La RDC à la table du G7+ : Gracia Yamba Kazadi plaide pour la paix et le développement à Dili

La République démocratique du Congo marque sa présence diplomatique à l’échelle internationale. La Vice-ministre des Affaires Étrangères, Gracia Yamba Kazadi, séjourne actuellement à Dili, capitale du Timor Oriental, où elle représente officiellement la RDC à la Réunion ministérielle des Affaires Étrangères du G7+.

Cette rencontre de haut niveau, ouverte le 11 avril 2025, réunit les ministres des Affaires étrangères des pays membres du G7+, un groupe d’États fragiles ou en transition unis pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable. La Vice-ministre y joue un rôle actif, soulignant les efforts de la RDC pour surmonter ses défis structurels et sécuritaires.

Prévue pour s’achever le 12 avril 2025, cette session vise à renforcer la coopération internationale, échanger des expériences, et établir des stratégies communes face aux crises multiformes qui affectent les pays en développement.

En portant la voix du Congo, Gracia Yamba Kazadi affirme la volonté de Kinshasa d’être un acteur clé dans les dynamiques de reconstruction, de résilience et de diplomatie constructive sur la scène mondiale.

4o

Tshisekedi tape du poing : la justice congolaise sommée de se réformer

Ce lundi 7 avril 2025, Kinshasa a vécu un événement rare mais symbolique : le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de la République démocratique du Congo a enfin tenu sa première assemblée générale ordinaire depuis sa création en 2008. Jusqu’à présent, seules des sessions extraordinaires étaient organisées, parfois espacées de cinq années.

Installée à la Cour de cassation dans la commune huppée de Gombe, cette session marque un retour aux exigences légales et une volonté politique d’instaurer une régularité dans la gouvernance de la justice.

Tshisekedi aux magistrats : « Assez de complaisance ! »

Félix Tshisekedi, présent à l’ouverture, n’a pas mâché ses mots. Dans un discours ferme, le chef de l’État a appelé les magistrats à rendre une justice intègre, sans céder aux pressions ni aux intérêts privés.

« L’indépendance du pouvoir judiciaire est non négociable. Ce n’est pas un privilège, c’est un devoir envers la République. »

Un rappel cinglant pour une institution souvent critiquée pour sa lenteur, sa politisation et ses dérives.

Corruption, impunité : le Conseil tape du poing sur la table

Le président du CSM, Dieudonné Kamuleta, a lui aussi frappé fort. Dans son intervention, il a dévoilé que 19 magistrats ont été sanctionnés ces derniers mois. En parallèle, 113 dossiers disciplinaires sont actuellement en cours d’examen.

« Le Conseil supérieur de la magistrature ne doit pas devenir un sanctuaire d’intouchables. Il doit montrer l’exemple », a-t-il déclaré.

L’instance entend désormais assainir les rangs de la justice avec plus de transparence et de rigueur.

Une justice plus proche du peuple

Kamuleta a également insisté sur un point crucial : rendre la justice plus accessible aux citoyens, notamment dans les zones rurales. Il a exhorté la commission chargée des carrières et de la discipline à travailler avec méthode et équité, pour restaurer la confiance du peuple congolais.

Cette volonté d’ouverture et de proximité vient répondre à une demande de plus en plus forte : une justice au service des citoyens, et non des puissants.

Kinshasa sous l’eau, l’État réagit

Alors que les magistrats étaient réunis, Kinshasa se remettait difficilement des pluies torrentielles qui se sont abattues durant le week-end. Des dizaines de familles ont été touchées, parfois dévastées.

Le Président Tshisekedi a annoncé la convocation d’une réunion de crise avec les autorités provinciales et les membres du gouvernement pour organiser une réponse d’urgence. Il a promis des mesures concrètes pour soulager les sinistrés et prévenir de futures catastrophes.

RDC-USA : Un accord minier historique en vue ? Les révélations choc du conseiller de Trump après son audience avec Tshisekedi

Kinshasa, le 3 avril 2025 – La visite discrète mais hautement stratégique de Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump, à Kinshasa ce jeudi pourrait marquer un tournant dans les relations entre Washington et la République Démocratique du Congo.

Une délégation américaine de haut vol

Accompagné de Corina Sanders (Sous-secrétaire d’État adjointe pour les Affaires africaines) et Dan Dunham (Directeur du Conseil national de sécurité pour l’Afrique), Boulos a été reçu en audience privée par le président Félix Tshisekedi à la Cité de l’Union africaine. Les échanges, décrits comme « longs et fructueux » par nos sources, ont porté sur deux dossiers brûlants : la sécurité dans l’Est du pays et un potentiel méga-accord économique.

La bombe minière

C’est en français que Boulos a fait une révélation majeure : « Nous avons convenu d’une voie à suivre pour l’élaboration d’un accord sur les minéraux ». Une annonce qui confirme les rumeurs persistantes sur un possible partenariat stratégique autour des ressources congolaises, notamment le cobalt essentiel à la transition énergétique mondiale.

Le conseiller de Trump a été on ne peut plus clair : « Il s’agit d’investissements de plusieurs milliards de dollars… d’emplois, de transfert de connaissances et d’investissements dans l’infrastructure ». Des propos qui laissent entrevoir un plan américain massif pour sécuriser l’accès aux minerais critiques tout en développant l’économie locale.

Sécurité et prospérité : le dilemme congolais

Mais Boulos a posé une condition sine qua non : « Il ne peut y avoir de prospérité économique sans sécurité ». Une référence directe à l’insécurité chronique dans l’Est du pays, où les groupes armés continuent de semer la terreur.

Sur ce point, l’émissaire américain a réaffirmé l’engagement de Washington : « Nous restons déterminés à contribuer à la fin du conflit… pour une paix durable qui affirme l’intégrité territoriale de la RDC ».

Analyse : Un virage stratégique ?

Cette visite intervient dans un contexte de concurrence féroce pour les ressources africaines, alors que la Chine domine actuellement le secteur minier congolais. Les déclarations de Boulos suggèrent une offensive américaine pour reprendre pied dans ce jeu géoéconomique crucial.

Joseph-Stéphane Mukumadi rejoint l’AFC/M23 : Un ralliement qui secoue la scène politique congolaise

L’ancien gouverneur du Sankuru, Joseph-Stéphane Mukumadi, a officiellement annoncé son adhésion à l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), jeudi, dans une déclaration publique qui a immédiatement enflammé les débats politiques. Qualifiant ce mouvement d’ »espoir tant rêvé », il y voit une alternative au pouvoir actuel, qu’il accuse de « détruire le pays ».

« Tous les moyens sont bons » : Un appel à la révolution ?

« Je suis membre de l’AFC », a-t-il affirmé, précisant vouloir « échanger avec le coordonnateur du mouvement sur les questions qui concernent la République ». Sans ambiguïté, il déclare : « Tous les moyens sont bons pour faire partir ceux qui détruisent le pays. » Un discours qui sonne comme un appel à la mobilisation, invitant les Congolais à se « retrouver dans cette révolution ».

Mukumadi dénonce une « minorité politique qui prend la nation en otage », fustigeant une élite qui croit « qu’elle seule peut décider pour des millions de Congolais ». Pour lui, l’AFC incarne désormais la rupture avec ce système, et il en appelle à un ralliement massif, « au-delà des clivages ».

Un parcours politique tumultueux

Élu gouverneur en 2019 dans un contexte hautement controversé, Mukumadi avait d’abord vu sa candidature invalidée en raison d’une présumée nationalité française, avant d’être finalement réhabilité par la CENI. Son élection avait provoqué des violences à Lusambo, où un mort avait été enregistré, et suscité les protestations de figures politiques comme Lambert Mende.

