RDC-Elections 2023 : les cartes d’électeurs difficile à obtenir

A moins d’une semaine de la tenue de élections générales, une lenteur est observée dans la délivrance des cartes d’électeurs.

 

La République démocratique du Congo (RDC) tiendra ses élections générales mercredi 20 décembre 2023. Ce sont plus de 45 millions de votants qui seront appelés aux urnes le 20 décembre prochain. A quelques jours des élections, il est difficile d’obtenir les cartes d’électeurs. Il faut patienter plusieurs heures pour espérer recevoir le précieux sésame.

Selon Radio okapi, le Réseau d’organisations des droits humains et d’éducation civique d’inspiration chrétienne (RHODECIC), qui a mené une enquête sur cette opération, se dit préoccupée par la lenteur dans la livraison des cartes.

« Au moins 13% de personnes ont dû déclarer avoir patienté pendant durant une semaine pour obtenir leurs cartes. Nous avons recommandé à la CENI de multiplier les sites d’obtention des duplicatas », a indiqué sur radio Okapi, le secrétaire exécutif du RHODECIC, Paul Kabeya.

La situation est observée dans plusieurs villes et nombreux sont ceux qui craignent de ne pas voter le 20 décembre 2023. A Bandundu, cette lenteur est attribuée à la rareté de site de livraison de ces documents. Certains électeurs de la ville de Bandundu ayant des cartes abîmées, disent avoir déjà abandonné cette démarche, consistant à obtenir le duplicata.

Moïse Katumbi : « j’ai un programme pour redresser la situation militaire »

À une semaine de l’élection présidentielle, ce poids lourd de l’opposition congolaise répond à ceux qui l’accusent d’avoir utilisé dans le passé un passeport zambien. Il réagit aussi au président de la Céni qui promet des élections transparentes. En ligne de Kinshasa, le leader du parti « Ensemble pour la République » répond aux questions de RFI.

Vous promettez de mettre fin à la guerre qui sévit à l’Est depuis trente ans, mais si vous êtes élu, qu’est-ce que vous ferez de mieux que Félix Tshisekedi pour redresser la situation militaire ?

Vous savez, d’abord, j’ai un programme pour redresser la situation militaire, parce que monsieur Tshisekedi a oublié l’armée. L’armée est très mal payée. Nos militaires ne sont pas motivés, si un militaire touche moins de cent dollars. Pour moi, on doit résoudre ce problème de salaire. On doit équiper l’armée. Nous avons de très bons militaires, mais très mal payés, donc démotivés.

Et si vous êtes élu, vous allez augmenter la solde des militaires de combien ?

Si je suis élu, je vais augmenter leur salaire et [celui des] fonctionnaires de l’État et [de] tout le monde, parce que l’argent est là. Pour le moment, vous voyez que nos députés à nous touchent plus ou moins 25 000 dollars par mois et qu’un militaire touche moins de cent dollars, donc ça démotive nos militaires. Au lieu d’aller chercher des mercenaires qui nous coûtent plus de 9 000 dollars par mois alors que le militaire touche moins de cent dollars, c’est un problème. Je n’ai pas les chiffres en tête, mais les militaires seront bien rémunérés.

Le président Tshisekedi compare son homologue rwandais, Paul Kagame, à Hitler et l’expansionnisme du Rwanda à celui de l’Allemagne nazie. Est-ce que vous êtes d’accord avec cette comparaison ?

Vous savez, moi, je crois que le plus important pour nous, [c’est d’avoir] une très bonne armée. Si notre armée est respectée, les pays voisins vont aussi nous respecter, parce que, pour le moment, le problème, c’est quoi ? Nous avons un président qui pleure chaque jour, ce n’est pas en pleurant ou en attaquant qui que ce soit – Kagame ou un autre – que… Il faut passer à l’action. Si quelqu’un me provoque, je dois me défendre. Donc pour moi, ce qui est important, c’est d’avoir une efficacité, donc l’armée doit agir. On ne doit pas pleurer et dire : c’est de la faute de l’autre. Non. On a tellement pleuré et pleuré qu’on ne nous respecte plus.

Si vous êtes élu, vous promettez la fin de la pauvreté, mais justement, Moïse Katumbi, la gratuité de l’école primaire, est-ce que ce n’est pas à mettre à l’actif de Félix Tshisekedi sur le chemin de la lutte contre la pauvreté ?

Monsieur Boisbouvier, la gratuité n’existe pas. Comment voulez-vous… Je vous donne l’exemple de la ville de Kinshasa : le salaire d’un enseignant, c’est 247 000 francs, c’est, plus ou moins, 85 dollars. Le loyer d’un enseignant est de 80 dollars, donc il lui reste cinq dollars, donc cette gratuité n’existe pas. Les enfants sont chassés de l’école et on est encore en train de rançonner le parent, et tous ces enfants sont chassés de l’école. Partout où je suis passé pendant la campagne, j’ai posé la question de savoir si la gratuité existait réellement au Congo. Elle n’existe pas. Elle existe dans le discours de monsieur Tshisekedi, mais en réalité, sur le terrain, il n’y a pas de gratuité.

Moïse Katumbi, sur le terrain, quelles seront les premières mesures sociales que vous prendrez si vous êtes élu ?

D’abord, je vais diminuer le train de vie de l’État, je vais augmenter les salaires des fonctionnaires – donc les enseignants et les militaires – et surtout, je vais lutter contre l’impunité parce que, pour le moment, l’État de droit n’existe plus dans le pays. Et aussi et surtout, pour le social, j’ai un plan pour l’Est du Congo, parce que la province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu ont beaucoup souffert. J’ai un plan de cinq milliards de dollars que je vais introduire dans les deux provinces, et vous allez voir par quelles recettes de l’État : je vais augmenter les recettes de l’État pour stabiliser le dollar, diminuer le taux du dollar dans notre pays, parce qu’aujourd’hui, c’est invivable quand le dollar est à 2 800 [francs]. Quand monsieur Tshisekedi a pris le pouvoir, le dollar était à 1 400 [francs], aujourd’hui, c’est le double, donc c’est très difficile pour le pauvre fonctionnaire de l’État, pour la population congolaise, de continuer comme ça. Donc, monsieur Tshisekedi n’a pas de bilan. Moi, quand je serai président de la République, je vais aussi donner de l’électricité à la population, parce que, pour avoir une économie forte – nous avons le barrage d’Inga, nous avons plusieurs centrales hydro-électriques –, on ne peut pas développer le pays s’il n’y a pas d’électricité. J’ai une population qui n’a pas d’eau potable, je vais donner de l’eau potable à la population. Donc, j’ai tout un programme.

