Lomé accueille le 1er Forum des éditeurs jeunesse d’Afrique

L’édition jeunesse en Afrique connaît une croissance rapide, mais elle doit encore relever de nombreux défis. C’est dans cette optique que 52 éditeurs venus du 16 pays africains se retrouvent du 6 au 8 mars à Lomé, au Togo, pour le premier Forum des éditeurs jeunesse d’Afrique (FEJA). L’enjeu est de taille : bâtir un réseau panafricain solide et renforcer la collaboration entre maisons d’édition.

Un réseau pour propulser l’édition jeunesse africaine

Ravaka Mihamina, fondatrice des éditions Karné à Madagascar, voit dans ce forum une opportunité unique d’échange et de collaboration. « Je mise énormément sur la qualité des titres et des illustrations. Certains ouvrages que je publie peuvent toucher un large public au-delà de Madagascar », explique-t-elle.

L’un des axes majeurs du FEJA est de favoriser les cessions de droits et les coéditions, un levier essentiel pour la diffusion des ouvrages à l’échelle continentale. Serge Grah, rédacteur en chef de la maison ivoirienne Valesse, souligne l’intérêt du rachat de droits : « Cela enrichit notre catalogue et réduit notre charge de travail pour les rééditions. »

Une industrie en quête de solutions durables

Le forum aborde également des défis cruciaux comme la distribution des livres et les coûts de fabrication. La Côte d’Ivoire s’impose comme un modèle, avec une chaîne de production locale complète : illustration, graphisme, impression… Un atout pour proposer des livres compétitifs.

Malgré un effort notable ces dernières années, l’édition jeunesse africaine reste fragile et doit encore prouver qu’elle ne se limite pas au divertissement, mais joue un rôle clé dans l’éducation. Le FEJA pourrait bien être le tremplin dont le secteur a besoin pour s’imposer durablement.

Ouattara et Mahama unis pour la stabilité régionale et la coopération Côte d’Ivoire-Ghana

Le président ghanéen, John Dramani Mahama, en visite officielle en Côte d’Ivoire, s’est entretenu ce mercredi 5 mars 2025 avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, à Abidjan. Cette rencontre, la première depuis l’élection de Mahama, a permis d’aborder des questions cruciales pour la sous-région, notamment la sécurité, l’intégration régionale et la coopération bilatérale.

Un appel à l’unité de la CEDEAO

Lors d’un point de presse, Alassane Ouattara a souligné l’importance de maintenir l’unité au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Nous avons noté la nécessité d’apporter une assistance aux pays frères pour faire face aux besoins humanitaires et sécuritaires. Nous vous faisons confiance, Monsieur le président, pour convaincre ces pays de rester dans la CEDEAO, car il y va de l’avenir des peuples de l’Afrique de l’Ouest », a déclaré Ouattara.

John Dramani Mahama a réaffirmé cette position, insistant sur l’importance de l’unité régionale : « Il est toujours bon de rester dans un groupe de 15 que dans un groupe de trois. Ces pays comptent dans la sous-région, et leurs populations ont des intérêts économiques transfrontaliers. »

Coopération bilatérale renforcée

Les deux chefs d’État ont également évoqué les sujets d’intérêt commun, notamment dans les domaines de la défense, de la sécurité, de l’économie du cacao – dont la Côte d’Ivoire et le Ghana sont les premiers producteurs mondiaux –, ainsi que des mines et de l’énergie.

« Nous avons réaffirmé notre volonté commune de soutenir l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana et de renforcer la coopération dans la lutte contre l’orpaillage illégal », a indiqué Ouattara. Les deux pays, qui cumulent plus de 60 % de la production mondiale de cacao, ont également discuté des grands projets régionaux, tels que le corridor Abidjan-Lagos et la mise en œuvre de la monnaie commune, l’Eco.

Défis sécuritaires et climatiques

Les présidents ont abordé les défis sécuritaires et environnementaux auxquels fait face la sous-région. « Nous avons évoqué la nécessité de lutter efficacement contre le réchauffement climatique, le terrorisme, la piraterie maritime et toutes les formes de trafics », a précisé Ouattara.

Suspension des aides américaines : une opportunité ?

Sur la question de la réduction des financements américains, Alassane Ouattara a reconnu l’impact significatif de cette décision, tout en restant optimiste : « Nous avons pris des dispositions pour continuer à financer nos projets en attendant que les États-Unis reprennent leurs décaissements après l’audit en cours. »

John Dramani Mahama a quant à lui vu dans cette situation une opportunité pour les pays africains de revoir leurs stratégies économiques : « Les États-Unis ont le droit de réviser leur coopération. Cela nous pousse à compter davantage sur nous-mêmes. »

Cette rencontre a renforcé les liens entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays clés de la CEDEAO. Face aux défis sécuritaires, économiques et environnementaux, les deux présidents ont réaffirmé leur engagement à œuvrer ensemble pour la stabilité et le développement de la sous-région.

Le Canada sanctionne le Rwanda pour son implication dans l’est de la RDC

Le Canada a annoncé, le 3 mars 2025 , une série de sanctions contre le Rwanda en raison de son implication dans le conflit à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) . Dans un communiqué officiel, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, accompagnée d’Ahmed Hussen et Mary Ng, a déclaré la prise de territoire par le M23 , notamment à Goma et Bukavu , et la présence des Forces rwandaises de défense en RDC , considérée comme une violation flagrante de la souveraineté congolaise .

Un gel des relations commerciales et diplomatiques

Le gouvernement canadien a pris plusieurs décisions majeures :

Suspension de l’exportation de marchandises et de technologies contrôlées vers le Rwanda ;
 Gel des nouvelles relations commerciales entre les gouvernements et du soutien au secteur privé ;
Réexamen de la participation canadienne aux événements internationaux organisés au Rwanda .

Le haut-commissaire du Rwanda au Canada a été convoqué pour être informé de ces mesures.

Une crise humanitaire alarmante

Le Canada exprime une vive inquiétude face à la situation humanitaire critique à l’est de la RDC, marquée par des violences de masse, des déplacements forcés et des crimes de guerre . Les autorités canadiennes dénoncent en particulier les violences sexuelles contre les femmes et les filles et les attaques ciblant les civils et les acteurs humanitaires .

En réponse à cette crise, le Canada a annoncé une aide humanitaire de 15 millions de dollars destinée à venir en aide aux populations touchées.

Un appel au dialogue et à la paix

Ottawa exhorte toutes les parties à s’engager pleinement dans les processus de paix de Luanda et de Nairobi et salue les efforts des organisations régionales comme la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Communauté de l’Afrique de l’Est et l’Union africaine .

Cette prise de position ferme marque un changement dans la politique canadienne face à la crise sécuritaire en RDC et envoie un message fort aux acteurs du conflit .

L’UE divisée sur les sanctions contre le Rwanda, le Luxembourg bloque une deuxième vague

Les 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), réunis depuis lundi 24 février à Bruxelles, ont abordé la situation explosive dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Au cœur des discussions : le rôle du Rwanda dans le soutien au groupe rebelle M23 et les mesures à prendre pour faire pression sur Kigali. Si une première salve de sanctions a été adoptée, une deuxième vague a été bloquée par un veto du Luxembourg, créant des tensions au sein de l’UE.

Une première salve de sanctions symbolique

Les Européens ont décidé de suspendre le dialogue politique en matière de sécurité et de défense avec le Rwanda, un geste qualifié de « signal politique fort ». Cette mesure vise à mettre le Rwanda face à ses responsabilités dans le conflit qui ravage les provinces du Kivu, en RDC, où le groupe rebelle M23, soutenu par Kigali selon plusieurs rapports, continue de semer la violence.

Cependant, une deuxième vague de sanctions, qui ciblait une entité rwandaise et neuf responsables des violences dans les Kivus, n’a pas été adoptée. Cette décision nécessitant l’unanimité des États membres, le Luxembourg a opposé son veto, suscitant des réactions contrastées.

Le Luxembourg privilégie la diplomatie

Le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Xavier Bettel, a justifié cette pause dans les sanctions par la nécessité de donner une chance aux négociations en cours.

« Je pense qu’il est important, avant de vouloir prendre des sanctions contre le Rwanda, d’attendre les résultats des prochains jours pour voir si on va dans la bonne direction », a-t-il déclaré.