En février 2025, son parti, Action des Démocrates (AD), avait quitté l’Union sacrée de la Nation (USN), la coalition présidentielle, marquant une première distanciation avec le pouvoir.

Corneille Nangaa, « celui qui rassemble »

Dans sa déclaration, Mukumadi a également salué le rôle du coordonnateur de l’AFC, Corneille Nangaa, présenté comme « celui qui rassemble ceux qui ont rejeté l’ancien système ». Selon lui, des sympathisants du mouvement seraient déjà actifs dans plusieurs villes, y compris Kinshasa, en attente du « coup de sifflet final ».

Quelles conséquences pour la RDC ?

Ce ralliement intervient dans un contexte politique tendu, où l’opposition se structure de plus en plus en dehors des cadres traditionnels. L’AFC/M23, mouvement perçu comme insurrectionnel par le pouvoir, gagne en influence, et l’arrivée d’une figure comme Mukumadi pourrait renforcer sa crédibilité – ou au contraire, attiser les tensions.

Massad Boulos en Afrique : Mission secrète ou simple diplomatie ?

Le Département d’État américain a officialisé le 1er avril 2025 la nomination de Massad Boulos au poste de conseiller principal pour l’Afrique, tout en confirmant son rôle de conseiller du président pour les affaires moyen-orientales. Cette annonce intervient dans un contexte de crise sécuritaire croissante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), où les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, menacent la stabilité régionale.

Une Tournée Diplomatique Clé en Afrique de l’Est

Dès le 3 avril 2025, Massad Boulos s’envolera pour une mission cruciale accompagné de Corina Sanders, sous-secrétaire d’État adjointe aux affaires africaines. Leur itinéraire comprend :

  • République démocratique du Congo (priorité : paix dans l’Est)
  • Rwanda (dialogue sur le soutien présumé au M23)
  • Kenya (renforcement des partenariats économiques)
  • Ouganda (coordination sécuritaire régionale)

Leur objectif ? Relancer les négociations de paix et promouvoir les investissements américains pour stabiliser la région.

Une Feuille de Route Régionale pour la RDC

Cette initiative s’aligne avec les récentes décisions du sommet conjoint EAC-SADC, qui a adopté une feuille de route pour résoudre le conflit en RDC. Parmi les mesures clés :

  • L’élargissement à 5 facilitateurs du processus de paix fusionné (Luanda-Nairobi)
  • L’intégration de femmes médiatrices, comme l’ex-Présidente centrafricaine Catherine Samba-Panza
  • Une supervision accrue des efforts diplomatiques et militaires

Pourquoi Cette Nomination Compte ?

La désignation de Boulos souligne l’engagement des États-Unis dans :
La résolution des conflits en Afrique centrale
La contre-influence face aux acteurs extérieurs (ex. : Russie via le groupe Wagner)
Le développement économique via le secteur privé américain

 

La RDC Face à un Génocide Économique Oublié

Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a inauguré, ce lundi 31 mars 2025, la table ronde du GENOCOST au Centre culturel international de Kinshasa. Cette initiative vise à reconnaître un génocide économique ignoré, perpétré à travers le pillage des richesses et les massacres de masse en République Démocratique du Congo (RDC).

Une Exposition Choc pour Réveiller les Consciences

Avant l’ouverture officielle, le couple présidentiel, Félix Tshisekedi et Denise Nyakeru, a exploré une exposition retraçant ces tragédies. Les crimes documentés s’étendent de Makobola à Kishishe, en passant par Kisangani, Lubero, Bukavu et Mwenga. L’objectif est clair : montrer l’ampleur des exactions et sensibiliser l’opinion publique.

Un Programme pour Graver Cette Histoire dans la Mémoire Collective

Les organisateurs, CIA-VAR et FONAREV, ont détaillé un plan d’action concret :

Inscrire ces événements dans les programmes scolaires et universitaires

• Intégrer cette réalité dans les médias et les discours officiels

• Créer un langage commun favorisant une prise de conscience collective

Cette approche vise à préserver la mémoire des victimes et à promouvoir une culture de paix.

Un Engagement Présidentiel pour la Vérité et la Justice

Félix Tshisekedi a appelé les Congolais à s’approprier cette histoire. Il a aussi annoncé la création d’un groupe d’experts chargé d’évaluer les pertes humaines et économiques causées par ces crimes de masse. L’objectif est de chiffrer ces préjudices et d’ouvrir la voie à une reconnaissance officielle.

Un Bilan Accablant Passé Sous Silence

Depuis 30 ans, la RDC subit un génocide motivé par des intérêts économiques. Les chiffres sont alarmants :

10 millions de morts

• 6 millions de déplacés internes

• 27 millions de personnes en situation critique, principalement des femmes et des enfants

• Plus de 200 fosses communes recensées dans le Grand Kivu

Malgré l’ampleur de ces crimes, la communauté internationale est restée silencieuse.

Un Premier Pas Vers la Justice et la Réparation

Le lancement du GENOCOST marque une étape cruciale. La RDC s’engage dans un travail de mémoire et de justice. Cette table ronde ouvre la voie à des actions concrètes pour que ces crimes ne tombent pas dans l’oubli et que leurs responsables soient jugés.

• 6 millions de déplacés internes

• 27 millions de personnes en situation critique, dont des femmes et des enfants

• Plus de 200 fosses communes recensées dans le Grand Kivu

Malgré cette tragédie humanitaire, ce génocide économique reste largement méconnu et peu médiatisé.

Une Étape Clé pour la Mémoire et la Justice en RDC

Avec le lancement du GENOCOST, la RDC franchit une nouvelle étape vers la reconnaissance de ces crimes. Ce travail de mémoire et d’enquête s’inscrit dans une volonté plus large de réconciliation nationale, de justice et de développement durable.

Cette initiative ouvre la voie à des actions concrètes pour que les victimes ne soient plus oubliées et que les crimes ne restent pas impunis.

RDC – Afrique du Sud : Vers une coopération militaire renforcée pour une sécurité durable

Le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale de la RDC, Me Guy Kabombo Muadiamvita, a rencontré son homologue sud-africaine, Angie Motshekga, le lundi 24 mars 2025 à Pretoria. Cette réunion de haut niveau marque une étape clé dans la relance d’une coopération militaire bilatérale entre les deux nations, dans un contexte sécuritaire toujours préoccupant en RDC.

Au cœur des discussions : le renforcement des échanges stratégiques et techniques à travers une formation avancée des unités militaires congolaises, notamment les forces spéciales, les unités de réaction rapide, ainsi que le personnel des forces aériennes et navales. Les deux pays envisagent également un transfert d’expertise en industrie de défense, un enjeu majeur pour le développement des capacités opérationnelles congolaises.

Kinshasa et Pretoria ont aussi convenu d’actualiser leur accord de coopération militaire, en intégrant de nouveaux axes de collaboration. Parmi les priorités : la modernisation des systèmes de renseignement et de transmission, afin d’améliorer l’efficacité des opérations sur le terrain.

Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique d’échanges réguliers entre experts militaires des deux pays. Des sessions de travail conjointes et des exercices communs seront organisés pour renforcer cette coopération stratégique.

En janvier dernier, Angie Motshekga s’était rendue à Kinshasa, où elle avait rencontré Me Guy Kabombo Muadiamvita pour discuter du renouvellement du mandat de la MONUSCO. Elle avait également visité le contingent sud-africain de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR), déployé à Beni pour lutter contre les groupes armés, notamment les rebelles ADF.

Avec ces nouvelles perspectives, la RDC et l’Afrique du Sud entendent consolider un partenariat militaire durable, garantissant une meilleure réponse aux défis sécuritaires et contribuant à la stabilité de la région.