Moïse Katumbi, vous dites que vous êtes un gestionnaire expérimenté, mais que répondez-vous à Félix Tshisekedi qui a déclaré il y a un mois, c’était sur RFI et France 24, que, quand vous étiez le gouverneur du Katanga, vous n’avez jamais pensé à construire un aéroport international à Kolwezi, la capitale mondiale du cobalt ?

(Rires). Ce que je répondrais à monsieur Tshisekedi, c’est qu’il ne connait pas son pays. Qu’il aille dans les archives – et monsieur Boisbouvier, vous pouvez regarder –, j’ai trouvé la piste de Kolwezi, la longueur de la piste était de 1,3 kilomètres, j’ai moi-même agrandi cette piste à 2 500 mètres – les images existent –, donc j’ai fait la piste, j’ai fait la route de Kolwezi jusqu’à Kasumbalesa, j’ai posé plus de vingt-neuf ponts. Donc la piste de Kolwezi, c’est moi. Et il y avait des avions qui atterrissaient directement d’Afrique du Sud. Donc il ne connait pas le pays, c’est un mensonge.

Depuis votre entrée en lice, Moïse Katumbi, vous avez bénéficié du désistement de quatre candidats, dont Matata Ponyo et Delly Sesanga, mais il reste plus de vingt candidats. Du coup, dans cette élection à un seul tour, est-ce que le sortant, Félix Tshisekedi, ne part pas favori ?

Mais vous savez, le candidat le plus faible aujourd’hui, c’est Félix Tshisekedi. Regardez mes images comparées aux images de Félix Tshisekedi. Moi, j’ai des candidats qui m’ont rejoint, des candidats très valables, qui sont venus parce qu’ils savent que nous devons reconstruire ensemble le Congo. Donc pour moi, que ce soit quand on était partis en 2018 à Genève, Tshisekedi était parti avec Kamerhe, Martin Fayulu était resté avec nous, Kabila était avec d’autres, donc dans notre camp, nous sommes les gagnants, et nous allons gagner ces élections parce qu’il y a un rejet de la population vis-à-vis de monsieur Tshisekedi. Le vrai opposant de monsieur Tshisekedi aujourd’hui, c’est la population congolaise, parce qu’il n’a pas de bilan, il n’a rien fait. Aujourd’hui, il continue de s’attaquer à moi, soi-disant que j’étais le candidat de l’étranger, parce qu’il n’a pas un bilan à présenter à la population. Quand il dit – je l’avais suivi sur RFI – qu’il a augmenté la desserte en électricité de 20 %, c’est très faux. Les chiffres de la Banque mondiale existent. En 2018, quand il prend le pouvoir, on était à 17,8 % et on est à 20 % [aujourd’hui], donc il a augmenté la desserte en électricité de 2 %.

Mais tout de même, Moïse Katumbi, le refus du docteur Mukwege de se désister pour vous, est-ce que ce n’est pas un motif de déception ?

Non, ce n’est pas un motif de déception. Le docteur Mukwege est candidat, je respecte tous les candidats. Moi, je sais que je suis en train de faire ma campagne, il est en train de faire sa campagne. Les images ne trompent pas, donc je suis sûr et certain que je vais gagner les élections avec mon équipe.

Selon plusieurs sources, à l’époque où vous étiez privé de votre passeport congolais, vous avez utilisé un passeport zambien pour voyager. Est-ce que vous ne risquez pas d’apparaitre, comme disent Félix Tshisekedi et Jean-Pierre Bemba, comme un candidat de l’étranger ?

Vous savez, c’est un débat de caniveau, je n’ai jamais pris le passeport zambien, j’ai la lettre du ministre de l’Intérieur de la Zambie qui est sur internet, qui a même été réceptionnée par la Cour constitutionnelle. Est-ce que le passeport de Katumbi, c’est ça le bilan de monsieur Tshisekedi ? C’est un débat de caniveau. Je n’ai jamais eu de passeport zambien, je n’ai jamais voyagé avec un passeport zambien, donc cette histoire, c’est un mensonge. Monsieur Bemba lui-même, son père était portugais, il a de la famille portugaise. Moi, je ne vais pas renier mon père à cause de la politique.

Le 20 décembre, le président de la Céni, la Commission électorale, Denis Kadima, promet que les élections seront transparentes, est-ce que vous lui faites confiance ?

Vous savez, nous espérons que monsieur Kadima va respecter sa parole. Pour avoir la paix dans ce pays, il faut avoir de très bonnes élections. S’il y a de mauvaises élections, ça va diviser le pays. Partout où je passe, je demande à tous nos partisans, à toute la population congolaise, de dormir au bureau de vote jusqu’à la fin du dépouillement et de compter les voix bureau de vote par bureau de vote. On n’acceptera pas d’autres résultats, ce seront les résultats qui seront affichés sur chaque bureau de vote.

RDC-Elections : des jets de pierres interrompent un meeting de Moïse Katumbi

Des personnes non identifiées ont fait irruption au milieu de la foule qui écoutait le candidat à la magistrature suprême à Moanda.

 

Le candidat numéro 3, Moïse Katumbi a organisé un meeting à Moanda, dans le cadre de sa campagne électorale. Pendant qu’il s’adressait à ses sympathisants des personnes non identifiées ont fait irruption au milieu de la foule et ont jeté des pierres.

« À Moanda, des tirs à balles réelles et de jets des pierres pour empêcher Moïse Katumbi de tenir son rassemblement avec le peuple. Un bilan circonstancié suivra. Ceci est une grossière erreur d’un pouvoir aux abois, qui a échoué », a annoncé Hervé Diakiese, porte-parole du parti politique Ensemble pour la République.

Selon Africa News, plusieurs cas de blessés graves ont été enregistré. L’un des gardes rapprochés de Moïse Katumbi, atteint à la tête, est admis dans un centre de santé.

