RCA : viol d’une jeune fille de 19 ans, un suspect en détention à l’UMIR

Un violeur  présumé âgé de 57 ans a été interpellé par une foule au quartier Saïdou, dans le deuxième arrondissement de Bangui.

 

Il aurait abusé sexuellement d’une jeune fille de 19 ans au quartier 92 logements. Il se faisait passer pour un médecin, en tout cas il travaille dans le métier, selon les parents de la victime.

Il s’appelle Raymond NGBAHOUMBI, âgée de 57 ans, et travailleur dans un poste de santé d’urgence au quartier 92 logements, dans le sixième arrondissement de Bangui.

Il a croisé sa victime pour la première fois dans ce centre de santé lorsque ses parents l’ont amené pour un mal au ventre. C’est en ce moment que la victime de 19 ans et ses parents ont rencontré le présumé violeur qui est sans doute Monsieur Raymond  NGBAHOUMBI. Après consultation, l’homme  a prescrit des ordonnances comme quoi l’enfant a des infections ventrales par suite de staphylocoque chronique. Les parents ont investi de l’argent pour le traitement de l’enfant, et  ce médecin a fini le premier traitement.

Comme si le jeu était bien préparé, ce soi-disant  médecin a demandé à la jeune fille de revenir une semaine plus tard pour des vérifications.

Comme prévu, la date du deuxième rendez-vous est arrivée, et la jeune fille entre dans le bureau de son médecin. Quelques secondes plus tard, celui-ci  a fait doser sa victime par une injection qui l’a fait endormir complètement.

Par la suite, le soi-disant médecin lui a fait des actes d’amour durant un moment. À son réveil,  la jeune fille se sentait très fatiguée.

Rentré à la maison, elle expliquait tout à ses parents qui sont venus au poste de santé pour retrouver le docteur, mais il était absent à son bureau. Malheureusement, un mois plus tard, la jeune fille est déclarée enceinte, le faux médecin a pris fuite, il abandonne son poste de travail à une autre personne. Les parents l’ont cherché en vain partout.

Mais le samedi dernier, son Dieu n’était pas avec lui. L’un des parents de la jeune fille l’a croisé au marché Saïdou en train d’acheter des médicaments dans une pharmacie. Au moment où il  lève ses yeux, il observe le parent de sa victime, et prend la poudre d’escampette dans tous les sens, pourvu qu’il disparaisse de vie de son beau-père qui est à sa trousse. Malheureusement pour lui, il a été attrapé  quelques mètres plus loin par une foule immense.

Il est transféré à l’unité mixte d’intervention rapide (UMIR). Pour l’heure, l’homme attend son déferrement devant le parquet de Bangui.

RCA : l’ONU fait état de l’insécurité grimpante à Bangui

Un communiqué du bureau des affaires humanitaires de l’ONU publié ce mardi, a affirmé que des milliers de centrafricains sont « en danger imminent ».

 

Une situation d’insécurité civile qui prend de l’ampleur, notamment à cause des violences à 300 kilomètres à l’est de la capitale Bangui.

En proie à des conflits internes incessants depuis 2013, la Centrafrique continue d’orner la liste des pays les plus instables d’Afrique. Un régime démocratique tangible, un système de santé au bord du gouffre sans compter des coups d’États à répétition, la situation du pays inquiète la communauté internationale.

Un document du bureau des affaires humanitaires des Nations Unies avance que « depuis une semaine, la vie de milliers de civils est en danger imminent à cause des violences armées répétitives à Alindao, où certains groupes de la population ont été particulièrement ciblés. » Une attaque lancée le 30 juin dernier à Alindao par des rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) avait ôté la vie à sept personnes selon les Casques bleus présents sur place. La menace des groupes armés sur le territoire et la persistance des conflits créé un afflux considérable de déplacés. À la fin 2020, la République centrafricaine comptait pas moins de 1,2 millions de réfugiées sur le continent, notamment au Cameroun, au Tchad, en République démocratique du Congo selon l’ONU.

« Ces personnes qui vivent au jour le jour sont désormais coupées de leurs petites sources de revenus, la nourriture se fait de plus en plus rare. Elles vivent dans la peur et le traumatisme », poursuit le communiqué.

Pour Denise Brown, coordinatrice humanitaire de Ocha en Centrafrique il faudrait que « toutes les parties au conflit doivent arrêter toute violence contre les civils, les infrastructures civiles, les acteurs humanitaires et respecter le droit international humanitaire. »

Risque de famine

Même si la guerre a considérablement baissé d’intensité depuis 2018, un rapport des Nations Unies classe le pays comme le deuxième plus pauvre au monde. Outre l’insécurité qui y règne, les populations affrontent aussi la famine. Fin mai, L’ONU a estimé que près de la moitié de la population était en « situation d’insécurité alimentaire », en raison de l’épidémie de coronavirus, mais également à cause de la situation sécuritaire.

Depuis fin décembre 2020, les forces gouvernementales ont réussi à arracher les agglomérations et une bonne partie des deux tiers du pays aux mains des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Des zones qu’ils contrôlaient depuis plusieurs années, essentiellement grâce au renfort de soldats rwandais et à la présence de centaines de paramilitaires russes combattant à leurs côtés.

RCA : l’opposition conteste le comité d’organisation du dialogue républicain

Le décret présidentiel organisant ce comité a été signé le 30 juin, mais les différents mouvements d’opposition questionnent la composition de ce comité.

 

En Centrafrique, plusieurs grands mouvements d’opposition réagissent, ce lundi 5 juillet 2021, dans trois communiqués à la mise en place du comité d’organisation du dialogue républicain.

La position de l’opposition est unanime : ce comité est « déséquilibré ». Pour Martin Ziguélé, il y a de « graves manquements » qui ne sont pas de nature à conduire ce « rendez-vous dans la sérénité vers des résultats consensuels ». « Ce comité fait la part belle à la majorité présidentielle et ses différentes déclinaisons », dénonce Crépin Mboli Goumba. « L’organisation du dialogue attendu doit être exemptée de suspicion », ajoute le leader de Patrie.

Martin Ziguélé et Crépin Mboli Goumba assurent subordonner leur participation au futur dialogue « à la révision du décret » pour le premier, et « à un consensus sur le comité d’organisation » pour le second.

Il s’agit d’un faux procès pour les autorités. « Le travail a été minutieusement fait, on a voulu que tout le monde soit représenté, parmi les personnalités reçues lors des consultations », assure le ministre porte-parole de la présidence.

Ce comité préparatoire au dialogue doit être composé de 24 membres, dont le président sera nommé directement par Faustin-Archange Touadéra. Opposition, confession religieuse, pouvoir public, société civile y ont un poste. Placé sous l’autorité directe du président de la République, ce comité doit lui rendre des comptes fidèlement, précise le décret.

