Joseph Kabila sort du silence et dénonce un régime « tyrannique » en RDC

L’ancien président congolais, Joseph Kabila , est sorti de son silence en signant une tribune dans le Sunday Times , le dimanche 23 février. Installé en Afrique australe depuis son départ en 2019, il rompt avec son mutisme pour critiquer ouvertement la gestion du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) .

Selon lui, la solution n’est pas militaire . Ni l’envoi de troupes supplémentaires ni l’équipement de l’armée congolaise ne mettront fin à cette crise. Un message clair précise au président sud-africain Cyril Ramaphosa , alors que la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a déployé des forces en RDC pour contrer le M23 , soutenue par le Rwanda.

Des accusations lourdes contre Tshisekedi

Joseph Kabila ne se limite pas au conflit de l’Est. Il dénonce un régime « tyrannique » , caractérisé par des arrestations arbitraires, des exécutions extrajudiciaires, la répression de l’opposition et la censure des médias . Selon lui, la RDC est au bord de l’implosion, et ces violations des droits humains persisteront, même après une issue militaire ou diplomatique avec le Rwanda .

Les tensions entre Kabila et son successeur Félix Tshisekedi ne datent pas d’hier. Le 13 février, lors de la Conférence de Munich , le président congolais a accusé Kabila de soutenir l’opposition armée , une allégation toujours démentie par les proches de l’ex-chef d’État.

Une nouvelle phase politique pour Kabila ?

Avec cette tribune, Joseph Kabila réintègre le jeu politique congolais . Son positionnement reste encore flou, mais ce retour médiatique laisse présager un rôle plus actif dans les mois à venir. Quel sera son prochain coup ?

L’Union européenne hausse le ton contre le Rwanda et le M23

L’intensification de l’offensive des Forces de défense rwandaises (RDF) et de la rébellion du M23 dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a déclenché une réaction ferme de la communauté internationale. Le jeudi, l’Union européenne (UE) a convoqué l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’UE pour exprimer son indignation face à cette escalade militaire.

Dans un communiqué, Bruxelles condamne cette avancée , la qualifiant de « violation du cessez-le-feu du processus de Luanda » et d’ « atteinte grave à l’intégrité territoriale de la RDC » . L’UE exige le retrait immédiat des troupes rwandaises et la fin du soutien au M23 et aux autres groupes armés opérant dans la région.

« L’UE exhorte Kigali à cesser les hostilités et à retourner à la table des négociations », précise le communiqué, réaffirmant son soutien aux efforts africains pour une résolution pacifique du conflit.

Les États-Unis frappent fort : sanctions contre Kabarebe et Kanyuka

En parallèle, Washington annonce des sanctions contre le général rwandais à la retraite James Kabarebe , actuel ministre d’État chargé de l’intégration régionale, et Lawrence Kanyuka , porte-parole du M23. L’Office of Foreign Assets Control (OFAC) les inscrit sur sa liste noire pour leur rôle clé dans les opérations militaires en RDC.

« Nous tenons responsables ceux qui alimentent l’instabilité dans l’est de la RDC », a déclaré Bradley T. Smith, sous-secrétaire par intérim du Trésor américain.

Ces sanctions interviennent alors que les États-Unis dénoncent ouvertement la prise de Goma, Bukavu et de l’aéroport de Kavumu par les forces du M23 et les RDF, qualifiant ces actions de « violations répétées du cessez-le-feu » .

Le Conseil de sécurité de l’ONU appelé à sanctionner Kigali

Lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU , la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Wagner , a réclamé des sanctions ciblées contre le gouvernement rwandais et les officiers impliqués dans la déstabilisation de la RDC.

« Il est temps d’imposer des gels d’avoirs et des interdictions de voyage à la chaîne de commandement des RDF et aux décideurs politiques responsables de cette agression », at-elle déclaré, appelant la communauté internationale à agir.

Washington s’aligne sur cette position et plaide pour des mesures fortes contre Kigali, accusé de manipuler le conflit pour asseoir son influence régionale.

Un rapport de l’ONU accable aux hauts gradés rwandais

Les accusations contre James Kabarebe ne sont pas nouvelles. Un rapport du Groupe d’experts de l’ONU publié en juin 2023 affirmait déjà que les opérations militaires du M23 en RDC étaient « conçues et coordonnées » par Kabarebe .

Le document pointait également l’implication directe de plusieurs généraux rwandais dans la prise de territoires en RDC, notamment Jean Bosco Kazura, Mubarakh Muganga, Franck Mugambage, Vincent Nyakarundi et Ruki Karusisi .

Tensions diplomatiques et combats sur le terrain

Alors que la pression internationale s’intensifie sur Kigali, la situation sur le terrain en RDC reste critique . De nouveaux combats ont été signalés dans plusieurs zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu , ravivant les craintes d’une escalade majeure .

L’UE et les États-Unis réussiront-ils à contraindre Kigali à un retrait militaire, ou la crise continuera-t-elle à s’aggraver ?

Le Trésor américain sanctionne James Kabarebe et Lawrence Kanyuka pour leur soutien au M23

Le Trésor américain a annoncé des sanctions contre James Kabarebe, ministre d’État rwandais chargé de l’intégration régionale, et Lawrence Kanyuka, membre dirigeant et porte-parole du M23 et de l’AFC. Ces sanctions visent à punir leur rôle central dans le soutien au groupe armé M23 en République Démocratique du Congo (RDC).

Rôle de James Kabarebe

James Kabarebe est une figure politique et militaire centrale au Rwanda. Il a joué des rôles clés dans les conflits en RDC au cours des trois dernières décennies. Kabarebe assure la liaison entre le gouvernement rwandais et le M23. Il orchestre le soutien de l’armée rwandaise (FDR) au groupe armé. De plus, il gère une grande partie des revenus que le Rwanda et le M23 tirent des ressources minérales de la RDC. Il a coordonné l’exportation des minéraux extraits des sites miniers de la RDC en vue de leur exportation éventuelle depuis le Rwanda.

Rôle de Lawrence Kanyuka

Lawrence Kanyuka, de nationalité congolaise et britannique, est sanctionné en tant que porte-parole du M23. Ce groupe rebelle occupe plusieurs territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Kanyuka est également impliqué dans deux entreprises, Kingston Fresh et Kingston Holding, qui sont également sanctionnées.

Déclaration du Trésor Américain

Bradley T. Smith, sous-secrétaire d’État par intérim au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, a déclaré : « L’action d’aujourd’hui souligne notre intention de demander des comptes aux principaux responsables et dirigeants tels que Kabarebe et Kanyuka, qui permettent aux FDR et au M23 de mener leurs activités déstabilisatrices dans l’est de la RDC. » Il a également affirmé que les États-Unis restent déterminés à assurer une résolution pacifique de ce conflit.

Implications des Sanctions

Ces sanctions entraînent le gel de tous les biens et intérêts de James Kabarebe et Lawrence Kanyuka aux États-Unis. Cette mesure vise à limiter leur capacité à financer et à soutenir les activités du M23.

