Lancement des États Généraux de la Justice en RDC : Félix Tshisekedi appelle à une « thérapie » pour une justice malade

Ce mercredi 6 novembre, le Centre financier de Kinshasa accueille la cérémonie d’ouverture des États Généraux de la Justice en République démocratique du Congo, un événement de grande envergure présidé par le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi. Placé sous le thème audacieux, « Pourquoi la Justice congolaise est-elle malade ? Quelle thérapie pour la guérir ? », ce forum marque un point tournant dans la réflexion nationale sur la réforme du système judiciaire congolais.

La cérémonie inaugurale, orchestrée avec soin par le Protocole présidentiel, a débuté avec les interventions du bâtonnier national, du premier président de la Cour Constitutionnelle, et du ministre d’État en charge de la Justice et Garde des Sceaux. Le discours du président Félix Tshisekedi, attendu avec impatience, met en lumière les défis profonds auxquels fait face la justice congolaise et les mesures nécessaires pour restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire.

Au programme de cette journée figure un exposé d’orientation méthodologique, suivi de la constitution de huit groupes thématiques qui travailleront sur les causes de la « maladie » du système judiciaire congolais et proposeront des solutions concrètes pour y remédier. Plusieurs personnalités politiques et acteurs du secteur juridique sont déjà sur place, manifestant l’importance nationale de cet événement.

Rentrée Judiciaire 2024-2025 : Le Président Félix Tshisekedi Assiste à l’Audience Solennelle du Conseil d’État

En tant que Magistrat suprême, le Président Félix Tshisekedi a honoré de sa présence l’audience solennelle de la rentrée judiciaire 2024-2025 du Conseil d’État, ce mardi au Palais du peuple à Kinshasa. Cet événement symbolique, prévu par l’article 24, alinéa 1er de la loi organique sur l’organisation des juridictions administratives, marque le début de l’année judiciaire en République démocratique du Congo (RDC).

Au cours de cette cérémonie, plusieurs figures éminentes du système judiciaire ont pris la parole pour exposer des réflexions clés sur le fonctionnement de la justice administrative. Le bâtonnier national, Michel Shebele Makoba, a ouvert les discussions en plaidant pour un renforcement de la médiation et de la conciliation dans l’exécution des arrêts du Conseil d’État. Ce plaidoyer souligne l’importance de méthodes pacifiques pour résoudre les litiges administratifs.

Ensuite, le Procureur général près le Conseil d’État, Iluta Ikombe Yamama, a consacré son discours à une analyse prospective du rôle du Ministère public, insistant sur l’amélioration de l’efficience de la justice administrative en RDC. Son intervention a mis en lumière des pistes de réforme pour une justice mieux adaptée aux défis contemporains.

Enfin, Marthe Odio Nonde, 1ère Présidente du Conseil d’État, a axé son discours sur les mécanismes de contrôle des actes des autorités administratives centrales, illustrant le rôle du Conseil d’État dans la surveillance des décisions gouvernementales. En tant que plus haute juridiction administrative de la RDC, le Conseil d’État dispose en effet du pouvoir de gérer, surveiller, inspecter et faire rapport sur l’ensemble des juridictions administratives, garantissant ainsi la transparence et l’impartialité.

Procès du journaliste Patrick Lokala pour harcèlement et fausses nouvelles

Le jeudi 24 octobre marque le début d’un procès très attendu devant le Tribunal de paix de Kinshasa-Gombe. Le journaliste Patrick Lokala, une figure connue dans les médias de la République démocratique du Congo, fait face à des accusations graves portées par le ministère public. Selon l’extrait de rôle de cette juridiction, Lokala est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment des imputations dommageables, du harcèlement via un système informatique et la propagation de fausses nouvelles.

Ce procès s’inscrit dans un climat où les tensions entre les médias et certaines autorités s’intensifient, posant la question de la liberté d’expression dans le pays. L’affaire Lokala soulève donc de nombreux débats sur la place du journalisme dans une société en quête de transparence et de justice.

Le déroulement de cette audience sera scruté de près, notamment par les défenseurs des droits de l’homme et les associations de journalistes, qui y voient un enjeu crucial pour la liberté de la presse en RDC.