Judith Suminwa échange avec l’ONU sur la justice transitionnelle

La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka, a reçu mardi 25 mars 2025 l’Équipe d’experts internationaux des Nations Unies, conduite par Marie-Thérèse Keita-Bocoum. Au cœur des discussions : le renforcement des mécanismes de justice transitionnelle pour lutter contre l’impunité et garantir des réparations aux victimes des crimes graves commis dans l’Est de la RDC.

Un engagement ferme contre l’impunité

L’équipe d’experts de l’ONU a réaffirmé son appui aux démarches congolaises visant à poursuivre les auteurs d’atrocités, notamment ceux liés aux troupes rwandaises et aux supplétifs du M23-AFC. « La Première Ministre a accueilli favorablement notre mandat. Nous lui avons apporté notre soutien », a déclaré Marie-Thérèse Keita-Bocoum.

Justice et réparations pour les victimes

Les échanges ont également porté sur les moyens de garantir justice et réparation aux victimes des violences. L’ONU prévoit de proposer des mécanismes concrets pour assurer la reconnaissance des souffrances subies et un soutien adapté.

Un processus inscrit dans le Programme du Gouvernement

Ce dialogue s’inscrit dans le cadre du Programme d’action du Gouvernement 2024-2028, initié par le Président Félix Tshisekedi. Son objectif est de renforcer la justice transitionnelle, de consolider la paix et de plaider pour un soutien international accru afin de mettre fin aux cycles de violence.

Crise à l’Est de la RDC : Divergences et rapprochements entre Kinshasa et Kigali lors du sommet EAC-SADC

Le 2ᵉ Sommet conjoint de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu lundi, a mis en lumière les divergences entre Kinshasa et Kigali sur la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Malgré les tensions, de nouvelles initiatives diplomatiques visent à relancer le dialogue entre les parties.

Une nouvelle médiation en place

Le sommet a désigné cinq anciens chefs d’État comme facilitateurs du processus de paix : Olusegun Obasanjo (Nigéria), Uhuru Kenyatta (Kenya), Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud), Catherine Samba Panza (Centrafrique) et Sahle-Work Zewde (Éthiopie). Leur mission inclut la nomination d’un médiateur en remplacement du président angolais João Lourenço, à qui Félix Tshisekedi a rendu hommage pour son engagement dans la résolution du conflit.

Le sommet a également adopté un rapport issu de la réunion ministérielle du 17 mars à Harare, proposant des mesures concrètes pour restaurer la stabilité dans l’Est de la RDC.

LIRE AUSSI : https://www.journaldekinshasa.com/crise-a-lest-de-la-rdc-cinq-anciens-chefs-detat-nommes-facilitateurs/

Le Qatar, un nouvel acteur diplomatique

Alors que la médiation angolaise touche à sa fin, le Qatar s’impose comme un nouveau médiateur influent. Une rencontre trilatérale s’est tenue le 18 mars à Doha entre Félix Tshisekedi, Paul Kagame et l’émir Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, signalant une volonté d’impliquer davantage d’acteurs internationaux dans la résolution du conflit.

Kinshasa exige un cessez-le-feu immédiat

Lors de son intervention, le président congolais a réaffirmé son exigence d’un cessez-le-feu immédiat et du retrait total des forces étrangères, conformément aux engagements pris lors du sommet et à la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU. S’il salue l’annonce du retrait du M23 et de l’armée rwandaise de Walikale, il insiste sur la nécessité d’une évacuation complète des zones encore occupées. « Aucun autre drapeau que celui de la RDC ne peut flotter sur notre territoire », a-t-il déclaré.

De son côté, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, a qualifié le sommet de « réussite ». Il estime que la fusion des processus de Luanda et de Nairobi crée un cadre unique pour la paix, excluant toute autre initiative extérieure. Il plaide pour un dialogue incluant toutes les parties, y compris le M23, sous la médiation des présidents du Kenya et du Zimbabwe, avant la fin du mois.

Une situation toujours sous tension

Pendant ce temps, sur le terrain, les Forces armées de la RDC (FARDC) surveillent de près le retrait du M23 et restent en état d’alerte pour prévenir toute nouvelle escalade du conflit.

Crise à l’Est de la RDC : Cinq anciens chefs d’État nommés facilitateurs

Le Président Félix Tshisekedi a participé, le lundi soir, par visioconférence, au 2ᵉ Sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Cette rencontre a abouti à la nomination de cinq anciens chefs d’État comme facilitateurs dans la résolution de la crise qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo.

Les personnalités désignées sont M. Olusegun Obasanjo (Nigeria), M. Uhuru Kenyatta (Kenya), M. Kgalema Motlanthe (Afrique du Sud), Mme Catherine Samba-Panza (République centrafricaine) et M. Sahle-Work Zewde (Éthiopie). Leur mission consistera à piloter les efforts de médiation et à désigner un nouveau médiateur qui remplacera le Président angolais João Lourenço.

Le Chef de l’État congolais a salué le travail de M. Lourenço, soulignant son rôle crucial dans ce processus de paix : « Il a su porter avec courage et constance un processus délicat, ouvrant des espaces de dialogue à des moments où l’espoir semblait vaciller. »

Cette nouvelle dynamique diplomatique pourrait marquer un tournant décisif dans la quête de stabilité et de paix dans l’Est de la RDC, une région marquée par des décennies de conflits.

Sama Lukonde tente le pari de l’union nationale, l’opposition boycotte

Dans un contexte de tensions politiques persistantes, les couloirs du pouvoir à Kinshasa bruissent d’une initiative controversée. Ce lundi 24 mars 2025, le président du Sénat Sama Lukonde a franchi le pas du Palais du Peuple pour participer aux consultations sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Une démarche qui divise profondément la classe politique congolaise.

L’appel du pied de Lukonde

Visage grave mais déterminé, le numéro deux des institutions congolaises a longuement échangé avec Eberand Kolongele, le conseiller sécurité du président. Son message est clair : « Le temps est à l’union sacrée ».

« Nous tendons la main à toutes les forces vives de la nation, de la majorité à l’opposition en passant par la société civile », a-t-il déclaré à la presse, insistant sur « l’impérieuse nécessité de mettre nos divergences au service de la patrie ».

Cet appel à la cohésion nationale intervient alors que la RDC traverse une période critique :

  • Une insécurité grandissante dans l’Est du pays
  • Des institutions dont la légitimité est contestée
  • Une défiance accrue de la population

Le front du refus

Mais l’opposition ne semble pas prête à jouer le jeu. Deux poids lourds politiques ont déjà claqué la porte :

  1. Le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila
    • Dénonce une « manœuvre de diversion »
    • Estime que « le régime tente de gagner du temps »
  2. L’Envol de Delly Sesanga
    • Parle sans ambages de « simulacre démocratique »
    • Exige un vrai dialogue sous l’égide de la CENCO-ECC

« Comment participer à des consultations organisées par ceux-là mêmes qui ont confisqué la volonté populaire ? », s’interroge un cadre du FCC sous couvert d’anonymat.

Les défis à venir

Les prochains jours s’annoncent décisifs pour la stabilité du pays. Plusieurs scénarios se dessinent :

  • Une possible inflexion du pouvoir pour apaiser les tensions
  • Le risque d’une radicalisation des positions
  • L’éventualité de nouvelles manifestations

Alors que la communauté internationale observe avec attention cette crise politique, un constat s’impose : la RDC se trouve à un tournant majeur de son histoire récente. La réponse des différents acteurs déterminera peut-être le visage du Congo de demain.