Contexte Régional

Les tensions persistent dans l’Est de la RDC. Le M23 continue d’étendre les zones sous son occupation. La communauté internationale multiplie les pressions, mais la situation reste volatile sur le terrain. Les États-Unis appellent les dirigeants du Rwanda à cesser de soutenir le M23, déjà désigné par les États-Unis et l’ONU, et à retirer toutes les troupes des Forces de défense rwandaises du territoire de la RDC.

Appel à la Négociation

La mesure prise montre à quel point il est nécessaire que le Rwanda revienne à la table des négociations dans le cadre du processus de Luanda dirigé par l’Angola. Ce processus vise à parvenir à une résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC.

 Vers une Résolution Pacifique

Les sanctions américaines contre James Kabarebe et Lawrence Kanyuka soulignent l’engagement des États-Unis à promouvoir la paix et la stabilité dans la région. En ciblant les principaux responsables du soutien au M23, les États-Unis espèrent encourager une résolution pacifique du conflit et mettre fin aux souffrances des populations locales.

SADC 2025 : Une réunion cruciale à Harare pour booster les transports, les tIC et la météorologie en Afrique Australe

Le 28 février 2025, la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) tiendra une réunion cruciale des ministres responsables des Transports, des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), de l’Information et de la Météorologie à Harare, au Zimbabwe. Cet événement vise à évaluer les progrès réalisés dans ces secteurs essentiels et à renforcer l’intégration régionale pour stimuler la croissance socio-économique.

Revue des Cadres Politiques et Réglementaires

Les ministres se concentreront sur l’examen des cadres politiques et réglementaires, ainsi que sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des programmes dans les domaines des transports, des TIC, de l’information et de la météorologie. Ils discuteront également des progrès accomplis depuis la dernière réunion sectorielle en juin 2023 et des décisions prises lors des précédents sommets de la SADC, y compris celles issues du Sommet des Chefs d’État et du Conseil des ministres.

Renforcement des Infrastructures Régionales

Le développement des infrastructures régionales sera au cœur des discussions. Les initiatives clés incluent l’amélioration de la connectivité haut débit et des infrastructures pour soutenir la croissance socio-économique, la gestion des catastrophes naturelles, et l’accès aux services publics et privés. Les ministres examineront également la mise en œuvre de programmes stratégiques tels que le « Plan d’action à court terme de la SADC (STAP II) », qui fait partie du « Plan directeur de développement des infrastructures régionales de la SADC (RIDMP 2012-2027) ».

Stratégie Régionale en Météorologie

Un des points forts de la réunion sera l’examen de la stratégie régionale en matière de météorologie. Les ministres discuteront de son alignement avec les stratégies continentales et mondiales, notamment celles de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Cet alignement vise à améliorer les services météorologiques, climatiques et hydrologiques, renforçant ainsi les systèmes d’alerte précoce et contribuant à protéger les vies, les moyens de subsistance et les biens face aux catastrophes naturelles.

Facilitation du Commerce et Développement Économique

La réunion abordera également des stratégies pour améliorer la facilitation du commerce, en particulier le long du « corridor nord-sud », un axe vital reliant les ports maritimes aux centres de productivité industrielle de la région. Cette initiative est essentielle pour promouvoir un développement économique inclusif et durable à travers la SADC.

Préparation et Dialogue de Haut Niveau

Les discussions de cette réunion seront précédées par une série de rencontres préparatoires, notamment une réunion des hauts fonctionnaires du 24 au 26 février 2025 et un dialogue de haut niveau sur les infrastructures en soutien au corridor nord-sud le 27 février 2025. Ces rencontres préparatoires permettront de poser les bases pour des discussions fructueuses et des décisions stratégiques lors de la réunion ministérielle.

Vers une Intégration Régionale Renforcée

La réunion ministérielle de la SADC à Harare représente une opportunité majeure pour renforcer les infrastructures régionales, améliorer les services météorologiques et climatiques, et faciliter le commerce dans la région. En alignant les stratégies régionales avec les initiatives continentales et mondiales, la SADC vise à créer un environnement propice à une croissance socio-économique durable et inclusive, bénéficiant à tous les États membres.

William Ruto reçoit une délégation Congolaise pour trouver des solutions urgentes

Le mercredi 19 février 2025, le président kenyan William Ruto, également président en exercice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), a reçu une délégation de haut niveau envoyée par le président congolais Félix Tshisekedi. Cette rencontre cruciale s’est tenue à Nairobi, au Kenya, et a principalement porté sur l’escalade de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), notamment en raison de l’activisme de la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda.

Des Discussions Axées sur des Solutions Concrètes

Selon William Ruto, les échanges ont tourné autour des options à envisager pour résoudre la crise, conformément aux décisions prises lors du Sommet conjoint de l’EAC et de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) à Dar es Salaam, en Tanzanie, ainsi que lors de la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Éthiopie. « Nous avons discuté des options sur la voie à suivre, telles que convenues lors de ces réunions », a déclaré Ruto.

La délégation congolaise était composée de personnalités de premier plan, notamment Sumbu Sita Mambu, haut représentant de Félix Tshisekedi pour le suivi de la Feuille de route de Luanda et des Organisations Économiques Régionales, du député national Lambert Mende, du ministre des Travaux publics Alexis Gisaro, et du ministre du Commerce Extérieur Julien Paluku. Cette rencontre intervient dix jours après le sommet conjoint SADC-EAC tenu à Dar es Salaam.

Des Résolutions Encore en Attente de Mise en Œuvre

Plusieurs résolutions issues de ces assises restent à ce jour non exécutées. Parmi les décisions clés figurent la cessation des hostilités et un cessez-le-feu immédiat et sans conditions, la réouverture de l’aéroport de Goma et des principales voies d’approvisionnement terrestres et lacustres pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, ainsi que le rapatriement des militaires décédés et l’évacuation des blessés.

D’autres décisions importantes incluent l’élaboration d’un plan de sécurisation de la ville de Goma et des zones environnantes, la tenue d’une réunion des Chefs d’État-major des armées de l’EAC et de la SADC dans les cinq jours pour vérifier l’application des décisions prises, et le renforcement de la coordination et de la complémentarité structurelle des Processus de Nairobi et de Luanda. Enfin, il a été proposé d’ajouter des facilitateurs venant d’autres régions d’Afrique pour aider à la fusion de ces deux processus.

Une Crise Humanitaire et Sécuritaire qui Persiste

Malgré les appels répétés de la communauté internationale et des organisations régionales, la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, continue de progresser dans la province du Sud-Kivu, aggravant ainsi la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC. Cette situation préoccupante nécessite une action urgente et coordonnée pour mettre fin aux souffrances des populations locales et rétablir la paix dans la région.

Un Pas de Plus vers la Paix ?

La rencontre entre William Ruto et la délégation congolaise représente un pas important dans la recherche de solutions durables à la crise dans l’Est de la RDC. Cependant, la mise en œuvre effective des résolutions prises lors des précédents sommets reste un défi majeur. La communauté internationale et les acteurs régionaux doivent continuer à exercer une pression concertée pour garantir que les engagements pris se traduisent en actions concrètes sur le terrain.

