Trump frappe l’Afrique avec des taxes douanières massives

Dans un coup de tonnerre commercial, l’administration Trump a déclenché une offensive tarifaire massive contre 180 pays, dont 50 nations africaines. Des taxes douanières variant entre 10% et 50% viennent frapper de plein fouet des économies africaines déjà vulnérables, selon les données exclusives obtenues par notre rédaction.

Une attaque frontale contre les exportations africaines

Le Lesotho subit le choc le plus violent avec des droits de douane américains de 50%, en représailles à ses propres barrières à 99% sur les produits américains. Madagascar (47%), Maurice (40%) et le Botswana (37%) figurent parmi les pays les plus lourdement taxés.

L’Afrique du Sud, premier exportateur continental vers les USA, voit son industrie automobile menacée par une surtaxe de 30% sur les véhicules et pièces détachées. « C’est un coup dur pour un secteur qui exporte pour 2 milliards de dollars », déplore un analyste économique sud-africain.

L’AGOA en péril, les alternatives incertaines

Ces mesures sonnent comme un enterrement de première classe pour l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), l’accord commercial phare entre les USA et l’Afrique. « C’est dramatique pour les exportateurs qui s’étaient spécialisés sur le marché américain », analyse Meissa Babou, économiste sénégalais.

Face à ce repli américain, les experts explorent des pistes alternatives :

  • L’Asie, avec la Chine comme débouché potentiel
  • L’Europe, malgré des normes d’accès contraignantes
  • Les marchés intra-africains, via la ZLECAf

Un risque inflationniste majeur

« Augmenter nos propres tarifs serait suicidaire », met en garde M. Babou. « Nous importons tout et créerions une inflation galopante ». Le tableau des mesures réciproques montre pourtant que certains pays comme Madagascar (93%) ou Maurice (80%) maintiennent des barrières élevées.

Pays Taxes USA Taxes africaines
Lesotho 50% 99%
Madagascar 47% 93%
Afrique du Sud 30% 60%
Nigeria 14% 27%
Egypte 10% 10%

Vers une reconfiguration des échanges

Cette offensive commerciale s’inscrit dans un contexte plus large de réduction de l’aide américaine et de démantèlement partiel de l’USAID. Elle pourrait accélérer le pivotement de l’Afrique vers d’autres partenaires, au risque de profondément modifier l’architecture des échanges commerciaux continentaux.

Alors que les économies africaines tentent de se remettre des chocs successifs de la pandémie et de la crise ukrainienne, cette nouvelle tempête tarifaire pourrait laisser des traces durables. Les prochains mois diront si le continent parvient à transformer cette contrainte en opportunité de diversification commerciale.

Soudan du Sud : L’Union africaine envoie une délégation pour apaiser les tensions

L’Union africaine (UA) a annoncé l’envoi d’une délégation de haut niveau du Groupe des Sages à Juba, la capitale sud-soudanaise, pour tenter d’apaiser les tensions croissantes dans le pays.

Des tensions exacerbées par des affrontements à Nasir

Dans un communiqué publié lundi, l’UA a révélé que Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission, s’est entretenu avec le président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit. Les discussions ont porté sur la situation politique actuelle et les affrontements récents dans le comté de Nasir (État du Haut-Nil).

L’arrestation de Riek Machar, de son épouse et de plusieurs de ses alliés après une attaque début mars a encore ravivé les tensions. Le gouvernement affirme détenir des preuves impliquant Machar dans ces violences menées par ses partisans, surnommés l’Armée blanche.

L’UA plaide pour la réconciliation et le respect de l’Accord de paix

La mission du Groupe des Sages vise à :
Encourager le dialogue entre les acteurs du conflit
Soutenir la mise en œuvre de l’Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (R-ARCSS)
Prévenir une nouvelle escalade de la violence

L’UA a exhorté toutes les parties à respecter scrupuleusement les dispositions de l’accord de paix et a réaffirmé son engagement aux côtés de ses partenaires :
IGAD (Autorité intergouvernementale pour le développement)
CAE (Communauté de l’Afrique de l’Est)
Nations Unies

Un pays en quête de stabilité depuis son indépendance

Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud est en proie à une instabilité chronique. Le conflit entre Salva Kiir et Riek Machar, marqué par des rivalités politiques et ethniques, a fragilisé la nation.

Malgré la signature de l’accord de paix de 2018, les tensions demeurent. L’intervention de l’Union africaine sera-t-elle suffisante pour empêcher une nouvelle flambée de violence ?

le Rwanda dénonce la partialité de l’ONU et défend ses mesures sécuritaires

Devant le Conseil de sécurité de l’ONU, ce jeudi 28 mars, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, a critiqué la gestion du conflit en République démocratique du Congo (RDC) par la communauté internationale. Il a dénoncé une partialité onusienne, pointé du doigt l’inaction face aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et défendu les mesures sécuritaires adoptées par Kigali.

Une attaque contre la MONUSCO et Kinshasa

Lors de son intervention, le chef de la diplomatie rwandaise a reproché à la MONUSCO son « échec à neutraliser les groupes armés », notamment les FDLR, qu’il qualifie de « milice génocidaire ». Il a accusé Kinshasa d’avoir intégré des combattants FDLR dans son armée et de leur avoir fourni armes et ressources, renforçant ainsi l’instabilité régionale.

« La MONUSCO a échoué à remplir son mandat depuis 25 ans », a martelé M. Nduhungirehe, dénonçant un récit biaisé sur la situation sécuritaire en RDC et la présence de mercenaires européens au sein des forces congolaises.

Accusations de discriminations contre les Tutsi congolais

Le ministre rwandais a également dénoncé des exactions contre les populations Tutsi en RDC, évoquant :

  • L’incendie de 300 maisons tutsi à Masisi en octobre 2023.

  • Les bombardements de villages banyamulenge au Sud-Kivu par l’armée congolaise depuis février 2024.

« Où était la MONUSCO ? », a-t-il interrogé, accusant l’ONU de fermer les yeux sur une « épuration ethnique ».

Soutien aux initiatives africaines et rejet des sanctions

Malgré ses critiques, Kigali a réaffirmé son engagement en faveur des initiatives africaines pour la paix, notamment la fusion des processus de Luanda et de Nairobi décidée par l’EAC et la SADC en février dernier.

Dans un contexte marqué par la prise de Goma par le M23 en janvier 2025, le ministre rwandais a rejeté toute responsabilité de son pays, insistant sur le fait que le conflit n’a pas été déclenché par le Rwanda.

« Ce fardeau a été placé sur nos épaules », a-t-il affirmé, appelant à éviter un « jeu de blâme stérile ».

Alors que Félix Tshisekedi poursuit ses consultations diplomatiques, notamment avec João Lourenço à Luanda, et que le Qatar s’affirme comme un nouvel acteur clé du processus de médiation, la position de Kigali souligne la complexité du dossier sécuritaire en RDC.

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Kagame durcit le ton face aux menaces extérieures malgré l’appel au cessez-le-feu

Dans un discours prononcé dimanche 16 mars, le président rwandais Paul Kagame a réaffirmé avec fermeté sa détermination à protéger le Rwanda contre ce qu’il qualifie de « menaces existentielles ». Ces déclarations interviennent alors que l’Angola, sous l’égide de l’Union Africaine, appelle à un cessez-le-feu immédiat dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

« Il n’y a rien de pire que la tragédie à laquelle nous avons survécu. C’est pourquoi nous ne devons pas avoir peur de parler, de nous battre pour nous-mêmes et contre ceux qui veulent nous anéantir », a déclaré Kagame lors d’une rencontre citoyenne dans le cadre du programme « Kwegera Abaturage » (Se rapprocher des citoyens). Ces propos, empreints de références au génocide de 1994, soulignent la position intransigeante du Rwanda face aux tensions régionales.

