 6 février 2019 dont il est signataire, mais refuse un dialogue à sens unique dont il estime qu’il vise à compromettre la communication entre les groupes armés et le gouvernement.

RCA-Elections 2020 : Firmin NGRÉBADA soupçonné de fraude aux électeurs fictifs

Le premier ministre centrafricain qui est candidat à l’élection législative est accusé d’avoir mis en place un système de fraude massive à son profit et de son parti politique, le MCU.

Il est le Premier ministre, chef du gouvernement centrafricain. Candidat du parti au pouvoir aux législatives prochaines de 2020 dans la circonscription de Boali, Firmin NGRÉBADA, ex-directeur de cabinet du chef de l’État,  est soupçonné d’avoir mis en place un système de fraude massive à son profit, mais également  à celui de son parti, le MCU.

Un parti qui ne souhaite pas se faire voler lors d’une élection doit trouver, former et motiver des hommes et des femmes, et élaborer une contre stratégie pour contrer le fraudeur. Or,  au sein du mouvement cœurs unis (MCU), toute leur stratégie électorale est basée sur la fraude.  Ils auraient mis en marche depuis plusieurs mois une stratégie bien réfléchie par des hommes de confiance au sein de l’autorité nationale des élections (ANE) et des opérateurs du recensement électoral, sans oublier les chefs de quartiers et de village. C’est ce qu’on a vu dans certaines villes de provinces comme à Zawa,  Yaloké, Bossembélé, Bossemptélé, et même à Bangui, Où  certains individus, sur l’ordre de certains candidats proches du parti au pouvoir,  tentent de s’inscrire sur la liste électorale avec la carte du parti MCU, ou encore avec des documents de reconnaissance établis par les chefs de quartier. Entre temps, dans la circonscription de Boali, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA, candidat du MCU aux législatives du 27 décembre 2020 dans cette localité, organise lui-même son système de fraude.

En effet, le dimanche dernier, à Boali, dans la préfecture de l’Ombella Mpoko, le Premier ministre Firmin NGRÉBADA avait organisé, à travers ses hommes de main, des fraudes massives avec l’enrôlement des électeurs fictifs venus de Bangui.

Selon notre bureau d’enquête qui a mené l’investigation, ces faux électeurs ont été recrutés au quartier Fouh, à une cinquantaine de mètres de la résidence de maître Nicolas Tiangaye,  dans le quatrième arrondissement de Bangui.  Ils ont été trans portés à bord de trois pick-up de marque Land-Cruiser ce samedi 11 juillet à destination de Boali, où ils ont été hébergés dans son Motel avant de se faire enrôler le lendemain dimanche 12 juillet. Rentrée à Bangui, chaque personne avait reçu 6000 francs CFA de la part du Premier ministre. Et ce n’est pas tout. La deuxième et troisième vague est en préparation.

Une source au sein du parti MCU a indiqué à la rédaction du CNC que le combat du Premier ministre Firmin NGRÉBADA serait de battre le candidat du KNK Bertin BÉA, actuel député de Boali, identifié comme la bête noire du régime en place. Cependant, une autre source, toujours au sein du parti au pouvoir, parle d’une compétition interne au sein du MCU avec l’ex-Premier ministre Simplice Mathieu SARANDJI.

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RCA : vers l’insertion des groupes armés dans les corps paramilitaires

Cette insertion vient répondre à la pacification et la sécurisation de la RCA, et un modèle original de règlement de conflit en Afrique.

L’insertion des éléments de groupes armés dans les corps paramilitaires de la République centrafricaine (RCA) est une réponse à la pacification et la sécurisation de la RCA, et un modèle original de règlement de conflit en Afrique, a indiqué mercredi le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrébada.