Le secrétaire fédéral du parti Ensemble pour la République à Boma, Roger Konde, a condamné cet acte « anti démocratique ».

RDC et le Rwanda : vers un cessez-le-feu de 72 heures

Le Conseil de sécurité nationale américain a annoncé un cessez-le-feu de 72 heures entre les forces de sécurité congolaises et les groupes rebelles de l’Est de la République démocratique du Congo.

 

Les autorités américaines ont annoncé que le cessez-le-feu est entré en vigueur lundi à midi. Les parties belligérantes se seraient entendues sur une trêve dans l’est de la RDC, pour désamorcer les tensions dans la région durant la tenue de l’élection présidentielle, mais aussi pour faciliter le départ des troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est.

Des nombreux groupes rebelles de la région ont rapidement pris leurs distances, et aucun des deux gouvernements n’a fait de commentaire sur ces déclarations américaines.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité lundi, Robert Wood, l’un des représentants américains aux Nations unies, a publiquement appelé le Rwanda à mettre fin à son soutien au M23 et à se retirer du territoire congolais.

Le gouvernement américain a annoncé qu’il mobilisera ses ressources en matière de renseignement et de diplomatie pour surveiller les activités des forces armées et des groupes armés pendant cette période de cessez-le-feu.

RDC-Elections : il n’y aura de vote à Rutshuru et Masisi le 20 décembre

L’annonce a été faite mardi 12 décembre, lors d’un point de presse par la commission électorale nationale indépendante.

 

Rutshuru et Masisi dans le Nord-Kivu seront privées de vote le 20 décembre prochain. Ces deux localités sont le théâtre des affrontements entre l’armée et les rebelles du M23. Ces violences ont obligé plus de 500 000 personnes a quitté leurs habitations. C’est du moins ce qu’a révélé la coordination humanitaire des Nations unies.

« A Rutshuru, nous avons enrôlé plus ou moins 10% des électeurs prévus, n’est-ce pas, et nous n’avons pas de candidats, donc les conditions ne sont pas réunies pour ouvrir les bureaux de vote. A Masisi, je pense que c’est autour de 1%, donc il n’y a pas de raison d’ouvrir des bureaux de vote », a déclaré Kambale Ngayiremawa, chargé des questions juridiques et du contentieux à la Commission Électorale Nationale Indépendante au Nord-Kivu.

Rappelons qu’en août, la CENI avait annoncé que 16 sièges à l’Assemblée nationale avaient été « réservés » pour trois territoires en proie à l’insécurité, Rutshuru et Masisi, et Kwamouth

Ce sont au moins 44 millions d’électeurs qui sont appelés aux urnes à la faveur des élections locales, législatives et présidentielles.

RDC : l’UE réduit sa mission d’observation à 8 experts électoraux

La mission de huit experts qui restera à Kinshasa « effectuera une analyse technique du processus électoral et remettra formellement un rapport ».

 

L’Union européenne (UE) enverra finalement sa mission d’observation électorale en République démocratique du Congo prévue pour les scrutins du 20 décembre prochain. Mais ce sera une mission réduite à huit experts électoraux qui resteront dans la ville de Kinshasa.

Dans un communiqué de l’UE, Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie Josep Borrell, indique que « La mission électorale de l’Union européenne, initialement invitée par la République Démocratique du Congo à observer les élections générales du 20 décembre 2023 dans l’ensemble du pays, a été réduite à une mission d’experts électoraux qui analyseront le processus électoral depuis la capitale congolaise, en accord avec les autorités de la RDC »

Rappelons le 29 novembre dernier, l’UE avait annoncé qu’elle annulait sa mission électorale qui devait à terme se composer d’une cinquantaine d’observateurs déployés dans tout le pays. L’organisation évoquait des raisons « techniques ».

Selon plusieurs sources, les autorités de la RDC ont refusé que l’UE utilise des équipements satellitaires lors de sa mission, disant craindre une manipulation des résultats.

La mission de huit experts qui restera à Kinshasa « effectuera une analyse technique du processus électoral et remettra formellement un rapport avec leurs constats, conclusions et des éventuelles recommandations aux autorités nationales pour améliorer le cadre électoral, sur la base des engagements internationaux, régionaux et nationaux relatifs à la conduite d’élections démocratiques auxquels la RDC a souscrit », indique encore le communiqué de l’UE.

RDC-absence de carburant : le gouvernement pointé du doigt

Certains candidats à la présidentielle accuse le gouvernement de réquisitionner tous les stocks de carburants en cette période de campagne électorale.

 

L’Engagement pour la citoyenneté et la démocratie (ECIDE) de Martin Fayulu a dénoncé, dimanche 10 décembre, la réquisition de tous les stocks de kérosène disponibles par le Gouvernement. Devos Kitoko, le secrétaire général de l’ECIDE, a porté ses accusations contre le Gouvernement lors d’une conférence de presse organisée à Lubumbashi (Haut-Katanga). Pour lui, c’est cette situation de manque de carburant pour les avions privés qui empêche leur leader, candidat à la présidentielle, de quitter la région du Grand Equateur pour rejoindre la ville de Lubumbashi où il est attendu depuis samedi dernier.

« Nous sommes en campagne électorale dans un pays à dimension continentale, l’avion reste le seul moyen pour parcourir les 26 provinces ainsi que les villes importantes de notre pays. On se réveille un matin, un gouvernement d’un pays, qui se dit République démocratique, bloque le ravitaillement des avions privés. Voilà pourquoi je réunis la presse pour dénoncer ces pratiques anti-démocratiques ».

Notons que, quelques heures plus tôt, le candidat à la présidentiel, Denis Mukwege formulait également la même plainte dans un communiqué de presse. Il a déploré notamment la réquisition du carburant dans tous les aéroports, pour l’empêcher de battre campagne.

Justin Inzun Kakiak est le nouvel ambassadeur de la RDC au Congo

Il succède à Christophe Muzungu, arrivé au terme de son mandat après douze ans de service à ce poste.

 

Justin Inzun Kakiak vient d’être nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la RDC en République du Congo. L’annonce a été faite à la suite d’une série d’ordonnances lues sur la chaîne nationale de radio et de télévision. A ce poste, il succède à Christophe Muzungu, arrivé au terme de son mandat après douze ans de service.