Crise dans l’Est de la RDC : Félix Tshisekedi en mission express à Luanda

Ce mardi matin, au palais présidentiel de Luanda, une rencontre essentielle à eu lieu entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue angolais João Lourenço. Cette se déroule dans un contexte extrêmement préoccupant : la situation sécuritaire continue de se détériorer dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), notamment en raison de l’offensive croissante du groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, qui a récemment pris le contrôle de Goma, capitale du Nord-Kivu.

Arrivé à la veille à Luanda, Félix Tshisekedi a eu un entretien avec João Lourenço, récemment nommé médiateur de l’Union Africaine (UA) pour le conflit en RDC et président en exercice de l’organisation panafricaine. La réunion a permis d’évaluer l’évolution de la situation régionale et de discuter des mesures à prendre face à la menace grandissante du M23.

Le ministre angolais des Affaires étrangères, Tête António, a précisé que cet échange visaait également à faire suite aux discussions tenues vendredi dernier au Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA à Addis-Abeba. Malgré l’intensification des efforts diplomatiques, la situation militaire reste critique, avec des combats violents dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu. Le M23 poursuit son avancé, rendant urgentes les initiatives pour mettre fin à cette crise.

João Lourenço, dont le rôle de médiateur est crucial dans la recherche d’une question pacifique, préside désormais l’UA jusqu’en février 2026. Ses actions seront déterminantes pour l’avenir de la RDC et de la région.

Alors que les discussions diplomatiques s’intensifient, le peuple congolais et la communauté internationale restent dans l’attente de solutions concrètes pour restaurer la paix et la stabilité dans l’Est du pays.

RDC à l’Union Africaine : Judith Suminwa exige des sanctions contre le Rwanda

La Première Ministre de la RDC, Judith Suminwa Tuluka , est à Addis-Abeba ce 14 février 2025 pour représenter le Président Félix Tshisekedi lors du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine . Face à la menace persistante du régime rwandais , elle plaide pour des actions immédiates afin de protéger la souveraineté congolaise.

 Exigence du retrait des troupes rwandaises
La RDC exige le retrait immédiat des forces rwandaises et la fin des violations de son intégrité territoriale .

Crise humanitaire alarmante
Le conflit a causé plus de 3 000 morts et des milliers de déplacés à Goma , tandis que les Nations Unies dénoncent des exactions insoutenables contre les populations civiles.

 Pillage des ressources congolaises
Le Gouvernement congolais réclame des sanctions fermes contre le Rwanda pour ses violations des droits humains et son exploitation illégale des ressources naturelles congolaises .

Un appel à l’action de l’Union Africaine
L’heure est à la solidarité africaine : la RDC attend des mesures concrètes pour rétablir la paix et la souveraineté nationale .

Ce sommet marque un tournant décisif où l’Afrique doit répondre à l’urgence sécuritaire et humanitaire qui frappe la République Démocratique du Congo .

Félix Tshisekedi en Allemagne pour la Conférence de Munich sur la sécurité

Tshisekedi à Munich pour défendre les intérêts sécuritaires de la RDC

Le président Félix Tshisekedi s’est envolé pour Munich, en Allemagne, afin de participer à la Conférence sur la sécurité, qui se tient du 14 au 16 février 2025.

L’annonce a été faite par sa porte-parole, Tina Salama, via un message sur son compte X (ex-Twitter) :

« Le président de la République invité à Munich à la plus importante conférence sur la politique de sécurité internationale. Les décideurs internationaux de près de 70 pays échangent sur les défis de sécurité actuels et futurs. »

Créée en 1963, la Conférence de Munich sur la sécurité est un rendez-vous annuel de haut niveau réunissant des dirigeants politiques, des experts en défense et des organisations internationales.

Cette année, la participation de Félix Tshisekedi revêt une importance particulière. Alors que l’Est de la RDC subit une agression du M23 soutenu par le Rwanda, le chef de l’État congolais ne manquera pas de plaider la cause de son pays devant les décideurs présents.

Son objectif : mobiliser la communauté internationale face à cette crise qui menace la souveraineté et la stabilité de la RDC.

Accord Kabila-Kagame : Le Pacte secret qui a engendré le M23

En 2009 , un accord confidentiel entre Joseph Kabila et Paul Kagame a bouleversé la dynamique des conflits à l’Est de la République Démocratique du Congo ( RDC ). Cet arrangement, destiné à neutraliser le Congrès National pour la Défense du Peuple (CNDP) de Laurent Nkunda , à propos de son arrestation et de l’intégration de ses combattants dans l’armée congolaise.

Mais loin d’apporter la stabilité, cet accord a pavé la voie à la rébellion du M23 , un mouvement qui continue aujourd’hui de menacer la région. Retour sur un pacte qui, sous couvert de paix, a nourri de nouvelles violences.

 Une Manœuvre Politique aux Conséquences Explosives

En 2008, le CNDP contrôlait plusieurs zones stratégiques dans les Kivus , bénéficiant d’un soutien tacite du Rwanda . Cependant, face aux pressions internationales dénonçant l’implication de Kigali , Kagame décide d’éliminer Nkunda pour préserver ses intérêts.

Le 22 janvier 2009 , le général traverse la frontière rwandaise et est immédiatement arrêté par les forces de Kagame. Son éviction ouvre la porte à un nouvel équilibre du pouvoir, mais aussi à d’intenses manipulations .

L’Accord du 23 Mars 2009 : Une Intégration Toxique

Quelques semaines après la chute de Nkunda, Kinshasa signe un accord avec le CNDP, prévoyant :

L’intégration des ex-rebelles dans l’armée congolaise (FARDC)
Leur maintien dans les Kivus , entraînant une dispersion nationale
Une amnistie totale pour leurs crimes passés
L’attribution de postes stratégiques à leurs officiers

Cependant, ce processus est rapidement biaisé. Le CNDP gonfle artificiellement ses effectifs , publiant des « soldats fantômes » sur les listes officielles pour détourner des fonds. De plus, des caches d’armes sont secrètement constituées en prévision d’une éventuelle rébellion future.

L’Empire Économique Caché du CNDP

Plutôt que de se fondre dans les FARDC, les ex-rebelles prennent le contrôle des mines de Bisie, Nyabibwe et Bibatama , des zones riches en coltan et or . Bosco Ntaganda , qui succède à Nkunda, orchestre un vaste trafic minier, avec la complicité de certains officiers FARDC.

Un officier du renseignement congolais confie :

« Pourquoi se plaindre quand tout le monde s’enrichit ? »

Loin d’être une intégration militaire, l’accord du 23 mars 2009 devient un levier économique et politique pour le CNDP , renforçant ses positions dans l’Est du Congo.

La Naissance Inévitable du M23

Malgré l’apparente dissolution du CNDP, des tensions émergent au sein des ex-rebelles. En 2012 , Sultani Makenga et d’autres officiers dénoncent le non-respect de l’accord par Kinshasa et refusent d’être affectés en dehors des Kivus.

Sous prétexte de défendre les termes du pacte de 2009, ils forment le Mouvement du 23 Mars (M23) et entre en rébellion ouverte contre le gouvernement congolais.