Le Sénat examine le calendrier et la prorogation de l’état de siège

Les sénateurs se réunissent ce vendredi 21 mars 2025 pour adopter le projet de calendrier des travaux de la session ordinaire de mars 2025. Cette session marque la reprise des activités législatives après les vacances parlementaires.

Prorogation de l’état de siège en RDC

À l’ordre du jour figure également l’examen de la prorogation de l’état de siège sur une partie du territoire de la RDC. Cette mesure vise à renforcer la sécurité dans les zones touchées par les conflits.

Fin de l’habilitation du Gouvernement : Retour du rôle législatif

Lors de la clôture de la session de septembre 2024, le Parlement avait accordé une habilitation au Gouvernement pour légiférer en son absence. Cette habilitation prend fin avec l’ouverture de la nouvelle session.

Le Parlement doit désormais ratifier toutes les ordonnances-lois prises par le Gouvernement. Sans cette ratification, ces textes deviendraient nuls.

Tshisekedi assiste à l’investiture de la Présidente namibienne

Le Président Félix Tshisekedi est arrivé ce vendredi 21 mars 2025 à Windhoek, en Namibie. Il a été accueilli par le ministre namibien des Transports, l’ambassadeur de la RDC en Namibie et des membres de la communauté congolaise.

Une cérémonie historique pour la Namibie

Le Président Tshisekedi a assisté à l’investiture de Netumbo Ndemupelila Nandi-Ndaitwah, la première femme à devenir Présidente de Namibie. Cette cérémonie s’est déroulée au palais présidentiel de Windhoek en présence de nombreux chefs d’État.

La RDC et la Namibie renforcent leurs liens

Cette visite officielle renforce les relations entre la RDC et la Namibie. Elle témoigne de l’engagement du Président Tshisekedi à soutenir les partenariats régionaux et à promouvoir la coopération en Afrique australe.

Tshisekedi mise sur la synergie pour le climat des affaires

Le Président Félix Tshisekedi a clôturé, ce jeudi 20 mars 2025, la réunion de haut niveau sur l’élaboration du Plan stratégique du climat des affaires. Il a appelé toutes les parties prenantes à mutualiser leurs efforts pour la réussite de ce projet.

« La RDC est une terre d’opportunités. Il est temps de les saisir et de transformer notre potentiel en richesses réelles », a déclaré le Chef de l’État.

La Cellule Climat des affaires au cœur de la réforme

Organisée par la Cellule Climat des affaires (CCA), cette réunion visait à améliorer l’environnement économique en RDC. La CCA est un service spécialisé du cabinet du Président chargé d’étudier et de proposer des réformes.

Une vision pour un avenir économique prospère

Le Président Tshisekedi a encouragé les pouvoirs publics, le secteur privé et les partenaires techniques et financiers à maintenir une collaboration constructive.

« Cette synergie est indispensable au succès du plan stratégique », a-t-il souligné. L’objectif est de garantir un avenir meilleur aux générations futures.

UA salue la rencontre Tshisekedi-Kagame à Doha pour la paix en RDC

Le Président de la Commission de l’Union africaine (UA)Mahamoud Ali Youssouf, a salué la rencontre trilatérale entre les présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda), organisée à Doha sous la médiation de l’émir du Qatar, Sheikh Tamim bin Hamad Al-Thani.

Dans un communiqué, M. Youssouf a félicité les deux dirigeants pour leur engagement en faveur du dialogue et de la résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC. Il a rappelé que la paix et la stabilité sont essentielles à la prospérité de la région des Grands Lacs.

L’UA a réaffirmé son soutien aux initiatives régionales, notamment les processus de Luanda et de Nairobi, tout en reconnaissant l’importance des discussions de Doha comme complément aux mécanismes existants. M. Youssouf a insisté sur la nécessité d’une meilleure coordination entre l’UA, les organisations régionales et les partenaires internationaux pour garantir une paix durable.

Il a également exprimé sa gratitude envers l’émir du Qatar pour son rôle dans la facilitation du dialogue. Enfin, il a appelé les parties prenantes à maintenir la dynamique enclenchée à Doha et à mettre en œuvre les engagements pris.

Lors de cette rencontre, les deux présidents ont convenu d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel dans l’est de la RDC, où les rebelles du M23, soutenus par Kigali, contrôlent les villes de Goma et Bukavu. Ils ont également salué les initiatives de paix en cours, renforçant l’espoir d’une résolution durable du conflit.

RDC-Rwanda : Tshisekedi et Kagame s’engagent pour un cessez-le-feu immédiat à Doha

Le mardi 18 mars 2025, les Présidents Félix Tshisekedi (RDC) et Paul Kagame (Rwanda) se sont rencontrés à Doha, au Qatar, à l’initiative de l’Émir Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani. Cette réunion trilatérale, marquée par des discussions cordiales, visait à trouver une solution urgente à la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Les deux chefs d’État ont réaffirmé leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel. Les modalités de mise en œuvre de cet accord seront précisées dans les prochains jours, en s’appuyant sur les acquis des Processus de Luanda et de Nairobi.

Selon Tina Salama, porte-parole du Président Tshisekedi, cette rencontre s’inscrit dans les efforts du Qatar pour soutenir la paix dans la région des Grands Lacs. “Ce qui compte le plus pour nous, c’est que nous avons obtenu un cessez-le-feu immédiat. Les Chefs d’État ont réaffirmé l’engagement de toutes les parties à un cessez-le-feu inconditionnel”, a-t-elle déclaré à Radio Okapi.

Cette rencontre intervient dans un contexte tendu, marqué par l’escalade de la violence dans l’Est de la RDC, où les rebelles du M23, soutenus par Kigali, ont pris le contrôle des villes de Goma et Bukavu. Les discussions ont également salué les avancées du sommet conjoint EAC-SADC tenu le 8 février 2025 à Dar-es-Salaam.

Bien que les échanges aient débuté de manière “glaciale”, selon une source proche de la présidence congolaise, ils se sont finalement déroulés dans un esprit constructif. Aucun officiel n’a accompagné le Président Tshisekedi lors de ce déplacement discret, effectué en “aller-retour” depuis Kinshasa.

Avec cette initiative, le Qatar renforce son rôle de médiateur dans la région, tandis que la RDC et le Rwanda réaffirment leur volonté de pacifier l’Est de la RDC, une priorité pour les millions de civils affectés par le conflit.

Les États-Unis et l’Espagne soutiennent les efforts de paix à l’Est

Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, a reçu, lundi 17 mars 2025, des assurances de soutien de la part des États-Unis et de l’Espagne dans les efforts de pacification de l’Est du pays, une région en proie à l’insécurité et aux conflits armés. Ces échanges interviennent dans un contexte où la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC continue de mobiliser l’attention de la communauté internationale.

Le soutien des États-Unis à l’intégrité territoriale de la RDC

Lors d’une rencontre avec Vital Kamerhe, Ronny Jackson, membre du Congrès américain et envoyé spécial de l’administration Trump, a réaffirmé le soutien des États-Unis à l’intégrité territoriale de la RDC. Accompagné de l’ambassadrice américaine en RDC, Lucy Tamlyn, Jackson a salué les efforts diplomatiques en cours, notamment les discussions prévues à Luanda sous l’égide du président angolais João Lourenço.

« Nous soutenons toute démarche visant à ramener la paix par des moyens diplomatiques. C’est pourquoi nous saluons l’initiative du président Lourenço, qui réunit le gouvernement congolais et les rebelles du M23 à la même table. Cependant, il est essentiel que les deux gouvernements se parlent également, car la solution doit être à la fois politique et diplomatique », a déclaré Ronny Jackson.

Il a également souligné l’intérêt des États-Unis à voir une région des Grands Lacs pacifiée, condition essentielle pour favoriser la coopération économique et sécuritaire.