Ngrébada a émis ces remarques à  l’issue d’une réunion du comité technique de mise en œuvre des Unités spéciales mixtes de sécurité (USMS). Conformément à  l’accord de paix signé début février entre 14 groupes armés et le gouvernement centrafricain, les USMS sont les corps paramilitaires devant comprendre des forces de défense et de sécurité centrafricaines, des casques bleus, et des éléments des groupes armés signataires de l’accord de paix.

Selon le Premier ministre, les USMS, dont la liste des éléments des groupes armés sont déjà  disponibles, procéderont à  la sécurisation des couloirs de transhumance et des zones minières devant revenir sous le contrôle de l’Etat. En outre, ils veilleront ensemble à  la protection et la sécurité des populations civiles.

Il a indiqué que pour une période transitoire de 24 mois, les USMS seront placées sous la supervision de l’état-major des Forces armées centrafricaines (FACA), avec le soutien de la mission onusienne de maintien de la paix MINUSCA. Aussi, il a annoncé que le budget de fonctionnement des USMS a été pris en compte dans le budget rectificatif de 2019 récemment examiné par les parlementaires.

Accord de paix signé à Khartoum : 3e réunion technique du comité exécutif de suivi

Il s’est agi au de cette séance d’évaluation de faire le bilan et la présentation des tableaux des violations de cet Accord de part et d’autre.

Les parties prenantes de l’Accord de paix signé à  Khartoum et paraphé à  Bangui le 06 février 2019, ont procédé, dans le cadre de la 3e réunion technique du comité exécutif de suivi, à  l’évaluation de ce document en vue de s’imprégner des avancées et des violations. La séance de cette évaluation qui a eu lieu le 13 juin 2019 au Palais de la Renaissance été présidée par le Premier Ministre Firmin Ngrébada, en présence des facilitateurs, notamment le représentant de l’Union Africaine Mathias Matondo.

Il y’a lieu d’informer nos lecteurs que l’ambiance de cette séance a été électrique de la manière où le premier ministre Firmin Ngrébada était très remonté et très ennuyeux de la situation désastreuse survenue dans la Sous-préfecture de Paoua, Zangba, Kouango avec les tueries enregistrées de la part des éléments armés des 3R de Sidiki et UPC d’Ali Darassa.

Les points inscrits à  l’ordre de jour lors de cette séance d’évaluation consistaient à  faire le bilan et la présentation des tableaux des violations de cet Accord de part et d’autre.

Du côté des autorités gouvernementales, il faut noter qu’il y a une nette appréciation en ce qui concerne le respect des dispositions dudit Accord, avec la mise en place d’un gouvernement inclusif ; la mise en place de comité de suivi de cet Accord ; et les dispositions concernant sa vulgarisation.

C’est dans le discours de circonstance prononcé par le Premier Ministre qu’il faut retenir que le Chef du gouvernement n’a pas passé par mille chemins pour sommer les chefs rebelles récalcitrants à  faire preuve d’engagement concernant le respect de cet Accord de paix. Firmin Ngrébada a exhorté les représentants des rebelles tels que : Sidiki Bi Souleymane et Ali Darassa à  traduire dans les faits, les dispositions contenues dans cet Accord.

Le Premier centrafricain a tablé, dans un temps ferme, sur la levée des barrières érigées encore dans les zones sous leur contrôle et autres bavures enregistrées ici et là . Ce dernier ne cache pas ses désolations face à  ce que font certains groupes armés contre les populations civiles et a précisé qu’il faut ne que leurs bavures ne soient répétées. C’est sur les positions données par le premier ministre que cette séance a pris fin et que les consignes ont été données pour la prochaine réunion.

Ngrébada prévient que ceux qui ne respectent pas l’accord seront sanctionnés

Le premier ministre de la RCA Firmin Ngrébada a accordé une interview à RFI et leur a expliqué pourquoi les accords de Khartoum sont un succès. L’accord de paix, signé entre le gouvernement et les groupes politico-militaires et déjà le 8è accord de paix. Et ce n’est pas étonnant que beaucoup d’habitants de la RCA sont assez sceptique envers lui. Les précédentes tentatives du gouvernement d’unir la RCA n’était pas un succès, alors les gens ne se jouissent pas encore de la signature du dernier document.