Ainsi, l’accord Kabila-Kagame, censé pacifier la région, a au contraire favorisé l’émergence du M23, plongeant une fois de plus l’Est de la RDC dans l’instabilité.

Aujourd’hui encore, le M23 revendique les mêmes droits que le CNDP en 2009 , prouvant que cet accord secret a été un simple rapport de conflit, plutôt qu’une solution durable.

Félix Tshisekedi et les leaders religieux : vers une unité spirituelle pour la RDC

Mardi soir, à la Cité de l’Union africaine, le Président Félix Tshisekedi a reçu une délégation des principales confessions religieuses de la République démocratique du Congo. Parmi elles figuraient l’Église de réveil du Congo (ERC), la communauté musulmane, l’Armée du Salut, l’Église Kimbanguiste, l’Église orthodoxe et l’Église des Noirs.

Au sortir de l’audience, l’évêque Ejiba Yamapia a précisé que cette rencontre portait principalement sur l’initiative conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC).

Le président de l’ERC a souligné que Félix Tshisekedi se montrait favorable à cette démarche, mais sous réserve d’une approche inclusive. « Il souhaite que toutes les confessions religieuses, y compris celles reçues précédemment, s’accordent sur un programme commun. Ce serait un signal fort pour l’unité nationale », a-t-il déclaré.

Les représentants religieux ont également informé le Chef de l’État de l’organisation de plusieurs manifestations, dont des prières spécifiques à chaque confession. « Nous croyons fermement que la victoire vient de l’Éternel », a conclu l’archevêque Ejiba Yamampia, insistant sur le rôle central de la foi dans le destin du pays.

Cour Constitutionnelle : Trois Nouveaux Membres Investis

Ce mardi, une session extraordinaire du Parlement a vu le procureur général près la Cour constitutionnelle , M. Moke Mayele , et deux nouveaux juges de cette institution prêter serment devant le Président de la République , le Sénat , l’ Assemblée nationale , et le Conseil supérieur de la magistrature représenté par son bureau. Les nouveaux affirmés sont Mme Marthe Odio Nonde (membre de la Cour, composante Présidence) et M. Aristide Kahindo Nguru (membre de la Cour, composante Parlement). Leur nomination a été effectuée le 13 janvier 2025 suite à une série d’ ordonnances présidentielles .

Après avoir prêté serment, les trois nouveaux membres ont signé le procès-verbal de la cérémonie, en présence du Directeur de cabinet du Chef de l’État . Le Président de la République a pris acte de leurs prestations et les a félicités chaleureusement pour leur engagement au service de la justice.

La Cour constitutionnelle est composée de 9 membres , dont 3 sont désignés par le Président de la République , 3 par le Parlement réuni en congrès , et 3 par le Conseil supérieur de la magistrature . Ces membres exercent un mandat de 9 ans non renouvelable , conformément à la Loi organique n° 13/026 du 15 octobre 2013 qui régit son organisation et son fonctionnement.

Le Conseil des Droits de l’Homme condamne unanimement le Rwanda

Le lundi 10 février la Cité de l’Union Africaine , le Président Félix Tshisekedi a reçu une délégation gouvernementale venu lui faire la restitution de leur participation à la session extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme (CDH) , tenue le lundi 7 février 2025 à Genève, en Suisse. Cette réunion était consacrée à la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est de la RDC .

Une résolution unanime contre le Rwanda

Le ministre de la Communication et des Médias , Patrick Muyaya , porte-parole du gouvernement, a annoncé une victoire diplomatique majeure :

 « Nous avons obtenu un vote unanime du Conseil des Droits de l’Homme sur la résolution condamnant le Rwanda et exigeant le retrait de ses troupes de la RDC. »

Les États membres ont exprimé leur solidarité envers la RDC et ont exprimé fermement les agissements du Rwanda . Cette résolution prévoit également l’ envoi d’une mission d’enquête pour établir les crimes commis depuis janvier 2022 .

Échanges sur le Sommet EAC-SADC et le cessez-le-feu

Outre la résolution adoptée à Genève, la délégation gouvernementale a également échangé avec le Chef de l’État sur les conclusions du Sommet conjoint EAC-SADC . Ce sommet a insisté sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et d’un arrêt total des hostilités dans l’Est de la RDC.

Cette avancée diplomatique renforce la position de la RDC sur la scène internationale et ouvre la voie à des mesures concrètes pour restaurer la paix et la justice .

Félix Tshisekedi rend hommage au patriarche Donatien Kabanga Kabadi

Ce lundi, au Palais du Peuple de Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a rendu un dernier hommage à Donatien Kabanga Kabadi, député national honoraire, décédé le 4 février 2025 à l’âge de 81 ans.

Le Chef de l’État s’est recueilli devant la dépouille mortelle de l’illustre disparu, déposant une couronne de fleurs en signe de respect et de reconnaissance. Il a ensuite exprimé son soutien à la famille endeuillée, soulignant le rôle majeur joué par Kabanga Kabadi dans la politique, l’économie et le sport en République Démocratique du Congo.

De nombreuses personnalités publiques, députés et sénateurs étaient présents pour honorer sa mémoire et saluer un parcours marqué par l’engagement et le dévouement au service de la nation.

L’hommage national rendu à Donatien Kabanga Kabadi témoigne de l’impact de son action et de l’estime qu’il suscitait au sein de la société congolaise. Son héritage restera gravé dans l’histoire politique et sociale du pays.

Sommet EAC-SADC : La RDC exige le retrait des troupes rwandaises et une solution immédiate

Ce samedi, le Président Félix Tshisekedi participe, par visioconférence depuis Kinshasa, au sommet conjoint de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté pour le développement de l’Afrique australe (SADC). Organisée à Dar-es-Salam, en Tanzanie, cette réunion vise à discuter de la crise sécuritaire et humanitaire qui frappe l’Est de la République démocratique du Congo, notamment dans la ville de Goma.

Un appel à l’unité et à l’action

Lors de l’ouverture du sommet, la Présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a exhorté les dirigeants de l’EAC et de la SADC à s’unir pour trouver une solution durable à ce conflit. « L’histoire nous jugera durement si nous ne faisons rien », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d’une réponse africaine aux problèmes du continent.

Le Président kényan William Ruto a quant à lui reconnu que la situation en RDC affecte non seulement l’Afrique de l’Est, mais aussi l’ensemble de la communauté internationale. Il a souligné que bien que la crise soit complexe, elle doit impérativement être résolue.

Le Président du Zimbabwe et actuel dirigeant de la SADC, Emmerson Mnangagwa, a rappelé l’importance de la solidarité entre les nations africaines, comparant la situation actuelle à la lutte contre la colonisation. « Nous devons aborder ce sujet avec honnêteté, ouverture d’esprit et flexibilité », a-t-il insisté.

Les attentes de la RDC : condamnation du Rwanda et retrait des troupes étrangères

Le Président Tshisekedi prendra la parole pour exposer la position de la RDC et ses attentes à l’issue de ce sommet. Parmi ses principales revendications :

  • Un cessez-le-feu immédiat et l’arrêt des offensives dans l’Est de la RDC.
  • La condamnation officielle du Rwanda pour son implication dans l’occupation de Goma.
  • Le retrait immédiat des troupes rwandaises des localités congolaises occupées illégalement.
  • La réouverture de l’aéroport de Goma pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.
  • La restitution complète de Goma aux autorités congolaises légitimes.