L’Espagne réaffirme son engagement en faveur de la RDC

Dans la même dynamique, Vital Kamerhe s’est entretenu avec l’ambassadrice d’Espagne en RDC, Carmen Diez Orejas. Cette dernière a réaffirmé l’engagement de l’Espagne à soutenir la souveraineté congolaise sur la scène internationale.

« L’Espagne reste un partenaire fidèle de la RDC. Nous continuerons à apporter notre soutien, tant au niveau diplomatique qu’humanitaire, pour contribuer à la stabilité et à la paix dans ce pays », a-t-elle déclaré.

Un appel à la cohésion nationale et à l’implication internationale

Vital Kamerhe a profité de ces rencontres pour plaider en faveur d’une implication accrue des partenaires internationaux dans la résolution de la crise à l’Est de la RDC. Il a insisté sur la nécessité d’un accompagnement international pour garantir le succès des pourparlers de Luanda.

« La cohésion nationale est un élément clé pour prévenir de nouveaux conflits et consolider les avancées obtenues sur le plan sécuritaire. Nous avons besoin du soutien de la communauté internationale pour atteindre une paix durable », a-t-il affirmé.

Un contexte régional tendu

Ces échanges s’inscrivent dans un contexte marqué par l’incursion de l’armée rwandaise et les exactions des rebelles du M23, soutenus par Kigali. La crise sécuritaire dans l’Est de la RDC a provoqué une grave crise humanitaire, avec des milliers de déplacés et des violations répétées des droits de l’homme.

Avec le soutien des États-Unis et de l’Espagne, la RDC espère renforcer ses efforts pour rétablir la paix dans l’Est du pays. Alors que les pourparlers de Luanda approchent, la communauté internationale reste vigilante, espérant que ces discussions ouvriront la voie à une solution durable pour une région meurtrie par des décennies de conflits.

Le M23 boycotte les pourparlers de paix à Luanda, Kinshasa maintient sa présence

Le Mouvement du 23 mars (M23), groupe armé actif dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé lundi 17 mars 2025 qu’il ne participerait pas aux pourparlers de paix prévus à Luanda, en Angola. Ces discussions, organisées sous médiation angolaise, devaient marquer le début des négociations directes entre le gouvernement congolais et le M23, qui a repris les armes en 2021 et contrôlé de vastes territoires dans l’est du pays.

Le M23 dénonce des sanctions et une « campagne belliciste »

Dans un communiqué, le M23 a accusé « certaines institutions internationales » de « saboter délibérément les efforts de paix ». Le groupe armé fait notamment référence aux sanctions imposées lundi par l’Union européenne (UE) contre plusieurs de ses membres, dont son chef, Bertrand Bisimwa. « Les sanctions successives compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée », a déclaré le M23.

Le mouvement rebelle a également dénoncé la poursuite d’une « campagne belliciste » de la part du gouvernement congolais, affirmant que ces conditions rendaient impossible la tenue des pourparlers. « En conséquence, notre organisation ne peut plus poursuivre sa participation aux discussions », a-t-il conclu.

Kinshasa maintient sa présence malgré le boycott

Malgré le désistement du M23, Kinshasa a confirmé sa participation aux pourparlers. « La délégation congolaise quitte Kinshasa pour Luanda. Nous allons répondre à l’invitation de la médiation angolaise », a déclaré Tina Salama, porte-parole du président congolais Félix Tshisekedi, à l’Agence France-Presse (AFP).

La présidence angolaise a quant à elle maintenu que « toutes les conditions étaient réunies pour le début des négociations directes comme prévu » mardi 18 mars.

Contexte régional tendu

Ces pourparlers s’inscrivent dans un contexte de fortes tensions régionales. Le conflit dans l’est de la RDC oppose l’armée congolaise au M23, un groupe armé soutenu, selon des experts de l’ONU, par environ 4 000 soldats rwandais. Kigali dément toute implication, mais les relations entre la RDC et le Rwanda se sont considérablement détériorées ces derniers mois.

Parallèlement, le Rwanda a annoncé lundi la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique, accusant l’ex-puissance coloniale d’avoir « pris parti » pour Kinshasa. Tous les diplomates belges ont été sommés de quitter le pays dans un délai de 48 heures.

Sanctions européennes et échecs diplomatiques

L’UE a imposé lundi de nouvelles sanctions contre plusieurs acteurs du conflit, dont des dirigeants du M23 et des responsables de l’armée rwandaise. Ces mesures visent à limiter le financement des groupes armés par l’exploitation illégale des ressources naturelles.

Jusqu’ici, toutes les tentatives diplomatiques pour mettre fin au conflit ont échoué. Les appels répétés à un cessez-le-feu et à une désescalade sont restés sans effet. En décembre 2024, un sommet prévu entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame avait été annulé à la dernière minute en raison de désaccords sur les termes d’un accord.

L’Alliance Fleuve Congo dénonce les obstacles à la paix

Dans un communiqué publié lundi, l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a exprimé ses « profonds regrets » face aux obstacles à la paix. « Les sanctions successives compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée », a-t-elle déclaré, appelant à un retour à la table des négociations.

Quel avenir pour les pourparlers de Luanda ?

Alors que les tensions régionales continuent de s’exacerber, les pourparlers de Luanda représentent une nouvelle tentative de résolution du conflit. Cependant, le boycott du M23 et les tensions diplomatiques entre le Rwanda et la Belgique compliquent considérablement les perspectives de paix.

La communauté internationale reste vigilante, espérant que ces discussions pourront enfin ouvrir la voie à une solution durable pour l’est de la RDC, une région meurtrie par des décennies de conflits et d’instabilité.

L’UE sanctionne le Rwanda pour le trafic d’or congolais

Ce lundi 17 mars 2025, l’Union européenne (UE) a annoncé une série de sanctions ciblant un haut responsable rwandais du secteur minier et la Gasabo Gold Refinery, la seule raffinerie d’or du Rwanda. Ces mesures visent à lutter contre le commerce illicite de l’or extrait en République démocratique du Congo (RDC), une activité qui alimente les conflits dans la région des Grands Lacs.

Gasabo Gold Refinery dans le viseur

La Gasabo Gold Refinery, opérationnelle depuis le 1ᵉʳ juin 2022, est accusée de faciliter le transit et l’exportation illégale de l’or congolais. Selon l’UE, cette raffinerie exploite l’instabilité et l’insécurité dans l’est de la RDC pour tirer profit du trafic de ressources naturelles.

« Le transit de l’or par la Gasabo Gold Refinery favorise l’exportation illicite, via le Rwanda, de l’or extrait illégalement. Elle a donc exploité le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC », a justifié l’UE dans un communiqué.

Ces sanctions s’inscrivent dans une démarche plus large de l’UE pour lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles, qui finance les groupes armés et aggrave la crise sécuritaire dans la région.

Francis Kamanzi, un haut responsable sanctionné

Parmi les individus ciblés figure Francis Kamanzi, directeur général du Rwanda Mines, Petroleum and Gas Board (RMB) depuis février 2024. L’UE l’accuse d’avoir facilité le commerce illégal des ressources minières congolaises, contribuant ainsi à l’instabilité dans l’est de la RDC.

« En raison de sa position de leader au sein du RMB, Francis Kamanzi est responsable d’exploiter le conflit armé, l’instabilité ou l’insécurité en RDC, notamment par l’exploitation ou le commerce illicite de ressources naturelles », a déclaré l’UE.

Un durcissement de la position européenne

Ces sanctions s’ajoutent à celles déjà imposées contre plusieurs officiers des Rwanda Defence Force (RDF) et des responsables du mouvement rebelle M23, accusés de jouer un rôle clé dans le pillage des ressources congolaises.