Christophe Muzungu prendra désormais ses fonctions à Dakar, au Sénégal, en tant qu’ambassadeur de la RDC, avec une juridiction sur le Mali, la Gambie et le Cap-Vert.

Précisons que les deux Congo sont des pays dont les capitales sont les plus proches au monde et entretiennent de bonnes relations d’amitié et de coopération.

RDC-présidentielle : des observateurs dénonces des débordements

A 13 jours de la campagne électorale, plusieurs cas de portraits ou d’effigies de candidats déchirés ont ainsi été rapportés dans le Nord-Kivu.

 

La campagne électorale bat son plein en République démocratique du Congo. Les candidats à l’élection présidentielle du 20 décembre prochain, tentent de convaincre les 44 millions d’électeurs pour accéder à la magistrature suprême. A treize jours, des atteintes aux libertés fondamentales ont été enregistrées. Une situation que les observateurs des élections dénoncent.

La Symocel, un regroupement de plusieurs missions d’observation des élections, a dans un communiqué publié ce lundi matin, en forme de bilan des premiers jours de campagne, évoqué des débordements. Ladite mission met aussi en garde contre les interférences telles que l’interdiction de meeting ou de créneaux aériens pour la circulation des candidats.

« Nous appelons aussi les partis politiques à la sensibilisation de leurs militants sur la tolérance, le respect des libertés fondamentales et nous appelons aussi les autorités provinciales qui limitent et restreignent les libertés fondamentales des candidats à faire respecter la loi plutôt qu’à agir de la sorte, parce qu’en restreignant les libertés fondamentales, elles sont aussi auteures de l’excitation de colère des partis et des partisans de l’un ou de l’autre camp », a souligné Luc Lutala, coordonnateur national de la Symocel

De son côté, ce dimanche 3 décembre, l’Association congolaise pour l’accès à la justice, l’ACAJ, a publié un communiqué dans lequel elle regrette la décision de l’Union européenne d’annuler sa mission d’observation électorale en vue du scrutin du 20 décembre. L’ACAJ dénonce le « mutisme » adopté par la mission de l’UE, qui risquerait de conforter ceux qui « pensent que les résultats des prochains scrutins seraient pipés d’avance ».

En cause : l’utilisation par les observateurs européens de téléphones satellitaires, ce qui n’est pas prévu par les autorités congolaises. Malgré ces évènements, L’ACAJ réaffirme sa confiance dans le processus électoral.

RDC-Elections 2023 : début de la campagne électorale des conseillers communaux

Elle se déroulera uniquement aux chefs-lieux des provinces et dans les 24 communes de la ville de Kinshasa et se termine le 18 décembre à minuit.

 

La campagne électorale des conseillers communaux a débuté ce lundi 04 décembre 2023. Celle-ci se déroule dans les chefs-lieux des provinces et dans les 24 communes de Kinshasa. Selon un communiqué publié samedi dernier, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fixé les règles pour un bon déroulement de cette opération.

Les candidats s’expriment librement au cours de leur campagne électorale. Il leur est interdit cependant des propos injurieux, diffamatoires, susceptibles d’inciter au mépris envers les tiers, la haine, au racisme, au tribalisme ou à tout autre fait répréhensible par les lois de la République.

Le communiqué de la CENI rappelle qu’il est également interdit aux candidats conseillers communaux d’inciter quiconque à commettre des actes de nature à entrainer la violence, des menaces, ou à priver d’autres personnes, de l’exercice de leurs droits ou libertés constitutionnellement garantis.

Notons que c’est la première fois que la CENI va organiser l’élection pour le conseiller communal après trois cycles électoraux organisés en RDC.

RDC : des rebelles écopent des peines de dix ans de prison à la perpétuité

La cour militaire de l’Ituri a condamné mardi 28 novembre quatre militaires des FARDC et huit rebelles des ADF.

 

Huit rebelles ADF et quatre militaires des FARDC ont été condamnés mardi 28 novembre 2023, à des peines allant de de dix ans de prison à la perpétuité. La sentence de la cour militaire d’Ituri qui s’occupait de ces dossiers est tombée à l’issue d’audiences foraines, qui se sont déroulées du 22 au 28 novembre dernier à Tchomia dans le territoire de Djugu. Les prévenus étaient poursuivis pour crimes de guerre commis lors d’affrontements rivaux en Ituri.

Selon radio okapi, parmi les prévenus, il y avait un rebelle ADF, qui a été condamné à vingt ans de prison pour crime de guerre par pillage et participation au mouvement insurrectionnel. Il a fait appel de sa condamnation. Pour les sept autres rebelles ADF, la sentence du tribunal militaire va de dix ans à la perpétuité. Trois militaires des FARDC ont écopé d’une peine de vingt ans de prison pour crimes de guerre par meurtre, pillage, viol et destruction.

Un autre militaire a également été condamnés à la peine de perpétuité pour le meurtre de treize civils dans une localité lacustre. 254 victimes ont été identifiées dans ce dossier. 1, 979 millions de dollars américains de dommages et intérêts leur ont été versés. C’est du moins ce qu’a précisé la justice.

RDC : des présumés fabricants de cartes d’électeur aux arrêts

La police a mis la main sur quatre individus, dont trois policiers, accusés d’appartenir à un réseau de producteurs de pseudo cartes d’électeur.

 

Les agents de la PNC ont appréhendé lundi 27 novembre, quatre présumés fabricants de fausses cartes d’électeurs. Cette information vient de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Papy Niati Mpolo, ancien agent temporaire de la CENI, fait partie des faussaires. Il travaillait avec trois policiers : brigadier-chef Nzuzi Kinzunga Djoly, Séraphin Muanda Muangala et Gloire Mbala Luyeye. Informaticien de son état, a réussi à mettre en place un réseau de faussaires qui produisaient autant des cartes d’électeurs à partir de sa résidence sise 30, avenue Kimpemba, quartier 3 dans la commune de Ndjili. Les trois policiers incriminés avaient pour rôle de trouver des demandeurs de nouvelles cartes d’électeurs ou de duplicata.