Un cessez-le-feu ignoré ?

Le même jour, le président angolais João Lourenço, président en exercice de l’Union Africaine, a lancé un appel pressant à toutes les parties impliquées dans le conflit à l’est de la RDC pour cesser les hostilités à partir de minuit. Cet appel vise à créer un climat propice à des négociations de paix entre Kinshasa et le mouvement rebelle M23, prévues à Luanda.

Pourtant, malgré cet appel, les déclarations offensives se multiplient. À Kinshasa, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Guy Kabombo Muadianvita, a affirmé : « Si nous avons une armée forte, aucun pays voisin ne va oser nous défier. » Une déclaration perçue comme une mise en garde à l’égard du Rwanda.

Une rhétorique belliqueuse

Du côté rwandais, le ministre des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a défendu la position de son pays lors d’une interview à la RTBF. « Il est normal que le Rwanda déploie des mesures pour protéger notre population », a-t-il déclaré, qualifiant la situation de « menace permanente depuis 30 ans ». Il a également rejeté les accusations d’implication rwandaise dans l’est de la RDC, affirmant que « le M23 est un mouvement congolais » et que « le Rwanda ne prend pas de territoire à l’est de la RDC ».

Une médiation sous tension

L’initiative diplomatique angolaise survient dans un contexte marqué par l’annonce de la fin du mandat de la mission militaire de la SADC en RDC (SAMIDRC) et le retrait progressif de ses troupes. Cette décision, prise lors d’un sommet extraordinaire à Harare le 13 mars, ajoute une couche de complexité aux efforts de médiation.

Alors que les tensions verbales entre Kinshasa et Kigali s’intensifient, les craintes d’une escalade militaire grandissent. Le conflit dans l’est de la RDC a déjà provoqué des milliers de victimes et le déplacement de millions de personnes, faisant de cette crise l’une des plus graves en Afrique.

Dans ce climat tendu, la médiation angolaise tente de ramener les parties à la table des négociations. Mais avec des déclarations aussi fermes de part et d’autre, l’espoir d’une résolution pacifique semble s’éloigner, laissant planer l’ombre d’une nouvelle impasse dans la région des Grands Lacs.

Crise RDC-Rwanda : Kigali nie toute implication, la SADC en alerte

Alors que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se mobilise pour répondre à la crise sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda a fermement rejeté toute implication dans la prise de territoires à l’Est du pays.

Kigali nie toute implication

Le ministre rwandais des Affaires étrangèresOlivier Jean Patrick Nduhungirehe, a démenti toute implication territoriale du Rwanda lors d’une interview à la RTBF ce mercredi 12 mars. « Qui a pris des territoires à l’Est de la RDC, Goma, Bukavu ? C’est le M23, un mouvement congolais. Le Rwanda ne prend pas de territoire à l’Est de la RDC », a-t-il déclaré, qualifiant la situation de « menace existentielle » pour son pays.

Justification historique

Le ministre a justifié la posture de Kigali en évoquant des raisons historiques. « Depuis 30 ans, le mouvement génocidaire, issu des auteurs du génocide contre les Tutsis au Rwanda, est entretenu, armé et financé par différents gouvernements congolais. Il mène des attaques régulières sur notre territoire », a-t-il rappelé. « Il est normal que le Rwanda déploie des mesures pour protéger sa population », a-t-il ajouté.

La SADC en action

Ces déclarations interviennent à la veille d’un sommet extraordinaire virtuel des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, prévu le 13 mars 2025. Ce sommet, présidé par le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, sera consacré à la dégradation continue de la situation sécuritaire en RDC.

Lors de la précédente réunion de la Troïka Plus le 6 mars, la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan avait réaffirmé la solidarité de la SADC avec la RDC. « La région fera de son mieux pour aider la RDC », avait-elle déclaré.

Enjeux du sommet

Le sommet du 13 mars devrait statuer sur les recommandations issues de la réunion du 6 mars, notamment une possible révision du mandat de la SAMIDRC (Mission de la SADC en RDC), dans un contexte d’intensification des affrontements dans l’Est du pays.

Lomé accueille le 1er Forum des éditeurs jeunesse d’Afrique

L’édition jeunesse en Afrique connaît une croissance rapide, mais elle doit encore relever de nombreux défis. C’est dans cette optique que 52 éditeurs venus du 16 pays africains se retrouvent du 6 au 8 mars à Lomé, au Togo, pour le premier Forum des éditeurs jeunesse d’Afrique (FEJA). L’enjeu est de taille : bâtir un réseau panafricain solide et renforcer la collaboration entre maisons d’édition.

Un réseau pour propulser l’édition jeunesse africaine

Ravaka Mihamina, fondatrice des éditions Karné à Madagascar, voit dans ce forum une opportunité unique d’échange et de collaboration. « Je mise énormément sur la qualité des titres et des illustrations. Certains ouvrages que je publie peuvent toucher un large public au-delà de Madagascar », explique-t-elle.

L’un des axes majeurs du FEJA est de favoriser les cessions de droits et les coéditions, un levier essentiel pour la diffusion des ouvrages à l’échelle continentale. Serge Grah, rédacteur en chef de la maison ivoirienne Valesse, souligne l’intérêt du rachat de droits : « Cela enrichit notre catalogue et réduit notre charge de travail pour les rééditions. »

Une industrie en quête de solutions durables

Le forum aborde également des défis cruciaux comme la distribution des livres et les coûts de fabrication. La Côte d’Ivoire s’impose comme un modèle, avec une chaîne de production locale complète : illustration, graphisme, impression… Un atout pour proposer des livres compétitifs.

Malgré un effort notable ces dernières années, l’édition jeunesse africaine reste fragile et doit encore prouver qu’elle ne se limite pas au divertissement, mais joue un rôle clé dans l’éducation. Le FEJA pourrait bien être le tremplin dont le secteur a besoin pour s’imposer durablement.

Ouattara et Mahama unis pour la stabilité régionale et la coopération Côte d’Ivoire-Ghana

Le président ghanéen, John Dramani Mahama, en visite officielle en Côte d’Ivoire, s’est entretenu ce mercredi 5 mars 2025 avec son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, à Abidjan. Cette rencontre, la première depuis l’élection de Mahama, a permis d’aborder des questions cruciales pour la sous-région, notamment la sécurité, l’intégration régionale et la coopération bilatérale.

Un appel à l’unité de la CEDEAO

Lors d’un point de presse, Alassane Ouattara a souligné l’importance de maintenir l’unité au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). « Nous avons noté la nécessité d’apporter une assistance aux pays frères pour faire face aux besoins humanitaires et sécuritaires. Nous vous faisons confiance, Monsieur le président, pour convaincre ces pays de rester dans la CEDEAO, car il y va de l’avenir des peuples de l’Afrique de l’Ouest », a déclaré Ouattara.

John Dramani Mahama a réaffirmé cette position, insistant sur l’importance de l’unité régionale : « Il est toujours bon de rester dans un groupe de 15 que dans un groupe de trois. Ces pays comptent dans la sous-région, et leurs populations ont des intérêts économiques transfrontaliers. »

Coopération bilatérale renforcée

Les deux chefs d’État ont également évoqué les sujets d’intérêt commun, notamment dans les domaines de la défense, de la sécurité, de l’économie du cacao – dont la Côte d’Ivoire et le Ghana sont les premiers producteurs mondiaux –, ainsi que des mines et de l’énergie.

