RCA : une plateforme de jeunes exige le départ des troupes françaises basées à l’aéroport

A travers un communiqué de presse du mardi 24 mai 2022, la plateforme de la Galaxie nationale centrafricaine, donne un ultimatum d’une semaine au gouvernement pour répondre à leurs revendications.

Il s’agit de 8 revendications élaborées suite à une Assemblée générale extraordinaire du 23 mai 2022. A l’issue des échanges, la plateforme de la Galaxie nationale centrafricaine, adresse ces revendications au gouvernement centrafricain et à la France.

  1. Interdiction formelle aux troupes françaises basées à l’aéroport Bangui-M’poko de ne plus sortir hors de leur site respectif jusqu’å leur départ dans les jours qui suivent, faute de quoi ils s’exposeront à de traitements inhumains de la part de la population Centrafricaine (sévices corporels, caillasse de leurs véhicules, kidnapping etc…)
  2. Maintien le rassemblement prévu demain Mercredi 25 Mai 2022 au rond-point des Martyres à partir de 9 heures.
  3. Met en garde la filiale française à savoir Total Centrafrique d’une pénurie de carburant dans le pays.
  4. Demande à la Justice Centrafricaine de traquer dans un bref délai les leaders de COD 20 impliqués dans le coup d’Etat de la CPC de Décembre 2020 (Dologuele, Ziguele, Meckassoua, leur Gourou Tiangaye etc…) faute de quoi les victimes seront les justiciers.
  5. Demande sans condition au Chef de l’Etat, de limoger et traduire devant la justice les traitres qui sont impliqués dans l’affaire COBAC à savoir : AnyassI Narcisse, Beninga Lionel, Tombidam Denise et Ouazin Maurice
  1. Met en garde le Directeur Général de la BSIC d’obtempérer à l’injonction du président de la COBAC.
  2. Démission sans condition dans un bref délai du Béninois qui est le Directeur Général Adjoint de la BSIC au profit d’un Centrafricain.
  3. Maintien les veillées d’Armes Jusqu’à nouvel ordre.

RCA : l’opposition absente à l’ouverture du dialogue

Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications n’avaient pas été satisfaites.

 

En République centrafricaine s’est ouvert, lundi 21 mars au matin, le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra, mais qui se fait finalement sans les principaux opposants politiques. Ces derniers ont, dans une déclaration dimanche, annoncé leur retrait, affirmant que leurs revendications, à savoir l’inclusion des groupes armés et l’inscription à l’ordre du jour de la crise post-électorale, n’avaient pas été satisfaites.

C’est sans les ténors de l’opposition que le dialogue a débuté, ce lundi matin, dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Plusieurs centaines de personnes étaient présentes : des membres du gouvernement, des députés, des diplomates… Il y avait aussi les anciens présidents Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza, l’ancien chef de guerre Abdoulaye Hissène.

Le président du comité préparatoire, le ministre d’État, Obed Namsio, a dit regretter l’absence de l’opposition. Hormis deux représentants dans le présidium et malgré la « main tendue du chef de l’État ». « La porte est toujours ouverte », a-t-il lancé.

« Ce n’est pas un dialogue de trop, mais une chance de plus pour la paix », a déclaré le président Touadéra, avant de donner, d’un coup de clochette, le top départ pour trois jours de travail en commission puis trois jours de débats.

Les thématiques abordées vont être très larges. L’objectif des organisateurs est de mettre un terme à la crise et de ramener la paix, sans toutefois préciser par quelles mesures concrètes, espérant qu’une solution naîtra des discussions.

Des discussions qui se tiendront donc sans les groupes armés ni les partis d’opposition. Pour annoncer son boycott, l’opposition a décidé d’envoyer un émissaire dans l’hémicycle en la personne de Cyriaque Gonda, président de la COD 2020.

« Parler de la crise post-électorale, véritablement, qui est la cause de tout ce que nous vivons. Deuxièmement, parler des réformes des institutions de la république. Si ces points-là ne sont pas pris en compte, nous ne participerons pas aux travaux. Mais je suis là à l’ouverture pour l’exprimer de vive voix aux participants, à toute la nation et à la communauté internationale. »

Mais le député d’opposition Aurélien Simplice Zingas a décidé, lui, de rester. Il occupe la place de 1er vice-président du dialogue. C’est le signe que l’opposition ne parle pas d’une seule voix, estime le ministre Albert Yakole Mokpeme. « Il y a des divisions entre eux. Il y a ceux qui veulent raisonnablement se consacrer aujourd’hui à la construction du pays et au retour de la paix. Et il y en a qui veulent se cantonner toujours dans ces divisions et conflits. »

« Il faut tout faire pour qu’ils reviennent, lance le député Timoléon Mbaikoua. Parce qu’on ne peut pas dialoguer seul. Il faut absolument qu’on soit dans l’antagonisme pour essayer d’avancer. Et cela est désolant, parce qu’on a l’impression qu’on a fait deux mois de travail pour rien. »

Le dialogue républicain doit s’achever ce dimanche.