*Sur les sommes d’argent exigées à leurs victimes, Papy Niati Mpolo, le cerveau moteur de cette bande, percevait la somme de 10 000 francs congolais. Le matériel utilisé par ces faussaires est composé de trois imprimantes utilisées par la CENI en 2017, un ordinateur, avec une maquette de la carte d’électeur conçue et préinstallée.

RDC-présidentielle 2023 : qui est Marie-Josée Ifoku ?

Candidate indépendante à la présidentielle de décembre 2023, elle s’engage à « instaurer une nouvelle ère de gouvernance basée sur des principes républicains ».

 

Marie-Josée Ifoku est la seule candidate femme à la présidentielle de décembre prochain en République démocratique du Congo. Après avoir fait un diagnostic sans complaisance de la marche du pays, de l’Etat indépendant du Congo (1884-1908) à la République démocratique (1997 à ce jour), en passant par le Congo belge (1908-1960) la République démocratique du Congo (1964-1965) le Zaïre (1971-1997), Marie-Josée Ifoku constate que le pays est en péril.

Pour elle, il est temps de passer à un autre système de valeurs et de gouvernance, afin d’atteindre la renaissance de la RDC. Ce qui exige de « fondre nos egos dans l’intérêt supérieur de la nation, agir ensemble, conjuguer nos efforts et se préparer à poser les jalons d’un nouveau Congo, car notre salut ne viendra que de nous-mêmes ».

Dans son programme, la candidate prône des réformes institutionnelles, des changements dans le système électoral et l’établissement de mécanismes de contrôle et de surveillance pour garantir l’intégrité du gouvernement et prévenir les abus. Elle entend également promouvoir l’autonomie des pouvoirs judiciaire, législatif et exécutif, pour éviter les concentrations excessives de pouvoir.

Parcours

Née le 6 février 1965 à Kinshasa, Marie-Josée Ifoku a passé une partie de son enfance entre la Hollande et la Belgique, avant de terminer ses études secondaires au lycée Kabambare de Kinshasa. Ensuite, elle poursuit en France ses études universitaires en Pouvoir Administration et Échange (PAE) à Paris 8. Plus tard, à l’Université du Québec à Hull, elle continue des études en administration.

Au Canada, elle travaille comme agent immobilière, ensuite chez le concessionnaire automobile Ford.

Marie-Josée Ifoku revient s’installer en République démocratique du Congo en 2004 où elle travaille pour les sociétés Tractafric et ATC en tant que directrice commerciale, et Congo Motors au poste de directrice générale.

En 2015, Marie-Josée Ifoku fait son entrée en politique au poste de Commissaire spéciale adjointe de la Tshuapa avant d’y exercer les fonctions de vice-gouverneur et, par la suite, celles de gouverneure jusqu’aux élections de 2018, où elle se présente à la présidentielle.

Seule femme parmi les candidats à la magistrature suprême, elle compte se battre jusqu’au bout pour remporter cette bataille.

RDC : pas moins de 200 000 déplacés n’ont pas accès à l’aide humanitaire

En raison de l’obstruction des principales routes, la crise humanitaire s’aggrave et inquiète les Nations unies.

 

La gravité de la crise est encore exacerbée par l’accès humanitaire limité aux personnes qui en ont le plus besoin, principalement en raison de l’obstruction des principales routes. Coupées de l’aide humanitaire essentielle, environ 200 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont actuellement bloquées. Malheureusement, 100 000 personnes supplémentaires devraient être confrontées à des restrictions d’accès dans les prochains jours si les tendances actuelles au conflit persistent. À Bushagara, dans le territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu, plus de 15 000 personnes ont bénéficié d’abris d’urgence sur un site construit par le HCR et d’autres partenaires.

La gravité de la situation est soulignée par le récit angoissant des déplacés de Saké, qui arrivent par dizaines de milliers dans cette ville située à 35 kilomètres à l’ouest de Goma. Ayant d’abord été déplacés dans des zones où l’aide n’était pas accessible, ils affirment avoir fait des choix par dépit, notamment des hommes risquant la mort pour nourrir des enfants affamés et des femmes risquant d’être violées pour ramasser du bois de chauffage.
Les rapports de suivi fournis par le HCR et ses partenaires en octobre font état de plus de 3 000 violations des droits humains en octobre. Soit, près du double du chiffre du mois précédent. Les viols et les assassinats arbitraires figurent en bonne place dans ces résultats, au même titre que les enlèvements, l’extorsion et la destruction de biens.

Le nombre global de violations signalées contre des enfants entre juillet et septembre 2023, est en forte augmentation (130 %), atteignant les 2018 cas. Cela s’ajoute au nombre déjà élevé de violations signalées pour le premier semestre de l’année. La réponse humanitaire en RDC est considérablement sous-financée. Pour 2023, le plan d’assistance humanitaire coordonné, qui couvre à la fois les besoins financiers du HCR et de l’UNICEF, est fixé à 2,3 milliards de dollars. Cependant, à ce jour, il n’est financé qu’à 37 %.

La RDC accuse le Soudan d’avoir aligné un joueur non éligible

Une plainte aurait été déposée auprès de la Confédération africaine de football (CAF) contre le Soudan après la 2e journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

 

Les Léopards accusent les Crocodiles du Nil d’avoir aligné un joueur non éligible lors de leur récente confrontation le 19 novembre dernier à Benghazi, en Libye, où le Soudan a remporté la victoire 1-0.

Pour la Fédération Congolaise de Football (Fecofa), le joueur Jusif Ali, évoluant au FC Lahti en Finlande, aurait présenté un passeport finlandais plutôt que soudanais avant le coup d’envoi. Si l’information est avérée, cette allégation pourrait compromettre son éligibilité et donc potentiellement offrir la victoire sur tapis vert aux hommes de Sébastien Desabre.

Notons néanmoins, un document, authentique en apparence, circule et atteste que la FIFA aurait déjà validé la demande de la Fédération du Soudan de Football, permettant à Jusif Ali de changer de nationalité sportive, et ce depuis le 17 novembre, soit 48 heures avant le match.

RDC : un naufrage fait au moins 13 morts sur le fleuve Congo

Le drame est survenu dans la nuit du mardi 21 novembre, alors que l’embarcation avait à sont bord de nombreux passagers et marchandises.