Néanmoins, ces derniers mois nous montrent que les accords de Khartoum se différents, quand-même, de tous les autres accords. L’opposition armée s’est enfin joints au processus de désarmement, a joint le gouvernement et a joint leurs efforts avec les autorités. Le taux de criminalité diminue. Et voici les raisons.

Le chef du gouvernement inclusif explique : tout d’abord la vision politique de Président Touadéra marche. Depuis son inauguration il mène une politique de « main tendue » aux ex-rebelles. Il a pu convaincre l’opposition armée que c’est qu’à travers le dialogue qu’il est possible de réconcilier les Centrafricains. En plus que l’opposition est elle aussi fatigué de la guerre.

« La réalité est que, tout le monde est aujourd’hui fatigué de la guerre dans le pays » – souligne Ngrébada.

Mais bien sûr, personne ne se fait des fausses illusions sur la fidélité de certains opposants au processus de paix. Les autorités comparaient bien qu’il y a ce qui sont opposé à la paix. Et personne n’envisage de fermer les yeux dans le cas de violation de l’accord. En plus que le document prévoit des sanctions en cas de contravention.

« Dans l’accord qui a été signé, nous avons prévu un nombre de mécanismes de sanctions en cas d’inobservation des dispositions de l’accord. Notre silence, c’est parce que nous voulons que l’on marche par rapport aux procédures que nous-mêmes avons prédéfinies. Donc, ce qui est observé et critiqué, nous n’avons pas manqué de la signaler à l’Union africaine, pour que ces quelques manquements soient traités dans le cadre des procédures fixées par l’accord», a-t-il indiqué

En outre, l’appui de la Russie a aussi joué son rôle dans le succès du processus, dont tout d’abord c’est la formation et l’approvisionnement de l’armée nationale, qui a permis aux autorités de construire une institution de force.

Deuxièmement c’est leur co-organisation et leur participation aux pourparlers de Khartoum.

Firmin Ngrebada : «Tout le monde est fatigué de la guerre»

Directeur de cabinet du président élu en 2016 Faustin Archange Touadéra, Firmin Ngrebada a été son représentant lors des négociations (25 janvier-2 février 2019) au Soudan à  Khartoum qui ont abouti à  la signature d’un accord de paix à  Bangui entre le gouvernement et 14 groupes armés. Il a ensuite été nommé Premier ministre d’un premier gouvernement qui n’a pas tenu car considéré comme insuffisamment inclusif. A l’issue de négociations ont eu lieu à  Addis-Abeba, un second gouvernement a été désigné avec toujours Firmin Ngrebada à  sa tête. Aujourd’hui, il revient sur ce processus et sur la situation politique du pays.

RCA : Firmin Ngrébada reçoit en audience le Jeune Mbella-Mbella

Toujours dans le cadre des activités gouvernementales, le Premier Ministre Firmin Ngrébada a reçu en audience le ministre camerounais des relations extérieures, Mbella-Mbella, accompagné de l’ambassadeur camerounais en Centrafrique, pour la circonstance, le Premier Ministre centrafricain entouré des membres de son cabinet, a remercié son hôte pour le déplacement effectué jusqu’en Centrafrique et également demandé à  être reçu en audience.

En parlant des relations bilatérales qui unissent les deux pays, le Premier Ministre a parlé des travaux de la Commission mixte qui se tiennent en ce moment et également de l’accord de paix et de réconciliation signé récemment avec les groupes armés. Ce qui a donné lieu à  la composition du gouvernement Ngrébada 2 et la nomination des représentants des groupes armés à  différents postes de responsabilité. Il s’agissait entre autres de contresigner l’accord de paix que le gouvernement centrafricain a signé avec les groupes armés.