Une réunion ministérielle conjointe entre la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) est prévue le 28 février. Pour Bettel, il est crucial de laisser une opportunité à ces discussions avant d’enclencher de nouvelles sanctions. « Si vendredi aucun effort n’est fait, des sanctions seront prises à l’encontre du Rwanda », a-t-il ajouté, estimant que cette approche pourrait accélérer les progrès diplomatiques.

Des divisions au sein de l’UE

La position du Luxembourg a été fraîchement accueillie par certains États membres, qui plaident pour des sanctions immédiates. Ces derniers estiment que l’UE dispose d’autres leviers pour faire pression sur le Rwanda, notamment la suspension de l’accord sur les matières premières critiques, un secteur clé pour l’économie rwandaise.

Les partisans des sanctions immédiates craignent que le report des mesures n’affaiblisse la crédibilité de l’UE et n’encourage le Rwanda à poursuivre son soutien au M23.

« Si on prend des sanctions aujourd’hui, quel est le risque ? C’est que les parties ne se sentent pas motivées à faire des efforts nécessaires », a répliqué Bettel, défendant une approche plus nuancée.

Un équilibre délicat entre pression et diplomatie

Alors que la crise dans l’est de la RDC continue de s’aggraver, l’UE se trouve face à un dilemme complexe : comment concilier pression politique et ouverture à la diplomatie ? La première salve de sanctions, bien que symbolique, envoie un message clair à Kigali. Toutefois, le veto du Luxembourg montre que les États membres ne sont pas unanimes sur la stratégie à adopter.

La réunion du 28 février entre la SADC et l’EAC sera un test crucial pour évaluer la volonté des parties prenantes de trouver une solution pacifique. En attendant, l’UE reste sous pression pour maintenir son rôle de médiateur tout en faisant preuve de fermeté face aux violations des droits de l’homme et aux ingérences régionales.

La RDC interdit le survol de son espace aérien aux avions rwandais

Les autorités aéronautiques de la République démocratique du Congo ont pris une décision ferme : interdire le survol et l’atterrissage de tout aéronef immatriculé au Rwanda ou basé dans ce pays. Cette mesure, révélée par l’Agence congolaise de presse (ACP) ce mardi 11 février, intervient en réaction à la guerre d’agression qui a fait 3 000 morts en seulement quatre jours à Goma.

Selon une note officielle relayée par l’ACP, cette interdiction concerne aussi bien les avions civils que d’État. « Interdiction formelle de survol et d’atterrissage sur le territoire de la République démocratique du Congo pour tout aéronef civil et d’État immatriculé au Rwanda ou ceux immatriculés ailleurs implantés au Rwanda. Cause : situation d’insécurité due au conflit armé », précise le document.

Depuis plusieurs mois, l’Est du pays subit une grave crise sécuritaire attribuée à l’agression du Rwanda via le mouvement rebelle du M23. Actuellement, plusieurs localités du Nord-Kivu, dont la ville stratégique de Goma, sont sous occupation rebelle avec l’appui prise de l’armée rwandaise. Cette interdiction aérienne marque un nouvel épisode dans les tensions croissantes entre Kinshasa et Kigali.

L’Afrique du Sud Plaide pour la Diplomatie en RDC : Retrait des Troupes et Dialogue Direct

L’Afrique du Sud réaffirme son soutien au peuple congolais et plaide pour une solution pacifique à la crise qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo. Ce lundi 10 février, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que son pays préconise la diplomatie comme voie la plus viable pour instaurer une paix durable.

Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), la présidence sud-africaine a souligné la nécessité de privilégier une solution politique qui garantirait la stabilité de la RDC et de ses voisins. Ramaphosa, de retour d’un sommet en Tanzanie sur le conflit congolais, estime que les conclusions de cette rencontre représentent « une lueur d’espoir » pour la région.

L’Afrique du Sud, qui a déployé des troupes sous la bannière de la SAMIDRC aux côtés de la Tanzanie et du Malawi, a perdu 14 soldats dans cette mission. Désormais, Prétoria mise sur le dialogue et préconise un retrait progressif de ses forces. « Ces mesures de confiance conduiront finalement au retrait des troupes de la SAMIDRC », a confirmé le président sud-africain.

Priorité au Dialogue et au Cessez-le-feu

Le sommet conjoint SADC-EAC, tenu à Dar es Salam, a recommandé un cessez-le-feu immédiat ainsi que l’ouverture de l’aéroport international de Goma. Ramaphosa insiste sur le fait que « si toutes les parties au conflit ne sont pas réunies autour de la table des négociations, aucune solution diplomatique ne sera viable à long terme ». Le processus de paix devrait s’inscrire dans le cadre des accords de Luanda et de Nairobi.

Les chefs d’état-major de la SADC et de l’EAC se réuniront cette semaine pour définir les modalités techniques de l’application de ce cessez-le-feu.

Un Tournant dans la Stratégie Sud-africaine

Historiquement engagée dans les efforts de paix en Afrique, l’Afrique du Sud réaffirme son engagement en faveur d’une approche diplomatique. Ramaphosa rappelle l’héritage panafricain de figures emblématiques comme Patrice Lumumba, soulignant que « l’Afrique et les peuples libres seront toujours aux côtés des Congolais dans leur lutte ».

Avec ce repositionnement, Prétoria espère favoriser un dénouement pacifique à une crise qui dure depuis des décennies. Reste à savoir si les parties prenantes saisiront cette opportunité pour mettre fin aux hostilités et ouvrir un nouveau chapitre pour l’Est de la RDC.

Washington envisage des sanctions contre des responsables rwandais et congolais avant un sommet crucial sur la RDC

Washington pourrait bientôt sanctionner les responsables rwandais et congolais accusés d’être à l’origine des atrocités dans l’Est de la République démocratique du Congo. C’est ce qu’indique une note diplomatique obtenue par Reuters ce vendredi 7 février 2025, à la veille d’un sommet régional crucial sur la crise congolaise.

Ce sommet conjoint de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) se tient les 7 et 8 février à Dar es Salaam, en Tanzanie. Son objectif : trouver une issue pacifique aux conflits qui ravagent l’Est de la RDC.

Selon une dépêche de la présidence kenyane relayée par nos sources , les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ont confirmé leur participation aux pourparlers. Avant la réunion des chefs d’État prévue samedi, une session ministérielle préparatoire se tiendra pour poser les bases des discussions.

Ces sanctions annoncées par les États-Unis pourraient peser sur les échanges entre les dirigeants de la région, alors que la communauté internationale intensifie ses efforts pour ramener la paix en RDC.

Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sonne l’alarme sur les violences à Goma

Ce vendredi, une session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a eu lieu à Genève, en Suisse. Cette réunion a été convoquée à la demande de la République Démocratique du Congo (RDC), soutenue par la Belgique et la France, pour discuter des graves violations des droits de l’homme dans l’Est du pays. Les 47 pays membres du Conseil ont été appelés à soutenir la création d’une commission indépendante pour enquêter sur ces abus.

Un conflit dévastateur

Le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude face à l’aggravation de la situation. « Nous sommes tous impliqués, car ce drame touche non seulement la RDC, mais également l’ensemble de la communauté internationale à travers les téléphones que nous utilisons », a-t-il déclaré à Genève. Il a dénoncé les attaques contre des hôpitaux, des massacres et des violences sexuelles, soulignant la gravité de la situation.

Lors de l’évasion massive de la prison de Munzenze à Goma, 168 femmes ont été violées, et la prison a été incendiée, tuant des enfants et des civils. Le M23, soutenu par l’armée rwandaise, est accusé de persécuter les activistes des droits de l’homme et les journalistes, cherchant à éliminer toute opposition.

Des violences inaceptables

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit au développement, Surya Deva, a insisté sur la nécessité d’une action urgente. « Le Rwanda doit se retirer du territoire congolais. La stabilité de la région en dépend », a-t-il affirmé. Deva a aussi souligné que les défenseurs des droits humains et les journalistes ne doivent pas être des cibles. L’ONU a appelé la communauté internationale à mener des enquêtes indépendantes pour documenter les crimes et rendre les responsables coupables.

Le Désastre Humanitaire de Goma

À Goma, les combats ont pris une ampleur dévastatrice, faisant près de 3 000 morts et plus de 3 000 blessés. Le 27 janvier, deux hôpitaux ont été bombardés, tuant des civils, y compris des femmes et des enfants. Les violences sexuelles liées au conflit ont atteint des proportions alarmantes.

