Lancement du forum sur le financement et la couverture santé universelle en RDC

Le ministère de la Santé, de l’Hygiène et de la Prévention, en partenariat avec le Conseil National de la Couverture Santé Universelle (CNCSU) en République Démocratique du Congo, a inauguré le Forum sur le Financement et la Couverture Santé Universelle le mardi 14 mai 2024 à Kinshasa. L’objectif principal de cet événement est de renforcer le partenariat afin de lutter contre la morbi-mortalité menaçant la population congolaise.

Sous le thème « Achat Stratégique des Soins de Santé Primaires en RDC », ce forum rassemble de nombreux acteurs nationaux et provinciaux pour des échanges sur quatre jours, du 14 au 17 mai 2024. Les discussions porteront sur divers sujets, notamment :

  • Les concepts clés du financement de la santé ;
  • Les défis de la mobilisation des ressources pour la santé ;
  • Les défis de la mobilisation du secteur informel ;
  • Les défis de la mise en commun des ressources ;
  • Comment progresser vers un achat plus stratégique ;
  • Comment protéger les ressources pour les soins de santé primaires.

Dans son discours, le coordinateur national du CNCSU, Polydor Mbungani, a souligné l’importance de l’accès aux soins de santé primaires prôné par le comité de pilotage du CNCSU. Il a expliqué : « Les soins de santé primaires font partie intégrante de la couverture santé universelle. Nous nous concentrons d’abord sur les investissements visant la population de base, avant de monter vers des infrastructures plus larges. »

Il a également ajouté : « Quant au financement global de la santé, il s’élève actuellement à environ 2 milliards de dollars pour la couverture santé universelle de manière générale. Nous visons à améliorer le financement de l’État lui-même pour dépasser ce cap, afin d’être plus efficace en matière de couverture santé universelle. »

Selon le Dr Sylvain Yuma Ramazani, Secrétaire Général au ministère de la Santé Publique, de l’Hygiène et de la Prévention, l’objectif ultime de ces échanges est de fournir des soins de qualité à la population. Il a déclaré : « Ce forum revêt une importance capitale car il aborde une question essentielle liée au financement de la santé dans le contexte de l’opérationnalisation maximale de la couverture santé universelle. »

Ces échanges réunissent de nombreux partenaires techniques et financiers, dont l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Banque Mondiale en RDC et le GFF. Pour rappel, le CNCSU, présidé par le Chef de l’État lui-même, vise à assurer l’accès de tous les Congolais aux soins de santé de base sans risquer de ruine financière.

Célébration de la journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en RDC

À l’esplanade du stade des martyrs à Kinshasa, en République démocratique du Congo, les préparatifs sont en cours pour la commémoration de la Journée Mondiale du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, placée sous le thème « Maintenir l’Humanité en Vie ».

L’événement a attiré des personnalités de haut rang, dont le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, représentant personnel du Chef de l’État à la cérémonie commémorative.

Dans son discours, Grégoire Mateso, président national de la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo, a retracé l’histoire de l’organisation depuis sa création en 1888, soulignant son rôle crucial dans le pays. Il a également plaidé pour un soutien accru de l’État congolais, notamment en proposant l’érection d’un hôpital humanitaire à Kinshasa pour renforcer les opérations de la Croix-Rouge.

Julien Nkuyi, président de l’antenne de la Croix-Rouge de Kinshasa, a renforcé cet appel, soulignant l’importance d’un tel établissement pour améliorer la prise en charge des patients dans la capitale.

Mateso a également exprimé le souhait de voir la Croix-Rouge de la RDC bénéficier d’une loi protégeant son emblème et d’un engagement gouvernemental accru en termes de ressources pour remplir efficacement sa mission humanitaire dans le pays.

La commémoration de la Journée Mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en RDC s’est avérée être une occasion de réaffirmer l’engagement envers l’humanité et de plaider pour un soutien institutionnel accru pour les opérations humanitaires.

crise cardiaque : Gestes à connaître pour agir rapidement

Face à une crise cardiaque, agir rapidement peut faire toute la différence entre la vie et la mort. Savoir reconnaître les signes d’une crise cardiaque et connaître les gestes de premiers secours peut sauver des vies, que ce soit celle de la personne en détresse ou même la vôtre si vous êtes confronté à cette situation. Voici quelques étapes essentielles à connaître pour agir efficacement :

 Reconnaître les signes d’une crise cardiaque

Les symptômes d’une crise cardiaque peuvent varier d’une personne à l’autre, mais les signes les plus courants incluent une douleur ou une sensation de pression dans la poitrine qui peut s’étendre vers les bras, le cou, la mâchoire ou le dos. La personne peut également présenter des nausées, des vomissements, un essoufflement, une transpiration excessive et une sensation de malaise général.