« Nous avons réaffirmé notre volonté commune de soutenir l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana et de renforcer la coopération dans la lutte contre l’orpaillage illégal », a indiqué Ouattara. Les deux pays, qui cumulent plus de 60 % de la production mondiale de cacao, ont également discuté des grands projets régionaux, tels que le corridor Abidjan-Lagos et la mise en œuvre de la monnaie commune, l’Eco.

Défis sécuritaires et climatiques

Les présidents ont abordé les défis sécuritaires et environnementaux auxquels fait face la sous-région. « Nous avons évoqué la nécessité de lutter efficacement contre le réchauffement climatique, le terrorisme, la piraterie maritime et toutes les formes de trafics », a précisé Ouattara.

Suspension des aides américaines : une opportunité ?

Sur la question de la réduction des financements américains, Alassane Ouattara a reconnu l’impact significatif de cette décision, tout en restant optimiste : « Nous avons pris des dispositions pour continuer à financer nos projets en attendant que les États-Unis reprennent leurs décaissements après l’audit en cours. »

John Dramani Mahama a quant à lui vu dans cette situation une opportunité pour les pays africains de revoir leurs stratégies économiques : « Les États-Unis ont le droit de réviser leur coopération. Cela nous pousse à compter davantage sur nous-mêmes. »

Cette rencontre a renforcé les liens entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays clés de la CEDEAO. Face aux défis sécuritaires, économiques et environnementaux, les deux présidents ont réaffirmé leur engagement à œuvrer ensemble pour la stabilité et le développement de la sous-région.

Le Canada sanctionne le Rwanda pour son implication dans l’est de la RDC

Le Canada a annoncé, le 3 mars 2025 , une série de sanctions contre le Rwanda en raison de son implication dans le conflit à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) . Dans un communiqué officiel, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, accompagnée d’Ahmed Hussen et Mary Ng, a déclaré la prise de territoire par le M23 , notamment à Goma et Bukavu , et la présence des Forces rwandaises de défense en RDC , considérée comme une violation flagrante de la souveraineté congolaise .

Un gel des relations commerciales et diplomatiques

Le gouvernement canadien a pris plusieurs décisions majeures :

Suspension de l’exportation de marchandises et de technologies contrôlées vers le Rwanda ;
 Gel des nouvelles relations commerciales entre les gouvernements et du soutien au secteur privé ;
Réexamen de la participation canadienne aux événements internationaux organisés au Rwanda .

Le haut-commissaire du Rwanda au Canada a été convoqué pour être informé de ces mesures.

Une crise humanitaire alarmante

Le Canada exprime une vive inquiétude face à la situation humanitaire critique à l’est de la RDC, marquée par des violences de masse, des déplacements forcés et des crimes de guerre . Les autorités canadiennes dénoncent en particulier les violences sexuelles contre les femmes et les filles et les attaques ciblant les civils et les acteurs humanitaires .

En réponse à cette crise, le Canada a annoncé une aide humanitaire de 15 millions de dollars destinée à venir en aide aux populations touchées.

Un appel au dialogue et à la paix

Ottawa exhorte toutes les parties à s’engager pleinement dans les processus de paix de Luanda et de Nairobi et salue les efforts des organisations régionales comme la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Communauté de l’Afrique de l’Est et l’Union africaine .

Cette prise de position ferme marque un changement dans la politique canadienne face à la crise sécuritaire en RDC et envoie un message fort aux acteurs du conflit .

L’UE divisée sur les sanctions contre le Rwanda, le Luxembourg bloque une deuxième vague

Les 27 ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE), réunis depuis lundi 24 février à Bruxelles, ont abordé la situation explosive dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Au cœur des discussions : le rôle du Rwanda dans le soutien au groupe rebelle M23 et les mesures à prendre pour faire pression sur Kigali. Si une première salve de sanctions a été adoptée, une deuxième vague a été bloquée par un veto du Luxembourg, créant des tensions au sein de l’UE.

Une première salve de sanctions symbolique

Les Européens ont décidé de suspendre le dialogue politique en matière de sécurité et de défense avec le Rwanda, un geste qualifié de « signal politique fort ». Cette mesure vise à mettre le Rwanda face à ses responsabilités dans le conflit qui ravage les provinces du Kivu, en RDC, où le groupe rebelle M23, soutenu par Kigali selon plusieurs rapports, continue de semer la violence.

Cependant, une deuxième vague de sanctions, qui ciblait une entité rwandaise et neuf responsables des violences dans les Kivus, n’a pas été adoptée. Cette décision nécessitant l’unanimité des États membres, le Luxembourg a opposé son veto, suscitant des réactions contrastées.

Le Luxembourg privilégie la diplomatie

Le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Xavier Bettel, a justifié cette pause dans les sanctions par la nécessité de donner une chance aux négociations en cours.

« Je pense qu’il est important, avant de vouloir prendre des sanctions contre le Rwanda, d’attendre les résultats des prochains jours pour voir si on va dans la bonne direction », a-t-il déclaré.

Une réunion ministérielle conjointe entre la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) est prévue le 28 février. Pour Bettel, il est crucial de laisser une opportunité à ces discussions avant d’enclencher de nouvelles sanctions. « Si vendredi aucun effort n’est fait, des sanctions seront prises à l’encontre du Rwanda », a-t-il ajouté, estimant que cette approche pourrait accélérer les progrès diplomatiques.

Des divisions au sein de l’UE

La position du Luxembourg a été fraîchement accueillie par certains États membres, qui plaident pour des sanctions immédiates. Ces derniers estiment que l’UE dispose d’autres leviers pour faire pression sur le Rwanda, notamment la suspension de l’accord sur les matières premières critiques, un secteur clé pour l’économie rwandaise.

Les partisans des sanctions immédiates craignent que le report des mesures n’affaiblisse la crédibilité de l’UE et n’encourage le Rwanda à poursuivre son soutien au M23.

« Si on prend des sanctions aujourd’hui, quel est le risque ? C’est que les parties ne se sentent pas motivées à faire des efforts nécessaires », a répliqué Bettel, défendant une approche plus nuancée.

Un équilibre délicat entre pression et diplomatie

Alors que la crise dans l’est de la RDC continue de s’aggraver, l’UE se trouve face à un dilemme complexe : comment concilier pression politique et ouverture à la diplomatie ? La première salve de sanctions, bien que symbolique, envoie un message clair à Kigali. Toutefois, le veto du Luxembourg montre que les États membres ne sont pas unanimes sur la stratégie à adopter.

La réunion du 28 février entre la SADC et l’EAC sera un test crucial pour évaluer la volonté des parties prenantes de trouver une solution pacifique. En attendant, l’UE reste sous pression pour maintenir son rôle de médiateur tout en faisant preuve de fermeté face aux violations des droits de l’homme et aux ingérences régionales.

La RDC interdit le survol de son espace aérien aux avions rwandais

Les autorités aéronautiques de la République démocratique du Congo ont pris une décision ferme : interdire le survol et l’atterrissage de tout aéronef immatriculé au Rwanda ou basé dans ce pays. Cette mesure, révélée par l’Agence congolaise de presse (ACP) ce mardi 11 février, intervient en réaction à la guerre d’agression qui a fait 3 000 morts en seulement quatre jours à Goma.

Selon une note officielle relayée par l’ACP, cette interdiction concerne aussi bien les avions civils que d’État. « Interdiction formelle de survol et d’atterrissage sur le territoire de la République démocratique du Congo pour tout aéronef civil et d’État immatriculé au Rwanda ou ceux immatriculés ailleurs implantés au Rwanda. Cause : situation d’insécurité due au conflit armé », précise le document.