RCA : la Conférence épiscopale s’inquiète de la situation sécuritaire

C’était à l’issue de la retraite annuelle dans la ville de Bouar, dans l’ouest du pays, que les évêques se sont exprimés.

 

La Conférence épiscopale alerte sur la situation sécuritaire en République centrafricaine. À l’issue de la retraite annuelle dans la ville de Bouar, dans l’ouest du pays, les évêques centrafricains ont produit une déclaration teintée d’inquiétude.

Tandis que le gouvernement poursuit la contre-offensive militaire pour repousser les groupes rebelles, la situation humanitaire s’aggrave dangereusement avec plus de 700 000 déplacés internes, la moitié de la population en situation d’insécurité alimentaire, les difficultés d’accès ou encore la dangerosité des principaux axes.

Parmi les « joies du peuple », les évêques saluent la reconquête des principales villes occupées par les groupes armés, mais le processus est encore inachevé, selon Monseigneur Nongo président de la Conférence épiscopale centrafricaine (Cenca). « À l’arrivée des forces armées centrafricaines et des alliés, les autres se sont repliés avec armes et bagages en brousse. Donc, ils constituent toujours une source d’insécurité pour le reste de la population ».

Guérilla

Les rebelles adoptent un mode opératoire de guérilla, les attaques et le banditisme se développent et l’usage de mines antipersonnel inquiète la Conférence. « Les activités champêtres aujourd’hui deviennent un risque pour les pratiquants. Les éleveurs sont pris en otage par ces différents groupes armés et donc le déplacement devient de plus en plus risqué pour le reste de la population », explique Monseigneur Nongo.

Conséquence : une augmentation du coût de la vie. Ainsi, le sac de ciment, vendu 8 000 francs à Bangui (12 euros environ), se négocie 50 000 (76 euros environ) à Obo, située à l’extrême Est.

La Conférence s’inquiète également des rapports faisant état d’exactions par l’armée centrafricaine et ses alliés. « Les soldats de l’armée nationale ont un devoir d’exemplarité » dit-elle.

Quant à la résolution du conflit, la solution ne peut pas être uniquement militaire. « Il faut tendre la main », disent les évêques qui plaident pour un dialogue inclusif.

RCA: les experts de l’ONU détaillent les recrutements parallèles pour la sécurité

Un rapport de l’ONU détaille sur une quarantaine de pages les violations des droits de l’homme commises par les différentes parties au conflit.

 

Publié ce mercredi 30 juin, le dernier rapport des experts des Nations unies sur la Centrafrique est sévère. Il détaille sur une quarantaine de pages les violations des droits de l’homme commises par les différentes parties au conflit. Il pointe aussi ce que les experts nomment la « factionnalisation du secteur de la sécurité ». Des membres de groupes armés ou de milices recrutés ou instrumentalisés par des membres du gouvernement et les forces de sécurité.

Ces groupes sont organisés pour opérer avec ou en soutien aux institutions de sécurité de l’État. Leurs éléments ont reçu un soutien financier, certains du matériel militaire détourné des stocks officiels prévus pour les Forces armées ou les forces intérieures de sécurités. Ceci en violation de l’embargo précise le rapport. D’autres, se sont vus promettre une intégration officielle dans l’armée ou les forces de sécurité intérieure.

Des cas sont documentés dans la garde présidentielle

La garde présidentielle n’est pas encadrée par le plan de défense nationale et le recrutement de ses membres se fait de manière discrète dans le quartier du président, dans son église ainsi que de son ethnie, assurent les experts. Des éléments anti-balaka connus ont aussi été recrutés. C’est le cas de Thierry Lébéné qui officiait sous les ordres de Patrice-Edouard Ngaïssona, aujourd’hui à la CPI. Sur son compte Facebook, Lébéné alias « 12 Puissances », se présente en tenue aux couleurs de la garde présidentielle.

Autre entité documentée : les « Requins »

Formé en juin 2019, ce groupe d’abord actif sur les réseaux sociaux dispersant de fausses informations et menaçant des membres de l’opposition a été dissout dans l’été de cette même année. Mais fin 2020, les « Requins » émergent de nouveau cette fois-ci sur le terrain. Constitués en partie de membres de la garde présidentielle, ils opèrent comme « une force de l’ombre » en charge « d’opérations de sécurité extra-judiciaire » qui leur sont confiées par des conseillers à la présidence. À ce sujet, le directeur général de la garde présidentielle, le général Service a assuré au panel qu’il n’était pas au courant de l’implication de ses éléments dans de telles activités.

Le recrutement d’éléments parmi les groupes d’autodéfense du PK5

Autre élément mis en exergue par les experts : le recrutement d’éléments parmi les groupes d’autodéfense du PK5. Longtemps considérés comme les ennemis numéros 1 à Bangui, ces autodéfenses ont été recrutées par le ministère de l’Intérieur comme des forces auxiliaires, portant l’uniforme. Le membre le plus connu de ces recrues le général Nimery Matar Djamous mieux connu sous le nom de LT. Une photo de lui en tenue de gendarme accompagné d’éléments identifiés comme appartenant à l’équipe russe d’instructeurs par le panel des experts avaient circulé à l’époque sur les réseaux sociaux. Des éléments engagés dans le processus de DDR ont ainsi rejoint les rangs de ces combattants qui ont notamment combattu contre la rébellion principalement sur l’axe Bangui-Boali-Bossembélé.

Enfin, dans les régions de la Vakaga et à Grimari des miliciens ou des membres de groupes armés ont été mis à contribution pour contrer la coalition armée. À la frontière avec le Soudan par exemple, une coalition de jeunes armés a été utilisée afin de bloquer le ravitaillement en armes de la CPC.

 

 

RCA : un commandant de police tué par les éléments du CPC

La scène criminelle a eu lieu ce lundi 28 juin au village RCA situé à 50km entre Carnot et Baoro, au nord-ouest de la RCA.

 

Les assaillants seraient des combattants rebelles du CPC, selon des sources officielles locales. Selon les mêmes sources, le commandant de police, sur sa moto, était en provenance de la ville de Carnot quand il a croisé ses criminels au village RCA, situé à 50 kilomètres sur l’axe Baoro.

Les assaillants, de passage, auraient stoppé la moto de la victime vers 17 heures avant de la poignarder à plusieurs reprises avec des objets tranchants jusqu’à sa mort.

La dépouille de la victime se trouvait encore au sol deux heures après son agression.

À Bossemptélé, l’annonce de la mort de ce commandant de 41 ans a fait trembler la ville. « Sa gentillesse, son humour, sa qualité d’un homme rassembleur et sa compétence   a fait de lui un commissaire pragmatique et apprécié de tout le monde », a expliqué un gardien de la paix à Bossemptélé.

Notons que le Village RCA c’est l’un des villages ou circulaient depuis plusieurs années des hommes armés, car ça position géographique, reliant Gadzi, Bouar et Carnot  est propice au passage des bandits armés.

