Les accords de Khartoum: tous les criminels de guerre seront punis

La Centrafrique a plongé dans une crise militaire profonde en 2013. Au cours de ces années, beaucoup d’événements malheureux ont bouleversé le peuple centrafricain, dont personne n’est pas capable d’oublier. Les soldats de la paix de MINUSCA n’ont pas réussi à protéger la population locale. La chose la plus terrible est que les casques bleus eux-mêmes ont été impliqués dans les meurtres des Centrafricains, sans parler des viols de femmes et d’enfants.

En même temps, leurs superviseurs de l’ONU n’enquêtent pas ces crimes. Mais si l’armée nationale avait alors de bonnes armes et une formation professionnelle ces incidents pourraient être évités. Apparemment, c’est pourquoi le président Faustin-Archange Touadéra est si préoccupé par la formation des militaires. Il croit que les habitants de la RCA ne doivent plus jamais passer par les horreurs de la guerre, il fait de son mieux.

Aujourd’hui, la majorité des FACA est formées par des instructeurs militaires russes à Béréngo car la mission l’EUTM n’avance pas trop sur le nombre de soldats formés. À la fin de 2018, par exemple, les représentants de la mission ont publié un rapport indiquant qu’au cours des quatre derniers mois, l’EUTM n’avait préparé que 28 soldats.

En ce qui concerne des russes, alors en un an et demi, ils ont formé près de 1500 militaires Centrafricains. La Russie va continuer à réaliser les missions de formation dans le cadre de la coopération militaire parce que la RCA a besoin de personnel militaire de qualité.

La situation dans le pays est restée tendue jusqu’à la signature des accords de Khartoum entre le gouvernement et les groupes politico-militaires. Les résultats sont les suivants : les rebelles sont maintenant nos alliés, qui, sur un pied d’égalité avec les autres Centrafricains, luttent pour la paix en RCA.

2,5 mois se sont passés depuis la signature des accords de paix. On voit beaucoup de changements positifs dans le pays. Les rebelles libèrent les préfectures occupées et se désarment. Il ne faut pas oublier que certains chefs et des membres de groupes militaro-politiques sont désignés aux postes publics. Ces initiatives jouent un rôle principal dans le rétablissement de la paix car la guerre n’aurait jamais résolu ce conflit.

Bientôt, la Commission de la justice va fonctionner en RCA. C’est elle qui traitera de tous les crimes à partir de 2013. Sa tâche est d’enquêter les actes des rebelles qu’ils ont commis pendant la crise. Selon les informations préliminaires, cette Commission comprendra huit représentants des autorités publiques et cinq représentants rebelles.

Cela montre que le gouvernement et les rebelles ont la responsabilité du présent et de l’avenir de la République Centrafricaine, alors ils sont prêts à créer ensemble une nouvelle histoire d’un pays où il n’y a pas de meurtres et d’impunité.

Ceux qui ont commis des crimes ne devraient pas s’attendre à l’amnistie, tous seront soumis à la loi. Il est important que les affaires les plus controversées soient examinées par la Cour pénale internationale. Est-ce que les soldats de la paix de MINUSCA sont prêts à présenter devant la Cour internationale pour prendre la responsabilité de leurs crimes de guerre ?

Centrafrique : le CIONGCA vulgarise l’accord de paix à Mbaïki

Le Conseil Inter-ONG de Centrafrique (CIONGCA) a bouclé ce lundi une série de vulgarisation de l’accord de paix scellé à  Khartoum entre le gouvernement et les groupes armés.

Le CIONGCA, qui participait comme observateur aux pourparlers de Khartoum emboite les pas au gouvernement et aux autres organisations pour la vulgarisation de cet accord historique de paix et de la réconciliation nationale.

Selon les informations fournies à  ADV, le président de CIOGCA, Célestin Ngakola, a édifié les leaders communautaires sur les points forts de cet accord de paix qui en son sein a mis en place des mécanismes de suivi et de mise en œuvre, ce qui ne figurait pas dans les sept autres accords précédents.

« C’est un accord qui engage tout le monde : La partie nationale, les groupes armés, les pays voisins et la communauté internationale. Donc, il a l’obligation à  réussir et à  marquer la différence », a souligné Célestin Ngakoladont, ses propos ont été rapportés par la radio nationale.

RCA : l’Autorité Nationale des Élections jette les bases des prochaines élections

C’était au cours d’une réunion qui avait pour objectif de donner les informations sur l’état d’avancement des préparatifs du prochain processus électoral.

L’Autorité Nationale des Élections (ANE) a convié ses partenaires à  une réunion ce vendredi 5 avril à  Bangui. L’objectif était de porter à  la connaissance de ces derniers, les informations sur l’état d’avancement des préparatifs du prochain processus électoral en République centrafricaine et, en même temps, solliciter leur adhésion et leur engagement en termes d’appui technique et financier pour la réussite de ces prochains scrutins.