Une pression diplomatique croissante sur le Rwanda

Ce sommet s’inscrit dans une dynamique diplomatique intense pour la RDC. Vendredi 7 février, deux événements majeurs ont marqué des avancées significatives :

  • À Genève, en Suisse, lors de la session extraordinaire du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, la communauté internationale a reconnu et condamné l’implication du Rwanda dans l’instabilité de l’Est de la RDC.
  • À Malabo, en Guinée équatoriale, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a également exigé le retrait immédiat des troupes rwandaises et la normalisation du fonctionnement de l’aéroport de Goma.

Vers une solution régionale durable ?

Les chefs d’État africains réaffirment leur soutien aux initiatives diplomatiques existantes, notamment les Processus de Luanda et de Nairobi, ainsi qu’à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba de 2013. Ils appellent la RDC et le Rwanda à respecter leurs engagements et plaident pour un sommet quadripartite réunissant la CEEAC, la SADC, l’EAC et la CIRGL, sous l’égide de l’Union africaine.

Face à l’aggravation de la crise humanitaire dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, les dirigeants de la CEEAC demandent également l’instauration d’un couloir humanitaire sécurisé pour acheminer l’aide aux populations affectées.

Alors que la pression diplomatique s’intensifie, la question demeure : cette réunion marquera-t-elle un tournant décisif dans la résolution de la crise en RDC ?

Tensions en RDC : un sommet décisif entre chefs d’État en Tanzanie

Alors que les tensions ne cessent de s’aggraver dans l’Est de la République démocratique du Congo, Kinshasa a confirmé la participation du Président Félix Tshisekedi au sommet extraordinaire de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), prévue ce samedi en Tanzanie.

Paul Kagame, Président du Rwanda, sera également présent à cette rencontre stratégique. Cependant, la présidence congolaise a tenu à préciser qu’aucune discussion bilatérale entre les deux dirigeants n’est prévue à ce stade.

Ce sommet survient dans un climat de forte instabilité, alors que le M23, groupe armé soutenu par Kigali selon Kinshasa, poursuit ses offensives dans l’Est du pays. Cette rencontre régionale pourrait-elle aboutir à une désescalade des tensions ou marquera-t-elle un nouvel épisode de crispation entre la RDC et le Rwanda ?

La RDC face au Rwanda : Ouverture du procès historique à la Cour Africaine des Droits de l’Homme

Le 12 février 2025, un procès historique s’ouvre à la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples à Arusha, en Tanzanie. La RDC accuse le Rwanda de crimes graves. Le procès découle d’une plainte déposée par le gouvernement congolais en 2023.

Le contexte du procès :

La RDC cherche justice pour les agressions, les pillages et les massacres qui se sont produits sur son sol pendant plusieurs décennies. Le Rwanda et son régime, en place depuis plus de 30 ans, sont directement accusés. Les attaques de l’armée rwandaise, sous le label M23, ont exacerbé les tensions, surtout au Nord-Kivu.

L’annonce de Samuel Mbemba :

Le vice-ministre congolais de la justice, Samuel Mbemba, a annoncé ce procès lors d’une conférence de presse ce jeudi. Il a précisé que le gouvernement congolais est déterminé à obtenir la condamnation du Rwanda. Il sera accompagné par des ONG des droits de l’homme qui collectent des preuves sur le terrain.

L’implication des ONG :

« Les ONG rencontrent les victimes et les témoins pour recueillir leurs témoignages. Elles se rendent à Arusha pour soutenir la cause », a déclaré Samuel Mbemba. Ces organisations jouent un rôle clé dans la préparation du procès.

Les étapes du processus :

La première étape sera de déterminer si la Cour peut accepter la plainte de la RDC et si elle est compétente pour juger ce dossier. Ensuite, le procès entamera l’instruction sur le fond. À ce moment-là, les preuves des crimes seront présentées à la Cour.

L’appel aux Congolais :

Samuel Mbemba a également appelé les Congolais à répondre à l’appel de la Cour Pénale Internationale (CPI). Celle-ci a ouvert une enquête sur les crimes présumés dans l’Est du pays, notamment au Nord-Kivu. Le procureur de la CPI demande des informations sur les crimes depuis janvier 2022.

Contexte des crimes au Nord-Kivu :

Les affrontements entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 ont fait au moins 3 000 victimes, selon l’ONU. Ces crimes sont au cœur de l’enquête menée par la CPI.

Ce procès contre le Rwanda représente un tournant crucial dans la quête de justice pour la RDC. Il pourrait aussi avoir des conséquences sur les relations entre les deux pays dans les années à venir.

L’UE face au dilemme des sanctions contre le Rwanda : quelles mesures concrètes ?

L’Union européenne franchisera-t-elle le pas des sanctions contre Kigali ? Alors que les 27 États membres s’accordent sur la nécessité d’augmenter la pression sur le Rwanda pour mettre fin à l’escalade dans l’Est de la RDC, ils peinent à s’entendre sur les mesures à adopter. Une nouvelle réunion prévue ce mercredi à Bruxelles pourrait clarifier la position européenne.

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L’éventail des options va de mesures symboliques, comme le boycott d’événements à Kigali, à des actions plus radicales : sanctions individuelles, gel d’avoirs, interdiction de voyages, réduction de l’aide budgétaire, voire suspension du partenariat sur les ressources minières. L’enjeu est de taille, notamment en raison des liens stratégiques entre le Rwanda et certains États européens, comme la France et le Portugal, qui privilégient un dialogue discret.

La pression monte cependant. Ce mardi 4 février, des centaines de Congolais ont manifesté à Pretoria, exigeant des sanctions similaires à celles infligées à la Russie après l’invasion de l’Ukraine. Reste à voir si Bruxelles osera franchir cette ligne rouge.

un réseau d’ONG accuse l’UE de complicité avec le Rwanda

Le réseau Eurac , qui regroupe une trentaine d’ONG européennes, dénonce l’attitude « complice » et « incohérente » de l’Union européenne vis-à-vis du Rwanda dans le conflit qui secoue l’est de la République démocratique du Congo (RDC) . En cause, un accord sur l’exploitation des minerais signé en 2024 avec Kigali et un financement de 20 millions d’euros alloués à l’armée rwandaise.

Un soutien financier et un accord controversé

Selon Alina Garkova , directrice d’Eurac, ce financement pose des questions sur sa traçabilité et le risque qu’il soit détourné au profit du M23 , groupe armé soutenu par le Rwanda, selon des accusations de l’ONU . De plus, la signature d’un protocole d’accord entre l’UE et le Rwanda sur le commerce des minerais alimente les craintes d’un soutien indirect au conflit. Eurac exige l’annulation de cet accord tant que les forces armées liées au M23 ne se seront pas retirées de la RDC.