Un Appel à la Paix et à la Responsabilité

Bintou Keïta, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, a insisté sur la nécessité de poursuivre les négociations entre la RDC et le Rwanda dans le cadre des discussions de Luanda. Elle a qualifié la situation d' »alarmante », soulignant l’expansion du M23 et des forces rwandaises au Nord-Kivu, et le déplacement massif des populations.

Condamnations Internationales et Appel à la Responsabilité

Les pays nordiques, la Belgique, la France et d’autres membres de la communauté internationale ont exprimé leur solidarité avec la RDC et ont demandé des sanctions contre les auteurs des violations. La Belgique a soutenu la demande de la RDC pour la mise en place d’une mission indépendante d’établissement des faits. Le gouvernement rwandais a été appelé à retirer ses troupes du territoire congolais.

Le Japon a également réitéré son appel à la cessation immédiate des attaques, en soulignant le rôle essentiel de la mission de la MONUSCO dans la protection des civils et le maintien de la paix.

la diaspora congolaise en Afrique du Sud réclame des sanctions contre le Rwanda

En Afrique du Sud, la colère de la diaspora congolaise monte face à l’escalade du conflit dans l’Est de la RDC. Ce mardi 4 février, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant la délégation de l’Union européenne à Pretoria, dénonçant l’inaction internationale et réclamant des sanctions contre Kigali.

Enveloppés du drapeau congolais, certains manifestants ont parcouru des heures de route pour exprimer leur frustration. « L’UE doit cesser tout soutien au Rwanda, qui participe à la déstabilisation du Congo », s’indigne le pasteur Serge Lwambwa. Beaucoup dénoncent le pillage des ressources congolaises et l’indifférence de la communauté internationale.

« On nous parle de la guerre en Ukraine, au Moyen-Orient, mais en RDC, il ya plus de morts ! Pourquoi ce silence ? », s’insurge Tina Mbuyi Lukombo. Entre slogans contre Paul Kagame et bannières remerciant les soldats sud-africains déployés en RDC, l’espoir demeure : voir Pretoria renforcer son engagement militaire contre le M23.

Polémique autour du PSG : le partenariat avec le Rwanda sous pression

Le partenariat entre le Paris-Saint-Germain et le Rwanda suscite une vive controverse. Depuis 2019, le club arbore sur ses maillots la mention « Visit Rwanda », une campagne de promotion touristique financée par le gouvernement rwandais. Mais face à l’escalade du conflit en République démocratique du Congo (RDC), cette collaboration est de plus en plus contestée. De nombreux supporters expriment leur incompréhension, et une pétition demandant la résiliation du contrat a été lancée.

Un partenariat jugé contraire aux valeurs du PSG

Parmi les voix qui s’élèvent, Jordan Madiande, supporter du PSG et d’origine congolaise, se dit profondément choqué. Il ne supporte plus de voir son club de cœur associé à un pays impliqué dans une crise meurtrière.

« En tant que supporter, je ne peux pas cautionner ça. C’est aux antipodes des valeurs du PSG. Le club ne peut pas ignorer la situation actuelle. Il doit se positionner et privilégier des partenariats plus éthiques », affirme-t-il.

La pression monte alors que plusieurs figures politiques prennent position. Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la RDC, a adressé une lettre officielle au PSG dénonçant un partenariat « tâché de sang ».

Une mobilisation qui prend de l’ampleur

Il y a une semaine, Jordan Madiande a lancé une pétition pour contraindre le PSG à mettre fin à cet accord, qui lui rapporte 15 millions d’euros par an. L’initiative a pris une ampleur inattendue.

« On est en route pour les 50 000 signatures, l’équivalent de la capacité du Parc des Princes. Ce serait un message fort », se félicite le supporter.

Silence du PSG, pression internationale

Jusqu’à présent, le PSG n’a pas répondu aux sollicitations. Mais le club parisien n’est pas le seul concerné. Arsenal et le Bayern Munich sont également sous pression pour leurs partenariats avec le Rwanda.

Avec la montée des critiques et la mobilisation des supporters, la direction du PSG pourra-t-elle rester silencieuse face à une polémique grandissante ?

Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa défend la présence militaire en RDC malgré les critiques

Les critiques autour du déploiement de soldats sud-africains en République Démocratique du Congo (RDC) continuent de croître, suite à la perte de quatorze soldats sud-africains au combat depuis l’offensive du groupe armé M23. Ces troupes font partie des forces déployées sous la bannière de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Monusco .

Ce lundi 3 février , le président sud-africain Cyril Ramaphosa a utilisé sa lettre hebdomadaire à la nation pour défendre la présence de ses troupes à l’est de la RDC. Il a réagi aux critiques, affirmant que « la violence et les conflits en Afrique sont l’affaire de tous les Africains ». Il a ajouté que l’Afrique du Sud ne relâchera pas son soutien envers le peuple congolais, en vue d’obtenir la paix et la sécurité qu’il mérite.

La semaine précédente, la tension était montée sur les réseaux sociaux , notamment entre Pretoria et Kigali , jusqu’à ce que les ministres des Affaires étrangères des deux pays se parlent pour apaiser la situation.

Dans sa lettre, Cyril Ramaphosa a précisé qu’il soutenait l’appel du Conseil de sécurité des Nations unies , demandant au M23 de se retirer des territoires occupés et aux forces externes de quitter le pays. Le président sud-africain a également indiqué que les forces de la SADC seraient bien équipées et soutenues, en outre que la mission ne pourrait se ralentir que lorsqu’un cessez-le-feu sera mis en place .

En marge de ces développements, Judith Suminwa , la cheffe du gouvernement congolais, a exprimé sa profonde gratitude envers Pretoria lors de l’ouverture de la conférence Mining Indaba au Cap , en Afrique du Sud. Elle a également condamné le pillage des ressources minières de l’est de la RDC , utilisées pour financer le conflit.

La SADC en sommet d’urgence face à l’escalade de la guerre à l’Est

Alors que la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) se dégrade, les chefs d’État de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) se réuniront ce vendredi 31 janvier à Harare, au Zimbabwe. L’objectif : décider de l’avenir de la mission militaire SAMIDRC, déployée pour contrer l’avancée des rebelles du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Une mission sous tension

Depuis l’intensification des combats près de Goma, la force multinationale de la SADC – composée de troupes sud-africaines, tanzaniennes et malawites – fait face à une critique de la situation. L’Afrique du Sud a déjà perdu trois soldats, tandis que le Malawi déplore trois morts. Les contingents présents dans la région sont en difficulté, notamment dans les bases de Goma et Sake, où les combats font rage.

Une guerre des mots entre Kigali et Pretoria

Le Rwanda, accusé par plusieurs rapports de l’ONU de soutenir activement le M23, a vivement évoqué la présence de la SADC en RDC. Kigali accuse ce contingent de ne pas être une force neutre, mais de combattre aux côtés de groupes armés comme les FDLR. Une accusation que l’Afrique du Sud rejette fermement.

Le ministre sud-africain des Affaires étrangères a annoncé avoir échangé avec son homologue rwandais le jeudi 30 janvier, affirmant que les deux pays sont disposés à explorer une solution diplomatique. Pourtant, les tensions restent vives. Sur les réseaux sociaux, le président rwandais Paul Kagame a directement interpellé son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, alimentant encore plus les crispations entre les deux nations.

Vers une coalition SADC – EAC ?

Face à cette escalade, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) envisage de convoquer un sommet conjoint avec la SADC dans les prochains jours. Cette initiative viserait à coordonner les efforts des États de la région et à trouver un enjeu à cette crise qui menace de s’étendre.

Dans ce contexte explosif, la réunion de Harare sera déterminante pour l’avenir de l’engagement de la SADC en RDC et pour la gestion de ce conflit régional de plus en plus complexe.

Rwanda sous pression : David Lammy menace de couper l’aide britannique après l’invasion de la RDC

Le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a été fermement condamné à l’invasion de la République démocratique du Congo par le Rwanda, engagé aux côtés des rebelles du M23. Lors d’un appel téléphonique téléphonique diffusé dimanche dernier au président rwandais Paul Kagame, soit 48 heures avant la chute de Goma aux mains des forces rwandaises et du M23, le chef de la diplomatie britannique a lancé un avertissement direct.