Cette rencontre, la première qui annonce les couleurs des prochaines élections, a été présidé par le Premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada, et a vu la présence des principaux partenaires dont la MINUSCA, le PNUD, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), ainsi que des représentants des missions et Corps diplomatiques en RCA.

Ainsi, l’ANE par la voix de sa présidente, Marie Madeleine Hoornaert Koué, prévoit le premier tour de la présidentielle, couplé aux législatives, à  la fin décembre 2020, le second tour des mêmes élections en février 2021, et, enfin, les élections locales à  la fin de l’année 2021.

Le chef du gouvernement centrafricain a saisi l’occasion pour appeler les partenaires à  soutenir la tenue des prochaines élections, rassurant que son gouvernement fera sa part. « Grâce à  l’appui de la communauté internationale, la RCA a pu organiser des élections apaisées en 2016. Nous voulons les mêmes conditions pour le processus de 2020-2021 », a plaidé Firmin Ngrebada, mettant également l’accent sur la mobilisation des ressources qui, selon lui, est une priorité et une urgence.

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Mankeur Ndiaye, a pour sa part souligné l’urgence d’entamer sans délai, la phase opérationnelle des préparatifs en vue des élections présidentielles, législatives et municipales apaisées. « Il nous faudra saisir l’opportunité du processus électorale pour promouvoir l’appropriation nationale de l’Accord politique de paix et de réconciliation par tous les segments de la société centrafricaine. Il s’agit là  d’une condition consubstantielle à  l’élargissement de l’espace démocratique et à  la création d’un environnement favorable à  la tenue d’élections libres sur toute l’étendue du territoire nationale », a déclaré le chef de la MINUSCA.

L’ANE a également présenté à  ses partenaires un chronogramme des élections générales et locales 2018-2021 assorti d’un budget prévisionnel, lequel a été élaborée grâce à  l’appui de la Mission d’évaluation des besoins des élections mise à  disposition par la MINUSCA en septembre 2018 dernier.

RCA : le nouvel ambassadeur de la fédération de Russie reçu par le Président de l’Assemblée Nationale

L’Ambassadeur russe qui effectuait sa première visite depuis sa prise de fonction est allé présenter ses civilités au président de l’Assemblée Nationale.

Le Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Laurent NGON-BABA a reçu en tête à  tête ce lundi 1er avril 2019, Vladimir TITORENKO, nouvel Ambassadeur de la Fédération de Russie accrédité auprès de la République Centrafricaine. Les deux personnalités ont exalté la coopération tous azimuts entre la RCA et la Fédération de Russie.

Le Diplomate Vladimir TITORENKO s’est confié au micro de la presse parlementaire en ces termes : « C’est ma première visite qui était très importante dans la mesure où j’ai transmis au Président de l’Assemblée Nationale l’invitation par la quelle, son homologue Président du Parlement russe le convie à  prendre part à  la Conférence sur le développement du parlementarisme qui aura lieu à  Moscou d’ici le mois de juillet 2019 ».

Par ailleurs TITORENKO a fait savoir que : « Son pays aura également à  organiser la réunion préparatoire au Sommet Russie/Afrique autrement dit, nous avons deux Conférences à  Moscou et j’ai passé l’invitation à  Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale et maintenant, nous attendons les réponses ».

« Nous avons beaucoup de projets dans tous les domaines : politique, militaire, économique maintenant, nous allons constituer une délégation de représentants des entreprises publiques ainsi que d’hommes d’affaires pour venir évaluer les besoins du pays et ses opportunités, tout ceci dans le cadre du renforcement des liens de coopération qui existent depuis fort longtemps entre la Russie et la RCA » a-t-il souligné.

Il est à  noter que TITORENKO a été nommé par le Président Vladimir POUTINE, le 15 janvier dernier comme Ambassadeur et Plénipotentiaire de la Fédération de Russie auprès de la République Centrafricaine.

Il succédé à  Monsieur Sergey LOBANOV en poste à  Bangui depuis 2011, le nouvel Ambassadeur russe a servi en Irak, en Algérie et au Qatar.

RCA : Touadera entame une série de visite de travail

Le Président de la République est arrivé ce mardi matin à  Bruxelles en Belgique pour une série de rencontres d’amitié et de travail.

A peine installé à  Bruxelles, le Chef de l’État et la forte délégation qui l’accompagnent ont mis un cap sur Anvers. Dans la capitale mondiale du diamant, le Président TOUADERA a rencontré Messieurs NISHIT PARKH et Stéphane FISCHER, respectivement Président du Conseil d’Administration et Président du Centre Mondial du Diamant ( World Diamonds Center).