RCA : l’ANE dresse un bilan presque positif

Le bilan a été présenté vendredi 18 juin 2021, lors d’une conférence de presse en attendant dernier tour des partielles.

 

Lors d’une conférence de presse animée vendredi 18 juin 2021, l’ANE a dressé un rapport presque positif des trois étapes des élections en Centrafrique. « Il y avait eu un seul tour en ce qui concerne la présidentielle remportée par le chef de l’État Faustin Archange Touadera. Cependant, sur les 140 sièges à l’Assemblée Nationale, nous avons déjà enregistré 136 élus dont 11 femmes en attendant la proclamation définitive de la Cour constitutionnelle. Toutefois, il reste 6 sièges à pourvoir dans les circonscriptions de Bakouma, Gazi 1 et 2, Nana-Bakassa 1, Bozoum 1 et Dekoa. Nous espérons que l’effectif féminin va progresser pour favoriser la présence des femmes à l’Assemblée Nationale », a expliqué Théophile Momokoama, rapporteur général de l’ANE.

Il a saisi cette opportunité pour mentionner le bilan sécuritaire en ces termes : «  la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) nous a causé beaucoup de failles lors du premier tour du 27 décembre 2020. Mais, grâce à la reconquête des villes du pays par les forces armées centrafricaines FACA, appuyées par les russes, les rwandais et la Minusca, la situation sécuritaire s’est largement améliorée. Ce qui nous a permis d’organiser les scrutins du 14 mars et du 23 mai 2021 dans un climat apaisé ».

La même source a indiqué que, le gouvernement à travers le service de la décentralisation territoriale et les partenaires comme l’Union européenne, la Minusca, le PNUD, Enabel ont joué un rôle très indispensable dans la tenue de ces élections. Leur appui logistique, matériel, financier et sécuritaire revêt d’une importance capitale.

RCA-Tchad : des décès se multiplient dans ce conflit frontalier

Les relations sont régulièrement tendues entre éleveurs et cultivateurs, groupes armés ou encore entre militaires.

 

Les conflits entre cultivateurs et éleveurs sont récurrents dans la région, surtout en période de transhumance. Les cultivateurs accusent les éleveurs de saccager leurs champs en faisant paître leurs animaux. « On ne peut continuer à laisser des étrangers venir tuer des Centrafricains sur leurs terres », a déclaré le préfet de la région, précisant que des militaires des forces armées centrafricaines (Faca) allaient être déployés pour sécuriser la frontière entre la Centrafrique et le Tchad, fermée depuis 2014.

Les relations se sont tendues récemment entre le Tchad et la Centrafrique. Fin mai, selon N’Djamena, des militaires centrafricains ont « attaqué » un poste militaire en territoire tchadien, tué un soldat sur place et enlevé cinq autres qu’ils ont « exécutés » en Centrafrique.

Des sources onusiennes en Centrafrique et sécuritaires au Tchad ont affirmé que des militaires centrafricains et des paramilitaires russes d’un côté, des rebelles centrafricains et des soldats tchadiens de l’autre s’étaient affrontés dans un village côté tchadien. Bangui accuse régulièrement le Tchad de soutenir des groupes armés et rebelles centrafricains.

RCA : la ville de Bangui plongée dans l’eau

Dans la nuit de samedi à dimanche, les habitants de la capitale centrafricaine ont été surpris par des inondations causées par la forte pluie qui s’est abattue.

 

La forte pluie qui s’est abattue dans la ville de Bangui dans la nuit du samedi au dimanche 13 juin, a été à l’origine des inondations. De plusieurs dégâts dont des maisons écroulées ont été enregistrés.

Du centre-ville en passant par les quartiers sud de la capitale voire les quartiers centre dans les 3ème et 5ème arrondissements de Bangui, il était difficile pour les populations de vaguer à leurs occupations.

La saison des pluies a fait son retour et comme à chaque fois, Bangui connait des pires moments d’inondation occasionnant plusieurs dégâts. Une situation qui soulève l’épineux problème d’évacuation d’eau dans les quartiers.

RCA : Henri Marie Dondra est le nouveau chef du gouvernement

Depuis vendredi 11 juin 2021, la République centrafricaine a un nouveau Premier ministre. Celui-ci remplace à ce poste Firmin Ngrebada.

 

Henri Marie Dondra est le nouveau Premier ministre de la République centrafricaine. Il a été nommé vendredi par un décret présidentiel six mois après la réélection contestée du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra.

Haut cadre du parti présidentiel, Henri Marie Dondra était ministre des finances et du budget depuis cinq ans. Il remplace Firmin Ngrebada qui occupait le poste depuis février 2019 et qui avait remis sa démission la veille. Réputé proche du président Touadéra, il est aussi connu pour bien connaître les arcanes de la finance internationale et les programmes d’aide du deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU.

Depuis fin décembre, face à une rébellion visant à le renverser, l’armée du président à peine réélu a reconquis une grande partie de plus des deux tiers du territoire que contrôlaient jusqu’alors des groupes armés rebelles, mais seulement grâce à l’engagement de centaines de paramilitaires russes dépêchés par Moscou.

RCA : Firmin Ngrebada donne sa démission

Le Premier ministre centrafricain a rems ce jeudi 10 juin 2021, sa lettre de  démission au président de la République, Faustin Archange Touadéra.

 

Firmin Ngrebada démissionne de son poste de Premier ministre. Il a remis sa lettre au Président de la République son Excellence Pr Faustin Archange Touadera, ce jeudi 10 juin 2021. Il a annoncé cette nouvelle sur son compter Twitter.

RCA-PK26 : des commerçants victimes de double taxation douanière

Plusieurs commerçants et particuliers sont victimes de double taxation douanière sur l’axe Bangui-Garoua Mboulay.

 

Depuis l’intervention de la mission économique russe auprès de la douane centrafricaine pour lutter contre les fraudes et la corruption, des douaniers encore mouillés dans cette pratique développent des nouvelles méthodes pour taxer à nouveau des marchandises en provenance de Beloko, et ceci au niveau de PK 26 proche de la capitale.

Un particulier qui a pu dédouaner ses marchandises à Beloko était contraint de payer au PK26. Selon ses témoignages et des pièces à notre disposition, il a fait la première douane le 26 mai d’un montant de 42.851 fcfa. Arrivé au PK 26, malgré la présentation de la quittance, il a été contraint de payer 26.ooo fcfa avant de voir passer ses marchandises.

« Vos histoires de Beloko avec les russes vous engagent », aurait lancé ce douanier à ce client.

Des investigations sont en cours pour avoir la version des faits des responsables de la douane.

RCA : une mission humanitaire à Bambari

Une délégation de haut niveau de trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) est arrivée mercredi 9 juin à Bambari.