Cette décision marque une escalade dans la pression diplomatique exercée par Bruxelles sur Kigali, alors que les tensions entre la RDC et le Rwanda restent vives. Elle renforce également les appels à une meilleure traçabilité des minerais et à des mesures de régulation plus strictes pour empêcher le financement des groupes armés par l’exploitation illégale des ressources naturelles.

Impact sur les relations internationales

Les sanctions de l’UE pourraient avoir des répercussions significatives sur le commerce rwandais des ressources minières et sur les relations entre Kigali et ses partenaires occidentaux. Le Parlement européen a déjà demandé à la Commission européenne d’interdire l’importation de minerais rwandais et de suspendre le mémorandum d’entente entre le Rwanda et l’UE sur les matières premières.

Liste des personnalités et entités sanctionnées

Les sanctions européennes visent également plusieurs autres individus et entités impliqués dans l’instabilité régionale :

  • Bertrand Bisimwa : Coordonnateur adjoint de l’AFC/M23.
  • Ruzi Karusisi : Ancien commandant des forces spéciales rwandaises.
  • Désire Rukomera : Chargé du recrutement et de la propagande pour le M23.
  • John Imani Nzenze : Responsable du renseignement au sein du M23.
  • Eugène Nkubito : Commandant de la 3ᵉ division des RDF.
  • Pascal Muhizi : Commandant de la 2ᵉ division des RDF.
  • Jean Bosco Nzabonimpa : Responsable des finances du M23.
  • Joseph Musanga (Bahati Erasto) : Gouverneur M23 au Nord-Kivu.

Une étape vers la paix ?

Ces sanctions représentent une étape significative dans la lutte contre les acteurs responsables de l’instabilité dans la région. Elles envoient un message clair sur la nécessité d’une action concertée pour rétablir la paix et la sécurité.

Cependant, leur impact réel dépendra de la manière dont elles seront mises en œuvre et de la réponse du gouvernement rwandais. Une chose est sûre : l’UE a montré qu’elle est prête à durcir le ton pour protéger les ressources naturelles de la RDC et promouvoir la stabilité dans les Grands Lacs.

Félix Tshisekedi reçoit l’envoyé spécial de Donald Trump

Kinshasa, [16-Mars-2025] – Le dimanche, le président de la RDCFélix Tshisekedi, a rencontré Ronny Jacksonenvoyé spécial du président américain Donald Trump et membre du Congrès américain, à la Cité de l’Union africaine. Les discussions ont principalement porté sur la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC, ainsi que sur les opportunités d’investissements américains.

Crise sécuritaire à l’Est de la RDC

La situation dans l’Est de la RDC, marquée par la présence des troupes rwandaises soutenant les rebelles du M23, était au cœur des échanges. Ronny Jackson a réaffirmé l’engagement des États-Unis à soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. « Nous allons travailler pour éliminer les obstacles à la paix et garantir que la stabilité revienne en RDC », a-t-il déclaré.

Attirer les investissements américains

L’envoyé spécial a également exprimé le souhait de voir des entreprises américaines investir en RDC. « Nous voulons que les entreprises américaines viennent travailler ici. Pour cela, nous devons nous assurer qu’un environnement de paix règne », a-t-il insisté.

Profil de Ronny Jackson

Membre du Congrès américain, Ronny Jackson travaille dans plusieurs commissions, notamment sur l’armement, les renseignements et les relations extérieures. Sa visite en RDC souligne l’importance stratégique du pays pour les États-Unis.

La France suspend son aide au Rwanda pour soutenir la RDC face au M23

La France a annoncé la suspension de la signature de nouveaux projets d’aide au développement au Rwanda. Cette décision intervient dans un contexte de crise sécuritaire persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où le groupe rebelle M23, soutenu par Kigali, continue de semer la terreur.

Une pression diplomatique accrue

Le ministre délégué à la FrancophonieThani Mohamed Soilihi, a confirmé cette mesure mercredi, rappelant que la France « condamne l’offensive du M23 et la présence rwandaise en RDC ». Cette suspension s’inscrit dans une série d’actions visant à accroître la pression sur le Rwanda, accusé de soutenir la rébellion du M23.

La France a également porté la résolution 2773, adoptée à l’unanimité au Conseil de sécurité des Nations unies le 21 février. Cette résolution exige un cessez-le-feu immédiat et condamne fermement l’avancée du M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Soutien aux initiatives de paix

Outre la suspension de l’aide au Rwanda, la France soutient des mesures restrictives au niveau européen pour faire pression sur les parties impliquées dans le conflit. Elle réitère également son soutien aux processus de médiation régionaux, notamment les initiatives de Luanda et de Nairobi, qui visent à trouver une solution diplomatique à la crise.

« La solution à ce conflit ne peut être militaire, elle doit être diplomatique », a insisté Thani Mohamed Soilihi.

Mobilisation humanitaire en RDC

Alors que près de 7 millions de personnes sont déplacées à cause des combats, la France reste mobilisée sur le terrain humanitaire en RDC. Le ministère des Affaires étrangères travaille à renforcer l’accès aux besoins élémentaires des populations affectées.

Julien Paluku dénonce l’« empire du mensonge » devant l’Europe

Le ministre congolais du Commerce extérieur, Julien Paluku , a plaidé le 10 mars 2025 devant les eurodéputés pour une reconnaissance internationale de l’ agression rwandaise en RDC. À l’instar du président Félix Tshisekedi , il a comparé cette crise aux conflits en Ukraine et à Gaza, mettant en évidence la gravité des crimes commis sur le sol congolais depuis 30 ans .

« Nous devons élever le niveau de compréhension de la crise en RDC pour que le monde prenne conscience de l’ampleur des violations commises », a-t-il insisté.

Le démantèlement de l’« empire du mensonge » rwandais

Julien Paluku a énoncé les « prétextes fallacieux » avancés par Paul Kagame , notamment l’argument de la présence des FDLR et des tensions ethniques. Il a affirmé que la guerre imposée à l’Est du Congo est avant tout économique , visant le contrôle des richesses stratégiques telles que le coltan, le niobium et les autres minéraux précieux .

L’UE appelée à couper ses liens miniers avec le Rwanda

Liée à Kigali par un contrat sur les minerais de la RDC , l’ Union européenne est invitée à déclarer ces ressources comme « minéraux de sang » , accusant le Rwanda d’alimenter sa production au prix du sang congolais.

« Il est inconcevable que l’UE continue à traiter le Rwanda comme un partenaire crédible alors que son économie repose sur le pillage et la violence », a martelé Paluku.

Face à l’urgence, « 30 ans, ça suffit ! » , Martèle Kinshasa, bien décidée à faire tomber l’ empire du mensonge qui protège Kigali sur la scène internationale.

Les États-Unis ouverts à un partenariat minier avec la RDC

Les États-Unis se disent prêts à discuter d’un partenariat minier avec la République démocratique du Congo (RDC), en échange d’une aide en matière de sécurité. Cette annonce fait suite à une proposition du sénateur congolais Pierre Kanda Kalambayi, qui a contacté Washington pour explorer cette option.

Un partenariat stratégique

La RDC, riche en cobaltlithium et autres minerais rares, cherche à diversifier ses partenariats face à l’offensive des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans l’Est du pays. Un représentant du Département d’État américain a confirmé à Reuters que les États-Unis sont ouverts à des discussions alignées sur la politique « America First ».

« Les États-Unis travaillent à renforcer l’investissement du secteur privé en RDC pour exploiter les ressources minières de manière responsable et transparente », a-t-il ajouté.