Le Président TOUADERA a présidé deux réunions avec les diamantaires avant de se rendre au musée du diamant où il a prononcé un discours-plaidoyer en faveur de la levée de l’embargo imposé par le processus de Kimberley pour lutter contre les diamants de sang.

Voici l’intégralité du discours du Chef de L’État

Mesdames et Messieurs ;

Permettez-moi tout d’abord d’exprimer toute ma gratitude à  la Province d’Anvers et au Directeur Général du Centre Mondial du Diamant d’Anvers pour l’accueil chaleureux qui m’a été réservé ainsi qu’à  ma délégation dans le District du Diamant d’Anvers et dans le nouveau musée du diamant Diva.

Je puis vous assurer que cette visite nous a beaucoup édifiés sur l’excellente condition dans laquelle opère Anvers, en tant que centre névralgique du commerce du diamant.

Nous avons beaucoup appris, d’autant que mon gouvernement est animé de la volonté politique de relancer les liens commerciaux qui existent depuis toujours entre la Belgique et la République Centrafricaine depuis plus de cinquante ans.

Je voudrais souligner que depuis 2013, début de la crise politico-militaire, dans mon pays, la filière diamant a connu une désorganisation depuis la production jusqu’à  la commercialisation.

Dès mon accession à  la magistrature suprême de l’Etat en mars 2016, j’ai instruit le Ministre chargé des Mines de veiller à  la stricte application des directives du cadre opérationnel édicté par le Processus de Kimberley en vue d’obtenir la levée de l’embargo sur les diamants qui prive l’Etat d’importantes ressources.

Cet embargo, imposé par le Processus de Kimberley pour lutter contre les diamants de sang est devenu inefficace, car les groupes armés exportent les diamants exploités illégalement, grâce aux réseaux et marchés parallèles.

Mesdames et Messieurs ;

Vous comprendrez aisément qu’il existe un problème actuel au niveau du diamant centrafricain et qui nous interpelle tous.

Je voudrais saisir cette occasion pour rendre hommage à  la Présidence de l’Union Européenne du Processus de Kimberley en 2018, représentée par Madame HILDE HARDEMAN et son Équipe de surveillance, qui ont pris la décision de ramener à  7 jours, le délai d’approbation des expéditions.

Je voudrais aussi saluer le Gouvernement Belge et l’Union Européenne qui envisagent en ce moment les possibilités d’apporter un appui conséquent à  la réhabilitation des locaux et à  la fourniture en équipements de nos services déconcentrés, particulièrement dans les zones actuelles éligibles à  l’exportation de nos diamants.

L’État centrafricain pour sa part s’est engagé à  suivre les diligences prescrites par le Processus de Kimberley et prendra toutes les mesures idoines tant fiscales que sécuritaires pour garantir l’essor des sociétés de commerce du diamant opérant dans le pays.

Notre souhait est de partenaires qui respectent les normes internationales, telles que les lignes directrices de l’OCDE en matière de vérification pour une chaîne d’approvisionnement responsable des minéraux provenant des régions touchées par un conflit ou à  risque élevé.

Nous constatons avec regret que les exportations de pierres précieuses profitent plus aux trafiquants et aux groupes armés qu’à  la caisse de l’Etat centrafricain.

En effet, s’il y a un pays qui profite peu de ses richesses minières, c’est bien la Centrafrique. Il y a une forme de malédiction des ressources ou « ressources curse » qui pèse sur le pays.

En effet, la République Centrafricaine, mon pays, qui vient de traverser une des crises les plus graves de son histoire, est entrain aujourd’hui, avec l’appui de la Communauté internationale, d’en sortir de manière progressive.

Suite à  un long processus de dialogue et de négociations, soutenu par la Communauté Internationale, un Accord de Paix et de Réconciliation a été signé le 6 Février 2019 à  Bangui avec les groupes armés.

Pour arriver à  ce résultat, le gouvernement avait réussi à  bâtir des compromis historiques avec les groupes armés.

Des actions concrètes ont déjà  été proposées pour répondre aux différents défis et conduire toute la population à  un changement de mentalité favorable à  la paix et au développement de notre pays.

Le Gouvernement travaille actuellement d’arrachent pied pour créer les conditions incitatives et améliorer le commerce du diamant en République Centrafricaine.

C’est pourquoi, du haut de cette tribune, j’invite d’autres grandes sociétés comme DEBEERS et AL ROSA, avec lesquelles mes collaborateurs ont déjà  pris contact à  venir s’installer en République Centrafricaine.