David Lammy a souligné que cette agression mettait en péril l’aide internationale accordée au Rwanda, estimée à plus d’un milliard de dollars par an, dont environ 32 millions de livres sterling d’aide bilatérale provenant du Royaume-Uni. « Tout cela est menacé lorsque vous attaquez vos voisins. Nous ne pouvons pas tolérer que des pays remettent en cause l’intégrité territoriale d’autres nations, que ce soit en Europe ou ailleurs dans le monde », a-t-il déclaré, selon le Guardian.

D’après un rapport du gouvernement britannique publié en 2023, le Rwanda a détenu de plus d’un milliard de livres sterling d’aide au développement depuis 1998, principalement pour lutter contre l’extrême pauvreté après le génocide de 1994. Cette assistance pourrait être remise en question si Kigali poursuit son offensive en RDC.

Par ailleurs, l’Allemagne, deuxième contributeur au système des Nations unies, a également réagi en suspendant, le mardi même, ses discussions sur l’aide au développement avec le Rwanda. Berlin exige le retrait immédiat des forces rwandaises et de leurs alliés du M23 de l’Est congolais, renforçant ainsi la pression internationale sur le régime de Paul Kagame.

Comment le M23 contrôle l’or noir des Grands Lacs et finance son expansion

Depuis plusieurs mois, le M23 ne se contente plus de gagner du terrain en République démocratique du Congo (RDC), il s’accapare aussi l’un des nerfs de la guerre : l’exploitation des ressources minières. En avril, le groupe rebelle a soutenu le Rwanda à la prise du contrôle de Rubaya, la plus grande mine de coltan de la région des Grands Lacs, s’octroyant ainsi un levier économique puissant.

Face à cette mainmise grandiose, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a exhorté mardi le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer des sanctions immédiates, réclamant un embargo total sur les exportations de minerais étiquetés comme rwandais, notamment le coltan. et l’or . Une mesure jugée nécessaire pour stopper un commerce illicite qui alimente le conflit à l’Est du pays.

Un pillage organisé et une économie parallèle

Le dernier rapport des experts de l’ONU, publié en janvier 2025, révèle l’ampleur du système mis en place par le M23 pour exploiter les richesses minières. À Rubaya, qui représente 15 % de la production mondiale de coltan , le groupe se rebelle a instauré une administration parallèle. Celle-ci délivre des permis aux creuseurs et opérateurs en échange de taxes , impose ses propres circuits de vente et contrôle la route commerciale menant au Rwanda. Le coltan congolais y est ensuite frauduleusement intégré aux exportations rwandaises, brouillant les pistes pour les acheteurs internationaux.

Selon les experts de l’ONU, près de 120 tonnes de coltan congolais passent ainsi sous contrôle du M23 chaque mois , générant environ 800 000 dollars de revenus mensuels en paiements et taxes pour le groupe armé. Pendant ce temps, la province du Nord-Kivu subit des pertes estimées à 7 millions de dollars par mois , un gouffre économique pour une région déjà fragilisée par des décennies de conflits.

Un conflit qui dépasse les frontières

La situation en RDC illustre une fois de plus l’implication du Rwanda dans le commerce illégal des minéraux . Alors que Kigali a toujours nié tout soutien au M23, la déclaration récente de Vincent Karega, ambassadeur itinérant rwandais pour les Grands Lacs, a jeté un froid : « La progression du M23 continue vers le Sud-Kivu. » Une affirmation perçue comme une reconnaissance implicite du rôle de Kigali dans l’avancée du groupe rebelle.

Si les sanctions réclamées par Kinshasa seront définitivement adoptées, elles pourraient frapper directement l’économie rwandaise , largement dépendante de l’exportation de minerais. Reste à savoir si la communauté internationale, souvent accusée de passivité face aux conflits dans la région, prendra enfin des mesures concrètes.

En attendant, le M23 continue d’étendre son contrôle, à la fois sur le terrain et sur les ressources stratégiques de la RDC, laissant craindre une escalade encore plus violente dans les mois à venir.

Soutien aux troupes sud-africaines en RDC : Cyril Ramaphosa appelle à l’unité nationale

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a lancé mercredi un appel aux Sud-Africains, les incitant à soutenir les soldats des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF) déployés en République Démocratique du Congo (RDC). Cette déclaration intervient alors que la situation sécuritaire dans l’est du pays demeure particulièrement instable.

« Tous les Sud-Africains doivent se rassembler derrière nos hommes et femmes en uniforme, qui se consacrent à la paix et à la stabilité de notre continent », a affirmé M. Ramaphosa, tout en dénonçant les rumeurs et spéculations concernant les conditions des troupes. et les combats en cours.

Le président a précisé que la présence militaire de l’Afrique du Sud en RDC fait partie des efforts de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et des Nations Unies, visant à protéger les civils et à contribuer à la stabilisation du paie. Il a insisté sur le fait que ce déployé ne constitue en aucun cas une déclaration de guerre contre la RDC.

Cyril Ramaphosa a également assuré que les mesures nécessaires étaient prises pour garantir le soutien aux soldats déployés et a confirmé que les SANDF restent « bien fournis et pleinement soutenus » dans l’accomplissement de leur mission.

Cet appel intervient alors que plusieurs soldats de la mission SAMIRD ont perdu la vie dans les derniers affrontements avec le groupe rebelle M23, dans l’est de la RDC, où ils se battent aux côtés des forces congolaises.

Chute des obligations du Rwanda : L’Escalade du conflit avec le M23 déstabilise les Marchés Financiers

Les obligations en dollars du Rwanda ont connu une chute significative lundi, après l’entrée des rebelles du M23, soutenus par le gouvernement rwandais, dans la ville de Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cet événement marque une nouvelle escalade brutale d’un conflit qui perdure depuis plusieurs années.

Le M23, une milice principalement composée de membres de l’ethnie tutsie, a franchi la frontière pour pénétrer Goma, une ville stratégique située aux abords du Rwanda. Cette avancée a provoqué des échanges de tirs entre les forces congolaises et rwandaises, exacerbant les tensions dans la région.

Dans ce contexte de crise, l’obligation rwandaise 2031 libellée en dollars a enregistré une baisse de 1,33 cent, atteignant ainsi 83,81 cents sur le dollar, son niveau le plus bas depuis décembre 2024, selon les données de Tradeweb.

L’Union européenne a fermement exhorté le Rwanda à cesser de soutenir les rebelles du M23 et à retirer ses troupes de la RDC. Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont également condamné ce soutien rwandais lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, intensifiant la pression diplomatique sur Kigali.

D’après Charlie Bird, trader chez Verto, l’évolution des obligations rwandaises semble refléter la perception du marché que le Rwanda considère les risques de sanctions relativement faibles. « Cependant, il est encore trop tôt pour déterminer l’impact réel de ces sanctions sur l’économie rwandaise », a-t-il ajouté.

Cette situation survient également dans un climat de réduction des risques sur les marchés émergents, perturbés par les incertitudes économiques mondiales. Les investisseurs sont inquiets des possibles augmentations de tarifs douaniers américains et des décisions de la Réserve fédérale concernant les taux d’intérêt.

Ce tournant militaire et économique est donc un signal fort que les tensions régionales et les défis économiques se combinent pour créer une instabilité croissante dans la région.

L’Allemagne suspend son aide au développement au Rwanda face à la crise en RDC

Mardi 28 janvier, l’Allemagne a annoncé la suspension des discussions prévues avec le Rwanda sur son aide au développement. Cette décision, prise dans un contexte de violences persistantes à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), exige le retrait des forces rwandaises et de leurs alliés du M23, selon le ministère allemand du Développement et de la Coopération économique.

Les consultations gouvernementales, initialement programmées en février, ont été annulées. « Dans l’escalade actuelle, il ne peut pas y avoir de ‘business as usual’ », a déclaré un porte-parole du ministère. La reprise des discussions reste conditionnée à une désescalade immédiate et au retrait des forces rwandaises et du M23 de la région.

Un signal fort de Berlin

L’Allemagne, acteur clé dans l’aide humanitaire et le maintien de la paix, s’est également engagée à travailler avec d’autres donateurs pour coordonner une réponse commune. Deuxième contributeur au système des Nations Unies avec 6,7 milliards de dollars en 2021, Berlin a alloué en 2022 cinq milliards d’euros à la sécurité alimentaire, notamment via le Programme alimentaire mondial (PAM), et déployé 1 250 soldats pour des missions de paix.