 

Des représentants trois agences humanitaires de l’ONU (OCHA, HCR, UNICEF) sont arrivés mercredi 9 juin à Bambari, au centre du pays. Leur arrivée fait suite aux deux incendies qui ont ravagé ces derniers jours un site de déplacés abritant plus de 8 000 personnes actuellement réfugiés dans la mosquée centrale et les différents quartiers de la ville.

Les habitants décrivent une situation dramatique pour les déplacés : manque d’eau de nourriture, de médicaments. Les distributions de vivres et de tentes ont commencé mais les versions divergent sur l’origine des feux.

Selon la gendarmerie de Bambari, tout commence par une attaque rebelle sur les positions de l’armée, dans la nuit de vendredi à samedi, faisant un mort dans ses rangs. À la poursuite des assaillants, les Faca auraient ensuite procédé à des arrestations dans le site de déplacés, créant la psychose et la fuite massive de ses habitants.

Ces derniers auraient ensuite incendié eux-mêmes leurs propres maisons des huttes de paille pour éviter qu’elles ne soient occupées par d’autres.

Il s’agit là de la version officielle confirmée par les autorités locales. Mais contredite par plusieurs sources humanitaires sécuritaires et diplomatiques. Selon ces dernières, les déplacés auraient reçu un ultimatum pour quitter les lieux perdant une grande partie de leurs biens dans les incendies. Un document interne à l’ONU évoque une « éviction forcée » ainsi qu’une possible « violation du droit international humanitaire ».

« Si on vous dit que les Faca ou leurs alliés russes ont incendié le site, c’est faux ! »  s’insurge le député de Bambari, Amadou Aubin Amasseka, qui ajoute : « Des rebelles dorment parmi les déplacés ! Si on te dit de quitter, il faut juste… quitter les lieux. »

Une seconde mission formée par la Minusca et des autorités centrafricaines devrait se rendre à Bamabri d’ici la fin de la semaine. Selon la Coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) en Centrafrique, près de 730 000 personnes sont actuellement déplacées dans le pays.

 

RCA : Juan Rémy Quignolot accusé «d’espionnage» et de «complot»

Le ressortissant français arrêté le 10 mai dernier a été placé en détention provisoire. Il accusé d’espionnage, de complot et d’atteinte à la sécurité de l’État.

 

Le procureur général près la cour d’appel de Bangui Didier Tambo a confirmé ce mercredi 09 juin, que Juan Rémy Quignolot, le Français arrêté il y a un mois, était poursuivi pour cinq chefs d’accusation : espionnage, détention illégale d’armes de guerre et de chasse, association de malfaiteurs, atteinte à la sécurité de l’État et complot.

Pour le compte de qui est-il accusé d’avoir espionné ? Sur ce point, le procureur général n’en dit pas plus. Toujours est-il que l’enquête a été confiée à un juge et que l’accusé encourt, selon le procureur, les travaux forcés à perpétuité.

Juan Rémy Quignolot, c’est son nom, a été placé sous mandat de dépôt et en détention provisoire. Après avoir été détenu à l’OCRB, l’Office central de répression du banditisme, il a récemment été transféré au camp de Roux.

Cet homme de 55 ans avait été arrêté le 10 mai dernier à Bangui. Les autorités centrafricaines l’accusaient de détenir chez lui une énorme quantité d’armes de guerre. Dans la foulée, des photos de la perquisition de son domicile étaient diffusées sur les réseaux sociaux.

Une arrestation alors relayée par Valery Zakharov, le très influent conseiller russe du président Touadéra à la sécurité intérieure. Une arrestation et sa médiatisation rapidement dénoncée par Paris qui y a vu « une instrumentalisation manifeste ».

RCA-Bambari : le site des déplacés du parc d’élevage incendié par les mercenaires russes et les soldats FACA

Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

 

Vingt-quatre (24) heures après l’ultimatum des soldats FACA et de leurs alliés russes et rwandais aux déplacés du site de parc d’élevage de Bambari de quitter le lieu sous peine d’être incendiés, dimanche soir, ils ont finalement tenu leur parole.  Le site a été réduit aux cendres, et toutes les habitations ainsi que les ustensiles ont été réduits à néant.

Après le double braquage de mosquée attribué aux soldats de l’armée nationale au quartier élevage la semaine dernière, les rebelles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), informée de la nouvelle,  ont attaqué le poste de contrôle de l’armée nationale au quartier élevage dans la nuit du vendredi à samedi. Le bilan fait état de trois morts, dont un soldat FACA, selon l’État-major.

Cependant, les mercenaires russes ainsi que les soldats FACA ont lancé un ultimatum aux déplacés du parc d’élevage  de déguerpir  le site dans moins de 24 heures sous peine d’être incendiés.

Finalement, ce dimanche 6 juin, les mercenaires de Wagner ont tenu leur parole. Ils ont mis le feu au site, brûlant ainsi   toutes les habitations ainsi que les lits et les ustensiles de cuisine, rendant ainsi la vie d’environ 8000 déplacés du site très critique.

Depuis dimanche matin, plus de 2000 déplacés du parc d’élevage se sont entassés dans la cour  de la mosquée centrale de Bambari, d’autres sont partis ailleurs.

Pour les mercenaires russes, le déguerpissement des déplacés dans cette localité permettrait  de sécuriser la zone. Or, selon plusieurs sources humanitaires, l’acte criminel posé par les mercenaires de Wagner et les soldats FACA ne fait que favoriser l’instabilité  sociale  et humanitaire de ces personnes.

Crise RCA/Tchad : mise en place d’une commission conjointe d’enquête internationale

Deux jours après l’incident militaire entre les soldats centrafricains et tchadiens, les autorités des deux pays ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale pour clarifier les circonstances de l’attaque.

 

Une délégation conduite par la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Temon, a été reçue, le 1er juin, à N’Djamena par le président du Conseil militaire de transition à qui elle a remis un message. Ensuite, les deux délégations composées des ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité ont eu une séance de travail.

« Le président de la République a dépêché en tant qu’émissaire une délégation, afin de porter une correspondance à son excellence le président Mahamat Idriss Déby pour partager tous ses regrets du gouvernement et du peuple centrafricain face à cet évènement tragique. Il s’agit d’un évènement malheureux… », a confié la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon.

En outre, les deux pays « ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale » composée des Nations unies et des organisations régionales qui se déploiera sur le terrain pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités.

Selon des observateurs, Bangui, qui joue profil bas depuis l’attaque de dimanche, a réussi à faire tomber la tension, surtout que N’Djamena refusait d’accueillir la délégation centrafricaine. Il a fallu la médiation de pays amis pour que le Tchad privilégie la voie diplomatique.