Des discussions en cours

Selon des sources proches de la présidence congolaise et du ministère des Mines, plusieurs initiatives sont à l’étude. Andre Wameso, directeur de cabinet adjoint du président Félix Tshisekedi, s’est rendu à Washington début mars pour des discussions préliminaires.

Le porte-parole du gouvernement congolaisPatrick Muyaya, a confirmé que des échanges quotidiens ont lieu entre les responsables américains et congolais.

« La RDC a des réserves disponibles. Il serait bien que des capitaux américains soient investis ici », a-t-il déclaré.

Une proposition en échange de stabilité

Le 21 février, un lobbyiste représentant le sénateur Pierre Kanda Kalambayi a envoyé des lettres au secrétaire d’État Marco Rubio et à d’autres responsables américains. Il a proposé un investissement dans les minerais congolais en échange d’une aide pour renforcer la stabilité régionale.

Mobilisation des chefs coutumiers pour la défense de la RDC

Le vice-ministre des Affaires coutumières, Jean-Baptiste Katurebe , a exhorté le mercredi 5 mars 2025 tous les chefs coutumiers de la République démocratique du Congo à s’unir derrière le président Félix Tshisekedi pour lutter contre l’ agression rwandaise .

Selon lui, le mode opératoire de l’ennemi est désormais connu , et toutes les autorités coutumières sont mobilisées pour y mettre fin.

« J’appelle toutes les autorités coutumières à me prêter main-forte. Avec le contrôle de tous les pouvoirs que vous avez, venez m’aider à chasser nos ennemis communs. »

Le vice-ministre a également invité la jeunesse congolaise à intégrer l’ armée afin de combattre aux côtés des FARDC contre les forces rwandaises occupant Goma, Bukavu et plusieurs territoires du Nord et Sud-Kivu.

L’Allemagne suspend son aide au Rwanda après l’offensive du M23 en RDC

Après le Royaume-Uni et le Canada, l’Allemagne a annoncé le mardi 4 mars 2025 la suspension de ses nouvelles aides au Rwanda. Cette décision fait suite à l’offensive du groupe armé M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué, le ministère allemand de la Coopération a déclaré : « Nous allons suspendre de nouveaux engagements financiers ainsi que des rencontres de haut niveau avec Kigali et revoir la coopération existante avec le Rwanda. »

L’Allemagne condamne fermement l’offensive du M23, qu’elle qualifie de « violation de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la RDC ». Dans un tweet, le ministère a précisé :

« Nous condamnons vivement les actions du Rwanda et du M23 dans l’est du Congo. La violation du cessez-le-feu et de la souveraineté de la RDC est inacceptable. L’Allemagne gèle ses nouveaux engagements financiers envers le Rwanda et réexamine sa coopération bilatérale en cours. »

Berlin a informé Kigali de sa décision. Le Rwanda bénéficie d’une aide annuelle de 50 millions d’euros de l’Allemagne pour des projets de développement économique, d’énergie, de protection climatique et de production de vaccins. Lors de ses échanges avec Kigali, l’Allemagne a réitéré sa demande de retrait des forces rwandaises de la RDC et de cessation du soutien au M23. Le ministère a toutefois souligné que « les préoccupations sécuritaires du Rwanda doivent être prises au sérieux », ajoutant que Berlin était également en contact avec les autorités congolaises.

Réaction du Rwanda :

Le ministère rwandais des Affaires étrangères a réagi vivement à cette décision, qualifiant la « politisation » de la coopération au développement par l’Allemagne d’« erronée et contre-productive ». Dans un communiqué publié sur X, il a déclaré :
« Le Rwanda regrette la politisation de la coopération au développement par le gouvernement intérimaire allemand. Cette démarche est une erreur et contre-productive. L’Allemagne contredit ses propres déclarations de soutien au processus africain de résolution du conflit en exonérant la RDC de ses nombreuses violations, ce qui ne fait qu’encourager sa posture belliqueuse et prolonger inutilement le conflit. »

Contexte international :

Cette décision de l’Allemagne s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes. Fin janvier, Berlin avait déjà annulé des consultations gouvernementales avec le Rwanda. Le Royaume-Uni, de son côté, avait suspendu la majorité de son aide financière au Rwanda le 25 février. Le Canada a également annoncé lundi 3 mars la suspension des permis d’exportation de biens et technologies réglementés vers le Rwanda, ainsi que des nouveaux projets économiques gouvernementaux.

La communauté internationale semble ainsi durcir son ton face à Kigali, accusé de soutenir le M23 dans un conflit qui continue de déstabiliser la région.

Réunion du Conseil des ministres de la SADC : Évaluation de l’intégration régionale à Harare

Le Conseil des ministres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) se réunira du 12 au 14 mars au Parlement du Zimbabwe. Amon Murwira, ministre des Affaires étrangères et du Commerce international du Zimbabwe, présidera cette rencontre. L’objectif principal est d’évaluer l’état de l’intégration régionale et de définir les prochaines étapes.

Les ministres examineront les décisions prises lors du sommet d’août 2024 et du 44e Sommet des chefs d’État. Ils analyseront également les avancées réalisées dans le cadre du thème adopté :

« Promouvoir l’innovation pour saisir les opportunités de croissance économique durable et de développement vers une SADC industrialisée ».

En plus de ces évaluations, le Conseil adoptera le budget 2025/2026 et le Plan corporatif annuel. Ces documents guideront les politiques économiques et sociales de la région. Le Plan stratégique indicatif de développement régional (RISDP) 2020-2030 reste au centre des discussions. Il met l’accent sur six axes clés : paix et sécurité, intégration économique, infrastructures, capital humain, égalité des genres et gestion des risques climatiques.

Des réunions préparatoires auront lieu avant l’événement. Les hauts fonctionnaires de la SADC procéderont à une évaluation à mi-parcours du RISDP 2020-2030. Le Comité permanent des hauts fonctionnaires et le Comité des finances tiendront également des sessions clés.

Rassemblant les ministres des 16 États membres, cette réunion semestrielle joue un rôle stratégique. Elle vise à assurer la stabilité économique et à renforcer la coopération régionale.

Le Président Félix Tshisekedi préside la 33ème réunion du Conseil des ministres : Sécurité, santé et économie au cœur des discussions

Ce vendredi, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a présidé la 33ème réunion du Conseil des ministres à la Cité de l’Union africaine. Sous la direction de la Première ministre Suminwa Judith, cette session a abordé des questions cruciales pour le pays, notamment la sécurité, la santé et l’économie.

Sécurité et situation humanitaire à l’Est

L’un des points majeurs à l’ordre du jour était l’évaluation de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays. Les ministres ont examiné les défis persistants dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, où les conflits armés continuent de menacer la stabilité et le bien-être des populations locales.

Situation épidémiologique en RDC

Le Conseil compte également passé en revue la situation épidémiologique du pays. Les ministres ont analysé les mesures en place pour faire face aux maladies infectieuses et ont discuté des stratégies pour renforcer le système de santé publique, notamment dans les zones touchées par des crises humanitaires.

Économie : marché de change et biens de consommation

L’évolution récente du marché de change et des prix des biens et services a fait l’objet d’une attention particulière. Le gouvernement a évalué les impacts économiques de la crise mondiale et les mesures à prendre pour stabiliser l’économie nationale et protéger le pouvoir d’achat des citoyens.

Campagne agricole 2024-2025

À mi-parcours de la campagne agricole 2024-2025, le Conseil a dressé un bilan des progrès réalisés et des défis restants. Les ministres ont discuté des moyens de soutenir les agriculteurs et d’assurer la sécurité alimentaire dans un contexte marqué par des perturbations climatiques et économiques.