Un contexte de tensions croissantes

Cette suspension intervient alors que la communauté internationale intensifie ses appels au retrait des troupes rwandaises et du M23, accusés de déstabiliser la région de l’est de la RDC. Les violences persistantes aggravent la crise humanitaire, avec des populations civiles prises au piège dans un conflit meurtrier.

En conditionnant son aide à un apaisement de la situation, l’Allemagne envoie un message clair : la coopération internationale ne peut se poursuivre sans respect des principes fondamentaux de paix et de sécurité.

Tchad : Une attaque contre la présidence fait 19 morts, dont 18 assaillants

Les autorités tchadiennes ont révélé de nouveaux détails sur l’attaque survenue mercredi soir à la présidence, à N’Djaména. Selon Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, l’attaque a été menée par un groupe de 24 individus armés de machettes et de couteaux. Ces assaillants, décrits comme « drogués » et équipés de gris-gris, ont causé la mort de 19 personnes, dont 18 parmi eux et un garde.

Le ministre a expliqué que les assaillants sont arrivés à bord d’un véhicule DINA qui a simulé une panne devant la présidence. Descendus du véhicule, ils ont agressé les quatre gardes en poste, tuant l’un d’entre eux et blessant gravement deux autres.

« Ces individus étaient sous l’effet de drogue et d’alcool », a précisé Koulamallah, ajoutant qu’ils portaient des gris-gris censés les protéger des balles. Six assaillants ont été capturés vivants et sont actuellement interrogés. Ils seraient des Tchadiens, mais leur lieu d’origine reste confidentiel pour les besoins de l’enquête.

Le président de la République, le maréchal Mahmoud Idriss Déby, a rassuré la population en qualifiant cette attaque de « complètement désespérée ». Pour l’instant, la piste terroriste est écartée, et des précisions supplémentaires sont attendues du procureur de la République dans les prochaines heures.

Le Procès de Nicolas Sarkozy : Quand la Libye rencontre la justice – Le Film qui dévoile l’affaire du financement illégal

Le procès contre l’ex-président français Nicolas Sarkozy s’ouvre ce lundi 6 janvier 2025 au tribunal correctionnel de Paris. Après avoir été définitivement condamné dans l’affaire des « écoutes » (affaire Paul Bismuth), il comparaît à nouveau, cette fois pour l’affaire de « financement libyen » de sa campagne présidentielle de 2007. Ce procès, marquant un tournant dans la carrière de l’ancien chef d’État, est l’occasion pour les citoyens français de découvrir des détails choquants sur l’implication présumée de la Libye et du clan Kadhafi dans les coulisses du pouvoir.

Un film documentaire pour démêler l’affaire du financement libyen

À deux jours de l’ouverture de ce procès historique, un film documentaire intitulé « Personne n’y comprend rien » prend l’affiche. Ce film, réalisé par Yannick Kergoat et co-écrit avec les journalistes enquêteurs de Mediapart, Fabrice Arfi, Karl Laske, et Michaël Hajdenberg, est le fruit de plus d’une décennie de travail d’investigation. Le titre, inspiré d’une déclaration de Nicolas Sarkozy en 2023, capture parfaitement la complexité du dossier, souvent jugé difficile à comprendre par le grand public.

Ce film, qui sortira officiellement le 7 janvier 2025, retrace de manière chronologique l’enquête journalistique menée depuis 2011. L’objectif est de rendre accessible une affaire politique complexe, impliquant des personnages de premier plan comme Ziad Takieddine, Claude Guéant, et d’aumar Kadhafi, explorant la question du financement illégal de sa campagne, et les chemins mystérieux de l’argent qui auraient circulé entre Paris et Triptres figures politiques et diplomatiques françaises. Le documentaire plonge au cœur des relations entre Sarkozy et le dictateur libyen Mouamoli.

Les révélations de l’enquête : un secret bien gardé

Le film démarre avec une scène marquante : la mort violente de Kadhafi en 2011. Il retrace ensuite les relations diplomatiques secrètes entre la France et la Libye, et notamment la visite de Kadhafi à Paris en 2007, quelques mois après l’élection de Nicolas Sarkozy. Les révélations de Saïf al-Islam, fils de Kadhafi, évoquant un « grave secret » liant son père à Sarkozy, ajoutent une dimension mystérieuse à l’affaire.

À travers une série d’archives, le documentaire lève le voile sur la diplomatie parallèle menée par la France, les contrats secrets et les possibles valises de billets, tout en dévoilant les liens entre les personnalités politiques et le financement présumé des campagnes électorales. Le film explore également des affaires antérieures, comme l’affaire Karachi et le financement de la campagne d’Édouard Balladur, où l’on retrouve certains des mêmes protagonistes.

L’importance du journalisme d’investigation

Ce documentaire, financé de manière indépendante par le biais d’un crowdfunding, illustre l’importance du journalisme d’investigation dans une démocratie. Yannick Kergoat souligne que l’enquête menée par Mediapart a été essentielle pour faire avancer cette affaire judiciaire. Sans le travail acharné des journalistes, le public n’aurait jamais eu vent de ces pratiques illégales. Le film témoigne ainsi de la nécessité d’un journalisme libre et indépendant, capable de déjouer les obstacles, fausses pistes et pressions politiques.

Un appel à la réflexion et au débat

Au-delà de la simple présentation des faits, le film « Personne n’y comprend rien » a une portée citoyenne. Il invite à la réflexion sur l’impact du financement illégal des campagnes électorales et les dérives du pouvoir. En exposant l’affaire de manière claire et compréhensible, le film souhaite également stimuler un large débat public et faire prendre conscience de la fragilité de l’intégrité démocratique.

Le procès de Nicolas Sarkozy, accompagné de ce documentaire, marque un tournant dans l’histoire politique de la France. Il est maintenant au public et à la justice de décider si l’impunité est encore possible dans une République où l’ombre de l’argent sale plane sur les plus hautes sphères du pouvoir.

Violations des droits en RDC : la Cour africaine lance une procédure décisive contre le Rwanda

La Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, basée à Arusha en Tanzanie, a annoncé l’ouverture d’un procès contre le Rwanda. Cette procédure débutera le 12 février 2025. Elle fait suite à une requête déposée en septembre 2023 par la République Démocratique du Congo (RDC). Le Rwanda est accusé de graves violations des droits humains dans l’Est de la RDC.

Une annonce officielle lors du Conseil des ministres

L’annonce a été faite pendant la 28ᵉ réunion du Conseil des ministres à Mbuji-Mayi. Le Ministre d’État et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a présenté un rapport détaillé. Il a souligné que cette procédure judiciaire représente une avancée majeure pour la RDC dans sa quête de justice.

Des démarches judiciaires sur plusieurs fronts

Outre ce procès, d’autres instances internationales poursuivent des enquêtes similaires :

  • La Cour Pénale Internationale (CPI) a réactivé ses enquêtes sur les crimes rwandais en RDC.
  • La Cour de Justice de l’Afrique de l’Est (EAC), quant à elle, a initié un procès en septembre 2024 pour des violations du traité constitutif de l’organisation.

La stratégie judiciaire de la RDC

Pour répondre à l’agression rwandaise, le gouvernement congolais a mis en place une stratégie en quatre axes :

  1. Le front militaire : Renforcer les FARDC pour défendre le territoire.
  2. Le front diplomatique : Mobiliser la communauté internationale et dénoncer les agressions.
  3. Le front de la communication : Contrer la désinformation et sensibiliser le public.
  4. Le front judiciaire : Poursuivre les responsables des crimes et obtenir des réparations.

Cette démarche globale illustre l’engagement de la RDC à protéger ses citoyens et à restaurer la paix dans la région.

Zambie : Deux hommes arrêtés pour sorcellerie contre le président Hakainde Hichilema

La police zambienne a annoncé, vendredi 20 décembre, l’arrestation de deux hommes accusés d’avoir planifié des actes de sorcellerie visant à nuire au président Hakainde

Des amulettes et un caméléon saisis

Les agents ont découvert chez les suspects un caméléon vivant et plusieurs amulettes. Selon le porte-parole de la police, Rae Hamoonga, ces objets étaient destinés à un rituel contre le chef de l’État.

« Leur mission supposée était d’utiliser des sortilèges pour nuire au chef de l’État », a-t-il déclaré.

Des liens avec un député de l’opposition

L’enquête a montré que les suspects avaient agi sur ordre d’un frère d’Emmanuel Jay Banda, un député de l’opposition. Ce dernier fait déjà face à des accusations de « vol aggravé », « tentative de meurtre » et « évasion ».