Depuis plusieurs mois, l’Est du pays subit une grave crise sécuritaire attribuée à l’agression du Rwanda via le mouvement rebelle du M23. Actuellement, plusieurs localités du Nord-Kivu, dont la ville stratégique de Goma, sont sous occupation rebelle avec l’appui prise de l’armée rwandaise. Cette interdiction aérienne marque un nouvel épisode dans les tensions croissantes entre Kinshasa et Kigali.

L’Afrique du Sud Plaide pour la Diplomatie en RDC : Retrait des Troupes et Dialogue Direct

L’Afrique du Sud réaffirme son soutien au peuple congolais et plaide pour une solution pacifique à la crise qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo. Ce lundi 10 février, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré que son pays préconise la diplomatie comme voie la plus viable pour instaurer une paix durable.

Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), la présidence sud-africaine a souligné la nécessité de privilégier une solution politique qui garantirait la stabilité de la RDC et de ses voisins. Ramaphosa, de retour d’un sommet en Tanzanie sur le conflit congolais, estime que les conclusions de cette rencontre représentent « une lueur d’espoir » pour la région.

L’Afrique du Sud, qui a déployé des troupes sous la bannière de la SAMIDRC aux côtés de la Tanzanie et du Malawi, a perdu 14 soldats dans cette mission. Désormais, Prétoria mise sur le dialogue et préconise un retrait progressif de ses forces. « Ces mesures de confiance conduiront finalement au retrait des troupes de la SAMIDRC », a confirmé le président sud-africain.

Priorité au Dialogue et au Cessez-le-feu

Le sommet conjoint SADC-EAC, tenu à Dar es Salam, a recommandé un cessez-le-feu immédiat ainsi que l’ouverture de l’aéroport international de Goma. Ramaphosa insiste sur le fait que « si toutes les parties au conflit ne sont pas réunies autour de la table des négociations, aucune solution diplomatique ne sera viable à long terme ». Le processus de paix devrait s’inscrire dans le cadre des accords de Luanda et de Nairobi.

Les chefs d’état-major de la SADC et de l’EAC se réuniront cette semaine pour définir les modalités techniques de l’application de ce cessez-le-feu.

Un Tournant dans la Stratégie Sud-africaine

Historiquement engagée dans les efforts de paix en Afrique, l’Afrique du Sud réaffirme son engagement en faveur d’une approche diplomatique. Ramaphosa rappelle l’héritage panafricain de figures emblématiques comme Patrice Lumumba, soulignant que « l’Afrique et les peuples libres seront toujours aux côtés des Congolais dans leur lutte ».

Avec ce repositionnement, Prétoria espère favoriser un dénouement pacifique à une crise qui dure depuis des décennies. Reste à savoir si les parties prenantes saisiront cette opportunité pour mettre fin aux hostilités et ouvrir un nouveau chapitre pour l’Est de la RDC.

Washington envisage des sanctions contre des responsables rwandais et congolais avant un sommet crucial sur la RDC

Washington pourrait bientôt sanctionner les responsables rwandais et congolais accusés d’être à l’origine des atrocités dans l’Est de la République démocratique du Congo. C’est ce qu’indique une note diplomatique obtenue par Reuters ce vendredi 7 février 2025, à la veille d’un sommet régional crucial sur la crise congolaise.

Ce sommet conjoint de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) se tient les 7 et 8 février à Dar es Salaam, en Tanzanie. Son objectif : trouver une issue pacifique aux conflits qui ravagent l’Est de la RDC.

Selon une dépêche de la présidence kenyane relayée par nos sources , les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame ont confirmé leur participation aux pourparlers. Avant la réunion des chefs d’État prévue samedi, une session ministérielle préparatoire se tiendra pour poser les bases des discussions.

Ces sanctions annoncées par les États-Unis pourraient peser sur les échanges entre les dirigeants de la région, alors que la communauté internationale intensifie ses efforts pour ramener la paix en RDC.

Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sonne l’alarme sur les violences à Goma

Ce vendredi, une session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU a eu lieu à Genève, en Suisse. Cette réunion a été convoquée à la demande de la République Démocratique du Congo (RDC), soutenue par la Belgique et la France, pour discuter des graves violations des droits de l’homme dans l’Est du pays. Les 47 pays membres du Conseil ont été appelés à soutenir la création d’une commission indépendante pour enquêter sur ces abus.

Un conflit dévastateur

Le Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude face à l’aggravation de la situation. « Nous sommes tous impliqués, car ce drame touche non seulement la RDC, mais également l’ensemble de la communauté internationale à travers les téléphones que nous utilisons », a-t-il déclaré à Genève. Il a dénoncé les attaques contre des hôpitaux, des massacres et des violences sexuelles, soulignant la gravité de la situation.

Lors de l’évasion massive de la prison de Munzenze à Goma, 168 femmes ont été violées, et la prison a été incendiée, tuant des enfants et des civils. Le M23, soutenu par l’armée rwandaise, est accusé de persécuter les activistes des droits de l’homme et les journalistes, cherchant à éliminer toute opposition.

Des violences inaceptables

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit au développement, Surya Deva, a insisté sur la nécessité d’une action urgente. « Le Rwanda doit se retirer du territoire congolais. La stabilité de la région en dépend », a-t-il affirmé. Deva a aussi souligné que les défenseurs des droits humains et les journalistes ne doivent pas être des cibles. L’ONU a appelé la communauté internationale à mener des enquêtes indépendantes pour documenter les crimes et rendre les responsables coupables.

Le Désastre Humanitaire de Goma

À Goma, les combats ont pris une ampleur dévastatrice, faisant près de 3 000 morts et plus de 3 000 blessés. Le 27 janvier, deux hôpitaux ont été bombardés, tuant des civils, y compris des femmes et des enfants. Les violences sexuelles liées au conflit ont atteint des proportions alarmantes.

Un Appel à la Paix et à la Responsabilité

Bintou Keïta, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC, a insisté sur la nécessité de poursuivre les négociations entre la RDC et le Rwanda dans le cadre des discussions de Luanda. Elle a qualifié la situation d' »alarmante », soulignant l’expansion du M23 et des forces rwandaises au Nord-Kivu, et le déplacement massif des populations.

Condamnations Internationales et Appel à la Responsabilité

Les pays nordiques, la Belgique, la France et d’autres membres de la communauté internationale ont exprimé leur solidarité avec la RDC et ont demandé des sanctions contre les auteurs des violations. La Belgique a soutenu la demande de la RDC pour la mise en place d’une mission indépendante d’établissement des faits. Le gouvernement rwandais a été appelé à retirer ses troupes du territoire congolais.

Le Japon a également réitéré son appel à la cessation immédiate des attaques, en soulignant le rôle essentiel de la mission de la MONUSCO dans la protection des civils et le maintien de la paix.

la diaspora congolaise en Afrique du Sud réclame des sanctions contre le Rwanda

En Afrique du Sud, la colère de la diaspora congolaise monte face à l’escalade du conflit dans l’Est de la RDC. Ce mardi 4 février, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés devant la délégation de l’Union européenne à Pretoria, dénonçant l’inaction internationale et réclamant des sanctions contre Kigali.

Enveloppés du drapeau congolais, certains manifestants ont parcouru des heures de route pour exprimer leur frustration. « L’UE doit cesser tout soutien au Rwanda, qui participe à la déstabilisation du Congo », s’indigne le pasteur Serge Lwambwa. Beaucoup dénoncent le pillage des ressources congolaises et l’indifférence de la communauté internationale.

« On nous parle de la guerre en Ukraine, au Moyen-Orient, mais en RDC, il ya plus de morts ! Pourquoi ce silence ? », s’insurge Tina Mbuyi Lukombo. Entre slogans contre Paul Kagame et bannières remerciant les soldats sud-africains déployés en RDC, l’espoir demeure : voir Pretoria renforcer son engagement militaire contre le M23.

