La SADC et la Banque Africaine de Développement collaborent pour financer les programmes régionaux

La Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) s’associe avec la Banque Africaine de Développement (BAD) pour explorer des mécanismes de financement pour ses programmes régionaux. Cette collaboration vise à mettre en place un Fonds de Développement Régional (FDR) afin de soutenir les projets dans les 16 États membres de la SADC.

Lors de la réunion du Conseil des ministres de la SADC à Harare, Elias Magosi, le secrétaire exécutif de l’organisation, a annoncé que la BAD aide à élaborer des recommandations pour la levée de fonds pour le FDR. Un document de discussion a été préparé avec leur soutien, afin d’étudier les meilleures options de financement.

Magosi a souligné l’importance de convoquer une session dédiée pour les responsables des ministères financiers et d’investissement des États membres. Cette session devra fournir des propositions concrètes pour faire avancer cette mission cruciale.

Le FDR a pour objectif de garantir que les fonds nécessaires soient levés localement pour financer les projets et programmes de la SADC. Cependant, Magosi a exprimé des préoccupations quant à la lenteur de la ratification de l’Accord sur l’opérationnalisation du Fonds. À ce jour, seule l’Angola a ratifié l’Accord, tandis que le Zimbabwe est proche de l’achèvement de ce processus. La Zambie et la République Démocratique du Congo ont également manifesté leur intention de ratifier l’Accord prochainement.

Pour entrer en vigueur, l’Accord, adopté en 2019 en Tanzanie, doit être ratifié par au moins deux tiers des États membres de la SADC.

Cette initiative marque un pas significatif vers le renforcement de l’autonomie financière de la SADC et l’amélioration de la mise en œuvre de projets régionaux essentiels pour le développement durable de l’Afrique australe.

Découverte Macabre à Gaza : Les Corps de Cinq Otages Israéliens Retrouvés

Jérusalem, 25 juillet 2024

L’armée israélienne a annoncé ce jeudi matin la découverte des corps de cinq otages israéliens dans la région de Khan Younès, dans la bande de Gaza. Ces otages, tués dès le 7 octobre 2023 lors d’une attaque menée par le Hamas, ont été identifiés comme étant Maya Goren, une enseignante, et quatre soldats : Tomer Ahimas, Ravid Aryeh Katz, Oren Goldin et Kiril Brodski.

Les corps ont été retrouvés mercredi et ramenés en Israël, où deux kibboutz, dont étaient originaires Oren Goldin et Maya Goren, ont confirmé cette triste nouvelle. « Nous nous approchons progressivement et régulièrement de la première expédition de gaz et nous attendons plus que jamais cet événement, » a-t-il déclaré, ses propos étant relayés par l’Agence mauritanienne d’information (AMI).

Cette découverte macabre fait suite aux efforts continus de l’armée israélienne pour localiser et rapatrier les otages encore détenus par le Hamas et d’autres groupes palestiniens. À ce jour, environ un tiers des 120 otages capturés lors de l’attaque ont été déclarés morts par Israël.

Lors d’un discours prononcé mercredi devant le Congrès américain, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé l’engagement d’Israël à garantir la libération des otages encore en captivité. « Nous menons des efforts intensifs pour libérer nos compatriotes, » a-t-il déclaré, soulignant la détermination de son gouvernement à mettre fin à cette tragédie.

Le retour des corps de Maya Goren et des soldats Tomer Ahimas, Ravid Aryeh Katz, Oren Goldin et Kiril Brodski marque un moment de deuil national pour Israël, alors que le pays continue de lutter contre les conséquences de l’attaque du 7 octobre.

Allocution de l’ambassadeur des Etats-Unis en RDC, Lucy Tamlyn à l ’occasion du 248ème jour de l’indépendance des Etats-Unis

Soyez les bienvenus à la 248ème célébration de la Déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique.  Je vous remercie pour votre présence à cet événement, ainsi que pour le soutien et la collaboration que vous avez si généreusement manifestés au cours de l’année écoulée.

Je suis fière de ce que nous avons réalisé au cours des douze derniers mois pour renforcer nos relations avec la République démocratique du Congo et, notamment, en ce qui concerne l’investissement dans le peuple congolais, sa plus grande richesse.  Nous avons hâte, en étroite collaboration avec Monsieur le président Tshisekedi, Madame le premier ministre Suminwa et son gouvernement, ainsi qu’avec le peuple congolais, de faire avancer nos priorités nationales et mondiales communes dans les domaines de la paix et de la prospérité.