Un contexte politique tendu

Cette affaire s’ajoute à des tensions politiques croissantes. En août, la police a arrêté Fred M’membe, leader du Parti socialiste, pour « pratiques séditieuses ». Il avait publié un article accusant Hichilema d’étouffer des critiques grâce à des fonds étrangers.

Le journaliste Thomas Zgambo, responsable du site Whistleblower, a également été interpellé à la même période. Il accusait l’administration de louer des bureaux dans un immeuble appartenant au président.

Un président face à de nombreux défis

Hakainde Hichilema, élu en 2021 après cinq tentatives, a battu l’ex-président Edgar Lungu en promettant des réformes démocratiques. Ces événements montrent qu’il reste confronté à de nombreux défis, aussi bien politiques que sociaux.

, en promettant de rétablir la démocratie et de lutter contre la corruption. Cette affaire de sorcellerie, combinée aux tensions politiques, met en lumière les défis auxquels il continue de faire face.

L’auteur Charles Onana condamné pour “complicité de contestation publique d’un crime contre l’humanité”

L’auteur franco-camerounais Charles Onana a été reconnu coupable de “complicité de contestation publique de l’existence d’un crime contre l’humanité” par le tribunal correctionnel de Paris, ce lundi 9 décembre, en raison de plusieurs passages controversés de son livre sur le génocide des Tutsi au Rwanda.

Celui qui se présente également comme politologue et journaliste a été condamné à une amende de 8.400 euros. Son éditeur, Damien Serieyx, des Éditions du Toucan, a également été reconnu coupable et condamné à une amende de 5.000 euros. En outre, les deux hommes devront verser un montant total de 11.000 euros aux différentes associations de défense des droits humains, qui s’étaient constituées parties civiles dans ce procès.

Charles Onana, 60 ans, était mis en cause pour une vingtaine de passages de son ouvrage publié en 2019, intitulé “Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise. Quand les archives parlent”. Parmi les passages incriminés, il affirme notamment que :

  • “Le conflit et les massacres du Rwanda n’ont rien à voir avec le génocide des Juifs !”
  • “La thèse conspirationniste d’un régime hutu ayant planifié un ‘génocide’ (écrit entre guillemets, NDLR) au Rwanda constitue l’une des plus grandes escroqueries du XXe siècle.”

Ces prises de position avaient entraîné une plainte déposée en 2020 par les associations Survie, la Ligue des droits de l’Homme et la Fédération internationale des droits humains.

Réactions après le verdict

À la sortie de l’audience, ce lundi, les soutiens de Charles Onana, en majorité africains, ont exprimé leur colère.
« La France, assassins, pourritures, violeurs d’enfants ! » ont-ils crié.

Donald Trump élu 47e président des États-Unis

Donald Trump a été officiellement élu 47e président des États-Unis avec 277 voix électorales, surpassant les 270 nécessaires pour s’assurer la victoire, face à la candidate démocrate Kamala Harris, qui a obtenu 224 voix. Annoncée par les médias américains, dont l’Associated Press, cette victoire historique a été revendiquée par Trump plus tôt dans la journée alors que les décomptes étaient toujours en cours.

Cette élection a suscité une vague de félicitations de dirigeants à travers le monde. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président turc Recep Tayyip Erdoğan, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que les chefs d’État de France, d’Allemagne et d’Israël se sont empressés d’envoyer leurs messages de soutien. Parmi eux, la Cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a salué Donald Trump dans un message personnel, soulignant l’alliance « inébranlable » entre l’Italie et les États-Unis.

Meloni a exprimé son enthousiasme pour la coopération future, affirmant que cette alliance stratégique et historique se renforcerait sous cette nouvelle administration. « En mon nom et au nom du gouvernement italien, les plus sincères félicitations au président élu des États-Unis Donald Trump. L’Italie et les États-Unis sont des nations « sœurs » liées par une alliance inébranlable, des valeurs communes et une amitié historique. »

Ce soutien international souligne l’impact global de l’élection présidentielle américaine, ouvrant la voie à de nouvelles dynamiques diplomatiques et à une alliance renforcée avec des pays clés.

Élections USA : Donald Trump en route pour une nouvelle Présidence

L’ancien président américain Donald Trump est sur le point de remporter une nouvelle victoire présidentielle, selon les dépouillements en cours. Avec 267 grands électeurs déjà acquis sur les 270 requis pour être proclamé président, Trump devance sa concurrente, la vice-présidente Kamala Harris. Les résultats finaux sont attendus avec impatience, tandis que ses partisans célèbrent déjà l’éventualité d’un second mandat.

Dans une déclaration enthousiaste depuis son quartier général de campagne à West Palm Beach, en Floride, Trump a affirmé : « Je remercie le peuple américain (…) C’est une victoire importante pour les Américains, une victoire qui va nous permettre de redonner sa grandeur à l’Amérique. » Il a également mis l’accent sur sa promesse de fermeté en matière de sécurité nationale, annonçant : « Nous allons encore fermer nos frontières. Les gens qui doivent venir chez nous doivent venir par la voie normale. »

Réactions internationales

La nouvelle de son avance a provoqué des réactions immédiates. Emmanuel Macron, président de la France, a été parmi les premiers dirigeants occidentaux à féliciter Trump. Dans un message publié sur le réseau social X, Macron a écrit : « Félicitations Président Donald Trump. Prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années… Pour plus de paix et de prospérité. »

Vision d’une Amérique renouvelée

Pour Trump, cette victoire serait l’occasion de ramener l’Amérique vers ce qu’il appelle « la grandeur ». Il a affirmé que, durant son mandat précédent, l’Amérique était restée en paix, excepté pour la lutte contre l’État islamique. « On va se rappeler de ce jour comme le jour où les Américains ont repris le contrôle de leur pays (…), c’est une victoire pour la démocratie et la liberté », a-t-il déclaré à ses partisans, promettant une Amérique « encore plus grande » dans les années à venir.

Riyad : Le Président Diomaye et le Ministre saoudien de l’Investissement explorent des opportunités au Sénégal

À Riyad, le lundi 28 octobre, le Président du Sénégal, @PR_Diomaye, a accueilli Son Excellence Khalid Al-Falih, Ministre de l’Investissement d’Arabie Saoudite. Cette rencontre a permis aux deux parties de discuter des opportunités de coopération économique et d’investissements, en mettant l’accent sur le potentiel stratégique du Sénégal en tant que hub régional en Afrique de l’Ouest.

Le Sénégal, de plus en plus considéré pour son environnement d’affaires dynamique et sa position géographique favorable, a suscité l’intérêt de l’Arabie Saoudite. Khalid Al-Falih a exprimé son enthousiasme pour les perspectives d’investissement dans divers secteurs clés, tels que les infrastructures, les énergies renouvelables, et l’agriculture. Les deux dirigeants ont souligné l’importance de renforcer les liens économiques pour favoriser un développement mutuellement bénéfique.

En tant que porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal offre une plateforme idéale pour les investisseurs internationaux cherchant à établir des partenariats solides dans la région. Cette rencontre marque un pas important vers une coopération accrue entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite, au profit des deux nations.

FOCAC 2024: Discours d’ouverture de S.E. Xi Jinping

Président de la République Populaire de Chine
Lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine

Beijing, 5 septembre 2024

Son Excellence le Président Bassirou Diomaye Faye,
Son Excellence le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Président de l’Union Africaine (UA),
Leurs Excellences les Chefs d’État et de Gouvernement et les Chefs de Délégation,
Son Excellence M. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies,
Son Excellence M. Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’UA,
Amis et invités distingués,

Les fleurs du printemps deviennent des fruits à l’automne, et une récolte abondante est la récompense du travail acharné. En cette saison des moissons, je suis ravi de me retrouver avec tant d’amis anciens et nouveaux à Beijing pour discuter de grands projets d’amitié et de coopération entre la Chine et l’Afrique dans la nouvelle ère. Au nom du gouvernement et du peuple chinois, je vous souhaite à tous une chaleureuse bienvenue !