Par ailleurs, la Centrafrique a condamné « fermement » l’attaque par son armée d’un poste frontalier en territoire tchadien qui a causé, dimanche 30 mai, la mort de six soldats tchadiens, dont cinq « enlevés et exécutés », lors d’une rencontre mardi soir à N’Djamena entre les chefs de la diplomatie des deux pays. Les deux parties « ont souligné l’urgence d’élucider les circonstances dans lesquelles cette attaque a été opérée », selon un communiqué conjoint.

RCA-Attaque de poste de Sourou : Ndjamena refuse de voir la délégation centrafricaine

C’est décidé côté centrafricain, plus de déclaration et autres polémiques sur le sujet. Le gouvernement « ne veut pas mettre de l’huile sur le feu », justifie un de ses membres, car il cherche à trouver une solution politique avec son puissant voisin. « Trois ministres centrafricains », Défense nationale, Sécurité publique et Affaires étrangères, « sont en route pour Ndjamena, où ils espèrent être reçus au plus haut niveau demain », selon notre source. Leur objectif, tenter de désamorcer cette grave crise politico-diplomatique avec le Tchad.

Mais les choses ne sont pas aussi simples. Les trois ministres « sont coincés depuis lundi à Douala, au Cameroun, où ils attendent le feu vert du gouvernement tchadien », révèle une source diplomatique dans la région. Pour rappel, le chef de la diplomatie tchadienne, Chérif Mahamat Zene a rejeté lundi toute idée de recevoir un émissaire centrafricain tant que « ce pays n’a pas reconnu son agression contre le Tchad ».

Un de ses collègues a réitéré ce refus à RFI ce mardi matin, mais en coulisse plusieurs pays de la région tentent de jouer les bons offices. Les chefs d’État du Tchad et de la Centrafrique se sont déjà parlé au téléphone, se réjouit-on à Bangui, où l’on espère donc que la colère est en train de retomber du côté de Ndjamena.

Ce qui n’est pas encore une certitude surtout si l’on croit les propos de plusieurs hauts responsables de ce pays qui se sentent « humiliés par l’agression de la Centrafrique » de dimanche. « Depuis qu’ils ont des Russes qui font le coup de feu pour eux, les Centrafricains se croient invincibles », a expliqué l’un d’eux. « Ils vont le payer cher », a-t-il ajouté.

RCA-Attaque de poste de Sourou : les autorités tchadiennes réfutent l’argument avancé par le gouvernement centrafricain

L’attaque de poste avancée de l’armée tchadienne s’est produite au village Sourou, tout proche de la localité de Mberé.

 

Quelques heures après l’attaque de poste frontalier de l’armée tchadienne par les mercenaires russes et syriens de la société Wagner dans la localité tchadienne de Sourou, le gouvernement tchadien tient la Centrafrique entièrement responsable des conséquences de ses actes. Or, le gouvernement de la RCA, dans un communiqué publié ce lundi 31 mai,  justifie cette attaque par  la poursuite des éléments rebelles du CPC  à la frontière centrafricaine- tchadienne, provoquant des échanges de tirs de part et d’autre.

Ces échanges ont malheureusement provoqué des morts cotés centrafricains et tchadiens, semant ainsi la désolation, une fois encore du fait des actions du CPC. Mais les autorités tchadiennes, de leur côté, réfutent cet argument du gouvernement et menacent de mener des représailles.

Rappelons que l’attaque de poste avancée de l’armée tchadienne s’est produite au village Sourou, tout proche de la localité de Mberé,  à proximité de la frontière centrafricaine.

RCA : incursion des rebelles de 3R à Makounzi Wali

Ils ont tiré en l’air durant plusieurs minutes pour intimider la population qui tente de se réfugier pour la plupart en brousse.

 

Les combattants rebelles du mouvement 3R, membres de la coalition  des patriotes pour le changement (CPC), ont fait leur incursion dans le village Makounzi Wali, situé à  vingt kilomètres de Bocaranga sur l’axe Bouar, dans la préfecture de l’Ouham-Péndé.

Selon les déplacés du village Makounzi Wali qui continuent d’affluer à Bocaranga depuis cette nuit, les rebelles de 3R ont fait leur incursion  dans leur village cette nuit aux environs de 21 heures avant de quitter tôt ce matin vers 4 heures.

D’après eux,  dès l’entrée des assaillants, ils ont tiré en l’air durant plusieurs minutes, intimidant la population qui tente de se réfugier pour la plupart en brousse.

Le bilan provisoire fait état d’un jeune homme blessé sur sa jambe gauche.

Pendant ce temps, à Ndim,  les mêmes rebelles de 3R ont tué un jeune dont le cadavre vient d’arriver ce lundi à Bocaranga.

Rappelons qu’à Bozoum et à Ndim,  les rebelles de 3R ont encerclé les deux villes la semaine dernière avant d’attaquer les positions de l’armée nationale à l’entrée de Ndim, faisant un mort du côté de l’armée nationale, et la brigade de gendarmerie de Bozoum, faisant des blessés.

RCA :une attaque des positions de l’armée nationale fait un mort dans l’Ouham-Péndé

Les assaillants, identifiés comme des combattants rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ont attaqué très tôt ce mercredi matin les positions de l’armée nationale dans la localité de Djim, au nord-ouest de la RCA. Le bilan provisoire fait un mort dans le rang des soldats FACA, a-t-on appris des sources locales.

Selon les mêmes sources, les faits se sont produits à l’entrée de la ville de Djim sur un checkpoint tenu par l’armée nationale .

« Ils sont venus tôt ce matin attaquer les soldats de l’arme nationale sur la barrière à l’entrée de la ville de Djim. Un soldat est touché par les projectiles des assaillants. Malheureusement il succombe de ses blessures à l’hôpital après son transfert », témoigne une source locale. D’après lui, l’attaque a fait également des blessés, mais leur nombre exact qui n’est pas connu pour l’heure.

Pour l’heure, l’attaque est repoussée, et la ville est toujours sous contrôle de l’armée nationale qui demande à la population de regagner leur domicile.

Rappelons que la ville de Djim, située dans la sous-préfecture de Ngaoundaye, est l’un des bastions du mouvement 3R, membre de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) formée fin décembre 2020, et composée de plus de 6 importants groupes armés signataires de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA).

RCA-Bria : un militaire de l’armée nationale gravement tabassé par les mercenaires russes

Transféré d’urgence à l’hôpital, l’homme se trouve dans un état stable, mais ses collègues sont très mécontents.

 

À Bria, dans la nuit du samedi à dimanche 23 mai, un soldat de l’armée nationale, en état d’ivresse avancée, a  été copieusement tabassé par les mercenaires russes et syriens de la société Wagner. Transféré d’urgence à l’hôpital, l’homme se trouve dans un état stable, mais ses collègues sont très mécontents.

Depuis la mise en place d’une force coalisée regroupant les mercenaires russes de la société Wagner, les soldats rwandais et les éléments de l’armée centrafricaine pour contrer l’avancée des rebelles du CPC vers la capitale, de nombreux cas d’agression et de viol à caractère sexuel sur certains militaires centrafricains sont de plus en plus signalés.