Enfin, le Premier Ministre n’a pas manqué d’évoquer les cas des ressortissants centrafricains en détention dans les prisons camerounaises qui appellent un examen urgent dans le cas de l’entraide judiciaire entre les deux pays frères.

Au sortir de l’audience, le ministre camerounais s’est dit très satisfait des échanges avec le Premier Ministre centrafricain. Il a ajouté en disant que la coopération entre son pays et la RCA a toujours été intense. D’après lui, les travaux en Commission relève de la volonté du président camerounais Paul Biya d’être toujours aux côtés de la RCA et du peuple centrafricain.

Politique générale de Firmin Ngrebada : deux ans pour convaincre

Il lui aura fallu soixante jours pour passer son grand oral devant le Parlement centrafricain. Ce lundi 29 avril, Firmin Ngrebada, le Premier ministre de Faustin Archange Touadera depuis le 25 février 2019, a présenté sa déclaration de politique générale pour laquelle les députés lui ont accordé leur confiance. Si le discours-programme est axé sur plusieurs domaines essentiels au retour de la paix en Centrafrique, ses chances d’être réalisable semblent réduites.

C’est un symbole de soutien au programme qu’il a présenté au nom de son équipe. Tout de suite après la présentation de sa Déclaration de politique générale, 122 députés sur les 131 inscrits ont voté en faveur de la confiance au gouvernement de Firmin Ngrebada. Premier ministre de Faustin Archange Touadera depuis février 2015, il aura mis plus de soixante jours à passer son grand oral, ce lundi 29 avril devant le parlement

Dans un discours-programme Firmin Ngrebada a d’abord axé sa feuille de route sur la consolidation de la paix en Centrafrique après le paraphe à Khartoum, puis la signature à Bangui d’un accord politique entre le gouvernement et les chefs des 14 groupes rebelles qui contrôlent une bonne partie des 623 000 km² du territoire.

«Nous allons accélérer le DDR (le processus de Désarmement, Démobilisation et Réintégration .ndlr), nous allons aussi travailler très rapidement à la mise en place des unités spéciales mixtes», répond-t-il à la préoccupation d’un député. L’ambition est grande mais la promesse est difficile à tenir. Car Firmin Ngrebada est d’abord pris à la gorge par le temps.

Firmin Ngrebada, un premier ministre tenu à la gorge par le temps

Sa feuille de route, chargée avec des thèmes aussi divers que le retour de la sécurité, la relance de l’économie centrafricaine ou encore des priorités plus humanitaires, devrait être exécutée en deux ans. C’est le temps qu’il lui reste avant une nouvelle présidentielle dont la tenue tout comme l’atmosphère sont difficilement prévisibles. Il faudrait aussi à l’ancien directeur de Cabinet de l’actuel chef de l’Etat compléter son gouvernement.

C’est en effet avec une équipe gouvernementale amputée de deux de ses membres que Firmin Ngrebada a livré son discours au parlement. Même si la confiance des députés lui est acquise, deux portefeuilles ministériels restent à pourvoir. C’est le résultat du boycott de certains groupes rebelles qui estiment le gouvernement pas assez inclusif et le nombre de maroquins octroyés insuffisants.

Du côté des commentateurs, on rappelle que les priorités élémentaires comme l’accès à l’eau potable, l’arrêt des délestages électriques, la réduction des prix des denrées de première nécessité, semblent avoir été escamotées dans son discours. Pour rafraîchir la mémoire au Premier ministre, on lui assène aussi qu’il n’aura pas progressé sur des dossiers comme les arriérés des forces armées tout comme les salaires des fonctionnaires même si tout ceci doit se faire dans le cadre d’une paix dont il veut faire son chantier principal. Pour deux ans, cette feuille de route prend des allures de course contre la montre.

L’appui aux secteurs sociaux de base au menu d’échange du Premier Ministre Firmin Ngrébada avec les partenaires au développement