L’amitié entre la Chine et l’Afrique transcende le temps et l’espace, surmonte les montagnes et les océans, et se transmet de génération en génération. La création du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) en 2000 a été un jalon dans l’histoire des relations sino-africaines. Au cours des 24 dernières années, en particulier dans la nouvelle ère, la Chine a progressé main dans la main avec nos frères et sœurs africains dans un esprit de sincérité, de résultats concrets, d’amitié et de bonne foi. Nous nous tenons côte à côte pour défendre fermement nos droits et intérêts légitimes alors que des changements centenaires balaient le monde. Ensemble, nous devenons plus forts et plus résilients en surfant sur la mondialisation économique, offrant des avantages tangibles à des milliards de Chinois et d’Africains ordinaires. Nous partageons joies et peines dans la lutte contre les catastrophes naturelles et les épidémies, créant ainsi des histoires touchantes d’amitié sino-africaine. Nous sympathisons et nous soutenons toujours mutuellement, établissant un exemple brillant de nouvelles relations internationales.

Grâce à près de 70 ans d’efforts inlassables de part et d’autre, la relation sino-africaine est désormais à son meilleur niveau historique. Avec une vision pour l’avenir, je propose que les relations bilatérales entre la Chine et tous les pays africains ayant des relations diplomatiques avec la Chine soient portées au niveau de relations stratégiques, et que la caractérisation globale des relations sino-africaines soit élevée à une communauté sino-africaine à toute épreuve avec un avenir partagé pour la nouvelle ère.

Amis et invités distingués,

La modernisation est un droit inaliénable de tous les pays. Mais l’approche occidentale de la modernisation a infligé d’immenses souffrances aux pays en développement. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les nations du Tiers-Monde, représentées par la Chine et les pays africains, ont acquis leur indépendance et leur développement les unes après les autres, s’efforçant de redresser les injustices historiques du processus de modernisation. À l’aube du 75e anniversaire de la République Populaire de Chine, nous nous engageons à bâtir un grand pays socialiste moderne à tous égards et à poursuivre le renouveau national par une voie chinoise de modernisation. L’Afrique connaît également un nouvel éveil, et le continent marche avec détermination vers les objectifs de modernisation énoncés dans l’Agenda 2063 de l’UA. La poursuite conjointe de la modernisation par la Chine et l’Afrique déclenchera une vague de modernisation dans le Sud global, ouvrant un nouveau chapitre dans notre quête d’une communauté de destin pour l’humanité.

— Nous devons promouvoir conjointement une modernisation juste et équitable. Dans la promotion de la modernisation, nous devons non seulement suivre les règles générales, mais aussi agir en fonction de nos réalités nationales. La Chine est prête à renforcer les échanges d’expérience en matière de gouvernance avec l’Afrique, à soutenir tous les pays dans l’exploration de voies de modernisation adaptées à leurs conditions nationales et à veiller à ce que tous les pays jouissent de droits et d’opportunités égaux.

— Nous devons promouvoir conjointement une modernisation ouverte et bénéfique à tous. La coopération mutuellement bénéfique est la voie ensoleillée pour améliorer les intérêts à long terme et fondamentaux de tous les pays. La Chine est prête à approfondir sa coopération avec l’Afrique dans les domaines de l’industrie, de l’agriculture, des infrastructures, du commerce et des investissements, à promouvoir des projets exemplaires et de haute qualité dans le cadre de l’Initiative « La Ceinture et la Route », et à construire ensemble un modèle pour la mise en œuvre de l’Initiative pour le Développement Mondial.

— Nous devons promouvoir conjointement une modernisation centrée sur les personnes. Le but ultime de la modernisation est le développement libre et complet des êtres humains. La Chine travaillera activement avec l’Afrique pour promouvoir la formation des talents, la réduction de la pauvreté et l’emploi, améliorer le bien-être des populations au cours de la modernisation, et veiller à ce que chacun bénéficie du processus.

— Nous devons promouvoir conjointement une modernisation caractérisée par la diversité et l’inclusivité. Un équilibre entre progrès matériel et spirituel est un objectif élevé de la modernisation. La Chine renforcera les échanges culturels avec l’Afrique, prônera le respect mutuel et l’inclusion des civilisations diverses sur la voie de la modernisation, et s’efforcera d’obtenir ensemble des résultats plus fructueux dans le cadre de l’Initiative de Civilisation Globale.

— Nous devons promouvoir conjointement une modernisation respectueuse de l’environnement. Le développement vert est une marque de modernisation dans la nouvelle ère. La Chine est prête à aider l’Afrique à construire des « moteurs de croissance verte », à réduire l’écart dans l’accès à l’énergie, à adhérer au principe des responsabilités communes mais différenciées, et à promouvoir ensemble la transition mondiale vers un développement vert et à faible émission de carbone.

— Nous devons promouvoir conjointement une modernisation soutenue par la paix et la sécurité. La modernisation ne serait pas possible sans un environnement pacifique et stable pour le développement. La Chine est prête à aider l’Afrique à renforcer sa capacité à préserver la paix et la stabilité de manière indépendante, à donner la priorité à l’Afrique dans la mise en œuvre de l’Initiative de Sécurité Globale, à promouvoir le renforcement mutuel entre un développement de haute qualité et une plus grande sécurité, et à travailler ensemble avec l’Afrique pour préserver la paix et la stabilité mondiales.

Amis et invités distingués,

La Chine et l’Afrique représentent un tiers de la population mondiale. Sans notre modernisation, il n’y aura pas de modernisation mondiale.

Merci

La SADC et la Banque Africaine de Développement collaborent pour financer les programmes régionaux

La Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) s’associe avec la Banque Africaine de Développement (BAD) pour explorer des mécanismes de financement pour ses programmes régionaux. Cette collaboration vise à mettre en place un Fonds de Développement Régional (FDR) afin de soutenir les projets dans les 16 États membres de la SADC.

Lors de la réunion du Conseil des ministres de la SADC à Harare, Elias Magosi, le secrétaire exécutif de l’organisation, a annoncé que la BAD aide à élaborer des recommandations pour la levée de fonds pour le FDR. Un document de discussion a été préparé avec leur soutien, afin d’étudier les meilleures options de financement.

Magosi a souligné l’importance de convoquer une session dédiée pour les responsables des ministères financiers et d’investissement des États membres. Cette session devra fournir des propositions concrètes pour faire avancer cette mission cruciale.

Le FDR a pour objectif de garantir que les fonds nécessaires soient levés localement pour financer les projets et programmes de la SADC. Cependant, Magosi a exprimé des préoccupations quant à la lenteur de la ratification de l’Accord sur l’opérationnalisation du Fonds. À ce jour, seule l’Angola a ratifié l’Accord, tandis que le Zimbabwe est proche de l’achèvement de ce processus. La Zambie et la République Démocratique du Congo ont également manifesté leur intention de ratifier l’Accord prochainement.

Pour entrer en vigueur, l’Accord, adopté en 2019 en Tanzanie, doit être ratifié par au moins deux tiers des États membres de la SADC.

Cette initiative marque un pas significatif vers le renforcement de l’autonomie financière de la SADC et l’amélioration de la mise en œuvre de projets régionaux essentiels pour le développement durable de l’Afrique australe.

Découverte Macabre à Gaza : Les Corps de Cinq Otages Israéliens Retrouvés

Jérusalem, 25 juillet 2024

L’armée israélienne a annoncé ce jeudi matin la découverte des corps de cinq otages israéliens dans la région de Khan Younès, dans la bande de Gaza. Ces otages, tués dès le 7 octobre 2023 lors d’une attaque menée par le Hamas, ont été identifiés comme étant Maya Goren, une enseignante, et quatre soldats : Tomer Ahimas, Ravid Aryeh Katz, Oren Goldin et Kiril Brodski.

Les corps ont été retrouvés mercredi et ramenés en Israël, où deux kibboutz, dont étaient originaires Oren Goldin et Maya Goren, ont confirmé cette triste nouvelle. « Nous nous approchons progressivement et régulièrement de la première expédition de gaz et nous attendons plus que jamais cet événement, » a-t-il déclaré, ses propos étant relayés par l’Agence mauritanienne d’information (AMI).

Cette découverte macabre fait suite aux efforts continus de l’armée israélienne pour localiser et rapatrier les otages encore détenus par le Hamas et d’autres groupes palestiniens. À ce jour, environ un tiers des 120 otages capturés lors de l’attaque ont été déclarés morts par Israël.

Lors d’un discours prononcé mercredi devant le Congrès américain, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé l’engagement d’Israël à garantir la libération des otages encore en captivité. « Nous menons des efforts intensifs pour libérer nos compatriotes, » a-t-il déclaré, soulignant la détermination de son gouvernement à mettre fin à cette tragédie.