Polémique autour du PSG : le partenariat avec le Rwanda sous pression

Le partenariat entre le Paris-Saint-Germain et le Rwanda suscite une vive controverse. Depuis 2019, le club arbore sur ses maillots la mention « Visit Rwanda », une campagne de promotion touristique financée par le gouvernement rwandais. Mais face à l’escalade du conflit en République démocratique du Congo (RDC), cette collaboration est de plus en plus contestée. De nombreux supporters expriment leur incompréhension, et une pétition demandant la résiliation du contrat a été lancée.

Un partenariat jugé contraire aux valeurs du PSG

Parmi les voix qui s’élèvent, Jordan Madiande, supporter du PSG et d’origine congolaise, se dit profondément choqué. Il ne supporte plus de voir son club de cœur associé à un pays impliqué dans une crise meurtrière.

« En tant que supporter, je ne peux pas cautionner ça. C’est aux antipodes des valeurs du PSG. Le club ne peut pas ignorer la situation actuelle. Il doit se positionner et privilégier des partenariats plus éthiques », affirme-t-il.

La pression monte alors que plusieurs figures politiques prennent position. Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la RDC, a adressé une lettre officielle au PSG dénonçant un partenariat « tâché de sang ».

Une mobilisation qui prend de l’ampleur

Il y a une semaine, Jordan Madiande a lancé une pétition pour contraindre le PSG à mettre fin à cet accord, qui lui rapporte 15 millions d’euros par an. L’initiative a pris une ampleur inattendue.

« On est en route pour les 50 000 signatures, l’équivalent de la capacité du Parc des Princes. Ce serait un message fort », se félicite le supporter.

Silence du PSG, pression internationale

Jusqu’à présent, le PSG n’a pas répondu aux sollicitations. Mais le club parisien n’est pas le seul concerné. Arsenal et le Bayern Munich sont également sous pression pour leurs partenariats avec le Rwanda.

Avec la montée des critiques et la mobilisation des supporters, la direction du PSG pourra-t-elle rester silencieuse face à une polémique grandissante ?

Afrique du Sud : Cyril Ramaphosa défend la présence militaire en RDC malgré les critiques

Les critiques autour du déploiement de soldats sud-africains en République Démocratique du Congo (RDC) continuent de croître, suite à la perte de quatorze soldats sud-africains au combat depuis l’offensive du groupe armé M23. Ces troupes font partie des forces déployées sous la bannière de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de la Monusco .

Ce lundi 3 février , le président sud-africain Cyril Ramaphosa a utilisé sa lettre hebdomadaire à la nation pour défendre la présence de ses troupes à l’est de la RDC. Il a réagi aux critiques, affirmant que « la violence et les conflits en Afrique sont l’affaire de tous les Africains ». Il a ajouté que l’Afrique du Sud ne relâchera pas son soutien envers le peuple congolais, en vue d’obtenir la paix et la sécurité qu’il mérite.

La semaine précédente, la tension était montée sur les réseaux sociaux , notamment entre Pretoria et Kigali , jusqu’à ce que les ministres des Affaires étrangères des deux pays se parlent pour apaiser la situation.

Dans sa lettre, Cyril Ramaphosa a précisé qu’il soutenait l’appel du Conseil de sécurité des Nations unies , demandant au M23 de se retirer des territoires occupés et aux forces externes de quitter le pays. Le président sud-africain a également indiqué que les forces de la SADC seraient bien équipées et soutenues, en outre que la mission ne pourrait se ralentir que lorsqu’un cessez-le-feu sera mis en place .

En marge de ces développements, Judith Suminwa , la cheffe du gouvernement congolais, a exprimé sa profonde gratitude envers Pretoria lors de l’ouverture de la conférence Mining Indaba au Cap , en Afrique du Sud. Elle a également condamné le pillage des ressources minières de l’est de la RDC , utilisées pour financer le conflit.

La SADC en sommet d’urgence face à l’escalade de la guerre à l’Est

Alors que la situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) se dégrade, les chefs d’État de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) se réuniront ce vendredi 31 janvier à Harare, au Zimbabwe. L’objectif : décider de l’avenir de la mission militaire SAMIDRC, déployée pour contrer l’avancée des rebelles du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Une mission sous tension

Depuis l’intensification des combats près de Goma, la force multinationale de la SADC – composée de troupes sud-africaines, tanzaniennes et malawites – fait face à une critique de la situation. L’Afrique du Sud a déjà perdu trois soldats, tandis que le Malawi déplore trois morts. Les contingents présents dans la région sont en difficulté, notamment dans les bases de Goma et Sake, où les combats font rage.

Une guerre des mots entre Kigali et Pretoria

Le Rwanda, accusé par plusieurs rapports de l’ONU de soutenir activement le M23, a vivement évoqué la présence de la SADC en RDC. Kigali accuse ce contingent de ne pas être une force neutre, mais de combattre aux côtés de groupes armés comme les FDLR. Une accusation que l’Afrique du Sud rejette fermement.

Le ministre sud-africain des Affaires étrangères a annoncé avoir échangé avec son homologue rwandais le jeudi 30 janvier, affirmant que les deux pays sont disposés à explorer une solution diplomatique. Pourtant, les tensions restent vives. Sur les réseaux sociaux, le président rwandais Paul Kagame a directement interpellé son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa, alimentant encore plus les crispations entre les deux nations.

Vers une coalition SADC – EAC ?

Face à cette escalade, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) envisage de convoquer un sommet conjoint avec la SADC dans les prochains jours. Cette initiative viserait à coordonner les efforts des États de la région et à trouver un enjeu à cette crise qui menace de s’étendre.

Dans ce contexte explosif, la réunion de Harare sera déterminante pour l’avenir de l’engagement de la SADC en RDC et pour la gestion de ce conflit régional de plus en plus complexe.

Rwanda sous pression : David Lammy menace de couper l’aide britannique après l’invasion de la RDC

Le nouveau ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a été fermement condamné à l’invasion de la République démocratique du Congo par le Rwanda, engagé aux côtés des rebelles du M23. Lors d’un appel téléphonique téléphonique diffusé dimanche dernier au président rwandais Paul Kagame, soit 48 heures avant la chute de Goma aux mains des forces rwandaises et du M23, le chef de la diplomatie britannique a lancé un avertissement direct.

David Lammy a souligné que cette agression mettait en péril l’aide internationale accordée au Rwanda, estimée à plus d’un milliard de dollars par an, dont environ 32 millions de livres sterling d’aide bilatérale provenant du Royaume-Uni. « Tout cela est menacé lorsque vous attaquez vos voisins. Nous ne pouvons pas tolérer que des pays remettent en cause l’intégrité territoriale d’autres nations, que ce soit en Europe ou ailleurs dans le monde », a-t-il déclaré, selon le Guardian.

D’après un rapport du gouvernement britannique publié en 2023, le Rwanda a détenu de plus d’un milliard de livres sterling d’aide au développement depuis 1998, principalement pour lutter contre l’extrême pauvreté après le génocide de 1994. Cette assistance pourrait être remise en question si Kigali poursuit son offensive en RDC.

Par ailleurs, l’Allemagne, deuxième contributeur au système des Nations unies, a également réagi en suspendant, le mardi même, ses discussions sur l’aide au développement avec le Rwanda. Berlin exige le retrait immédiat des forces rwandaises et de leurs alliés du M23 de l’Est congolais, renforçant ainsi la pression internationale sur le régime de Paul Kagame.