Intrusion et empoisonnement au cabinet du Ministre de la Justice et garde des sceaux Constant Mutamba

Le cabinet de travail de Constant Mutamba, ministre congolais de la Justice et Garde des Sceaux, a été la cible d’une intrusion suivie d’un empoisonnement le 2 septembre dernier, selon un communiqué officiel consulté . Les investigations menées par la police scientifique ont révélé la présence de plusieurs substances toxiques. Une poudre blanche a été découverte à divers endroits du bureau, un liquide suspect a été versé dans le réfrigérateur, et les toilettes ont été contaminées par un produit au gaz piquant.

Selon le communiqué, plusieurs membres du cabinet qui ont été en contact avec ces zones contaminées ont été diagnostiqués positifs à un empoisonnement. Ils sont actuellement sous soins médicaux. Cet acte criminel soulève de graves questions de sécurité au sein des institutions publiques en République démocratique du Congo.

Le président du CSM exhorte les magistrats à éviter les conflits avec le ministre de la Justice

Ce jeudi , lors d’une audience accordée à cinq syndicats de magistrats dans son cabinet à Kinshasa, le président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Dieudonné Kamuleta, a exhorté les magistrats à se démarquer des pratiques conflictuelles. Cette rencontre intervient dans un contexte où l’opinion publique perçoit une tension croissante entre les magistrats et le ministre d’État, ministre de la Justice.

« L’image qui se dégage actuellement est celle d’un bras de fer entre les magistrats et le ministre de la Justice. Cette situation ne peut être tolérée. Nous devons veiller à ce que de tels incidents ne se reproduisent plus de la même manière », a déclaré Dieudonné Kamuleta.

Il a également rappelé aux magistrats leur rôle en tant que membres d’un pouvoir d’État. « Votre action syndicale doit refléter votre statut d’hommes et de femmes d’État. Vos revendications doivent en tenir compte et se distinguer par leur sérieux et leur rigueur », a-t-il ajouté.

Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, lance la réforme de bancarisation des recettes judiciaires en RDC

Le ministre de la Justice de la République Démocratique du Congo, Constant Mutamba, a annoncé ce lundi le lancement d’une réforme majeure visant la bancarisation des recettes judiciaires. Cette initiative marque une étape décisive dans l’assainissement du système judiciaire congolais, en alignement avec les directives du président Félix Tshisekedi.

Lors de la cérémonie de lancement, le ministre Mutamba a clairement stipulé que les frais de justice ne seront plus perçus directement par des magistrats ou des greffiers, mais devront désormais transiter exclusivement par des guichets bancaires dédiés, qui seront implantés dans chaque juridiction du pays.

« Tout celui qui s’opposera à cette mesure sera considéré comme complice de la mafia et sera immédiatement déféré devant la justice, » a averti Constant Mutamba, exprimant sa détermination à éradiquer les pratiques de corruption qui gangrènent le système judiciaire en RDC.

Cette réforme fait suite à une instruction ferme du président Tshisekedi, qui a appelé à des réformes « courageuses et audacieuses » pour restructurer le système judiciaire, économique, et social du pays. Le ministre Mutamba a également dénoncé les détournements de fonds publics, mettant en lumière un rapport alarmant de la Cour des comptes qui a révélé que des centaines de milliers de dollars avaient été détournés par certains greffiers.

Le ministre a été catégorique : les amendes transactionnelles, cautions judiciaires, et autres droits devront désormais être versés exclusivement via des comptes bancaires spécifiques, sous le contrôle direct du trésor public. « Désormais, tout celui qui tentera d’ouvrir un compte parallèle en dehors du compte du trésor public sera arrêté, » a-t-il déclaré.

En conclusion, Constant Mutamba a réaffirmé que cette réforme est impérative pour le développement du pays, précisant que cette décision n’était pas une simple option, mais une obligation imposée par le président Tshisekedi, dans l’objectif de garantir que « nul n’est au-dessus de la loi. »

Corneille Nangaa : condamné à mort par la Cour militaire de Kinshasa

Ce jeudi 8 août, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a condamné Corneille Nangaa à mort. Il a été reconnu coupable de crimes de guerre, de trahison, et de participation à un mouvement insurrectionnel. La Cour a mis en lumière son rôle en tant que chef hiérarchique dans ces crimes.

Les accusations portées contre lui incluent des crimes contre l’humanité, des actes de trahison, ainsi que des crimes de guerre commis dans les territoires de Rutshuru et Masisi, situés au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo.