Condamnations européennes contre Kigali

Face à cette situation, plusieurs capitales européennes ont récemment pris position. Le 30 janvier , la France a exigé le retrait immédiat des forces rwandaises de la RDC, tandis que le Premier ministre belge, Alexander De Croo , a réaffirmé que « l’intégrité territoriale de la RDC doit être respectée » .

Crise à l’Est de la RDC : Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye appelle au dialogue

Face à la situation sécuritaire préoccupante à l’Est de la RDC, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye s’est exprimé sur X (ex-Twitter), soulignant son engagement en faveur d’une paix durable dans la région.

« J’ai eu des entretiens téléphoniques fructueux avec les présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi sur la situation préoccupante à l’Est de la RDC. J’ai souhaité m’enquérir de la tournure des événements et, avec les deux dirigeants, explorer les voies d’un dialogue franc pour une paix durable dans la région. Le Sénégal reste engagé pour la stabilité et la sécurité en Afrique et dans le monde », a-t-il déclaré.

Ces échanges surviennent dans un contexte d’intensification des tensions entre la RDC et le Rwanda, alors que le groupe rebelle M23 continue de mener des offensives dans l’est congolais. Le Sénégal, à travers son président, affirme ainsi son rôle diplomatique et sa volonté de contribuer à une stabilité régionale en encourageant le dialogue entre les parties impliquées.

Reste à voir si cet appel à la concertation portera ses fruits et ouvrira la voie à un processus de désescalade des tensions entre Kinshasa et Kigali.

L’armée ougandaise renforce ses défenses en RDC pour contrer le M23 et les ADF

L’Armée populaire ougandaise (UPDF) a annoncé, vendredi, une intensification de ses opérations militaires dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), en réponse à l’offensive menée par le groupe armé M23, soutenu par l’armée rwandaise. Dans une déclaration officielle, l’UPDF a précisé qu’elle « renforcerait ses défenses » en coopération avec les forces congolaises pour lutter contre les groupes armés dans la région, notamment les ADF (Forces Démocratiques Alliées).

Une posture défensive et une lutte ciblée contre les ADF

L’UPDF a expliqué qu’elle adopterait une « posture défensive avancée » afin de protéger les intérêts de l’Ouganda et éviter que la situation ne soit exploitée par d’autres groupes armés. L’objectif principal reste de sécuriser la zone tout en intensifiant la traque des ADF, un groupe armé issu de rebelles ougandais, responsables de milliers de morts et d’innombrables atrocités dans le nord-est de la RDC depuis les années 1990.

L’UPDF a affirmé qu’elle suivait de près l’évolution de la situation sécuritaire et poursuivra « agressivement » ses opérations contre les ADF en collaboration avec les forces armées congolaises (FARDC), en vue de neutraliser les restes de ce groupe armé.

Une lutte sans relâche malgré l’intensification des violences

Malgré des années de déploiement militaire en RDC, les ADF continuent de semer la terreur, multipliant les pillages et assassinats de civils. En dépit de cette résistance, l’armée ougandaise et congolaise maintiennent leur coopération pour mettre un terme aux agissements de ces rebelles et garantir la stabilité dans la région.

Ce renforcement des mesures de sécurité dans l’est de la RDC s’inscrit dans un contexte d’aggravation des tensions militaires et d’une instabilité chronique dans la région.

Les élus du Kivu alertent Félix Tshisekedi sur une crise humanitaire sans précédent

La ville de Goma traverse une crise sans précédent. Ce jeudi 30 janvier 2025, les parlementaires du Nord et Sud-Kivu ont rencontré Félix Tshisekedi à la Cité de l’Union Africaine. Leur constat est alarmant : les habitants manquent de nourriture, l’eau et l’électricité sont coupées, et des corps sans vie jonchent les rues.

Une situation critique

Les élus du Grand Kivu ont décrit un tableau dramatique. « Des cadavres jonchent les rues de Goma. L’eau et l’électricité sont coupées depuis plusieurs jours. Les habitants ne peuvent plus s’approvisionner en nourriture. » Face à cette urgence, ils ont demandé au président de renforcer l’aide humanitaire et d’accélérer les solutions sécuritaires.

Félix Tshisekedi réagit

Le président a assuré qu’il travaillerait avec la MONUSCO et les organisations humanitaires pour venir en aide à la population. Il s’est montré préoccupé mais déterminé. « Le processus diplomatique évolue très bien », a souligné Safari Nganizi, président du caucus des élus du Nord-Kivu.

Appel à la communauté internationale

Les parlementaires soutiennent les efforts politiques, diplomatiques et militaires du chef de l’État. Ils sollicitent la communauté internationale pour agir rapidement. Félix Tshisekedi espère que le Rwanda retirera ses troupes sous la pression internationale.

Les tensions avec Kigali restent vives. Kinshasa poursuit ses efforts pour restaurer la paix et protéger l’intégrité territoriale de la RDC.

Félix Tshisekedi à la Nation : « La RDC ne se laissera pas humilier ni écraser »

Mercredi soir, à la Cité de l’Union africaine, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, s’est précisé à la Nation au sujet de l’invasion de la RDC, notamment de la ville de Goma (Nord- Kivu), par l’armée rwandaise et le M23. Il a assuré la population de la mise en place d’une riposte vigoureuse.

« Face à cette situation, permettez-moi de vous rassurer : une riposte vigoureuse et coordonnée contre ces terroristes et leurs parrains est en cours », a déclaré le Chef de l’État. Il a souligné que les Forces Armées de la RDC (FARDC) sont pleinement mobilisées pour défendre l’intégrité du territoire national.

S’adressant particulièrement à la population de Goma, il a exprimé sa solidarité : « Je ressent profondément votre douleur qui est aussi la mienne (…) résistez avec courage… sachez que nous ne sommes pas restés inactifs. »

Appel à la mobilisation et dénonciation du Rwanda

Le Président congolais a appelé la jeunesse à s’engager dans l’armée pour défendre la souveraineté nationale. « Enrôlez-vous massivement dans l’armée. Vous êtes le fer de lance de notre projet, et votre mobilisation est déterminante pour la victoire. »

Il a également déclaré « la barbarie du régime de Kigali » et la « passivité » de la communauté internationale face à l’agression rwandaise. « Le peuple congolais prend acte de cette passivité qui frôle la complicité. La RDC ne se laissera pas humilier ni écraser. Nous nous battons et nous triomphérons », a-t-il affirmé.

Félix Tshisekedi a interpellé directement la communauté internationale et l’Union africaine, accusant le Rwanda de violer les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et des accords régionaux. Il a averti que la présence de soldats rwandais en RDC et leur implication dans l’exploitation illégale des ressources naturelles risquent d’entraîner une escalade aux conséquences imprévisibles pour toute la région des Grands Lacs.

Hommage aux victimes et mesures gouvernementales

Le Chef de l’État a rendu hommage aux militaires et civils tombés au combat, saluant en particulier le général d’État-Major Peter Chiriwmani, gouverneur militaire du Nord-Kivu, mort les armes à la main.

Dans un souci de soutien aux forces armées, il a annoncé des mesures rigoureuses de réduction des dépenses des institutions afin de réorienter les ressources vers l’effort de guerre.

