RDC : 13 civils tués dans une double attaque à Sayo

Le drame attribué aux rebelles des ADF, s’est produit les samedi 23 et dimanche 24 mars, à Sayo un quartier situé dans la périphérie de Beni.

 

La commune de Mulekera à Beni a été le théâtre d’une double attaque samedi 23 et dimanche 24 mars 2024. Le bilan fait état d’au moins 13 civils tués et une dizaine de maisons incendiées. Les deux attaques sont attribuées aux rebelles des ADF. La première attaque des ADF est intervenue samedi dans les cellules de Musuku, Kasanga-Tuha, Mundubiena du quartier Sayo. Sur place, les assaillants ont tué un civil et incendié quatre motos.

Ces rebelles ont mené dimanche une deuxième attaque dans la cellule Mutombe du même quartier, au cours de laquelle ils ont tué d’autres civils et incendié plusieurs maisons d’habitation.

La société civile de la commune de Mulekera reproche à l’armée de n’être pas intervenue, malgré les nombreuses alertes de la population. Pour le porte-parole des opérations militaires Sokola 1, capitaine Anthony Mwalushay, dit que les ADF ont profité d’une confusion créée à Sayo par certains Wazalendo et voleurs de cacao pour commettre ces crimes.

RDC : des rebelles écopent des peines de dix ans de prison à la perpétuité

La cour militaire de l’Ituri a condamné mardi 28 novembre quatre militaires des FARDC et huit rebelles des ADF.

 

Huit rebelles ADF et quatre militaires des FARDC ont été condamnés mardi 28 novembre 2023, à des peines allant de de dix ans de prison à la perpétuité. La sentence de la cour militaire d’Ituri qui s’occupait de ces dossiers est tombée à l’issue d’audiences foraines, qui se sont déroulées du 22 au 28 novembre dernier à Tchomia dans le territoire de Djugu. Les prévenus étaient poursuivis pour crimes de guerre commis lors d’affrontements rivaux en Ituri.

Selon radio okapi, parmi les prévenus, il y avait un rebelle ADF, qui a été condamné à vingt ans de prison pour crime de guerre par pillage et participation au mouvement insurrectionnel. Il a fait appel de sa condamnation. Pour les sept autres rebelles ADF, la sentence du tribunal militaire va de dix ans à la perpétuité. Trois militaires des FARDC ont écopé d’une peine de vingt ans de prison pour crimes de guerre par meurtre, pillage, viol et destruction.

Un autre militaire a également été condamnés à la peine de perpétuité pour le meurtre de treize civils dans une localité lacustre. 254 victimes ont été identifiées dans ce dossier. 1, 979 millions de dollars américains de dommages et intérêts leur ont été versés. C’est du moins ce qu’a précisé la justice.

RDC : au moins 1250 ménages de déplacés ont besoin d’assistance humanitaire

Ces familles sortent des localités de Batonga et Tondoli à cause des rebelles des ADF et se sont réfugiés à Kainama.

 

Ils sont plus de 1250 ménages à avoir fui les villes de Batonga et Tondoli pour se réfugiés à Kainama depuis deux semaines. Ils ont tout laissé à cause des attaques des rebelles des ADF et vivent dans certaines écoles et des familles d’accueil. L’information a été confirmée par le président de la société civile du groupement Banande-Kainama, Jonas Zawadi, qui déplorent les mauvaises conditions de vie de ces déplacés.

« Nous avons plus de 1250 ménages qui sont dans les salles de classe de l’école primaire Semuliki, tandis que d’autres sont dans le quartier Muziranduru ici à Kainama. D’autres sont dans des familles d’accueil, c’est un peu la situation que nous sommes en train de traverser. En tout cas ces gens-là n’ont aucune assistance, ils sont dépourvus de tout, parce que leurs maisons ont été incendiées, et ils avaient quitté leurs endroits la nuit, ils n’avaient rien porté sur eux. Ces gens vivent dans des conditions très difficile » a-t-il décrié.

Jonas Zawadi lance un appel à l’aide au gouvernement : « Kainama n’a jamais reçu des humanitaires. Les humanitaires se limitent à Tchabi, Boga et de l’autre côté au Nord-Kivu. Ils disent que leur sécurité n’est pas encore bonne sur le tronçon Eringeti-Kainama. Alors, vraiment les déplacés d’ici traversent une situation difficile. Nous avons chaque fois alerté mais nous n’avons jamais eu gain de cause. Notre souhait est que l’on vienne en aide à ces gens. Et même ces gens qui les ont accueillis n’ont pas accès à leurs champs ».