 

Au moins 13 morts dont 9 hommes, 3 femmes et un bébé, c’est le bilan d’un naufrage survenu dans la nuit du mardi 21 novembre, dans le fleuve Congo. L’embarcation avait à son bord de nombreux passagers et des marchandises. Selon le ministre provincial des Transport Pitshou Nday, l’accident a été causé par une panne technique et la surcharge.

Les accidentés venaient d’un site minier d’exploitation de cuivre et se rendaient au village Manfwe dans le territoire de Mutshatsha, à une vingtaine des km de Kolwezi. Il y a eu également 5 rescapés et toutes les marchandises sont tombées dans l’eau.

RDC : la flambée des prix des produits à des conséquences sur tout le monde

Depuis le début de l’année 2023, les prix de tous les produits de première nécessité sont, pour la plupart, passés, du simple au double.

 

Dans son discours du 14 novembre dernier devant le Parlement qui était réuni en congrès, le président congolais, Felix Tshisekedi, a reconnu que la RDC connaissait une inflation de plus de 19%. Une inflation qui a des conséquences sur le pouvoir d’achat de ses concitoyens

La commune de Kamalondo à Lubumbashi est réputée pour son ambiance animée, la musique envahit quotidiennement le quartier. Pourtant, sur l’avenue Lunda c’est plutôt calme. Il est 11 heures, et certains élèves sortent déjà de l’école. Gloria, une jeune femme d’une vingtaine d’années est assise au coin de sa maison de deux pièces. Devant elle se trouve son brasero, qu’elle dit avoir allumé il y a quelques heures, mais qui semble désormais éteint : « Nous avons déjà préparé un peu de riz que nous avons mangé le matin. On ne mange le foufou que le soir. »

Ne manger le foufou qu’une fois par jour, c’est devenu le quotidien de plusieurs familles à Lubumbashi. Depuis le mois de janvier, le prix de la farine de maïs a doublé, il est passé de 25 000 francs congolais (9,26 euros) à 50 000 francs (18,52 euros). M. Kasongo est réparateur de pneus dans le quartier Karavia, situé à l’ouest de la ville. Aujourd’hui, les clients étaient rares et avec une recette de moins de 10 dollars, il se demande comment il va pouvoir nourrir ses six enfants : « Ici chez nous, l’aliment de base, c’est la farine de maïs. Lorsque j’en ai en stock, je suis sûr que les enfants vont manger et je serai tranquille. Mais le prix du sac de farine est élevé. La vie coute cher surtout avec la dépréciation du franc congolais. »

Les prix ont pour la plupart doublé

Plus loin, dans le centre-ville de Lubumbashi, Micheline a fini son travail. Elle est femme de ménage dans un centre culturel. Elle aussi se plaint du cout élevé de la vie : « C’est très dur. Aujourd’hui, si j’ai 10 000 francs et que je vais au marché, je ne peux me procurer qu’une portion de farine et du poisson. Impossible d’avoir le charbon, du bois et de l’huile. »

Cette situation n’épargne personne, explique également Christelle Ntanga, une informaticienne. Assise derrière son bureau, cette consultante tente toutefois de relativiser : « Je vais donner un exemple simple. La boite de lait que j’achetais au prix équivalant 15$, coute aujourd’hui 17$. » Vous continuez d’en acheter ? « On n’a pas de choix, il faut vivre. »

RDC : après 25 ans de maintien de paix la Monusco s’en va

Bien qu’aucun calendrier ferme n’ait été annoncé, les observateurs estiment qu’il est peu probable que le retrait soit accéléré avant la fin du cycle électoral actuel en cours.

 

La mission de nation unie s’engage à quitter la République démocratique du Congo. Le calendrier du départ n’a pas encore été donné mais des observateurs estiment qu’il est peu probable que le retrait soit accéléré avant la fin du cycle électoral actuel en cours. La Monusco s’est installée en RDC il y a 25 ans. Notons que la Monusco et l’Etat congolais ont convenu du retrait des Casques Bleus de la RDC.

Mardi, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a estimé que la collaboration,  » a montré ses limites, dans un contexte de guerre permanente, sans que la paix tant attendue, ne soit rétablie dans l’Est du Congo ».

Devant l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre, le président congolais, Félix Tshisekedi avait déjà réclamé le retrait accéléré des 15 000 soldats de l’ONU. L’institution souhaite un « retrait progressif, responsable et durable ».

L’est du Congo est depuis longtemps envahi par des dizaines de groupes armés cherchant à s’approprier une part de l’or et d’autres ressources de la région.

Les Congolais frustrés, affirment être sans défense face aux attaques des rebelles, ce qui conduit à des protestations, parfois meurtrières, contre la mission des Nations Unies. Le mois dernier, le gouvernement congolais a réclamé le départ, avant décembre, de la forces sous-régionales d’Afrique de l’Est du pays. Raison évoquée : un « manque de résultats satisfaisants sur le terrain ».

RDC-Elections : Marie-Josée Ifoku veut faire de la corruption sa bataille

Candidate à la présidentielle de décembre 2023, s’est engagée, lundi 20 novembre, à mettre fin à la corruption, au népotisme et aux abus de pouvoir en RDC.

 

Les candidats multiplient les actions sur le terrain pour conquérir l’électorat. Marie-Josée Ifoku a lancé sa campagne lundi 20 novembre à Kinshasa. La candidate à la présidentielle a présenté son programme devant les journalistes. Elle veut mettre fin à la corruption, au népotisme et aux abus de pouvoir en RDC.

« Ma vision met l’accent sur les idées de transparence, de responsabilité, de participation citoyenne et de justice sociale. Elle cherche à remettre en question les pratiques politiques traditionnelles, telles que la corruption, le népotisme et les abus de pouvoir, en faveur d’une gouvernance plus éthique et équitable », a-t-elle souligné.

Selon radio Okapi, la présidente de l’Alliance des élites pour un nouveau Congo, (AENC) a prôné la renaissance d’une République avec des réformes institutionnelles, des changements dans le système électoral et l’établissement de mécanismes de contrôle et de surveillance pour garantir l’intégrité du gouvernement et prévenir les abus.