Tout commence par la paix.  Conscients de l’urgence de trouver des solutions pacifiques aux multiples conflits dans l’est de la RDC, les États-Unis sont engagés à utiliser leurs outils diplomatiques et leur influence pour promouvoir le dialogue et permettre le processus de Luanda de porter ses fruits.  En cohérence avec les valeurs et la générosité de son peuple, les États-Unis continueront à être en première ligne pour fournir l’assistance vitale dont ont besoin des millions de déplacés en RDC.

Comme l’ont prouvé les élections de 2023, malgré tous les défis, le peuple congolais est désireux d’aller de l’avant – il travaille pour une RDC stable et prospère où la dignité humaine et l’État de droit sont respectés.  Et il le fait de manière patiente et constructive. En tant que premier donateur bilatéral de la RDC, nous continuerons à être aux côtés du peuple congolais pour renforcer les systèmes de santé, protéger l’environnement, pour promouvoir la bonne gouvernance et pour stimuler l’économie grâce à des investissements dans l’agriculture et l’éducation.

Madame le premier ministre Suminwa a souligné l’importance des partenariats publics-privés, ainsi que des investissements privés dans son programme gouvernemental. Les États-Unis s’emploient activement à mobiliser le secteur privé pour financer le développement des infrastructures, tels que le corridor de Lobito, au moyen de prêts, de subventions et d’incitations ciblés. Il ne fait aucun doute que les entreprises américaines apportent une offre meilleure. Nous continuerons à encourager l’amélioration de l’environnement des affaires, afin d’attirer des entreprises qui respectent des normes environnementales et sociales élevées, des entreprises qui mènent leurs activités dans la transparence et dans le respect de la législation locale, de manière à investir et à créer des emplois nécessaires à une main-d’œuvre en pleine croissance.

Chers invités,

La célébration de cette année a pour thème la bonne gestion de l’environnement, thème qui s’inspire du succès phénoménal du Conclave du Bassin du Congo organisé par l’ambassade des États-Unis en avril de cette année.

Comme vous le savez, le Bassin du Congo couvre toute l’Afrique centrale.  Sans une coopération régionale forte, le deuxième poumon du monde ne peut prospérer.  Lors du Conclave, des participants de la RDC, du Cameroun, du Gabon, de la Guinée équatoriale et de la République du Congo ont réfléchi à une collaboration au-delà des frontières qui permet de s’attaquer à tous les problèmes, de la gestion des déchets à l’éducation environnementale, en passant par la déforestation et la gouvernance foncière.  Des artistes et des influenceurs, ainsi que des communautés autochtones, ont discuté du riche potentiel inexploité de l’écotourisme, ainsi que des événements culturels à travers le Bassin du Congo.

Une semaine plus tard, le Conclave s’est déplacé à Kisangani pour deux jours de discussions sur les solutions locales aux problèmes locaux, assortis d’un concert public visant à diffuser le message en direction des jeunes.

Les participants continuent d’échanger sur les idées qui permettent de protéger le Bassin du Congo. Ils ont, à cet effet, créé l’association Congo Basin Leaders Initiative, et restent en contact dans un groupe WhatsApp extrêmement actif.

Ce sont les dirigeants de demain qui trouvent aujourd’hui des solutions qui transcendent les frontières, qui s’engagent à collaborer, qui utilisent les technologies modernes et qui changent le narrative – pour l’Afrique et pour la RDC.  Être leurs partenaires est notre fierté.

Ce soir, nous avons l’insigne honneur de présenter les œuvres des artistes qui ont participé au Conclave, des œuvres qui témoignent de la richesse et de la diversité du Bassin du Congo.

Pour mes compatriotes américains présents ici ce soir, loin de chez eux, souvent loin de leurs familles et de leurs proches, le 4 juillet est l’occasion d’apprécier à leur juste valeur les bienfaits de la vie, de la liberté et du sentiment de bonheur dont nous jouissons.  En outre, c’est l’occasion de se rappeler que la démocratie n’est pas une destination, mais un voyage.  Contribuons tous à ce voyage en tant que citoyens réfléchis, informés et engagés, qui participent au débat citoyen qui renforce les valeurs qui nous sont chères.

Chers invités,

Je tiens chaleureusement à vous remercier. Un grand merci à mes collègues de l’ambassade qui restent assidus à la tâche pendant de longues heures pour la réussite de cette soirée.  En outre, j’aimerais exprimer ma gratitude à nos différents sponsors, qui ont rendu cette soirée possible, il s’agit notamment de:  Africell, Midema, Bralima, Hilton Kinshasa, Elicom, Forever Living Congo, Visa, Miminco, Orca, CHIC, et Gerald Group.