Comment le M23 contrôle l’or noir des Grands Lacs et finance son expansion

Depuis plusieurs mois, le M23 ne se contente plus de gagner du terrain en République démocratique du Congo (RDC), il s’accapare aussi l’un des nerfs de la guerre : l’exploitation des ressources minières. En avril, le groupe rebelle a soutenu le Rwanda à la prise du contrôle de Rubaya, la plus grande mine de coltan de la région des Grands Lacs, s’octroyant ainsi un levier économique puissant.

Face à cette mainmise grandiose, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a exhorté mardi le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer des sanctions immédiates, réclamant un embargo total sur les exportations de minerais étiquetés comme rwandais, notamment le coltan. et l’or . Une mesure jugée nécessaire pour stopper un commerce illicite qui alimente le conflit à l’Est du pays.

Un pillage organisé et une économie parallèle

Le dernier rapport des experts de l’ONU, publié en janvier 2025, révèle l’ampleur du système mis en place par le M23 pour exploiter les richesses minières. À Rubaya, qui représente 15 % de la production mondiale de coltan , le groupe se rebelle a instauré une administration parallèle. Celle-ci délivre des permis aux creuseurs et opérateurs en échange de taxes , impose ses propres circuits de vente et contrôle la route commerciale menant au Rwanda. Le coltan congolais y est ensuite frauduleusement intégré aux exportations rwandaises, brouillant les pistes pour les acheteurs internationaux.

Selon les experts de l’ONU, près de 120 tonnes de coltan congolais passent ainsi sous contrôle du M23 chaque mois , générant environ 800 000 dollars de revenus mensuels en paiements et taxes pour le groupe armé. Pendant ce temps, la province du Nord-Kivu subit des pertes estimées à 7 millions de dollars par mois , un gouffre économique pour une région déjà fragilisée par des décennies de conflits.

Un conflit qui dépasse les frontières

La situation en RDC illustre une fois de plus l’implication du Rwanda dans le commerce illégal des minéraux . Alors que Kigali a toujours nié tout soutien au M23, la déclaration récente de Vincent Karega, ambassadeur itinérant rwandais pour les Grands Lacs, a jeté un froid : « La progression du M23 continue vers le Sud-Kivu. » Une affirmation perçue comme une reconnaissance implicite du rôle de Kigali dans l’avancée du groupe rebelle.

Si les sanctions réclamées par Kinshasa seront définitivement adoptées, elles pourraient frapper directement l’économie rwandaise , largement dépendante de l’exportation de minerais. Reste à savoir si la communauté internationale, souvent accusée de passivité face aux conflits dans la région, prendra enfin des mesures concrètes.

En attendant, le M23 continue d’étendre son contrôle, à la fois sur le terrain et sur les ressources stratégiques de la RDC, laissant craindre une escalade encore plus violente dans les mois à venir.

Soutien aux troupes sud-africaines en RDC : Cyril Ramaphosa appelle à l’unité nationale

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a lancé mercredi un appel aux Sud-Africains, les incitant à soutenir les soldats des Forces de défense nationale sud-africaines (SANDF) déployés en République Démocratique du Congo (RDC). Cette déclaration intervient alors que la situation sécuritaire dans l’est du pays demeure particulièrement instable.

« Tous les Sud-Africains doivent se rassembler derrière nos hommes et femmes en uniforme, qui se consacrent à la paix et à la stabilité de notre continent », a affirmé M. Ramaphosa, tout en dénonçant les rumeurs et spéculations concernant les conditions des troupes. et les combats en cours.

Le président a précisé que la présence militaire de l’Afrique du Sud en RDC fait partie des efforts de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et des Nations Unies, visant à protéger les civils et à contribuer à la stabilisation du paie. Il a insisté sur le fait que ce déployé ne constitue en aucun cas une déclaration de guerre contre la RDC.

Cyril Ramaphosa a également assuré que les mesures nécessaires étaient prises pour garantir le soutien aux soldats déployés et a confirmé que les SANDF restent « bien fournis et pleinement soutenus » dans l’accomplissement de leur mission.

Cet appel intervient alors que plusieurs soldats de la mission SAMIRD ont perdu la vie dans les derniers affrontements avec le groupe rebelle M23, dans l’est de la RDC, où ils se battent aux côtés des forces congolaises.

Chute des obligations du Rwanda : L’Escalade du conflit avec le M23 déstabilise les Marchés Financiers

Les obligations en dollars du Rwanda ont connu une chute significative lundi, après l’entrée des rebelles du M23, soutenus par le gouvernement rwandais, dans la ville de Goma, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cet événement marque une nouvelle escalade brutale d’un conflit qui perdure depuis plusieurs années.

Le M23, une milice principalement composée de membres de l’ethnie tutsie, a franchi la frontière pour pénétrer Goma, une ville stratégique située aux abords du Rwanda. Cette avancée a provoqué des échanges de tirs entre les forces congolaises et rwandaises, exacerbant les tensions dans la région.

Dans ce contexte de crise, l’obligation rwandaise 2031 libellée en dollars a enregistré une baisse de 1,33 cent, atteignant ainsi 83,81 cents sur le dollar, son niveau le plus bas depuis décembre 2024, selon les données de Tradeweb.

L’Union européenne a fermement exhorté le Rwanda à cesser de soutenir les rebelles du M23 et à retirer ses troupes de la RDC. Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont également condamné ce soutien rwandais lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, intensifiant la pression diplomatique sur Kigali.

D’après Charlie Bird, trader chez Verto, l’évolution des obligations rwandaises semble refléter la perception du marché que le Rwanda considère les risques de sanctions relativement faibles. « Cependant, il est encore trop tôt pour déterminer l’impact réel de ces sanctions sur l’économie rwandaise », a-t-il ajouté.

Cette situation survient également dans un climat de réduction des risques sur les marchés émergents, perturbés par les incertitudes économiques mondiales. Les investisseurs sont inquiets des possibles augmentations de tarifs douaniers américains et des décisions de la Réserve fédérale concernant les taux d’intérêt.

Ce tournant militaire et économique est donc un signal fort que les tensions régionales et les défis économiques se combinent pour créer une instabilité croissante dans la région.

L’Allemagne suspend son aide au développement au Rwanda face à la crise en RDC

Mardi 28 janvier, l’Allemagne a annoncé la suspension des discussions prévues avec le Rwanda sur son aide au développement. Cette décision, prise dans un contexte de violences persistantes à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), exige le retrait des forces rwandaises et de leurs alliés du M23, selon le ministère allemand du Développement et de la Coopération économique.

Les consultations gouvernementales, initialement programmées en février, ont été annulées. « Dans l’escalade actuelle, il ne peut pas y avoir de ‘business as usual’ », a déclaré un porte-parole du ministère. La reprise des discussions reste conditionnée à une désescalade immédiate et au retrait des forces rwandaises et du M23 de la région.

Un signal fort de Berlin

L’Allemagne, acteur clé dans l’aide humanitaire et le maintien de la paix, s’est également engagée à travailler avec d’autres donateurs pour coordonner une réponse commune. Deuxième contributeur au système des Nations Unies avec 6,7 milliards de dollars en 2021, Berlin a alloué en 2022 cinq milliards d’euros à la sécurité alimentaire, notamment via le Programme alimentaire mondial (PAM), et déployé 1 250 soldats pour des missions de paix.

Un contexte de tensions croissantes

Cette suspension intervient alors que la communauté internationale intensifie ses appels au retrait des troupes rwandaises et du M23, accusés de déstabiliser la région de l’est de la RDC. Les violences persistantes aggravent la crise humanitaire, avec des populations civiles prises au piège dans un conflit meurtrier.

En conditionnant son aide à un apaisement de la situation, l’Allemagne envoie un message clair : la coopération internationale ne peut se poursuivre sans respect des principes fondamentaux de paix et de sécurité.