RDC : la population de Kisangani accueille Moïse Katumbi

Le candidat à la présidentielle a lancé sa campagne électorale lundi 20 novembre dans la ville de Kisangani (Tshopo).

 

Moïse Katumbi a lancé lundi 20 novembre sa campagne électorale dans la ville de Kisangani. Le président du parti Ensemble pour la République a tenu son meeting à la place de la poste, où une tribune a été montée pour la circonstance.

Notons que près de 24h après le lancement de la campagne électorale, des ralliements à sa candidature se multiplient. Matata Ponyo Mapon annule sa candidature au profit de Moïse Katumbi. L’ancien Premier ministre, candidat de l’opposition à la présidentielle, a fait son annonce le 19 novembre dans un message qu’il a diffusé sur sa page Facebook.

C’est au tour de Seth Kikuni de rejoindre Moïse Katumbi. Il lance un appel aux autres candidats, appelant à faire de Moïse Katumbi, le candidat unique de l’opposition face au président sortant et candidat à sa succession, Félix Tshisekedi. Franck Diongo s’est lui aussi rallié à Moïse Katumbi.

Ce sont près de 44 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales qui devront élire le prochain président de la République parmi les 26 candidats, mais aussi choisir parmi 25 832 candidats aux législatives, 44 110 candidats aux élections provinciales et 31 234 aux municipales.

RDC : deux enfants emportés par des eaux de pluie à Baraka

Les fortes pluies qui se sont abattues ces derniers jours à Baraka ces derniers jours ont causées des morts.

 

Deux enfants décèdent emportés dans les eaux d’une rivière et deux autres portés disparus dans les inondations après de fortes pluies à Baraka. La nouvelle a été annoncée dimanche 19 novembre par la société civile de cette ville du Sud-Kivu.

Les deux enfants se trouvaient dans la maison avec leurs parents, lorsque les eaux de la rivière Mkyemakye ont inondé le quartier. Leurs corps ont été retrouvés plus tard flottant sur les eaux du lac Tanganyika.

« Les eaux de cette rivière ont attaqué plusieurs ménages, à tel point que les parents ont fui, abandonnant les enfants dans la maison. Et les enfants ont été emportés par les eaux de cette rivière. Les maisons ont été détruites. Les corps ont été retrouvés au niveau du lac Tanganyika et ramassés par la population du milieu. Les familles sinistrées sont logées dans des familles d’accueil, chez des voisins, les autres occupent les bâtiments d’églises ainsi que certaines écoles », a expliqué à Radio Okapi, le coordonnateur local de la nouvelle société civile congolaise de Baraka, Jacques Abungulu

Des sources proches de la mairie de Baraka dressent un bilan de six morts, des champs vivriers, estimés à 500 hectares endommagés, des maisons d’habitation détruites, des kiosques et autres commerces sérieusement affectés avec perte des biens et marchandises.

RDC : Matata Ponyo Mapon annule sa candidature au profit de Moïse Katumbi

L’ancien Premier ministre, candidat de l’opposition à la présidentielle du 20 décembre, a fait son annonce le 19 novembre dans un message qu’il a diffusé sur sa page Facebook.

 

Alors que la campagne électorale a officiellement été lancée dimanche 19 novembre, Matata Ponyo Mapon annule sa candidature. C’est dans un message diffusé sur sa page Facebook que, l’ancien Premier ministre de la RDC a annoncé son désistement de la course à la présidentielle de décembre 2023 en faveur de Moïse Katumbi. « J’invite […] tous les candidats présidents qui sont soucieux de l’avenir de la RDC et de son peuple à se joindre à Moïse Katumbi Chapwe », a-t-il déclaré.

Il faut noter que cette annonce qui fait suite aux discussions qui se sont tenues à Pretoria, en Afrique du Sud, du 13 au 17 novembre entre des émissaires de cinq candidats de l’opposition – Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Denis Mukwege, Augustin Matata Ponyo et Delly Sesanga – dont 4 sont parvenus à un accord.

Une décision saluée par Moise Katumbi qui a qualifié Augustin Matata Ponyo, de « compétent, crédible et rigoureux dans la gestion ».

Ils sont donc 25 candidats en course pour la présidentielle prévue le 20 décembre prochain.

RDC-élections : c’est parti pour un mois de campagne électorale

La campagne électorale a officiellement été lancée en République démocratique du Congo, dimanche 19 novembre 2023.

 

Ce sont près de 44 millions d’électeurs inscrits sur les listes électorales qui devront élire le prochain président de la République parmi les 26 candidats, mais aussi choisir parmi 25 832 candidats aux législatives, 44 110 candidats aux élections provinciales et 31 234 aux municipales. Ils sont près de 70 000 candidatures en lice pour ces trois scrutins.

Les différents candidats ont un mois pour convaincre les électeurs à travers des grandes réunions populaires, des passages dans les médias, des affiches et flyers et bien d’autres stratégies.

Notons que les élections se passent en RDC dans un climat politique tendu et sur fond de conflit armé dans l’est de l’immense pays. C’est la dernière ligne droite vers les élections générales du 20 décembre prochain.

 

RDC-Présidentielle : 42 observateurs seront déployés sur l’ensemble du territoire

La mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) va déployer quarante-deux observateurs en RDC pendant la présidentielle.

 

Pendant la présidentielle du 20 décembre 2023, la mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) va déployer quarante-deux observateurs en RDC. La mission d’observation électorale de l’UE, composée de treize experts électoraux et quarante-deux observateurs de long terme, s’intéressera à la campagne électorale, aux opérations de la Céni ainsi qu’au processus du contentieux électoral. De plus, douze observateurs de court terme seront déployés à l’approche du jour du scrutin.

La Céni a publié une liste provisoire des candidatures pour l’élection présidentielle de décembre, une liste qui doit être examinée par la Cour constitutionnelle avant la publication de la liste définitive des candidats, le 18 novembre, avant l’ouverture officielle de la campagne électorale.

Eliminatoires-Mondial 2026 : la RDC neutralise la Mauritanie (2-0)

La rencontre s’inscrivait dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, groupe B.

 

Les Léopards battent les Mourabitounes sur un score de deux buts à zéro. Le match qui opposait les deux pays a eu lieu mercredi 15 novembre, au stade des Martyrs et s’inscrivait dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, groupe B.

