L’accord de paix et de la réconciliation de Khartoum en est le premier générateur.
La ville de Bambari, préfecture de la Ouaka au centre de la Centrafrique, retrouve progressivement une accalmie. L’accord de paix et de la réconciliation de Khartoum en est le premier générateur. Les acteurs principaux y travaillent afin de consolider les acquis de cet accord signé le 6 février 2019 à Bangui par le gouvernement et les 14 groupes armés à l’issue des pourparlers à Khartoum.
La ville de Bambari commence à souffler un souffle nouveau, et la paix est à la portée de la population de la ville. C’est le constat fait par la rédaction de Ndjoni Sango dans ses grands reportages surplace dans la ville.
La libre circulation et la cohésion entre les communautés entre temps divisées sous l’effet de conflit militaro-politique, commencent à refaire surface. Ce constat sur la situation de la ville de Bambari est partagé par les habitants.
« A l’issue du dialogue de Khartoum avec la signature de l’accord de paix, je constate qu’il y a la confiance qui se rétablie en ce moment à Bambari. Par ce que, entre-temps, il y avait de méfiance qui s’alimente partout entre les communautés. Mais pour le moment, il y a une cohabitation. Je donne l’exemple du marché central qui n’a pas été fréquenté par toutes les communautés mais maintenant après le dialogue et le déploiement des FACA, toute la population y fréquente », témoigne Sylvain Bernardin Redjal, journaliste à la radio Lego ti la Ouaka à Bambari.
Pour consolider ce début de paix, les autorités administratives dont le préfet de la ville et les responsables des groupes armés actifs dans la préfecture de la Ouaka à l’occurrence l’Unicité pour Paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Ndarras, sensibilisent et attirent l’attention de leur base sur le processus de paix enclenché.
« Je pense qu’il y a le préfet qui fait souvent la réunion de restitution du contenu de l’accord de Khartoum à la population dans les localités. Aussi, les leaders du groupe rebelle UPC sont venus faire la restitution de l’accord de paix . Ils ont même mis en garde les fauteurs de troubles sur la violation de cet accord. Je pense que cela va aider la ville de Bambari à retrouver la paix », a témoigné Sylvain Bernardin Redjal.
Début avril, la ville de Bambari a été rythmée par une compétition de football dans le cadre de la paix et de la cohésion sociale. Même si la ville commence aujourd’hui à renouer avec la stabilité, beaucoup reste à faire afin de consolider cette paix fragile à travers la mise en œuvre effective de l’accord de paix.
Par ailleurs, le premier ministre centrafricain, Firmin Ngrebada a conduit hier lundi 15 avril 2019 à Bambari, une mission conjointe composée de Jean Pierre Lacroix, Secrétaire Général Adjoint des Nations-Unies chargé des opérations de maintien de la paix, Smail Chergui, Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine, et Mankeur Ndiaye, Représentant Spécial de l’ONU en Centrafrique, Chef de la Minusca.
L’objet de cette visite à Bambari est d’y installer les structures de mise en œuvre de cet Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation signé le 6 février 2019 à Bangui.