Après des bavures des mercenaires russes contre les civils dans l’arrière-pays, c’est le tour des éléments des forces de défense et de sécurité intérieure de subir  les conséquences fâcheuses du recrutement des mercenaires par le gouvernement.

Au mois de janvier dernier, un gendarme, détaché à la barrière du PK9, avait été sauvagement agressé par les mercenaires russes avant d’être admis aux urgences de l’hôpital.  Trois mois plus tard, c’est le tour d’une femme soldate de deuxième classe d’être agressée sexuellement par les mercenaires  non loin de la ville de Bangassou. Ceci n’est pas un cas isolé, selon des témoignages recueillis au sein de l’armée.

Et ce n’est pas fini pour autant !Ce samedi 22 mai, dans la soirée, à Bria, un soldat de l’armée nationale, en revenant du quartier Bornou, en état d’ivresse avancée, a été pris à partie par un groupe d’individus non identifiés qui l’ont agressé et emporter son arme de service.

Le soldat est allé alerter ses collègues d’armes qui ont aussitôt patrouillé dans le secteur en vain. Mais le mal est déjà fait. Pour les mercenaires russes, ceci est un signe de faiblesse, et récupèrent le soldat  fautif  pour le corriger devant ses collègues. Malheureusement, les frappes étaient trop violentes, et le soldat est admis à l’hôpital.

Ce dimanche matin, les russes sont repartis dans le secteur ou l’arme de service du soldat avait été emportée. Ils ont bouclé le secteur, mais n’ont pas réussi à retrouver l’arme en question, encore moins les auteurs de l’acte criminel.

À en croire aux témoignages recueillis, le soldat FACA avait passé sa journée au quartier Bornou, plus précisément au camp des pêcheurs ou les femmes vendent de l’alcool frelaté.

RCA : fin des élections législatives

Les Centrafricains étaient appelés aux urnes, dimanche, pour élire leurs députés dans 49 circonscriptions.

 

Les Centrafricains étaient appelés aux urnes, dimanche, pour élire leurs députés dans 49 circonscriptions où le scrutin n’avait pu avoir lieu en décembre en raison d’une offensive rebelle. Les résultats ne devraient pas être rendus publics avant quelques jours

Les Centrafricains ont voté dans le calme, dimanche 27 mai, pour élire leurs 49 derniers députés, dans des circonscriptions où le scrutin n’avait pas pu se tenir au premier tour, il y a cinq mois, en raison d’une offensive rebelle.

Ces dernières partielles d’élections législatives laborieuses en trois étapes présentaient peu d’enjeux : la nouvelle chambre, qui a commencé ses travaux, est déjà dominée par le parti du président réélu le 27 décembre, Faustin-Archange Touadéra, dont les proches sont déjà élus aux postes clefs de l’Assemblée, bien qu’il ne dispose pas pour l’heure d’une majorité.

Car l’opposition s’est présentée en ordre très dispersé dès le premier tour de ces législatives.

Les bureaux de vote ont fermé en début de soirée. Le scrutin s’est déroulé « sans incident », a déclaré dimanche soir à l’AFP Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca). Les résultats ne devraient pas être rendus publics avant quelques jours.

49 circonscriptions

Lors du premier tour du 27 décembre, moins d’un électeur sur trois avait eu la possibilité de se rendre aux urnes dans un pays alors occupé aux deux-tiers par des groupes armés et en pleine offensive d’une rébellion menaçant Bangui.

Depuis, grâce notamment à des centaines de paramilitaires russes dépêchés par Moscou à la rescousse de l’armée, les rebelles ont été repoussés loin de la capitale.

Le 14 mars, un second tour avait eu lieu pour les sièges en ballottage et, dans le même temps, un nouveau premier tour organisé dans de très nombreuses circonscriptions où le vote n’avait pas pu avoir lieu.

Le scrutin de ce dimanche concernait 49 circonscriptions – sur 140 sièges à l’Assemblée nationale – qui étaient sorties en ballottage du premier tour réorganisé le 14 mars. Le Mouvements Cœurs Unis (MCU), le parti de Faustin-Archange Touadéra, dispose pour l’heure de 25 sièges.

Dénonçant des « fraudes massives » , l’opposition, désunie, n’a pas opposé de candidats capables de rivaliser avec le président Touadéra et son parti. Et, comme dans la chambre sortante, nombre d’élus sans étiquette ou « indépendants » – dont certains issus du parti au pouvoir – devraient se prononcer souvent en faveur du gouvernement dans les votes importants, selon les politologues centrafricains.

Sans attendre ces 49 partielles, la nouvelle Assemblée s’est déjà réunie début mai, le quorum requis étant de 71 députés.

La Centrafrique, deuxième pays le moins développé au monde selon l’ONU, est en proie à une guerre civile depuis 2013, mais de plus faible intensité depuis 2018.

À la veille des scrutins du 27 décembre, les groupes armés contrôlaient les deux tiers du territoire et de nombreuses villes. Mais les forces armées, essentiellement grâce au soutien de centaines de paramilitaires russes, de forces spéciales rwandaises et de quelque 14 000 Casques bleus de l’ONU, les ont repoussés dans les campagnes et ont largement reconquis le territoire depuis.

RCA : précisions sur l’arrestation de l’ex-ministre Dieudonné Ndomaté

En Républicaine centrafricaine, l’ancien ministre du Tourisme, des Arts et de la Culture, Dieudonné Ndomaté, a été arrêté à Bouca, dans le nord du pays, en début de semaine, puis reconduit dans la capitale, Bangui, pour sa participation présumée à la rébellion.

 

L’information a été confirmée, vendredi 14 mai, par le parquet. Appartenant à la branche « Ngaïssona » du mouvement anti-balaka, il était entré au gouvernement suite aux accords de Khartoum, en février 2019, entre le pouvoir et les principaux groupes armés. Le procureur général près la Cour d’appel de Bangui, Eric-Didier Tambo, nous donne des précisions sur les circonstances de l’arrestation de Dieudonné Ndomaté.

« Au commencement du processus électoral, il a quitté Bangui le 16 pour Batangafo, sous prétexte qu’il repartait là-bas pour battre campagne et être candidat aux élections législatives. Malheureusement, il est parti avec les véhicules de l’État, les a remis à la rébellion… et il a combattu avec la rébellion jusqu’à ce qu’elle ait été défaite. Maintenant, il était obligé de se rendre. Donc, son épouse est partie le rechercher et c’est en route, à partir de Bouca, qu’il a été arrêté par les officiers de la police judiciaire de Bouca. », précise-t-il.

