RDC : Kinshasa conteste la rumeur sur sa volonté d’accueillir des réfugiés palestiniens

C’est un communiqué officiel que le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, a nié toute discussion présumée avec Israël concernant cette affaire.

 

Les rumeurs et les projets d’accueil potentiel de migrants palestiniens en Afrique circulent depuis quelques jours sur la toile. La République démocratique du Congo vient de nier toute discussion présumée avec Israël concernant l’accueil de milliers de réfugiés de Gaza. « Le gouvernement de la République démocratique du Congo tient à clarifier fermement qu’aucune négociation, discussion ou initiative n’a été prise ou envisagée avec l’État d’Israël concernant l’accueil de migrants palestiniens de Gaza sur le territoire de la RDC. Les informations circulant à ce sujet sont fondées sur des rumeurs sans fondement et ne reflètent pas la politique ou les intentions du gouvernement congolais », c’est ce qui ressort d’un communiqué officiel.

Comme la RDC, Le gouvernement tchadien a également formellement rejeté les allégations suggérant la tenue de pourparlers entre Israël et le Tchad en vue d’accueillir des milliers de Palestiniens de Gaza.  Le ministre tchadien de la Communication, Abderaman Koulamallah, également porte-parole du gouvernement, a indiqué que de telles informations étaient catégoriquement fausses. Le Rwanda a aussi émis un démenti similaire à celui de la RDC et du Tchad.

Un haut responsable israélien, parlant sous couvert d’anonymat, a lui aussi rejeté ces informations. « À mon avis, il s’agit d’une illusion sans fondement. Aucun pays n’intégrera 2 millions de personnes, ni un million ni 100 000 ni 5 000. Je ne sais pas d’où vient cette idée », a-t-il déclaré.

RDC : la CENI reporte la publication des élections législatives et provinciales

Initialement prévue ce mercredi 3 janvier 2024, la publication des résultats provisoires des élections des députés nationaux et provinciaux est reportée à une date ultérieure.

 

« La compilation en cours des résultats », c’est la raison évoquée par la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Pour le gouvernement, cette décision de la centrale électorale est liée aux défis d’ordre technique.

« On peut préjuger déjà de quoi il est question, parce que nous sommes dans une élection à seuil, que ce soit au niveau national, que ce soit au niveau provincial. Il y a eu des soupçons, évidemment, de fraudes, mais il y a eu des dénonciations qui ont été faites au niveau de la Céni, où il existe une commission.

Même nous, au niveau du gouvernement, on a bien accueilli l’idée pour la Céni de faire ce toilettage. Je pense que ce temps doit être mis à contribution pour traiter les différents cas qui ont été observés. Là où il y a eu flagrance, il y a, dans ce que j’ai entendu de la Céni, la possibilité d’annuler certains scrutins dans certaines zones.

Tout ce dont nous parlons-là n’aura pas d’incidences sur l’élection du président. Évidemment, il y a des compilations en cours au niveau de la Céni, mais vous savez, il faut départager : il y avait combien de candidats députés ? Il y avait à peu près 25 000, 32 000 aux provinciales, 49 000 aux municipales. Mais tout ça s’est compliqué, parce qu’il faut prendre le un, le un, le un de tout le monde et réussir à dégager les partis qui auront atteint le seuil au niveau national, au niveau provincial. Ensuite, voir comment on fait l’attribution des sièges. Il y a des génies sans doute qui travaillent à la Céni, nous espérons que dans les meilleurs délais, ils publieront les résultats. », a expliqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

 

RDC : « ils préparaient plus la contestation que les élections », Patrick Muyaya

Le ministre congolais de la communication a lancé jeudi 28 décembre, un appel à l’apaisement et au respect du travail des journalistes.

 

La Commission électorale (Céni) a annoncé les résultats partiels de la présidentielle. Résultats qui révèlent le président sortant Félix Tshisekedi largement en tête avec un score de 77, 3%. Il est suivi par Moïse Katumbi avec 15,7%. Martin Fayulu vient en troisième position, avant Adolphe Muzito et Radjabho Tebabho Sorobabho.

On note des tensions autour des élections en RDC vise aussi les médias et notamment la presse étrangère. Il y a eu des déclarations politiques visant directement plusieurs médias internationaux. Face à la situation, Patrick Muyaya a estimé que : « Il est hors de questions de stigmatiser le journaliste, que ce soit par la couleur de sa peau ou par la couleur de son milieu. Les journalistes sont précieux à la démocratie parce que ce sont eux qui permettent aussi de montrer ce qui se passe ici. ». C’était au micro de RFI.

Une bonne partie de l’opposition remet en cause ce processus et demande son annulation pour refaire un vote. Celle-ci a appelé à une manifestation mercredi 27 décembre 2023, qui n’a pas vraiment été suivie à cause de l’interdiction du gouvernement et du matériel sécuritaire déployé dans la capitale congolaise.

A Kinshasa mercredi 27 décembre, il y a eu des échauffourées entre des jeunes militants du parti de Martin Fayulu et la police devant le siège du parti ECIDE. Des blessés ont été signalés. Pour Patrick Muyaya, elle ne respecte pas les règles du jeu électoral. « De toute évidence, ils préparaient plus la contestation que les élections, dit-il. Puis, il y a quand même un problème de cohérence parce qu’ils ont participé aux élections. Ce n’est pas parce que pendant les jeux, vous estimez que vous êtes mené 10 à 0 que vous devez renoncer. Le fair-play voudrait que les opposants participent aux jeux jusqu’au bout et que s’ils ont des contestations à faire, qu’ils les fassent en utilisant les voies légales. »