Prenez plaisir à déguster l’excellent vin américain que nous vous offrons.  Je vous encourage à découvrir les expositions et à regarder les vidéos mettant en lumière les collaborations artistiques, scientifiques et éducatives qui se poursuivent à la suite du Conclave du Bassin du Congo qui s’est tenu à Kinshasa et à Kisangani. Les artistes seront ravis de discuter avec vous sur leurs œuvres.

Vive le partenariat entre les États-Unis d’Amérique et la République démocratique du Congo! Vive l’amitié entre nos deux pays!!!

Paul Kagame prêt à entrer en Guerre avec la RDC et répond aux accusations de Félix Tshisekedi

Dans un entretien exclusif accordé à France 24, le président du Rwanda, Paul Kagame, a exprimé sa détermination à entrer en guerre avec la République démocratique du Congo (RDC) si nécessaire. « Nous sommes prêts à nous battre », a-t-il déclaré avec fermeté. « Nous n’avons peur de rien ».

Cette déclaration intervient en réponse aux récentes accusations de son homologue congolais, Félix Tshisekedi, qui accuse le Rwanda d’organiser « un génocide » dans l’Est de la RDC. Kagame a riposté en accusant Tshisekedi d’orchestrer une « idéologie génocidaire » visant les Tutsis congolais dans la région. « Si vous accusez d’autres personnes de ce dont vous êtes coupable, c’est que quelque chose ne va pas dans votre tête », a-t-il ajouté, renversant ainsi les accusations portées contre lui.

Paul Kagame a également refusé de confirmer la présence de soldats rwandais en RDC, malgré les dénonciations de plus en plus directes de la part des pays occidentaux. Il a insisté sur la nécessité de s’interroger sur les causes profondes des tensions dans la région, plutôt que de se concentrer uniquement sur la présence militaire.

Par ailleurs, alors qu’il se prépare à se présenter pour un quatrième mandat lors de l’élection présidentielle prévue le 15 juillet, Kagame a nié que cette élection soit verrouillée et jouée d’avance. Il a également réagi pour la première fois aux accusations portées par un consortium de médias, selon lesquelles il mène une campagne de répression et d’assassinats contre ses opposants, tant au Rwanda qu’à l’étranger.

Le président rwandais a rejeté ces accusations, affirmant que son gouvernement est engagé dans des élections libres et équitables et qu’il ne cible pas ses opposants. Cette défense intervient dans un contexte de critiques internationales croissantes concernant les droits de l’homme et la gouvernance au Rwanda.

Cette interview de Paul Kagame met en lumière les tensions croissantes entre le Rwanda et la RDC, tout en soulignant les défis internes auxquels le président rwandais est confronté à l’approche des élections.

Le Président Kenyan William Ruto prône le dialogue pour résoudre la crise dans l’est de la RDC

22.05.2024 | Washington, D.C. – En visite d’État aux États-Unis depuis lundi 20 mai, le président kenyan William Ruto et son homologue américain Joe Biden ont tenu hier une conférence de presse pour discuter de divers sujets, y compris la situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).

Lors de cette rencontre, le président Ruto a réaffirmé sa position en faveur du dialogue pour résoudre le conflit dans l’est de la RDC, impliquant la coalition M23-RDF-AFC. Il a déclaré que la solution militaire à ce conflit avait échoué. « J’ai récemment dépêché mon ministre des Affaires étrangères à Kinshasa, et d’ici peu, nous allons voir comment commencer le dialogue sous le processus de Nairobi. Nous croyons qu’il n’y a pas de solution militaire dans l’est de la RDC », a déclaré William Ruto.

Répondant à une question sur la situation dans l’est de la RDC, le président Ruto a insisté : « Nous travaillons pour relancer le processus de Nairobi. La solution à la situation dans l’est du Congo n’est pas militaire. »

Cette visite d’État de cinq jours marque une étape importante dans les relations entre les États-Unis et le Kenya, alors que les deux nations cherchent à renforcer leur coopération sur des questions de sécurité régionale et de développement économique.

Visite d’Anthony Blinken à Kiev

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a atterri mardi à Kiev pour une visite surprise visant à réaffirmer le soutien inébranlable des États-Unis envers l’Ukraine, alors que la Russie poursuit son offensive dans le nord-est du pays.

Les combats se sont intensifiés mardi dans la région de Kharkiv, avec des avancées russes et des affirmations de résistance de la part de Kiev. L’armée russe prétend avoir pénétré profondément dans les défenses ukrainiennes, tandis que Kiev insiste sur sa capacité à tenir et à renforcer la zone.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que des « contre-attaques » étaient en cours et a signalé des activités hostiles dans d’autres régions frontalières.