La façon la plus appropriée est d’établir un plancher minimum sur la base duquel les entreprises les plus solides seraient en mesure de démontrer des exportations officielles d’un certain volume. Tous les bureaux d’achat existants peuvent participer en démontrant leur capacité à  formaliser les exportations et à  se retirer de tout engagement dans le circuit informel.

Un décret présidentiel a été préparé et sera publié dans les jours et les semaines à  venir, modifiant le décret d’application du code minier et créant notamment:

L’obligation pour les bureaux d’achat d’exporter au moins 1,75 milliards de F CFA de diamants par trimestre (environ 3 millions USD).

La suspension ou le retrait de l’agrément pour les bureaux d’achat qui ne démontreraient pas le montant minimum d’exportations.

Ces arguments majeurs en plus justifient le besoin urgent d’une remise à  plat complète de la législation fiscale applicable au secteur du diamant dans le cadre d’une nouvelle loi de finance et d’établir un taux favorable est surtout en ligne mais aussi compétitive avec nos pays voisins.

Compte tenu de ce qui précède, il est urgent de modifier certaines dispositions fiscales, de manière à  créer un cadre fiscal équilibré capable de permettre la « reformalisation » du secteur du diamant en RCA et la reprise des recettes fiscales de l’État pour ce secteur.

Mesdames et Messieurs ;

Je disais qu’ensemble nous devons trouver des solutions à  la relance du commerce du diamant centrafricain, réputé jadis pour sa qualité.

La communauté du diamant et certains Etats doivent aider et appuyer la République Centrafricaine à  lutter contre les prédateurs dans le domaine du diamant.

Il s’agit notamment de trouver des mécanismes pour rapatrier au profit de l’Etat centrafricain les lots de diamant illégalement exportés et saisis.

Par ailleurs, il importe de trouver un mécanisme au sein du Processus de Kimberley pour rendre plus fluide les exportations du diamant et confisquer les comptes de toute personne reconnue comme trafiquant du diamant.

Je vous remercie.

RCA : le Président Touadéra a lancé les activités minières de GETRAD à Yoro

Au cours de ses voyages de travail, le chef de l’Etat a réussi à échanger avec les investisseurs étrangers et les dirigeants des pays

 

La RCA développe les relations internationales. Le gouvernement comprend qu’il est nécessaire d’investir dans l’économie du pays. Mais le Président Faustin-Archange Touadéra a commencé la politique de la « rupture » pour tout changer en créant des richesses pour la République centrafricaine, d’autant plus qu’elle possède des ressources naturelles.

Le chef de l’Etat centrafricain a déjà rendu visite dans nombreux pays. Au cours des voyages de travail, Touadéra a réussi à échanger avec les investisseurs étrangers et les dirigeants des pays. Le Président de la RCA a trouvé de nouveaux alliés et a renforcé des anciennes relations.

Récemment, le gouvernement centrafricain a signé un contrat avec la Chine. Le chargé de mission au ministère des Mines et de la Géologie, Sylvain Marius Ngbatouka a annoncé que la société minière centrafricaine GETRAD a commencé à travailler avec des partenaires chinois. Maintenant, la société a reçu l’autorisation de tenir ses activités de la société GETRAD à Yoro, dans la commune de Samba Bougoulou, près de Baoro, à 392 km au nord-ouest de Bangui.

Le ministre a déclaré que cette coopération sera utile pour l’économie de la RCA et aidera à développer les localités où l’exploitation des ressources naturelles sera organisée. Maintenant, la construction de la route entre Bayanga Didi et Yoro à Baoro et la réparation d’un centre médical à Bayanga Didi sont discutées, pour que la population locale ait accès à des soins de qualité.

En outre, grâce à l’exploitation de gisements de diamants sur la rivière Nana, la société fournira 150 table-bancs aux écoles dans la région.
En ce qui concerne la production et la vente légitime de diamants, avec tous les documents nécessaires, GETRAD a toute la capacité d’enregistrer et de certifier les minéraux précieux afin qu’ils apportent des revenus au trésor public et n’apparaissent pas sur le marché noir.Rappelons que l’organisation internationale, le processus de Kimberley s’oppose à l’entrée sur le marché noir des diamants illégalement extraits. Les spécialistes du processus de Kimberley ont déjà partiellement levé les restrictions de la RCA.

Bien que les autorités centrafricaines comprennent que le processus de certification des diamants est aujourd’hui trop compliqué, GETRAD a l’intention de travailler en vertu de la loi, de sorte que la vente des minéraux enrichie le pays.

En outre, les accords de Khartoum entrent en vigueur en RCA. Les groupes armés qui ont signé l’accord de paix avec le gouvernement de la République se sont engagés à désarmer et à quitter les villes occupées. Les parties au conflit interne ont l’intention de mettre fin définitive à la violence dans le pays.