« Nous gagnons cette guerre par notre unité, notre courage et notre sens de responsabilité, et non par la violence et l’anarchie », a conclu Félix Tshisekedi, appelant le peuple congolais à rester debout face à cette épreuve.

Rencontre entre Thérèse Kayikwamba Wagner et Jean-Noël Barrot : tensions autour de la situation en RDC

Ce mercredi 22 janvier, la Ministre d’État en charge des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, Thérèse Kayikwamba Wagner, a rencontré Jean-Noël Barrot, Ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères.

Au cœur des échanges

Plusieurs points sensibles ont été abordés lors de cette rencontre :

  • Blocage du Processus de Luanda : Les discussions ont porté sur le sabotage du sommet du 15 décembre 2024 par le Président rwandais Paul Kagame, compromettant ainsi les efforts de paix dans la région des Grands Lacs.
  • Rôle de la communauté internationale : La Ministre congolaise a dénoncé la complaisance internationale envers le Rwanda, malgré ses violations répétées du droit international, comme le souligne un récent rapport du Groupe d’experts des Nations Unies.
  • Responsabilité du Conseil de Sécurité de l’ONU : La délégation congolaise a rappelé l’importance d’une réponse ferme du Conseil de Sécurité face à la crise sécuritaire à l’Est de la RDC, pour éviter un embrasement dans la région des Grands Lacs.

Un appel à l’action

Thérèse Kayikwamba Wagner a réitéré la détermination de la RDC à défendre sa souveraineté et à rechercher des solutions durables pour la paix, tout en exhortant la communauté internationale à assumer ses responsabilités.

Cette rencontre marque une étape importante dans les efforts diplomatiques visant à résoudre la crise dans l’Est de la RDC, alors que les tensions persistent autour des initiatives de paix dans la région.

Félix Tshisekedi présent au Forum économique mondial de Davos

Le mardi, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a pris part à l’ouverture de la 55ᵉ édition du Forum économique mondial à Davos, en Suisse. L’événement a réuni près de 3 000 participants, incluant des leaders politiques, économiques, universitaires et des représentants de la société civile.

Mme Karin Keller-Sutter, Présidente de la Confédération helvétique, a inauguré la séance en soulignant les défis d’une époque marquée par « l’imprévisibilité visible ». Elle a mis en garde contre les dangers liés à la concentration des richesses, facteur de tensions sociales mondiales.

De son côté, Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, a insisté sur l’importance du multilatéralisme pour relever les crises globales. « Nous sommes prêts à engager un dialogue avec tous les partenaires mondiaux si cela peut conduire à des avantages réciproques », a-t-elle déclaré.

Rencontres en marge du forum

En marge des activités principales, Félix Tshisekedi a eu des entretiens bilatéraux stratégiques. Il a rencontré Isaac Herzog, Président de l’État d’Israël, Alain Berset, ancien Président de la Suisse, et Cyril Ramaphosa, Président de l’Afrique du Sud. Ces discussions ont porté sur des sujets variés, notamment la coopération internationale et le développement durable.

Annonce d’un projet ambitieux

L’intervention de Félix Tshisekedi, prévue pour ce mercredi, promet d’être marquante. Le Chef de l’État annoncera le lancement d’un ambitieux projet structurant visant à lutter contre le changement climatique, à préserver la biodiversité et à stimuler le développement économique.

Avec une approche tournée vers des solutions globales et inclusives, le Président congolais entend positionner son pays comme un acteur majeur des initiatives mondiales pour un avenir durable.

Retour de Donald Trump : Quel impact pour la RDC et la crise à l’Est ?

Donald Trump a été investi le 20 janvier comme 47ᵉ président des États-Unis. Ce retour suscite des attentes en République démocratique du Congo (RDC). Beaucoup espèrent un impact positif sur la crise à l’Est, marquée par les convoitises autour des ressources naturelles stratégiques.

Une politique américaine différente ?

Colette Braeckman, journaliste belge, estime que Donald Trump pourrait adopter une nouvelle approche en RDC. Ses liens avec des industriels américains, notamment Elon Musk, renforcent cette hypothèse. « Les industries technologiques dépendent des minerais congolais », explique-t-elle.

L’intérêt des États-Unis pour le corridor ferroviaire de Lobito en Angola illustre cette dynamique. Ce projet est crucial pour l’exportation du cobalt et du cuivre de la RDC. Si une solution sécurisée et rentable est trouvée, les Américains pourraient juger inutile de soutenir des conflits pour accéder à ces ressources.

Des attentes mitigées en RDC

Dismas Kitenge, militant des droits de l’homme, reste prudent. Selon lui, Donald Trump privilégiera d’abord les intérêts américains. « Nous devons défendre nos propres intérêts », affirme-t-il. Willy Kalengayi, expert en ressources naturelles, partage cet avis. Il recommande une diplomatie proactive pour aligner les objectifs de la RDC avec ceux des États-Unis.

La présence de personnalités congolaises à l’investiture

Des figures congolaises comme Moïse Katumbi et Serge Tshibangu ont assisté à l’investiture de Donald Trump. Leur présence souligne l’intérêt de la RDC pour établir de meilleures relations avec l’administration américaine.

Vers une résolution pragmatique ?

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait être une opportunité pour repenser la stratégie d’exploitation des ressources en RDC. Cependant, comme le rappelle Dismas Kitenge, « il est essentiel que la RDC reste maître de son avenir ».

Félix Tshisekedi à Davos : Une vision pour l’avenir de la RDC et du Monde

Le Président Félix Tshisekedi est arrivé en Suisse ce lundi pour représenter la République démocratique du Congo (RDC) lors de la 55ᵉ édition du Forum économique mondial à Davos. Cet événement annuel, qui se déroule du 20 au 24 janvier 2025, réunit des dirigeants politiques, des chefs d’entreprise, des universitaires et des ONG pour discuter des défis mondiaux majeurs.

Placée sous le thème « Collaborer à l’ère de l’Intelligence » , cette édition met en lumière l’importance de la coopération mondiale face aux avancées technologiques comme l’intelligence artificielle, l’informatique quantique et la biotechnologie, qui transforment les sociétés à grande vitesse.

Le Président Tshisekedi profitera de cette plateforme mondiale pour dévoiler un vaste projet structurant destiné à lutter contre le changement climatique et à préserver la biodiversité en RDC, un pays riche en ressources naturelles et essentiel dans les discussions environnementales mondiales.

Accompagné de quatre ministres stratégiques – Thérèse Kayikwamba Wagner (Affaires étrangères), Ève Bazaiba (Environnement), Doudou Fwamba (Finances) et Kizito Pakabomba (Mines) – le chef de l’État entend mettre en avant les efforts de la RDC pour mener une transition énergétique juste et inclusive.

Cette participation de haut niveau marque également une opportunité pour la RDC de renforcer ses partenariats internationaux, promouvoir ses initiatives environnementales, et attirer des investissements clés dans les secteurs stratégiques.

Avec des enjeux mondiaux comme les chocs géopolitiques, la croissance économique durable et les transitions technologiques au cœur des discussions, le Forum de Davos 2025 s’annonce comme un moment décisif pour définir des solutions innovantes et collaboratives à l’échelle planétaire.