Face à cette escalade, Antony Blinken a promis une assistance accrue lors de sa rencontre avec Zelensky. Les États-Unis ont déjà débloqué une aide militaire importante et prévoient d’accélérer les livraisons pour aider l’Ukraine à faire face à la situation critique sur le terrain.

Cette visite non annoncée intervient après le déblocage d’une enveloppe de 61 milliards de dollars par le Congrès américain en faveur de l’Ukraine. Les autorités américaines ont souligné l’importance de ce geste pour témoigner leur soutien envers l’Ukraine dans cette période difficile.

Pendant ce temps, les combats font rage dans différentes régions, avec des attaques signalées tant du côté russe qu’ukrainien. Les infrastructures énergétiques sont particulièrement visées, alimentant les tensions entre les deux pays.

La visite de Blinken à Kiev envoie un signal clair de soutien international à l’Ukraine et souligne l’engagement continu des États-Unis à ses côtés alors que la situation sur le terrain continue d’évoluer.

Renforcement des relations commerciales entre le Kenya et la Somalie

Le Kenya et la Somalie ont scellé un accord visant à intensifier leurs relations commerciales et d’investissement pour dynamiser la croissance économique entre ces deux nations voisines, selon un communiqué conjoint publié après une rencontre à Nairobi entre le vice-président kényan, Rigathi Gachagua, et le Premier ministre somalien, Hamza Abdi Barre.

Les deux dirigeants ont abordé des stratégies pour conjointement éliminer les cartels et promouvoir des pratiques commerciales transparentes et durables bénéfiques pour leurs deux pays. Malgré leurs liens historiques et culturels profonds, les échanges bilatéraux entre le Kenya et la Somalie demeurent jusqu’à présent très limités.

En 2022, les exportations kényanes vers la Somalie ont totalisé 124,5 millions de dollars américains, tandis que les importations se sont chiffrées à 582 000 dollars, a souligné M. Gachagua. Il a mis en avant le potentiel d’accroître ces échanges en mobilisant les relations entre le Kenya et la Somalie pour créer des opportunités pour les citoyens des deux pays.

En outre, les deux nations ont convenu de collaborer pour réduire les obstacles à l’investissement, ouvrir de nouveaux marchés d’intérêt commun et faciliter la libre circulation des personnes et des marchandises.

Cette visite de M. Barre fait suite à la troisième session de la Commission mixte de coopération entre les deux pays, tenue à Nairobi du 3 au 5 mai.

Kenya Airways annonce la reprise de ses vols vers Kinshasa après l’arrestation de deux membres de son personnel

La compagnie aérienne Kenya Airways a confirmé la reprise de ses vols à destination de Kinshasa, suspendus depuis le 30 avril dernier en raison de l’arrestation de deux de ses employés par les renseignements militaires congolais (DEMIAP). Cette annonce a été faite dans un communiqué rendu public le lundi 6 mai.

Les deux membres du personnel de Kenya Airways ont été appréhendés le 19 avril à l’aéroport international de N’djili par les services spéciaux de l’armée congolaise. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans une affaire liée à l’évacuation d’une importante somme d’argent, estimée à plusieurs millions de dollars américains, sans que les autorités de l’aéroport en soient informées, alors que cette somme était sur le point d’être expédiée.

Cette affaire a pointé du doigt la banque commerciale TMB, bien que cette dernière ait rejeté toute accusation à son encontre. Kenya Airways a continué à soutenir l’innocence de ses employés tout en se disant disposée à coopérer pleinement avec les enquêtes en cours.

Dans un extrait du communiqué, la compagnie aérienne affirme : « Nous tenons à réitérer que nos employés sont innocents et qu’ils ne font que suivre les procédures établies dans l’exercice de leurs fonctions. Nous défendons leur innocence et continuerons à les soutenir… Nous continuerons à coopérer avec les agences d’enquête et les autorités compétentes en RDC et au Kenya. »

L’arrestation des employés de Kenya Airways a suscité des tensions entre Kinshasa et Nairobi, au point que le président de la Commission de défense de l’Assemblée nationale du Kenya, Nelson Koech, a exprimé son inquiétude quant à la détention de civils par les forces armées, jugeant cette mesure disproportionnée.

Paul Rusesabagina, l’homme derrière « Hôtel Rwanda », parle de son calvaire et de sa lutte pour la justice

Paul Rusesabagina, le héros de « Hôtel Rwanda », a brisé le silence dans un entretien exclusif avec France 24, son premier depuis sa libération de prison. Gérant de l’hôtel des Mille Collines à Kigali pendant le génocide de 1994, il avait sauvé plus de mille personnes, Hutus et Tutsis confondus. Mais son opposition au régime de Paul Kagame l’a conduit derrière les barreaux, condamné pour terrorisme en 2021.