« On va d’abord l’interroger sur cela et puis, sur les évènements de la CPC puisqu’il a combattu pendant cinq mois, étant donné qu’il a été arrêté au mois de mai et que la rébellion avait commencé, depuis décembre. Sur tous ces faits-là, on va l’interroger et sans doute qu’il passera avec les autres, lors de la session criminelle que nous allons organiser », a ajouté le procureur.

RCA : Honorine Lydie Magba fait ses adieux au Président Ouattara

L’ambassadrice de la République centrafricaine,  Honorine Lydie Magba, est arrivée en fin de mission en Côte d’Ivoire.

 

Le mardi 11 mai 2021, en Côte d’Ivoire, l’ambassadrice de la République centrafricaine, madame Honorine Lydie Magba, en fin de mission en Côte d’Ivoire, a fait ses adieux au président ivoirien, Alassane Ouattara, lors d’une audience au Palais présidentiel d’Abidjan Plateau.

Face à la presse au terme de cette audience d’au revoir, la diplomate centrafricaine a relevé l’excellence des relations entre Abidjan et Bangui. Une coopération appelée à se renforcer grâce à l’action conjuguée de gouvernement des deux pays.

« Ma mission s’achève en République de Côte d’Ivoire, je garde un bon souvenir. Je tiens à remercier Son Excellence Alassane Ouattara, son agréable épouse et toute la Côte d’Ivoire pour l’accueil qui m’a été réservé, dès mon arrivée en Côte d’Ivoire », a déclaré à la presse ivoirienne madame Magba.

La diplomate centrafricaine a jugé précieuse l’expérience acquise en Côte d’Ivoire, notamment en matière de gestion de sortie de crise dans son pays.

« Je pense mettre en place cette expérience pour l’intérêt de la République Centrafrique. La Côte d’Ivoire est un exemple de sortie de crise pour la République centrafricaine », a-t-elle dit.

Rappelons que madame Honorine Flore Lydie Magba avait présenté ses lettres de créance le  jeudi 14 novembre 2019 au président de la République de Côte d’Ivoire. Mais durant ses fonctions en Côte d’Ivoire, elle avait rencontré des sérieux difficultés sur le plan administratif.

Le 17 juillet 2020, Suite aux propos tenus par la ministre des Affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger, madame Sylvie Baïpo Temon sur les ondes de la radio Ndékèluka le 08 juillet 2020, auxquels elle avait discrédité au passage Madame Honorine-Flore Sylvie MAGBA, l’ambassadrice de la RCA auprès de la République de la Côte d’Ivoire sur la gestion financière des loyers de son Ambassade, celle-ci l’avait répondu sèchement.

Ce que les Centrafricains attendent de leurs députés

Quatre-vingt-dix (90) députés sur 140 sont entrés en fonction le 3 mai. Ils devraient avant tout se préoccuper du retour de la sécurité et notamment du rôle de la Russie.

 

Les députés de la septième législature ont amorcé leur mandat de cinq ans dans un contexte marqué par l’insécurité et les rivalités politiques. Mais ceux-ci débutent dans un contexte difficile et à un moment où les Centrafricains aspirent à un retour de la paix.

C’est le cas d’Elysée Nguimalé qui compte sur l’Assemblée nationale pour clarifier la coopération du pays avec la Russie et aussi affronter les questions sécuritaires.

« Cette septième législature a un grand défi à relever dans le domaine sécuritaire et donc nous pensons que l’Assemblée nationale doit mener à bien sa mission et voir de quelle manière on doit désormais engager la coopération entre la République Centrafricaine et d’autres pays, affirme-t-il avant d’ajouter, « La question d’actualité dans notre pays, c’est la présence russe sur notre territoire. L’Assemblée nationale doit tirer au clair la coopération entre la RCA et la Fédération de Russie. Parce que les peuples ne savent pas exactement les liens avec les éléments russes qui sont là. Est-ce que ce sont des militaires, des mercenaires… ? Il y a encore un flou », regrette Elysée Nguimalé.

Problèmes sociaux

Il n’y a pas que les préoccupations sécuritaires. Les problèmes sociaux tels que la santé, l’éducation et la protection des femmes et des enfants sont aussi prioritaires.

« Qu’ils veillent à ce que certaines lois discriminatoires à l’égard des jeunes filles soient révisées. Prenons par exemple le cas du code de la famille. Notre souhait pour cette septième législature est que soient discutées et votées des lois qui vont dans le sens de la femme et la promotion des jeunes filles », estime Fornel Poutou.

Alors que la loi sur le fond de développement des sports peine à être adoptée, Bienvenu souhaite pour sa part, que la Centrafrique puisse être connue dans le monde pour d’autres raisons que la guerre.

« Aujourd’hui, on ne peut pas faire de sport sans argent et pour avoir de l’argent, il faut un mécanisme de mobilisation et de gestion de ces fonds. Donc, on attend beaucoup de cette législature pour que les députés puissent s’intéresser à ça. Pour qu’on puisse connaitre la RCA aussi autrement à travers les sports et pas seulement à travers les armes ou la guerre », dit-il.

Pour satisfaire ces attentes et redonner espoir à la population, les élus doivent transcender les clivages et jouer leur rôle de contrôle des actions du gouvernement. Ce qui est un défi au regard de la configuration politique de cette Assemblée.

RCA : le gouvernement rejette les accusations ciblant les instructeurs russes

Le média français RFI a publié lundi un document accablant les instructeurs russes opérant en République centrafricaine.

 

Le gouvernement centrafricain a remis en cause les récentes révélations faites par le média français RFI attribuant aux instructeurs russes opérant en Centrafrique des « exactions et de graves violations des droits humains ».

Le porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange Maxime Kazagui, a exprimé, dans un tweet, son étonnement quant à la méthode utilisée par les journalistes français dans leur enquête et a remis en cause le bien-fondé de ces accusations portées contre les instructeurs russes et les forces centrafricaines.

« Nous pensons qu’il s’agit d’actions organisées contre notre pays avec un objectif très clair, c’est tout simplement de faire en sorte d’arrêter la progression de nos Forces armées et de nos alliés dans la libération de notre pays. On ne peut pas essayer de nous amener à pas forcés vers l’accusation de nos forces et de nos alliés sans qu’une vraie enquête n’ait été faite », a souligné Kazagui.

Lundi, le gouvernement centrafricain a annoncé dans un communiqué qu’il avait reçu de la force onusienne en RCA une liste intitulée « tableau des violations commises par les acteurs étatiques/forces bilatérales décembre 2020 à avril 2021 ».

Dans cette liste la Minusca « met gravement en cause les forces nationales et bilatérales à travers des allégations d’exécution arbitraire/extrajudiciaire, tortures, violences sexuelles, traitements cruels, inhumains et dégradants, arrestations et détentions arbitraires, menace à l’intégrité physique, menace de mort », a souligné le gouvernement centrafricain.