Tchad : Une attaque contre la présidence fait 19 morts, dont 18 assaillants

Les autorités tchadiennes ont révélé de nouveaux détails sur l’attaque survenue mercredi soir à la présidence, à N’Djaména. Selon Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement et ministre des Affaires étrangères, l’attaque a été menée par un groupe de 24 individus armés de machettes et de couteaux. Ces assaillants, décrits comme « drogués » et équipés de gris-gris, ont causé la mort de 19 personnes, dont 18 parmi eux et un garde.

Le ministre a expliqué que les assaillants sont arrivés à bord d’un véhicule DINA qui a simulé une panne devant la présidence. Descendus du véhicule, ils ont agressé les quatre gardes en poste, tuant l’un d’entre eux et blessant gravement deux autres.

« Ces individus étaient sous l’effet de drogue et d’alcool », a précisé Koulamallah, ajoutant qu’ils portaient des gris-gris censés les protéger des balles. Six assaillants ont été capturés vivants et sont actuellement interrogés. Ils seraient des Tchadiens, mais leur lieu d’origine reste confidentiel pour les besoins de l’enquête.

Le président de la République, le maréchal Mahmoud Idriss Déby, a rassuré la population en qualifiant cette attaque de « complètement désespérée ». Pour l’instant, la piste terroriste est écartée, et des précisions supplémentaires sont attendues du procureur de la République dans les prochaines heures.

Le Procès de Nicolas Sarkozy : Quand la Libye rencontre la justice – Le Film qui dévoile l’affaire du financement illégal

Le procès contre l’ex-président français Nicolas Sarkozy s’ouvre ce lundi 6 janvier 2025 au tribunal correctionnel de Paris. Après avoir été définitivement condamné dans l’affaire des « écoutes » (affaire Paul Bismuth), il comparaît à nouveau, cette fois pour l’affaire de « financement libyen » de sa campagne présidentielle de 2007. Ce procès, marquant un tournant dans la carrière de l’ancien chef d’État, est l’occasion pour les citoyens français de découvrir des détails choquants sur l’implication présumée de la Libye et du clan Kadhafi dans les coulisses du pouvoir.

Un film documentaire pour démêler l’affaire du financement libyen

À deux jours de l’ouverture de ce procès historique, un film documentaire intitulé « Personne n’y comprend rien » prend l’affiche. Ce film, réalisé par Yannick Kergoat et co-écrit avec les journalistes enquêteurs de Mediapart, Fabrice Arfi, Karl Laske, et Michaël Hajdenberg, est le fruit de plus d’une décennie de travail d’investigation. Le titre, inspiré d’une déclaration de Nicolas Sarkozy en 2023, capture parfaitement la complexité du dossier, souvent jugé difficile à comprendre par le grand public.

Ce film, qui sortira officiellement le 7 janvier 2025, retrace de manière chronologique l’enquête journalistique menée depuis 2011. L’objectif est de rendre accessible une affaire politique complexe, impliquant des personnages de premier plan comme Ziad Takieddine, Claude Guéant, et d’aumar Kadhafi, explorant la question du financement illégal de sa campagne, et les chemins mystérieux de l’argent qui auraient circulé entre Paris et Triptres figures politiques et diplomatiques françaises. Le documentaire plonge au cœur des relations entre Sarkozy et le dictateur libyen Mouamoli.

Les révélations de l’enquête : un secret bien gardé

Le film démarre avec une scène marquante : la mort violente de Kadhafi en 2011. Il retrace ensuite les relations diplomatiques secrètes entre la France et la Libye, et notamment la visite de Kadhafi à Paris en 2007, quelques mois après l’élection de Nicolas Sarkozy. Les révélations de Saïf al-Islam, fils de Kadhafi, évoquant un « grave secret » liant son père à Sarkozy, ajoutent une dimension mystérieuse à l’affaire.

À travers une série d’archives, le documentaire lève le voile sur la diplomatie parallèle menée par la France, les contrats secrets et les possibles valises de billets, tout en dévoilant les liens entre les personnalités politiques et le financement présumé des campagnes électorales. Le film explore également des affaires antérieures, comme l’affaire Karachi et le financement de la campagne d’Édouard Balladur, où l’on retrouve certains des mêmes protagonistes.

L’importance du journalisme d’investigation

Ce documentaire, financé de manière indépendante par le biais d’un crowdfunding, illustre l’importance du journalisme d’investigation dans une démocratie. Yannick Kergoat souligne que l’enquête menée par Mediapart a été essentielle pour faire avancer cette affaire judiciaire. Sans le travail acharné des journalistes, le public n’aurait jamais eu vent de ces pratiques illégales. Le film témoigne ainsi de la nécessité d’un journalisme libre et indépendant, capable de déjouer les obstacles, fausses pistes et pressions politiques.

Un appel à la réflexion et au débat

Au-delà de la simple présentation des faits, le film « Personne n’y comprend rien » a une portée citoyenne. Il invite à la réflexion sur l’impact du financement illégal des campagnes électorales et les dérives du pouvoir. En exposant l’affaire de manière claire et compréhensible, le film souhaite également stimuler un large débat public et faire prendre conscience de la fragilité de l’intégrité démocratique.

Le procès de Nicolas Sarkozy, accompagné de ce documentaire, marque un tournant dans l’histoire politique de la France. Il est maintenant au public et à la justice de décider si l’impunité est encore possible dans une République où l’ombre de l’argent sale plane sur les plus hautes sphères du pouvoir.

Violations des droits en RDC : la Cour africaine lance une procédure décisive contre le Rwanda

La Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, basée à Arusha en Tanzanie, a annoncé l’ouverture d’un procès contre le Rwanda. Cette procédure débutera le 12 février 2025. Elle fait suite à une requête déposée en septembre 2023 par la République Démocratique du Congo (RDC). Le Rwanda est accusé de graves violations des droits humains dans l’Est de la RDC.

Une annonce officielle lors du Conseil des ministres

L’annonce a été faite pendant la 28ᵉ réunion du Conseil des ministres à Mbuji-Mayi. Le Ministre d’État et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a présenté un rapport détaillé. Il a souligné que cette procédure judiciaire représente une avancée majeure pour la RDC dans sa quête de justice.

Des démarches judiciaires sur plusieurs fronts

Outre ce procès, d’autres instances internationales poursuivent des enquêtes similaires :

  • La Cour Pénale Internationale (CPI) a réactivé ses enquêtes sur les crimes rwandais en RDC.
  • La Cour de Justice de l’Afrique de l’Est (EAC), quant à elle, a initié un procès en septembre 2024 pour des violations du traité constitutif de l’organisation.

La stratégie judiciaire de la RDC

Pour répondre à l’agression rwandaise, le gouvernement congolais a mis en place une stratégie en quatre axes :

  1. Le front militaire : Renforcer les FARDC pour défendre le territoire.
  2. Le front diplomatique : Mobiliser la communauté internationale et dénoncer les agressions.
  3. Le front de la communication : Contrer la désinformation et sensibiliser le public.
  4. Le front judiciaire : Poursuivre les responsables des crimes et obtenir des réparations.

Cette démarche globale illustre l’engagement de la RDC à protéger ses citoyens et à restaurer la paix dans la région.

Zambie : Deux hommes arrêtés pour sorcellerie contre le président Hakainde Hichilema

La police zambienne a annoncé, vendredi 20 décembre, l’arrestation de deux hommes accusés d’avoir planifié des actes de sorcellerie visant à nuire au président Hakainde

Des amulettes et un caméléon saisis

Les agents ont découvert chez les suspects un caméléon vivant et plusieurs amulettes. Selon le porte-parole de la police, Rae Hamoonga, ces objets étaient destinés à un rituel contre le chef de l’État.