Dans cet entretien depuis les États-Unis, Rusesabagina a évoqué les événements tragiques de 1994, où il avait ouvert les portes de l’hôtel pour accueillir les réfugiés. Il a déploré le régime actuel du Rwanda, dirigé par Kagame, qu’il accuse de vouloir le faire taire, alléguant qu’il avait été piégé par les services secrets rwandais en 2020.

Malgré les pressions et la torture présumée en prison, Rusesabagina a trouvé un allié dans le gouvernement américain, qui a œuvré pour sa libération. Mais sa libération a été assortie de conditions strictes, notamment son silence public sur les affaires rwandaises, qu’il a finalement décidé de briser pour poursuivre sa lutte contre Kagame.

Sceptique quant à la réconciliation au Rwanda, Rusesabagina dénonce les violations des droits humains sous le régime de Kagame, citant un rapport de Human Rights Watch. Il appelle plutôt à un dialogue sincère entre Hutus et Tutsis pour parvenir à une véritable réconciliation, insistant sur le fait que la force ne peut pas réunir un pays divisé par la douleur et la violence.

Paul Rusesabagina, au-delà de son passé héroïque, se révèle être un homme qui continue de lutter pour la justice et la réconciliation dans son pays, même au prix de son propre bien-être.

Lancement imminent de Shenzhou-18 : Nouvelle mission habitable Chinoise

Mercredi, l’Agence chinoise des vols spatiaux habités a annoncé que le vaisseau spatial habité Shenzhou-18 sera lancé jeudi à 20h59, heure de Beijing, depuis le Centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans le nord-ouest de la Chine.

Trois astronautes – Ye Guangfu, Li Cong et Li Guangsu – feront partie de l’équipage de cette mission, avec M. Ye comme commandant, a précisé Lin Xiqiang, directeur adjoint de l’agence, lors d’une conférence de presse.

Cette mission marque la 32e mission de vol du programme spatial habité de la Chine, et la troisième mission habitée de la phase d’application et de développement de la station spatiale chinoise.

Prévue pour une durée d’environ six mois, l’équipage devrait revenir sur le site d’atterrissage Dongfeng, dans la région autonome de Mongolie intérieure, à la fin du mois d’octobre.

Après avoir atteint l’orbite, le vaisseau spatial Shenzhou-18 s’amarrera au module central de la station spatiale Tianhe en environ 6,5 heures, formant une combinaison de trois modules et de trois engins spatiaux.

Pendant leur séjour en orbite, les astronautes assisteront à l’arrivée du vaisseau cargo Tianzhou-8 et du vaisseau spatial habité Shenzhou-19.

Lin a assuré que la combinaison de la station spatiale est stable et que tous les équipements fonctionnent correctement. L’équipage de Shenzhou-18 est en bonne santé, et tous les préparatifs pour le lancement ont été achevés.

Le lancement utilisera une fusée porteuse Longue Marche-2F, qui sera bientôt remplie de propergol.

Lin a ajouté que l’équipage de Shenzhou-17 devrait retourner au site d’atterrissage Dongfeng le 30 avril, après avoir transféré les travaux en orbite à l’équipage de Shenzhou-18.

Hommage à Mamadou Koné, une figure marquante de la justice ivoirienne

Mamadou Koné, magistrat hors classe, est décédé le 8 avril dernier à l’âge de 71 ans en présence du président Alassane Ouattara. Ancien ministre de la Justice et président du Conseil constitutionnel, il sera inhumé aujourd’hui à Bouaké.

Sa carrière exceptionnelle a été soulignée par plusieurs personnalités, dont le ministre de la Défense, le président de l’Ordre national et le président de la Cour des Comptes, qui l’ont qualifié unanimement d’« homme de valeur ».

Sorti major de sa promotion à l’École de la magistrature de Paris, Mamadou Koné a gravi rapidement les échelons pour devenir Garde des Sceaux, président de la Cour suprême, et président du Conseil constitutionnel. Depuis juillet 2023, il présidait le Conseil supérieur de la magistrature.

Hua Koffi, président de la Cour de cassation, a salué sa vision de la justice, la décrivant comme porteuse d’une « justice nouvelle, efficace, qui se réconcilie avec le peuple au nom duquel elle applique la loi. »

En reconnaissance de ses actes, le président Ouattara a remis le drapeau de l’État à la veuve de Mamadou Koné après le défilé des troupes. Mamadou Koné sera inhumé aujourd’hui à Bouaké.