RCA : le personnel du Ministère des Affaires Etrangères manifeste formule ses revendications

Ces fonctionnaires  réclament des  meilleures conditions de travail, l’égalité des chances dans la promotion interne et la reconnaissance de leur statut particulier.

Trois points sont inscrits au centre de revendications portées par le personnel du Ministère des affaires étrangères exigeant du gouvernement l’amélioration de conditions de travail, la promotion au sein du département en fonction de mérite et la reconnaissance de statut particulier.   Mais depuis que ces réclamations sont déposées  sur la table du gouvernement, la  ministre Sylvie Baipo Temon joue s’est enfermée dans une indifférence totale et affiche du mépris pour ceux qui travaillent au sein de son département.

Face à cela, l’un des manifestants ne décolère plus et indique que leur revendications sont fondées et justifiées. « Nous réclamons 3 choses à savoir une condition de travail décente, la reconnaissance de notre statut particulier et le mouvement du personnel en respectant le mérite. Depuis plusieurs années, il n’y a pas eu de mouvement au sein de ce département. A travers les notes déposées sur la table du gouvernement, nous savons qu’ils sont suffisamment informés mais jusqu’à présent on n’a pas eu gain de cause », a-t-il précisé.

Les manifestants ne comptent plus rester à ce niveau si rien ne bouge dans le sens voulu, « Le mouvement va se poursuive si nous n’aurons pas une réponse satisfaisante à nos différents points de revendications. Nous avons pris seulement une journée « sans travail » pour exprimer notre mécontentement. Demain nous allons reprendre les activités mais si nous voyons qu’il n’y a pas de suite nous allons relancer le mouvement pour trois jours et huit jours après »  a-t-il conclu.

Un cadre du ministère nous a indiqués que la ministre étant informée, qualifie cela « d’agitations sans lendemain et minimise la situation ». D’autres précisent aussi que c’est le comportement de cette ministre qui a conduit à cette manifestation.

« Nous n’avons jamais vu une personne indifférente comme notre ministre. Elle n’a d’égard pour personne et n’est pas à la hauteur de ses fonctions. Toutes les percées diplomatiques du chef de l’Etat sont faites par le Président lui-même », nous confie un cadre sous anonymat.

Même constat partagé par un haut-conseiller du Chef de l’Etat au CNC, « elle est nulle cette fille. Elle se targuait d’avoir un carnet d’adresse riche pouvant aider le pays mais au fond, elle est nulle et ne se montre pas à la hauteur des exigences. C’est le Chef de l’Etat qui fait tout à sa place», a témoigné ce Conseiller à la Présidence de la République.

Centrafrique : les victimes de la crise réclament leur représentation dans le gouvernement

Position exprimée ce mercredi 3 avril 2019 lors d’un échange organisé par le RJDH entre les victimes et les journalistes au centre Jean 23 à Bangui.

Les victimes réclament leur représentation dans le gouvernement 2 de Firmin Ngrébada pour mieux suivre l’évolution des différents points de leurs revendications.

Après la mise en place du nouveau gouvernement de Ngrébada, les victimes réagissent pour réclamer des autorités de la place, leur intégration dans ce nouveau gouvernement.

Alfred Béamonza, l’une des victimes des crises en Centrafrique, s’insurge de ce que « les victimes ne sont représentés dans le gouvernement. Le gouvernement a instauré le DDRR. Nous nous rendons compte tout est aujourd’hui fait pour le prestige des groupes armés. Mais qu’est-ce qui est prévu pour les victimes ? Nous voulons aussi que les victimes soient représentées dans le gouvernement afin de veiller sur tout ce que les victimes attendent comme revendications», s’est-il exclamé.

Pour Narcisse Dibert, chef de projet au Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme, il est aussi important de prendre en compte les revendications des victimes, « Nous pensons que nous évoluons dans un contexte où personne ne doit être laissée pour compte. C’est très important pour que le gouvernement soit à l’écoute de ces victimes et voir dans quelle mesure, il peut les associer dans le programme du rétablissement du droit des victimes. Parce que la question de l’intérêt des victimes est aussi prise en compte par l’accord de paix de Khartoum. Le document initié par l’Assemblée Nationale demande également au gouvernement de mettre les victimes au centre de la recherche de la paix et donc il serait important de faire aussi impliquer les représentants des victimes dans le gouvernement pour la recherche de la paix durable», a souhaité Narcisse Dibert.

La réaction des associations des victimes intervient dans un contexte où aujourd’hui la présence des groupes armés dans le gouvernement est mal appréciée par une frange de la population centrafricaine.