Le monde aux yeux tournés vers Davos, où la voix de la RDC et de l’Afrique pourrait bien jouer un rôle crucial dans les décisions de demain.

Pont-Route-Rail RDC-Congo-Brazzaville : Un projet d’envergure pour l’intégration régionale en Afrique centrale

Le 15 janvier 2025, la Première Ministre Judith Suminwa Tuluka a dirigé une réunion stratégique avec des experts de la République Démocratique du Congo (RDC) et du Congo-Brazzaville. L’objectif : harmoniser les aspects techniques et fiscaux du projet du Pont-Route-Rail, une infrastructure clé pour l’intégration régionale.

Un projet ambitieux pour l’intégration régionale
Le Pont-Route-Rail a été évalué à 700 millions USD pour sa première phase. Les deux pays mobilisent activement des financements pour ce projet ambitieux, qui devrait transformer le commerce transfrontalier entre les deux nations.

Lancement imminent des appels d’offres
Les deux gouvernements ont harmonisé les conditions des concessions pour lancer prochainement les appels d’offres. Les travaux devraient débuter dès cette année, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour l’infrastructure régionale.

Un impact considérable sur le commerce transfrontalier
Ce projet devrait accueillir plus de 5 millions de passagers et 3 millions de tonnes de marchandises chaque année. Il renforcera non seulement l’intégration régionale mais permettra aussi de réduire les coûts commerciaux entre les deux pays.

Un symbole d’engagement régional
Le Pont-Route-Rail incarne l’engagement des deux États à relever les défis d’intégration régionale en Afrique centrale. Cette infrastructure contribuera à faciliter les échanges, boostant ainsi l’économie de la région.

Félix Tshisekedi reçoit les lettres de créance des ambassadeurs de l’Inde et de la Russie

Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a reçu, ce mercredi à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, les lettres de créance de deux nouveaux ambassadeurs accrédités en RDC. Il s’agit de M. Venkataraman Vajapayajula, représentant de l’Inde, et de M. Karl Tikhaze, représentant de la Russie.

Un moment protocolaire et symbolique

Lors de cette cérémonie officielle, les deux diplomates ont remis au Chef de l’État les documents attestant de la confiance de leurs gouvernements respectifs pour les représenter en RDC. Ces lettres de créance marquent le début de leur mission en tant qu’ambassadeurs résidents, extraordinaires et plénipotentiaires.

Les échanges qui ont suivi se sont déroulés dans une ambiance empreinte de coopération et de respect mutuel, selon un communiqué de la Présidence congolaise.

Parcours des nouveaux ambassadeurs

Avant sa nomination en RDC, M. Venkataraman Vajapayajula occupait le poste de ministre des Affaires politiques à l’ambassade de l’Inde en Norvège. Quant à M. Karl Tikhaze, il était Directeur adjoint du Département de la sécurité internationale de l’information au ministère des Affaires étrangères de la Russie.

Renforcement des relations diplomatiques

Cette double accréditation illustre la volonté de la RDC de renforcer ses liens diplomatiques avec l’Inde et la Russie, deux acteurs majeurs sur la scène internationale. Ces nouvelles représentations promettent d’approfondir la coopération bilatérale dans divers domaines, notamment politique, économique et culturel.

Félix Tshisekedi et Abdelhak Saihi renforcent la coopération RDC-Algérie

Le mardi 14 janvier 2025, le Président Félix Tshisekedi a reçu à la Cité de l’Union africaine, à Kinshasa, Abdelhak Saihi, ministre algérien de la Santé et envoyé spécial du Président Abdelmadjid Tebboune. Cette rencontre a porté sur le renforcement des relations bilatérales entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Algérie, notamment dans les secteurs énergétique, agricole, économique et de la formation.

L’émissaire algérien a souligné l’importance de réactiver la haute commission de coopération entre les deux nations. « Nous voyons en RDC de nombreux axes de développement qui nous intéressent. Nous devons profiter de cette bonne expérience », a-t-il déclaré. Selon lui, le Président Tshisekedi est favorable à cette initiative, qui serait bénéfique pour les deux pays.

Sur le plan sécuritaire, Abdelhak Saihi a rappelé l’engagement de l’Algérie en faveur de la paix et de la stabilité sur le continent africain. « Notre pays a toujours soutenu les causes justes et ne ménage aucun effort pour promouvoir la paix en Afrique », a-t-il affirmé, en évoquant la situation préoccupante dans l’Est de la RDC.

Cette rencontre témoigne de la volonté commune des deux pays de consolider leurs liens historiques et d’explorer de nouveaux champs de collaboration, pour le développement et la stabilité de la région.

Offensive diplomatique, militaire et médiatique face à l’agression rwandaise

Lors d’un briefing tenu le jeudi 9 janvier 2025 sur les fronts militaire, diplomatique et médiatique, les autorités congolaises ont présenté une évaluation globale de la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). La Ministre des Affaires Étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le Porte-parole des FARDC, le Général-Major Sylvain Ekenge, ont exposé les progrès et défis dans cette lutte contre l’agression étrangère.

Isolement diplomatique du Rwanda

La Ministre Thérèse Kayikwamba Wagner a souligné l’isolement croissant du Rwanda sur la scène internationale. Elle a précisé que même les alliés historiques du Rwanda, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, ont exprimé leur désaccord face à la présence de troupes rwandaises en RDC. Pour la première fois en trois ans, le Royaume-Uni a explicitement nommé le Rwanda comme acteur direct du conflit.

Elle a également cité le rapport des experts de l’ONU confirmant l’implication massive de plus de 4000 soldats rwandais en RDC, accompagnée d’une administration illégale, du pillage de ressources naturelles, et de violations du droit international. « 150 tonnes de coltan exportées frauduleusement, générant 800 000 USD par mois », a-t-elle dénoncé, rappelant les souffrances infligées au peuple congolais.

Progrès militaires des FARDC

Le Général-Major Sylvain Ekenge a détaillé les avancées des FARDC sur le terrain. À Ngungu, la cité est désormais sous contrôle total, tandis que des combats intenses se poursuivent à Masisi. Sur l’axe Saké, les forces congolaises ont repoussé les troupes spéciales rwandaises grâce à une coordination efficace des moyens terrestres, aériens et d’artillerie.

« Trente ans d’agression », ça suffit !a-t-il martelé, rappelant la détermination des FARDC à libérer chaque portion de territoire occupée. Malgré les renforts incessants des forces rwandaises et du M23, l’armée congolaise affirme infliger des pertes significatives à l’ennemi, tout en maintenant un moral élevé parmi ses troupes.

Appel à l’unité nationale

Le Ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a rappelé que cette guerre concerne tous les Congolais, où qu’ils soient. Il a invité à la vigilance face à la désinformation, dénonçant « l’empire du mensonge » propagé sur les réseaux sociaux. « Les premiers défenseurs de la RDC sont les Congolais eux-mêmes », a-t-il affirmé, appelant à une mobilisation collective.

Face à l’agression persistante, les autorités congolaises redoublent d’efforts sur tous les fronts pour défendre la souveraineté nationale et restaurer la paix dans l’Est du pays.