 Appeler les secours d’urgence

Dès que vous suspectez une crise cardiaque, appelez immédiatement les services d’urgence ou faites quelqu’un d’autre le faire. Plus vite les secours arrivent, meilleures sont les chances de survie.

 Administrer de l’aspirine

Si la personne est consciente et capable d’avaler, donnez-lui de l’aspirine à mâcher ou à avaler, à moins qu’elle ne soit allergique ou qu’un professionnel de la santé ne vous l’ait déconseillé.

 Commencer la RCP (Réanimation Cardio-Pulmonaire)

Si la personne cesse de respirer ou perd connaissance, commencez immédiatement la RCP en effectuant des compressions thoraciques. Placez la paume de votre main au centre de la poitrine de la personne, sur le sternum, et appuyez fermement d’environ 5 à 6 centimètres à un rythme d’environ 100 à 120 compressions par minute. Alternez les compressions thoraciques avec des insufflations (bouche-à-bouche) si vous avez été formé à cette technique.

 Utiliser un défibrillateur automatique externe (DAE)

Si un DAE est disponible, suivez les instructions pour l’utiliser. Ces appareils sont conçus pour administrer un choc électrique qui peut restaurer le rythme cardiaque normal en cas d’arrêt cardiaque.

Comment se sauver soi-même

Si vous ressentez des symptômes de crise cardiaque, comme une douleur thoracique, un essoufflement ou une sensation d’oppression, ne minimisez pas ces signes. Appelez immédiatement les secours d’urgence et arrêtez toute activité physique. Si vous avez de l’aspirine à portée de main et que vous n’êtes pas allergique, prenez-en immédiatement. Attendez les secours en position assise, en restant calme et en évitant tout effort physique.

En conclusion, être préparé et connaître les gestes de premiers secours en cas de crise cardiaque peut sauver des vies. En agissant rapidement et de manière appropriée, vous pouvez offrir à la personne en détresse la meilleure chance de survie et peut-être même sauver votre propre vie en cas d’urgence cardiovasculaire.

La RDC intensifie sa lutte contre le paludisme avec l’introduction d’un nouveau vaccin en 2024

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) s’est engagé à renforcer ses efforts de lutte contre le paludisme en annonçant l’introduction d’un nouveau vaccin en 2024. Cette décision vise à réduire de manière significative la morbidité et la mortalité associées à cette maladie, en particulier chez les enfants de moins de cinq ans, particulièrement vulnérables.

Un atelier stratégique s’est tenu à Kinshasa du 29 avril au 5 mai, réunissant les acteurs clés du Programme élargi de vaccination (PEV) et du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), ainsi que des partenaires tels que l’UNICEF, l’OMS, GAVI et PATH. L’objectif principal était de concevoir un plan détaillé pour le déploiement efficace du nouveau vaccin antipaludique, le R21, en RDC.

La RDC, l’un des pays où le paludisme cause le plus de décès chez les enfants de moins de cinq ans, enregistre chaque année d’importantes pertes humaines liées à cette maladie. Les discussions lors de l’atelier ont donc porté sur la définition d’une feuille de route stratégique pour l’introduction du vaccin, la mise en place d’un modèle opérationnel pour son déploiement efficace, la communication pour susciter le soutien et la demande dans les communautés, ainsi que la formation des acteurs clés.

Le Dr Aline Maliwali, point focal du programme de vaccination antipaludique au PNLP, souligne l’importance de cette initiative dans la lutte nationale contre le paludisme. Elle considère ce nouveau vaccin comme une avancée significative dans la stratégie de santé publique du pays.

Les statistiques du PNLP indiquent que plus de 27 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en RDC en 2022, entraînant la mort de près de 25 000 enfants cette même année. Malgré les efforts déployés ces dernières années, notamment la distribution de moustiquaires imprégnées et la mise en place de thérapies préventives, le paludisme reste un défi majeur pour la santé publique en RDC.

Le Dr Roger Kamba, ministre de la Santé, de l’Hygiène et de la Prévention, souligne l’importance de cette nouvelle stratégie dans son message à la nation lors de la 17ème journée mondiale de lutte contre le paludisme. Il rappelle que la vaccination antipaludique s’est avérée sûre et efficace lors des essais pilotes menés depuis 2019.

