RDC : l’assemblée provinciale du Nord-Kivu peine à fonctionner

Ces difficultés que traverse l’organe sont causé par l’absence de dotation des fonds de fonctionnements de la part de l’autorité provinciale.

 

L’assemblée provinciale du Nord–Kivu fait face aux difficultés de trésorerie. Ces problèmes sont causés par l’absence de dotation des fonds de fonctionnements de la part de l’autorité provinciale. Face à cette situation, les députés provinciaux et ceux élus aux législatives nationales et provinciales cotisent pour maintenir un fonctionnement minimal de l’assemblée provinciale.

L’organe législatif de cette province a soumis depuis décembre 2023 un état de besoin au gouvernorat de province évalué à 230 mille dollars américains. Cette enveloppe doit couvrir entre autres les frais de voyage des députés, leurs émoluments et les frais de fonctionnement du parlement provincial.

Notons que le gouvernorat a promis d’octroyer 5% de ce budget, soit dix mille dollars USD pour la tenue de premières plénières afin de valider les mandats de nouveaux élus et installer le bureau d’âge.

L’assemblée provinciale du Nord-Kivu n’aurait reçu aucune dotation du gouvernement provincial depuis un an et pas de frais de fonctionnement du gouvernement central depuis 11 mois.

RDC : le Bureau urbain du Genre place le 8 mars sous le signe du deuil

L’objectif est de compatir à la tristesse des populations affectées par l’insécurité dans la région du Nord-Kivu.

 

Dans la ville de Beni, la commémoration de la Journée internationale des droits des femmes sera placée sous le signe du deuil. C’est annonce faite jeudi 29 février par la responsable du Bureau urbain du Genre, Famille et Enfant, Ruth Sabuni. C’était à l’issue d’une réunion qu’elle a eu avec les différentes associations féminines locales.

Pour Ruth Sabuni, cette décision est un acte de compassion avec les populations affectées par l’insécurité dans cette région. Il y aura tout de même des activités non festives prévues à l’occasion.

« Au niveau de Beni, nous avons prévu deux grandes activités. A savoir, la conférence à la date du 5 mars, mais aussi le culte œcuménique qui sera tenu à la date du 8 mars. Pendant ces deux jours, nous avons convenu de nous présenter en tenues noires. Nous implorons les mamans de respecter ce comportement, parce qu’au mois de mars, toute la communauté internationale pourquoi pas notre pays, compatit avec nous qui sommes la population de l’Est » précise Ruth Sabuni.

Elle ajoute que « la particularité à la Une c’est l’attitude de deuil que les femmes vont observer, pour raisonner grand par rapport à ce qu’elles peuvent et doivent faire pour que la paix soit rétablie chez elles ».

RDC-Mweso : près de 19 morts et 27 blessés à la suite des explosions de bombes

L’armée accuse les rebelles du M23 et leurs alliés de l’armée rwandaise d’être à l’origine des explosions de bombes qui ont fait plusieurs victimes à Mweso.

 

Plusieurs bombes explosent jeudi 25 janvier, sur la cite de Mweso, territoire de Masisi (Nord-Kivu). Le bilan de ces explosions fait état de 19 civils morts et 27 autres blessés. Le doigt accusateur est pointé vers les rebelles du M23 et leurs alliés de l’armée rwandaise. L’information a été révélée dans un communique du porte-porole de l’armée de la province du Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Guillaume Njike Kaiko.

Pour cet officier militaire, les rebelles ont posé cet acte « terroriste » après avoir été délogés de la cité de Mweso :
« Les FARDC ont contenu la barbarie de l’ennemie jusqu’à le repousser en profondeur au-delà de la cite peuplée de Mweso afin d’éviter les dégâts collatéraux du côté de la population civile. Ayant constaté la perte de la cité de Mweso, les terroristes du M23, appuyés par l’armée rwandaise, ont largué de manière aveuglette des bombes au mortier 120, orientées vers la dite cité, causant la mort de 19 personnes et 27 civils parmi les civils innocents ».

En dehors des morts et des blessés, plusieurs maisons d’habitation dans la cité de Mweso ont été détruites par les explosions des bombes. Considérant cet acte terroriste comme une violation grave du droit humanitaire international, les FARDC appellent la communauté internationale à se saisir de cette bavure afin d’en tirer les conséquences qui s’imposent.

Sur son compte X, le président du M23, Bertrand Busimwa a rejeté la responsabilité des dégâts enregistrés à Mweso aux FARDC.
Les FARDC quant à eux se disent déterminées à repousser hors du territoire national, l’armée rwandaise et les terroristes du M23.

RDC : pas moins de 200 000 déplacés n’ont pas accès à l’aide humanitaire

En raison de l’obstruction des principales routes, la crise humanitaire s’aggrave et inquiète les Nations unies.

 

La gravité de la crise est encore exacerbée par l’accès humanitaire limité aux personnes qui en ont le plus besoin, principalement en raison de l’obstruction des principales routes. Coupées de l’aide humanitaire essentielle, environ 200 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont actuellement bloquées. Malheureusement, 100 000 personnes supplémentaires devraient être confrontées à des restrictions d’accès dans les prochains jours si les tendances actuelles au conflit persistent. À Bushagara, dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu, plus de 15 000 personnes ont bénéficié d’abris d’urgence sur un site construit par le HCR et d’autres partenaires.

La gravité de la situation est soulignée par le récit angoissant des déplacés de Saké, qui arrivent par dizaines de milliers dans cette ville située à 35 kilomètres à l’ouest de Goma. Ayant d’abord été déplacés dans des zones où l’aide n’était pas accessible, ils affirment avoir fait des choix par dépit, notamment des hommes risquant la mort pour nourrir des enfants affamés et des femmes risquant d’être violées pour ramasser du bois de chauffage.
Les rapports de suivi fournis par le HCR et ses partenaires en octobre font état de plus de 3 000 violations des droits humains en octobre. Soit, près du double du chiffre du mois précédent. Les viols et les assassinats arbitraires figurent en bonne place dans ces résultats, au même titre que les enlèvements, l’extorsion et la destruction de biens.

Le nombre global de violations signalées contre des enfants entre juillet et septembre 2023, est en forte augmentation (130 %), atteignant les 2018 cas. Cela s’ajoute au nombre déjà élevé de violations signalées pour le premier semestre de l’année. La réponse humanitaire en RDC est considérablement sous-financée. Pour 2023, le plan d’assistance humanitaire coordonné, qui couvre à la fois les besoins financiers du HCR et de l’UNICEF, est fixé à 2,3 milliards de dollars. Cependant, à ce jour, il n’est financé qu’à 37 %.