« Leur mission supposée était d’utiliser des sortilèges pour nuire au chef de l’État », a-t-il déclaré.

Des liens avec un député de l’opposition

L’enquête a montré que les suspects avaient agi sur ordre d’un frère d’Emmanuel Jay Banda, un député de l’opposition. Ce dernier fait déjà face à des accusations de « vol aggravé », « tentative de meurtre » et « évasion ».

Un contexte politique tendu

Cette affaire s’ajoute à des tensions politiques croissantes. En août, la police a arrêté Fred M’membe, leader du Parti socialiste, pour « pratiques séditieuses ». Il avait publié un article accusant Hichilema d’étouffer des critiques grâce à des fonds étrangers.

Le journaliste Thomas Zgambo, responsable du site Whistleblower, a également été interpellé à la même période. Il accusait l’administration de louer des bureaux dans un immeuble appartenant au président.

Un président face à de nombreux défis

Hakainde Hichilema, élu en 2021 après cinq tentatives, a battu l’ex-président Edgar Lungu en promettant des réformes démocratiques. Ces événements montrent qu’il reste confronté à de nombreux défis, aussi bien politiques que sociaux.

, en promettant de rétablir la démocratie et de lutter contre la corruption. Cette affaire de sorcellerie, combinée aux tensions politiques, met en lumière les défis auxquels il continue de faire face.

L’auteur Charles Onana condamné pour “complicité de contestation publique d’un crime contre l’humanité”

L’auteur franco-camerounais Charles Onana a été reconnu coupable de “complicité de contestation publique de l’existence d’un crime contre l’humanité” par le tribunal correctionnel de Paris, ce lundi 9 décembre, en raison de plusieurs passages controversés de son livre sur le génocide des Tutsi au Rwanda.

Celui qui se présente également comme politologue et journaliste a été condamné à une amende de 8.400 euros. Son éditeur, Damien Serieyx, des Éditions du Toucan, a également été reconnu coupable et condamné à une amende de 5.000 euros. En outre, les deux hommes devront verser un montant total de 11.000 euros aux différentes associations de défense des droits humains, qui s’étaient constituées parties civiles dans ce procès.

Charles Onana, 60 ans, était mis en cause pour une vingtaine de passages de son ouvrage publié en 2019, intitulé “Rwanda, la vérité sur l’opération Turquoise. Quand les archives parlent”. Parmi les passages incriminés, il affirme notamment que :

  • “Le conflit et les massacres du Rwanda n’ont rien à voir avec le génocide des Juifs !”
  • “La thèse conspirationniste d’un régime hutu ayant planifié un ‘génocide’ (écrit entre guillemets, NDLR) au Rwanda constitue l’une des plus grandes escroqueries du XXe siècle.”

Ces prises de position avaient entraîné une plainte déposée en 2020 par les associations Survie, la Ligue des droits de l’Homme et la Fédération internationale des droits humains.

Réactions après le verdict

À la sortie de l’audience, ce lundi, les soutiens de Charles Onana, en majorité africains, ont exprimé leur colère.
« La France, assassins, pourritures, violeurs d’enfants ! » ont-ils crié.

Donald Trump élu 47e président des États-Unis

Donald Trump a été officiellement élu 47e président des États-Unis avec 277 voix électorales, surpassant les 270 nécessaires pour s’assurer la victoire, face à la candidate démocrate Kamala Harris, qui a obtenu 224 voix. Annoncée par les médias américains, dont l’Associated Press, cette victoire historique a été revendiquée par Trump plus tôt dans la journée alors que les décomptes étaient toujours en cours.

Cette élection a suscité une vague de félicitations de dirigeants à travers le monde. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président turc Recep Tayyip Erdoğan, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ainsi que les chefs d’État de France, d’Allemagne et d’Israël se sont empressés d’envoyer leurs messages de soutien. Parmi eux, la Cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a salué Donald Trump dans un message personnel, soulignant l’alliance « inébranlable » entre l’Italie et les États-Unis.

Meloni a exprimé son enthousiasme pour la coopération future, affirmant que cette alliance stratégique et historique se renforcerait sous cette nouvelle administration. « En mon nom et au nom du gouvernement italien, les plus sincères félicitations au président élu des États-Unis Donald Trump. L’Italie et les États-Unis sont des nations « sœurs » liées par une alliance inébranlable, des valeurs communes et une amitié historique. »

Ce soutien international souligne l’impact global de l’élection présidentielle américaine, ouvrant la voie à de nouvelles dynamiques diplomatiques et à une alliance renforcée avec des pays clés.

Élections USA : Donald Trump en route pour une nouvelle Présidence

L’ancien président américain Donald Trump est sur le point de remporter une nouvelle victoire présidentielle, selon les dépouillements en cours. Avec 267 grands électeurs déjà acquis sur les 270 requis pour être proclamé président, Trump devance sa concurrente, la vice-présidente Kamala Harris. Les résultats finaux sont attendus avec impatience, tandis que ses partisans célèbrent déjà l’éventualité d’un second mandat.

Dans une déclaration enthousiaste depuis son quartier général de campagne à West Palm Beach, en Floride, Trump a affirmé : « Je remercie le peuple américain (…) C’est une victoire importante pour les Américains, une victoire qui va nous permettre de redonner sa grandeur à l’Amérique. » Il a également mis l’accent sur sa promesse de fermeté en matière de sécurité nationale, annonçant : « Nous allons encore fermer nos frontières. Les gens qui doivent venir chez nous doivent venir par la voie normale. »

Réactions internationales

La nouvelle de son avance a provoqué des réactions immédiates. Emmanuel Macron, président de la France, a été parmi les premiers dirigeants occidentaux à féliciter Trump. Dans un message publié sur le réseau social X, Macron a écrit : « Félicitations Président Donald Trump. Prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années… Pour plus de paix et de prospérité. »

Vision d’une Amérique renouvelée

Pour Trump, cette victoire serait l’occasion de ramener l’Amérique vers ce qu’il appelle « la grandeur ». Il a affirmé que, durant son mandat précédent, l’Amérique était restée en paix, excepté pour la lutte contre l’État islamique. « On va se rappeler de ce jour comme le jour où les Américains ont repris le contrôle de leur pays (…), c’est une victoire pour la démocratie et la liberté », a-t-il déclaré à ses partisans, promettant une Amérique « encore plus grande » dans les années à venir.

Riyad : Le Président Diomaye et le Ministre saoudien de l’Investissement explorent des opportunités au Sénégal

À Riyad, le lundi 28 octobre, le Président du Sénégal, @PR_Diomaye, a accueilli Son Excellence Khalid Al-Falih, Ministre de l’Investissement d’Arabie Saoudite. Cette rencontre a permis aux deux parties de discuter des opportunités de coopération économique et d’investissements, en mettant l’accent sur le potentiel stratégique du Sénégal en tant que hub régional en Afrique de l’Ouest.

Le Sénégal, de plus en plus considéré pour son environnement d’affaires dynamique et sa position géographique favorable, a suscité l’intérêt de l’Arabie Saoudite. Khalid Al-Falih a exprimé son enthousiasme pour les perspectives d’investissement dans divers secteurs clés, tels que les infrastructures, les énergies renouvelables, et l’agriculture. Les deux dirigeants ont souligné l’importance de renforcer les liens économiques pour favoriser un développement mutuellement bénéfique.

En tant que porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal offre une plateforme idéale pour les investisseurs internationaux cherchant à établir des partenariats solides dans la région. Cette rencontre marque un pas important vers une coopération accrue entre le Sénégal et l’Arabie Saoudite, au profit des deux nations.