L’introduction progressive du vaccin en RDC commencera dans les provinces où le risque de paludisme est le plus élevé, avant de s’étendre à d’autres régions dans les années à venir. Cette démarche, soutenue par des partenaires techniques et financiers, marque une étape cruciale dans la lutte contre le paludisme en RDC et illustre l’engagement du gouvernement à protéger la santé des enfants et à réduire l’impact dévastateur de cette maladie endémique.

La RDC s’apprête à introduire le vaccin « R21/Matrix-M » contre le paludisme

En marge de la 17ème Journée mondiale du Paludisme, le ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévention de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé que l’administration du vaccin « R21/Matrix-M » pour protéger les enfants contre le paludisme est prévue dans les prochains jours.

Le Dr Roger Samuel Kamba a souligné que l’introduction de ce vaccin, recommandé par l’OMS, constitue une avancée scientifique majeure dans la lutte contre le paludisme chez les nourrissons et les enfants de moins de cinq ans. Il a noté que les effets satisfaisants de ce vaccin en font un exemple d’innovation en santé.

Par ailleurs, le ministre a rappelé les statistiques alarmantes liées au paludisme en RDC. En 2023, le pays a enregistré 24 344 décès dus au paludisme, contre 24 880 en 2022. Ces chiffres indiquent une légère hausse du nombre de cas, avec 27 657 762 cas de paludisme enregistrés en 2023, comparé à 27 296 419 cas en 2022.

Le Dr Roger Samuel Kamba a également souligné que le paludisme reste particulièrement mortel pour les enfants de moins de cinq ans, représentant 68% des décès liés à cette maladie enregistrés en RDC.

 

 

Solidarité pour les Femmes Déplacées : Prise en charge médicale et appels à l’aide Humanitaire

À l’occasion de la clôture du mois de mars consacré aux droits des femmes, le personnel de l’hôpital général de référence de Goma, dans le Nord-Kivu, a pris en charge les frais médicaux de seize femmes enceintes déplacées résidant à l’école Musawato, quartier Katindo 2m, commune de Karisimbi. Cette assistance couvre les soins nécessaires pendant la grossesse jusqu’à l’accouchement.

Ces femmes ont fui les zones de conflit telles que Kibumba, Buhumba, Masisi et Rutshuru, rejoignant les 300 ménages vivant sur le site de Musawato avec plus de 300 enfants depuis plus d’un an.

Dans ce contexte difficile, certaines femmes enceintes ont témoigné des obstacles rencontrés pour accéder aux soins médicaux, notamment en raison de contraintes financières et de l’éloignement des centres de santé. Dorika, une jeune mère de 28 ans, a partagé son expérience d’avortements répétés faute de consultations prénatales adéquates.

La précarité de la vie dans le camp des déplacés aggrave encore la situation, avec des familles luttant pour subvenir à leurs besoins les plus fondamentaux. Furaha Mulengezi Jeanne-D’arc, une autre mère de famille, a souligné les défis rencontrés quotidiennement, notamment en matière d’hygiène intime et d’insuffisance des ressources pour répondre à ces besoins.

Face à ces réalités, ces femmes appellent à une assistance humanitaire pour améliorer leurs conditions de vie et garantir un accès équitable aux soins de santé et aux ressources essentielles.

La République centrafricaine renforce son système de santé

Ce sont au total 23 médecins nouvellement formés qui viennent d’intégrer le marché du travail du pays.

 

L’un des éléments clés des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies est la santé. C’est un atout essentiel pour toute nation qui veut se développer.

Cependant, il a été noté que plusieurs pays d’Afrique, et la République centrafricaine ne fait pas exception à cela, ont un taux de mortalité élevé. Ceci, entre autres choses, trouve ses racines dans un manque suffisant de médecins.

Ce sera peut-être bientôt un lointain souvenir pour les Centrafricains. Le 16 décembre dernier, le pays a vu 23 nouveaux médecins prêter le serment d’Hippocrate. Une cérémonie présidée par le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Professeur Laurent Sissa-Magale.

Professeur Laurent Sissa-Magale, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
Professeur Laurent Sissa-Magale, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique

Ces étudiants sont de la 36ème promotion de la Faculté de médecine de l’Université de Bangui et sont parrainés par le Dr Pierre Somsé.

Dr Pierre Somsé

Pour le Recteur de l’université, le Pr Gilles Gilbert Gresenguet, c’est le couronnement du travail acharné de ces jeunes docteurs en médecine ainsi que leur soutenance devant un jury composé de professeurs agrégés centrafricains et étrangers.

Pr Gilles Gilbert Gresenguet

Cette cérémonie a également été l’occasion de présenter la 3ème promotion de pédiatres formés au sein de la faculté.