Les autorités centrafricaines ont, en outre, affirmé qu’elles n’ont, à aucun moment, été informées sur d’éventuelles enquêtes menées en RCA, et sur l’initiateur, les méthodes et encore moins le calendrier.

« De plus, le gouvernement n’a jamais été sollicité pour donner son avis sur un éventuel rapport, lui permettant ainsi de se faire une idée de la crédibilité des enquêteurs, de leur démarche, de leur objectivité et bien entendu de la vérité des faits allégués », précise le communiqué.

Dans un communiqué similaire lundi, l’ambassadeur de la Russie en Centrafrique, Vladimir Titorenko, a réagi à l’enquête publiée par les journalistes français de RFI en dénonçant de « fausses nouvelles ».

« Nous constatons avec regret qu’en publiant cet article un média renommé s’aligne avec des fabricants de fausses nouvelles qui servent les intérêts des malfaiteurs qui complotent pour renverser le gouvernement légitime », a souligné Titorenko.

Le diplomate russe a, en outre, souligné dans son communiqué que toute la publication de la RFI concernant les instructeurs russes est fondée sur le « bouche à oreille ».

« Aucun des nombreux documents confidentiels n’a été rendu public. La publication n’est pas accompagnée d’audiovisuel. Il est impossible d’identifier les personnes interviewées qui sont mentionnées dans la publication.», a dénoncé le diplomate russe dans le communiqué.

Lundi 3 mai, RFI a publié un article intitulé « tableau des violations commises par les acteurs étatiques et forces bilatérales décembre 2020 à avril » qui accable les instructeurs russes qui appuient l’armée centrafricaine dans la reconquête des régions du pays contrôlées par les rebelles.

Dans un communiqué publié le 31 mars dernier, le groupe de travail de l’ONU sur l’utilisation de mercenaires avait accusé la Mission des Nations unies pour la stabilité de la Centrafrique (Minusca) de collusion avec les paramilitaires du groupe de sécurité privé russe Wagner, et d’avoir été témoin d’exactions commises par ces derniers.

RCA : arrivée de la dépouille mortelle de Désiré Bilal Nzanga Kolingba

L’ex-président du parti du rassemblement démocratique centrafricain (RDC), décédé il y a une semaine à l’âge de 64 ans à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

 

La dépouille mortelle de l’ex-président du parti du rassemblement démocratique centrafricain (RDC) monsieur Désiré Bilal Nzanga Kolingba arrive ce jeudi à Bangui. Des nombreux Centrafricains parmi lesquels des cadres de parti RDC, attendent à l’aéroport international Bangui Mpoko pour lui rendre un dernier hommage.

Désiré Bilal Nzanga Kolingba est décédé il y a une semaine à l’âge de 64 ans à Kinshasa, en République démocratique du Congo, des suites d’une longue maladie.

RCA-Yéléwa : violent affrontement en cours entre 3R et les russes

L’affrontement a été violent  entre les éléments rebelles du mouvement 3R  et les mercenaires russes à Yéléwa, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, au nord-ouest de la RCA.

 

Selon nos informations, les combats ont débuté ce jeudi 29 avril aux environs de 9 heures du matin à 10 kilomètres de la ville sur l’axe Bouar et se poursuit pour le moment à 4 kilomètres de la ville de Yéléwa entre les rebelles de 3R et les mercenaires russes et syriens de la société Wagner qui sont déployés en Centrafrique à la demande des autorités nationales afin de soutenir et appuyer les éléments des forces armées centrafricaines dans leur combat contre les groupes armés.

Pour l’heure, on ignore le bilan de cet affrontement, mais des sources humanitaires parlent de plusieurs blessés dans les deux camps.
Notre équipe suit de près l’évolution de la situation sur le terrain, et vous donne les détails dans nos prochains articles.

RCA : la ville de Nzako reprise par les mercenaires russes et syriens

Les mercenaires russes de la société Wagner, qui ont quitté la ville de Bria depuis une semaine, ont repris le contrôle de la ville centrafricaine de Nzako, située à  une soixantaine de kilomètres de Bakouma, au sud-Est de la RCA.

 

D’après des sources locales, cette situation est intervenue après deux jours d’offensive contre les positions des rebelles entre Yalinga, dans la préfecture de Haute-Kotto, située à 170 kilomètres de Bria,  et Nzako, située à 60 kilomètres de Bakouma, dans la préfecture de Mbomou. Les mercenaires russes et syriens, qui ont réussi à repousser les assaillants et reprendre le contrôle des différentes localités depuis la sous-préfecture de Yalinga, ont pu entrer dans la ville de Nzako ce dimanche 25 avril peu avant 16 heures alors que les rebelles ont déjà quitté la ville trois jours plutôt à bord de trois véhicules 4×4 et une dizaine des motos, en prenant la destination du nord de la ville.

Pour l’heure, les activités n’ont pas encore totalement  repris dans la ville. Cependant, à Bakouma, située à 60 kilomètres de Nzako, la ville est calme, et les rebelles ne sont plus visibles comme avant.

RCA : le général Henri Wanzet Linguissara a été évacué en RDC

Le ministre de la Sécurité publique en RDC aurait été évacué à cause de son état de santé dégradé par la pandémie de coronavirus.

 

En Centrafrique, depuis quelques temps, l’on assiste à une série d’évacuation sanitaire de plusieurs personnalités  politiques du pays vers la République démocratique du Congo (RDC). Après Désiré Bilal Nzanga Kolingba, qui a rendu l’âme dimanche 25 avril dernier, puis du sulfureux tout puissant Sani Yalo, suivi de l’ancien premier ministre Simplice Mathieu Sarandji alias SMS, c’est le tour du ministre de la Sécurité publique, le général Henri Wanzet Linguissara d’être évacué en urgence en RDC.

L’évacuation du ministre Wanzet est intervenue suite à une complication du virus du Covid-19.

Hospitalisé à Bangui depuis quelques jours, l’état de sa santé ne cesse de détériorer. Il nécessite une évacuation, selon son entourage. Sur conseil de sa famille politique, le ministre a pu être évacué ce lundi 26 avril à bord d’un avion médical spécialisé  en République démocratique du Congo.

Pour l’heure, le gouvernement ne fait aucune communication à propos de cette évacuation.

Reste à savoir si c’est encore une opération d’empoisonnements à la russe ou à la Roumaine qui se pratique depuis que les partenaires de la société Wagner ont appris aux Dignitaires du MCU la formule douce, laquelle a atteint un stade de non retour.

Rappelons que l’ancien premier ministre Simplice Mathieu Sarandji , premier secrétaire du parti au pouvoir, le MCU, a été évacué aussi en RDC au début de ce mois d’avril. Dans un premier temps on parle de Covid-19, mais son entourage affirme qu’il serait victime d’empoisonnement, selon ses proches. Et le nom du premier ministre Firmin NGRÉBADA a été cité à plusieurs reprises comme le présumé auteur de cet acte criminel.