Impact de la crise sur l’éducation

Les conséquences de la crise dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu sur le système éducatif ont également été examinées. Le gouvernement a réaffirmé son engagement à garantir l’accès à l’éducation pour tous les enfants, malgré les défis sécuritaires et logistiques.

Formations ambulatoires pour les familles de militaires et policiers

Enfin, le Conseil a validé le lancement de formations ambulatoires destinées aux dépendants de militaires et policiers. Cette initiative vise à offrir des opportunités de développement professionnel et à améliorer les conditions de vie des familles des force
Cette 33ème réunion du Conseil des ministres a permis de faire le point sur des enjeux majeurs pour la RDC. Sous la direction du Président Félix Tshisekedi et de la Première ministre Suminwa Judith, le gouvernement a réaffirmé son engagement à relever les défis sécuritaires, sanitaires et économiques pour assurer un avenir meilleur à tous les Congolais.

Martin Fayulu appelle à l’unité et à la paix en RDC : Un plaidoyer pour la fin des conflits et la balkanisation

Dans une vidéo publiée ce jeudi 27 février 2025 sur X, l’opposant politique Martin Fayulu, président de l’Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECiDé), a lancé un appel poignant à l’unité et à la paix en République démocratique du Congo (RDC). Son message s’adresse aux acteurs clés du pays, notamment Corneille Nangaa, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi, ainsi qu’aux responsables religieux.

Un appel à Corneille Nangaa

Fayulu a exhorté Corneille Nangaa, leader de l’AFC/M23, à déposer les armes. « Je l’exhorte à faire prévaloir l’intérêt supérieur de la nation, à penser à l’intégrité de notre territoire national, et surtout, à reconnaître le droit inaliénable à la vie de ses frères et sœurs », a-t-il déclaré.

Un message à Joseph Kabila

L’opposant a également interpellé l’ancien président Joseph Kabila. « J’en appelle à Joseph Kabila afin qu’il se remémore tout ce que le Congo lui a donné et qu’il s’engage résolument en faveur de la paix », a-t-il affirmé.

Un soutien à Félix Tshisekedi

Fayulu a invité le président Félix Tshisekedi à mesurer l’ampleur du désastre qui accable le pays. « Je l’invite à soutenir sans réserve l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC pour la paix et le bien-vivre ensemble », a-t-il ajouté.

Un rôle crucial pour les responsables religieux

Enfin, Fayulu a encouragé les responsables religieux à s’unir derrière ce processus de paix. « C’est une catharsis pour notre nation. Nous devons tous nous engager pour sauver notre pays », a-t-il insisté.

Cet appel intervient dans un contexte de violences persistantes dans l’est de la RDC, où les conflits armés et les tensions politiques menacent l’unité et la stabilité du pays. Fayulu a salué l’initiative des évêques de la CENCO et des pasteurs de l’ECC, qu’il considère comme une lueur d’espoir pour la réconciliation nationale.

Les révélations choc d’André-Alain Atundu : Les liens entre Kabila, le M23 et le Rwanda exposés

Dans une interview récente diffusée à Kinshasa, André-Alain Atundu, ancien porte-parole du Front commun pour le Congo (FCC), la plateforme politique de l’ancien Président Joseph Kabila, a levé le voile sur des connexions troublantes entre l’ancien régime, le mouvement rebelle M23 et le Rwanda. Ses déclarations, aussi percutantes qu’alarmantes, jettent une lumière crue sur les dynamiques géopolitiques qui secouent la République Démocratique du Congo (RDC).

« Logiquement, c’est le temps qui nous révèle le lien profond qu’il y a entre le Président Kabila et le M23, comme il l’a lui-même suggéré dans sa tribune », a affirmé Atundu. Il a également appuyé les accusations du Président Félix Tshisekedi concernant les « connexions sérieuses » entre l’ancien président, l’AFC (Alliance des Forces du Changement) et le M23.

« Nous faisons de l’analyse géopolitique. Il faut le savoir, il ne faut pas se cacher la vérité. La vérité est que l’AFC, le M23 et tous ceux qui les soutiennent œuvrent sous la responsabilité de Paul Kagame et du Rwanda », a-t-il déclaré.

Atundu n’a pas mâché ses mots pour critiquer l’attitude de Joseph Kabila face à la crise sécuritaire dans l’est du pays. « Le Président Kabila n’a pas eu un seul petit mot de compassion pour les atrocités subies par les populations du Kivu », a-t-il déploré, faisant référence à une tribune publiée par Kabila en Afrique du Sud. En revanche, il a salué l’engagement du Président Tshisekedi, qu’il décrit comme « préoccupé par les souffrances de son peuple et déterminé à y mettre fin ».

« Et vous voulez empêcher ce président de mettre fin aux atrocités de son peuple pour qu’on discute d’abord du partage du pouvoir ? Non, c’est immoral ! », a-t-il lancé avec véhémence. Atundu a appelé l’ancien président Kabila à soutenir ouvertement Félix Tshisekedi dans sa lutte contre les forces ennemies.

« Le peuple congolais attend de l’ancien Président Joseph Kabila qu’il appelle les gens à se ranger derrière Félix Tshisekedi pour bouter l’ennemi hors du pays et ensuite créer les conditions pour discuter. Le contraire, c’est faire le jeu des étrangers », a-t-il insisté.

L’ancien porte-parole du FCC a également dénoncé les propos de Kabila concernant les « revendications légitimes » du M23. « Quand le Président Kabila dit que le M23 a des revendications légitimes, que dit la Constitution ? La Constitution dit-elle de prendre les armes ? Au contraire, l’article 64 stipule que celui qui veut prendre le pouvoir par les armes, le peuple doit se lever contre lui. Kabila pousse le M23 à prendre les armes et demande au peuple congolais de croiser les bras. C’est inacceptable ! », a-t-il martelé.

Ces déclarations, aussi controversées que révélatrices, soulèvent des questions cruciales sur les alliances et les motivations des acteurs clés de la crise en RDC. Elles mettent en lumière les tensions persistantes entre les partisans de l’ancien régime et ceux du Président Tshisekedi, tout en pointant du doigt le rôle trouble du Rwanda dans ce conflit complexe.

Alors que la RDC continue de lutter pour sa stabilité et sa souveraineté, les mots d’Atundu résonnent comme un appel à la transparence et à l’unité nationale face à l’adversité. Reste à savoir si ces révélations auront un impact concret sur la résolution de cette crise qui dure depuis trop longtemps.

Tensions en RDC : l’UE suspend ses consultations avec le Rwanda

L’ Union européenne a annoncé ce lundi 24 février 2025 la suspension de ses consultations en matière de défense avec le Rwanda , en raison de l’ aggravation de la crise sécuritaire en RDC . L’organisation européenne réexamine également le mémorandum d’entente sur les premières matières stratégiques signé avec Kigali .

La décision a été prise lors du Conseil des affaires étrangères de l’UE , à Bruxelles . Kaja Kallas , vice-présidente de la Commission européenne , a justifié cette position en affirmant :

« La situation est très grave et nous sommes au bord d’un conflit régional. L’intégrité territoriale n’est pas négociable, que ce soit en RDC ou ailleurs ».

Vers des sanctions contre le Rwanda ?

L’UE est également menacée d’appliquer des sanctions en fonction de l’évolution de la situation sur le terrain. Elle a exhorté le Rwanda à retirer ses troupes du territoire congolais , une exigence qui s’inscrit dans la résolution adoptée le 13 février dernier par le Parlement européen .

Cette décision marque un tournant diplomatique majeur dans les relations entre Bruxelles et Kigali et pourrait entraîner un réajustement des accords économiques et sécuritaires en Afrique centrale.