Après une première période vierge, les Congolais ont ouvert de score par un but de Yoane Wissa à la 63e minute de jeu, servi par Cédric Bakambu. Le score s’est aggradi grâce au joueur Théo Bonganda communément appelé « le Messi congolais » à la 81e minute de jeu.

La RDC gagne trois points à l’issu de cette rencontre. Les Léopards Les vont à Benghazi, le dimanche prochain, pour jouer avec le Soudan dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.

RDC : plus de 217 incidents sécuritaires visant les acteurs humanitaires

Depuis le depuis de l’année 2023, plus de 217 incidents sécuritaires visant les acteurs humanitaires ont été enregistrés à l’Est de la RDC.

 

La communauté humanitaire s’alarme quant aux conditions sécuritaires difficiles dans lesquelles ses membres travaillent en République démocratique du Congo. Cette année, plus de 217 incidents sécuritaires ayant visé les acteurs humanitaires ont été enregistrés, notamment dans l’Est du pays où il y a un activisme intense des groupes armés. Ces incidents ont entraîné notamment des cas de mort.

« Depuis le début de l’année, plus de 217 incidents sécuritaires ont directement ciblé les travailleurs humanitaires, causant au moins trois morts et une vingtaine de blessés. Près d’une trentaine de travailleurs humanitaires ont été enlevés entre le 1er janvier et le 13 novembre 2023 », dit le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Se l’organisations ces incidents auraient entrainés des cas de décès. Les derniers incidents remontent à mardi dernier dans le territoire de Fizi où un convoi humanitaire a été la cible d’hommes armés. Trois véhicules du convoi ont été incendiés et deux passagers enlevés avant d’être relaxés dans la soirée.

Une situation que déplore Suzanna Tkalec, la Coordonnatrice Humanitaire par intérim. « Je rappelle que les humanitaires ne sont pas des cibles. L’enlèvement des humanitaires est inacceptable et constitue une violation grave du droit international humanitaire » a-t-elle déclaré

Selon OCHA, malgré cet environnement d’insécurité, les humanitaires ont pu apporter de l’aide à environ 3 millions de personnes en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu depuis juillet 2023.

 

 

RDC-Présidentielle : la CENI demande l’implication des candidats

Le président de cette institution chargée d’organiser les élections, Denis Kadima a fait cette demande lundi 13 novembre, pendant la concertation avec les 26 candidats à la magistrature suprême.

 

Les différents candidats à la présidentielle de décembre ont eu une concertation avec le président de la CENI, lundi 13 novembre 2023, à Kinshasa. A cette occasion, Denis Kadima a exhorté ses interlocuteurs à jouer leur partition pour la tenue des élections crédibles transparentes, inclusives et apaisées.

« Je vous lance un vibrant appel à jouer pleinement votre rôle parce que la CENI compte jouer le sien. Elle est disposée à construire avec vous une relation de collaboration basée sur le respect mutuel pour la tenue des élections crédibles transparentes, inclusives et apaisées », a-t-il demandé.

Denis Kadima a indiqué que son institution mène ce processus électoral dans des conditions difficiles vue l’immensité du pays.

RDC-Beni : une attaque des ADF fait au moins 11 morts (armée)

Ils ont été tués dimanche 12 novembre 2023, lors d’une nouvelle attaque attribuée aux rebelles des ADF à Kitshanga.

 

L’attaque attribuée aux rebelles ADF s’est produit aux environs de 21h dimanche 12 novembre à Kitshanga, un village de la chefferie de Watalinga dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Les sources locales parlent de 26 personnes tuées tandis que l’armée dénombre 11.

Les assaillants ont fait « le porte-à-porte pour tuer à l’arme blanche les occupants des maisons ciblées ». C’est du moins ce que témoignent les sources locales. Les mêmes sources revèlent que des civils, ainsi qu’un militaire des FARDC, auraient été enlevés par ces rebelles.

Le capitaine Anthy Mwalushay, porte-parole des opérations Sokola 1 des FARDC, confirme cette attaque mais parle d’un bilan provisoire de onze civils tués et sept maisons incendiées par les ADF. Il annonce cependant que l’armée est parvenue à faire libérer quelques otages, parmi lesquels un nourrisson.

Une autre attaque qui vient semer la panique au sein de la population et a provoqué des déplacements massifs.

RDC-Goma : plus de 100 déplacés vivent dans des conditions difficiles

Ils ont fui les combats récurrents qui opposent les miliciens locaux et les rebelles du M23, dans les territoires de Masisi et Nyiragongo.

 

Une centaine de ménages déplacés des territoires de Masisi et Nyiragongo (Nord-Kivu) vit dans des conditions difficiles. Ils n’ont ni abris, ni aide alimentaire depuis quelques jours après avoir fui les combats qui opposent les miliciens locaux et les rebelles du M23.

« Nous avons réussi à nous sauver de justesse et à nous éloigner des zones de combats. Et nous sommes venus nous installer dans ce camp de Rusayo. J’ai 7 enfants, nous passons la nuit dehors et je ne sais pas si mon mari est mort ou s’il a réussi à fuir vers une autre direction », raconte un déplacé.

Ces déplacés ne savent plus à quel saint se vouer et ils sont marginalisés par les autochtones. Si l’ultime besoin de ces déplacés est le retour de la paix dans leurs zones d’origine, ils ont demandé de vivre dans des conditions acceptables en attendant.

RDC : 13,3 millions d’euros pour la réponse humanitaire

La commission européenne a alloué cette enveloppe est la réponse humanitaire face aux catastrophes et conflits à l’Est de la RDC.

 

La Commission européenne alloue la somme de 13,3 millions d’euros supplémentaires à la République démocratique du Congo. L’annonce a été faite mardi 7 novembre 2023.  Cet argent vient répondre la détérioration de la situation humanitaire dans l’Est de la RDC.

Notons que le montant alloué à la RDC représente la moitié de l’enveloppe globale de 26,7 millions d’euros destinés à répondre à de multiples crises humanitaires, aggravées par les conflits et les catastrophes liées au climat dans la région des Grands Lacs et dans la corne de l’Afrique, plus précisément au Soudan du Sud, en Ouganda, en Somalie et en République démocratique du Congo.