RDC : instauration d’un dispositif sécuritaire quelques jours après les élections

Des dizaines de militaires de la Garde républicaine seraient visibles dans plusieurs endroits stratégiques de Lubumbashi.

 

Cinq jours après les élections générales en RDC, un important dispositif militaire est instauré dans la ville de Lubumbashi, fief de Moïse Katumbi. Une situation qui inquiète les habitants de cette ville. Les autorités administratives assurent que l’armée est déployée pour assurer la sécurité en cette période de fête de fin d’année.

A la place de la poste, à la RTNC et à l’entrée Nord de la ville, des militaires de la Gardes républicaine y sont déployés. Arme à la main, ils sillonnent certaines avenues. D’autres sources estiment que ce dispositif militaire est renforcé afin de barrer la route à toute réaction violente de la part des militants de Moïse Katumbi à la suite de la publication des résultats partiels de l’élection présidentielle.

Dans un communiqué publié dimanche 24 décembre, l’armée accusait la chaîne de télévision Nyota, proche de Katumbi, de diffuser des informations tendant à démoraliser et déstabiliser les militaires. Une accusation rejetée par le média.

RDC-Elections : plus de deux millions d’électeurs attendus à Lubumbashi

Dans un site de vote du complexe scolaire Malkia wa Amani, des électeurs sont en file indienne devant le portail.

 

Les bureaux de vote étaient prêts à accueillir les électeurs depuis 6h15 du matin. Ce sont plus de deux millions d’électeurs qui doivent passer dans les urnes ce mercredi 20 décembre 2023. Dans un site de vote du complexe scolaire Malkia wa Amani de la commune de Lubumbashi, plusieurs électeurs en file indienne sont observés devant le portail de ladite école.

Certains électeurs ont facilement eu accès au bureau tandis que d’autres ont encore des difficultés à retrouver leurs noms sur des listes électorales. Tout se passe sous le regard vigilant des observateurs et témoins des partis politiques présents.

Notons tout de même que certains observateurs déplorent la lenteur des opérations et craignent que le scrutin se termine très tard le soir.

RDC : la flambée des prix des produits à des conséquences sur tout le monde

Depuis le début de l’année 2023, les prix de tous les produits de première nécessité sont, pour la plupart, passés, du simple au double.

 

Dans son discours du 14 novembre dernier devant le Parlement qui était réuni en congrès, le président congolais, Felix Tshisekedi, a reconnu que la RDC connaissait une inflation de plus de 19%. Une inflation qui a des conséquences sur le pouvoir d’achat de ses concitoyens

La commune de Kamalondo à Lubumbashi est réputée pour son ambiance animée, la musique envahit quotidiennement le quartier. Pourtant, sur l’avenue Lunda c’est plutôt calme. Il est 11 heures, et certains élèves sortent déjà de l’école. Gloria, une jeune femme d’une vingtaine d’années est assise au coin de sa maison de deux pièces. Devant elle se trouve son brasero, qu’elle dit avoir allumé il y a quelques heures, mais qui semble désormais éteint : « Nous avons déjà préparé un peu de riz que nous avons mangé le matin. On ne mange le foufou que le soir. »

Ne manger le foufou qu’une fois par jour, c’est devenu le quotidien de plusieurs familles à Lubumbashi. Depuis le mois de janvier, le prix de la farine de maïs a doublé, il est passé de 25 000 francs congolais (9,26 euros) à 50 000 francs (18,52 euros). M. Kasongo est réparateur de pneus dans le quartier Karavia, situé à l’ouest de la ville. Aujourd’hui, les clients étaient rares et avec une recette de moins de 10 dollars, il se demande comment il va pouvoir nourrir ses six enfants : « Ici chez nous, l’aliment de base, c’est la farine de maïs. Lorsque j’en ai en stock, je suis sûr que les enfants vont manger et je serai tranquille. Mais le prix du sac de farine est élevé. La vie coute cher surtout avec la dépréciation du franc congolais. »

Les prix ont pour la plupart doublé

Plus loin, dans le centre-ville de Lubumbashi, Micheline a fini son travail. Elle est femme de ménage dans un centre culturel. Elle aussi se plaint du cout élevé de la vie : « C’est très dur. Aujourd’hui, si j’ai 10 000 francs et que je vais au marché, je ne peux me procurer qu’une portion de farine et du poisson. Impossible d’avoir le charbon, du bois et de l’huile. »

Cette situation n’épargne personne, explique également Christelle Ntanga, une informaticienne. Assise derrière son bureau, cette consultante tente toutefois de relativiser : « Je vais donner un exemple simple. La boite de lait que j’achetais au prix équivalant 15$, coute aujourd’hui 17$. » Vous continuez d’en acheter ? « On n’a pas de choix, il faut vivre. »

RDC-élections : la compagne avant le lancement officiel à Lubumbashi

Les candidats aux différents scrutins sont à la conquête des voix à moins deux semaines du lancement officiel de la compagne électorale.

 

Dans la ville de Lubumbashi, les candidats aux élections ont commencé la conquête des voix. Cela est visible à travers des affiches installées à plusieurs endroits. Des messages sont relayés dans les lieux publics l’instar des églises, où certains remettent plusieurs objets, tels que les équipements de musique, les chaises, les pagnes et mêmes des enveloppes aux responsables pour la réalisation de tel ou tel autre projet.

D’autres candidats quant à eux distribuent déjà des pagnes portant leurs effigies et même leurs numéros de campagne. Dans la périphérie de la ville de Lubumbashi, il y a des candidats qui font le don des semences agricoles, des outils aratoires et autres aux cultivateurs.

Pendant ce temps, sur les réseaux sociaux, ce sont les photos et vidéos de campagne qui sont postées, où d’autres candidats ne s’empêchent pas de solliciter les voix des électeurs promettant mots et merveilles.

La société civile qui qualifie de ces actions de campagne précoce déplore le silence des autorités et mêmes des structures qui sont appelées à réguler ce secteur.