Le retour des corps de Maya Goren et des soldats Tomer Ahimas, Ravid Aryeh Katz, Oren Goldin et Kiril Brodski marque un moment de deuil national pour Israël, alors que le pays continue de lutter contre les conséquences de l’attaque du 7 octobre.

Allocution de l’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, Lucy Tamlyn à l ’occasion du 248ème jour de l’indépendance des Etats-Unis

Soyez les bienvenus à la 248ème célébration de la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique.  Je vous remercie pour votre présence à cet événement, ainsi que pour le soutien et la collaboration que vous avez si généreusement manifestés au cours de l’année écoulée.

Je suis fière de ce que nous avons réalisé au cours des douze derniers mois pour renforcer nos relations avec la République démocratique du Congo et, notamment, en ce qui concerne l’investissement dans le peuple congolais, sa plus grande richesse.  Nous avons hâte, en étroite collaboration avec Monsieur le président Tshisekedi, Madame le premier ministre Suminwa et son gouvernement, ainsi qu’avec le peuple congolais, de faire avancer nos priorités nationales et mondiales communes dans les domaines de la paix et de la prospérité.

Tout commence par la paix.  Conscients de l’urgence de trouver des solutions pacifiques aux multiples conflits dans l’est de la RDC, les États-Unis sont engagés à utiliser leurs outils diplomatiques et leur influence pour promouvoir le dialogue et permettre le processus de Luanda de porter ses fruits.  En cohérence avec les valeurs et la générosité de son peuple, les États-Unis continueront à être en première ligne pour fournir l’assistance vitale dont ont besoin des millions de déplacés en RDC.

Comme l’ont prouvé les élections de 2023, malgré tous les défis, le peuple congolais est désireux d’aller de l’avant – il travaille pour une RDC stable et prospère où la dignité humaine et l’État de droit sont respectés.  Et il le fait de manière patiente et constructive. En tant que premier donateur bilatéral de la RDC, nous continuerons à être aux côtés du peuple congolais pour renforcer les systèmes de santé, protéger l’environnement, pour promouvoir la bonne gouvernance et pour stimuler l’économie grâce à des investissements dans l’agriculture et l’éducation.

Madame le premier ministre Suminwa a souligné l’importance des partenariats publics-privés, ainsi que des investissements privés dans son programme gouvernemental. Les États-Unis s’emploient activement à mobiliser le secteur privé pour financer le développement des infrastructures, tels que le corridor de Lobito, au moyen de prêts, de subventions et d’incitations ciblés. Il ne fait aucun doute que les entreprises américaines apportent une offre meilleure. Nous continuerons à encourager l’amélioration de l’environnement des affaires, afin d’attirer des entreprises qui respectent des normes environnementales et sociales élevées, des entreprises qui mènent leurs activités dans la transparence et dans le respect de la législation locale, de manière à investir et à créer des emplois nécessaires à une main-d’œuvre en pleine croissance.

Chers invités,

La célébration de cette année a pour thème la bonne gestion de l’environnement, thème qui s’inspire du succès phénoménal du Conclave du Bassin du Congo organisé par l’ambassade des États-Unis en avril de cette année.

Comme vous le savez, le Bassin du Congo couvre toute l’Afrique centrale.  Sans une coopération régionale forte, le deuxième poumon du monde ne peut prospérer.  Lors du Conclave, des participants de la RDC, du Cameroun, du Gabon, de la Guinée équatoriale et de la République du Congo ont réfléchi à une collaboration au-delà des frontières qui permet de s’attaquer à tous les problèmes, de la gestion des déchets à l’éducation environnementale, en passant par la déforestation et la gouvernance foncière.  Des artistes et des influenceurs, ainsi que des communautés autochtones, ont discuté du riche potentiel inexploité de l’écotourisme, ainsi que des événements culturels à travers le Bassin du Congo.

Une semaine plus tard, le Conclave s’est déplacé à Kisangani pour deux jours de discussions sur les solutions locales aux problèmes locaux, assortis d’un concert public visant à diffuser le message en direction des jeunes.

Les participants continuent d’échanger sur les idées qui permettent de protéger le Bassin du Congo. Ils ont, à cet effet, créé l’association Congo Basin Leaders Initiative, et restent en contact dans un groupe WhatsApp extrêmement actif.

Ce sont les dirigeants de demain qui trouvent aujourd’hui des solutions qui transcendent les frontières, qui s’engagent à collaborer, qui utilisent les technologies modernes et qui changent le narrative – pour l’Afrique et pour la RDC.  Être leurs partenaires est notre fierté.

Ce soir, nous avons l’insigne honneur de présenter les œuvres des artistes qui ont participé au Conclave, des œuvres qui témoignent de la richesse et de la diversité du Bassin du Congo.

Pour mes compatriotes américains présents ici ce soir, loin de chez eux, souvent loin de leurs familles et de leurs proches, le 4 juillet est l’occasion d’apprécier à leur juste valeur les bienfaits de la vie, de la liberté et du sentiment de bonheur dont nous jouissons.  En outre, c’est l’occasion de se rappeler que la démocratie n’est pas une destination, mais un voyage.  Contribuons tous à ce voyage en tant que citoyens réfléchis, informés et engagés, qui participent au débat citoyen qui renforce les valeurs qui nous sont chères.

Chers invités,

Je tiens chaleureusement à vous remercier. Un grand merci à mes collègues de l’ambassade qui restent assidus à la tâche pendant de longues heures pour la réussite de cette soirée.  En outre, j’aimerais exprimer ma gratitude à nos différents sponsors, qui ont rendu cette soirée possible, il s’agit notamment de:  Africell, Midema, Bralima, Hilton Kinshasa, Elicom, Forever Living Congo, Visa, Miminco, Orca, CHIC, et Gerald Group.

Prenez plaisir à déguster l’excellent vin américain que nous vous offrons.  Je vous encourage à découvrir les expositions et à regarder les vidéos mettant en lumière les collaborations artistiques, scientifiques et éducatives qui se poursuivent à la suite du Conclave du Bassin du Congo qui s’est tenu à Kinshasa et à Kisangani. Les artistes seront ravis de discuter avec vous sur leurs œuvres.

Vive le partenariat entre les États-Unis d’Amérique et la République démocratique du Congo! Vive l’amitié entre nos deux pays!!!

Paul Kagame prêt à entrer en Guerre avec la RDC et répond aux accusations de Félix Tshisekedi

Dans un entretien exclusif accordé à France 24, le président du Rwanda, Paul Kagame, a exprimé sa détermination à entrer en guerre avec la République démocratique du Congo (RDC) si nécessaire. « Nous sommes prêts à nous battre », a-t-il déclaré avec fermeté. « Nous n’avons peur de rien ».

Cette déclaration intervient en réponse aux récentes accusations de son homologue congolais, Félix Tshisekedi, qui accuse le Rwanda d’organiser « un génocide » dans l’Est de la RDC. Kagame a riposté en accusant Tshisekedi d’orchestrer une « idéologie génocidaire » visant les Tutsis congolais dans la région. « Si vous accusez d’autres personnes de ce dont vous êtes coupable, c’est que quelque chose ne va pas dans votre tête », a-t-il ajouté, renversant ainsi les accusations portées contre lui.

Paul Kagame a également refusé de confirmer la présence de soldats rwandais en RDC, malgré les dénonciations de plus en plus directes de la part des pays occidentaux. Il a insisté sur la nécessité de s’interroger sur les causes profondes des tensions dans la région, plutôt que de se concentrer uniquement sur la présence militaire.

Par ailleurs, alors qu’il se prépare à se présenter pour un quatrième mandat lors de l’élection présidentielle prévue le 15 juillet, Kagame a nié que cette élection soit verrouillée et jouée d’avance. Il a également réagi pour la première fois aux accusations portées par un consortium de médias, selon lesquelles il mène une campagne de répression et d’assassinats contre ses opposants, tant au Rwanda qu’à l’étranger.

Le président rwandais a rejeté ces accusations, affirmant que son gouvernement est engagé dans des élections libres et équitables et qu’il ne cible pas ses opposants. Cette défense intervient dans un contexte de critiques internationales croissantes concernant les droits de l’homme et la gouvernance au Rwanda.

Cette interview de Paul Kagame met en lumière les tensions croissantes entre le Rwanda et la RDC, tout en soulignant les défis internes auxquels le président rwandais est confronté à l’approche des élections.