Le ministre d’État en charge de la Justice était présent pour cette décision majeure.

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Procès Corneille Nangaa :Verdict du procès attendu

La prison de Ndolo est prête pour le verdict de la Cour militaire de Kinshasa. Cette instance, siégeant en première instance, juge l’affaire opposant le ministère public à Corneille Nangaa, ancien président de la CENI. Il est accusé de trahison, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis dans les territoires de Rutshuru et Masisi, au Nord-Kivu, en RDC.

Le ministre d’État, en charge de la Justice, est arrivé sur place pour assister à cette décision cruciale. La Cour a rejeté la requête de réouverture du débat en faveur de Fabrice Lubala Ntwali, en fuite, sollicitée par son avocat. Le président de la Cour, Efomi Lonteya Nzoku, a souligné que cette requête n’aurait pu être examinée qu’en présence physique du prévenu.

 

Procès Corneille Nangaa: Secrets, financement minier et confrontation de l’AFC devant la Cour Militaire »

La Cour Militaire de Kinshasa/Gombe a repris ce jeudi l’examen de l’affaire impliquant Corneille Nangaa, ancien président de la CENI et chef du mouvement insurrectionnel Alliance Fleuve Congo (AFC), ainsi que 24 autres prévenus. Ils sont accusés de crimes de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et trahison.

Lors de l’audience, Eric Nkuba dit Malembe, cofondateur de l’AFC, a dévoilé que les activités minières étaient la principale source de financement du mouvement. « J’avais trois carrés miniers dans le Haut-Uélé, et Corneille Nangaa avait d’autres activités génératrices de revenus. Nous n’étions pas démunis. Ce sont nos propres moyens qui ont permis de créer l’AFC », a-t-il affirmé.

Le juge a rappelé les déclarations antérieures de Nkuba, où il avait affirmé que les fonds provenaient du Rwanda. Nkuba a contesté ces propos, évoquant les conditions de sa détention : « Le traitement au cachot des renseignements militaires ne m’a pas permis de m’exprimer librement. J’ai fait d’autres déclarations sous la force. »

Nkuba a également mentionné que ses carrés miniers ont été saisis par les autorités provinciales depuis novembre 2023. « Je suis en détention depuis le 3 janvier 2024. Avant mon arrestation, nous financions nos voyages avec nos propres fonds, visitant plus de dix pays avant de lancer l’AFC », a-t-il précisé.

Concernant sa responsabilité militaire, Nkuba a nié toute implication, affirmant qu’il n’avait exercé des responsabilités que pendant un mois et demi. « Nous avons créé l’AFC le 15 novembre 2023 et j’ai été arrêté le 3 janvier 2024, 45 jours plus tard », a-t-il expliqué.

Interrogé sur la provenance des missiles sol-air utilisés par l’AFC, Nkuba a déclaré : « Je ne sais pas. Je suis civil. »

La réunion n’a pas eu lieu à Kigali mais à Rutshuru, dans la résidence du général Makenga, selon Nkuba. « C’était notre première réunion de prise de contact après la création de notre plateforme à Nairobi avec Corneille Nangaa. Nous voulions instaurer la démocratie, pas trahir le Congo », a-t-il conclu.

Ouverture du procès contre Corneille Nangaa

La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a ouvert, ce mercredi 24 juillet 2024, le procès public contre Corneille Nangaa, chef rebelle de l’Alliance Fleuve Congo et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Nangaa, ainsi que 25 autres prévenus, est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le ministère public a détaillé les accusations de crimes perpétrés sur les populations civiles dans les territoires de Rutshuru et Masisi, au Nord-Kivu, depuis février 2024.

En début de séance, le ministère public a requis le jugement par défaut des 20 prévenus absents, invoquant leur fuite. L’audience, présidée par le colonel Jean-Robert Efomi, se tient en présence du ministre d’État Constant Mutamba et du chef du parquet militaire, Jean-René Likulia, à la prison militaire de Ndolo.

Les accusations portent notamment sur le manque de mesures pour prévenir les homicides intentionnels et la complicité dans les viols et meurtres dans les zones sous contrôle des prévenus. Les avocats de la défense ont demandé un délai de 24 heures pour examiner le dossier. La Cour a donc suspendu l’audience, qui reprendra jeudi à 11 heures (10 heures GMT).