Patrick Muyaya : « L’option de la guerre avec le Rwanda est déjà envisagée »

Patrick Muyaya, ministre de la Communication de la République Démocratique du Congo (RDC), a évoqué l’escalade des tensions avec le Rwanda. Dans une interview donnée à France 24, il a déclaré que « l’option de la guerre avec le Rwanda est déjà envisagée ». Le ministre a précisé que cette option n’était plus théorique : « Nous y sommes déjà », a-t-il ajouté. Ces propos interviennent alors que l’armée congolaise et le groupe rebelle M23 intensifient leurs combats dans l’est de la RDC.

Le M23 fait une percée importante

Le 21 janvier 2024, le M23 a capturé Bweremana et Minova, deux villes stratégiques du Nord et Sud-Kivu. Minova est un point commercial clé qui alimente Goma, une autre ville vitale. Le ministre congolais a souligné l’ampleur de la menace que représente ce groupe armé, qu’il considère comme étant soutenu par le Rwanda.

Des accusations de soutien du Rwanda au M23

Patrick Muyaya a insisté sur le fait que « les terroristes du M23 n’existent pas ». Il a affirmé que le Rwanda agissait directement à travers ce groupe rebelle. Selon lui, plusieurs milliers de soldats rwandais sont actuellement déployés en RDC, exacerbant la crise dans la région.

Les relations tendues entre Kinshasa et Kigali

Les tensions diplomatiques entre les deux pays ont atteint un nouveau sommet. Le président rwandais, Paul Kagame, a mis en doute la légitimité de son homologue congolais, Félix Tshisekedi, en le qualifiant de « non-élut ». Patrick Muyaya a dénoncé ces propos, les qualifiant de « bassesse » et de « mégalo ». Pour lui, de tels discours ne font qu’aggraver la situation.

Un appel à des sanctions internationales plus sévères

Bien que des pourparlers aient été annulés en décembre 2023 à cause des désaccords entre Kigali et Kinshasa, Patrick Muyaya reste optimiste quant au processus de paix. Il a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions plus sévères contre le Rwanda. À ses yeux, ces sanctions sont nécessaires pour éviter une guerre de grande ampleur et garantir la stabilité régionale.

Les FARDC parmi les 10 premières puissances militaires d’Afrique selon Global FirePower

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se hissent parmi les dix premières puissances militaires du continent africain, selon le récent classement de l’institut américain Global FirePower (GFP). Avec un PowerIndex de 1,3111, les FARDC occupent la 8ᵉ position en Afrique et la 66ᵉ place au niveau mondial sur 145 pays évalués.

Réforme et modernisation des FARDC

Ce classement reflète les fruits des réformes initiées par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, également commandant suprême des FARDC, pour construire une armée forte et républicaine.

Les critères d’évaluation

Global FirePower s’appuie sur 60 critères pour établir son PowerIndex, avec un score parfait de 0,0000 représentant une puissance militaire optimale. Parmi les indicateurs évalués :

  • Effectifs militaires : 166 580 militaires actifs, 31 000 réservistes et 10 000 paramilitaires.
  • Équipement militaire : 32 hélicoptères (dont 8 d’attaque), 105 chars, 916 véhicules blindés, 25 lance-roquettes et 16 navires de guerre.
  • Capacité logistique et budget : 796,56 millions de dollars alloués à la défense, ainsi que des ressources en carburant.

Comparatif continental et mondial

En Afrique, l’Égypte reste la première puissance militaire, suivie de l’Algérie, du Nigeria, et de l’Afrique du Sud. Le Maroc et l’Angola devancent légèrement la RDC. À l’échelle mondiale, les États-Unis, la Russie et la Chine dominent le classement, avec des budgets de défense atteignant des centaines de milliards de dollars.

Un avenir prometteur pour les FARDC

Ce positionnement témoigne de la montée en puissance des FARDC et de leur transformation sous la conduite du Président Tshisekedi. Cette reconnaissance internationale illustre les efforts déployés pour renforcer la souveraineté et la sécurité de la RDC face aux défis sécuritaires régionaux.

Le M23 prend le contrôle de Bweremana : Crise humanitaire et exode massif vers Minova

La localité de Bweremana, située sur la côte du lac Kivu dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu), est désormais sous contrôle des rebelles du M23 depuis ce mardi 21 janvier 2025, après de violents affrontements avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), soutenues par les miliciens wazalendo. Les rebelles du M23 ont lancé une attaque coordonnée, forçant les FARDC à se replier.

Les combats ont rapidement dégénéré en une crise humanitaire, provoquant un exode massif de la population. Des milliers d’habitants ont fui vers des zones plus sûres, notamment Burora et Nyamoma. La panique s’est propagée dans les agglomérations voisines, en particulier sur la route menant vers Minova, au Sud-Kivu. Certains habitants se sont réfugiés dans des régions déjà sous contrôle du M23, dans l’espoir de se diriger ensuite vers Bukavu.

Flory Musanganya, président de la société civile de Bweremana, a témoigné des difficultés de déplacement des habitants restés sur place. « Beaucoup de gens sont encore là, incapables de fuir. Nous avons dû nous déplacer en grand nombre par voie lacustre », a-t-il indiqué .

La situation reste tendue, bien que la ville de Sake soit encore sous contrôle des forces gouvernementales. Les rebelles du M23 ont intensifié leurs attaques pour percer le Sud-Kivu, après avoir récemment conquis la cité minière de Lumbishi. Les affrontements se concentrent désormais autour de Kalungu, alimentant davantage l’incertitude sur l’avenir sécuritaire de la région.

Les conséquences humanitaires de ces avancées militaires du M23 sont considérables, avec un nombre croissant de déplacés et une situation volatile qui pourrait se prolonger dans les semaines à venir.

Le M23 conquiert Minova, première cité du Sud-Kivu occupée

Le 20 janvier 2025, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de Minova, cité stratégique du territoire de Kalehe, dans le Sud-Kivu. Cette victoire marque la première occupation d’une importante localité de cette province par le groupe armé, après avoir conquis les dernières collines de Masisi, dans le Nord-Kivu voisin.

Selon des sources locales, les rebelles ont rapidement consolidé leur présence en occupant les positions des FARDC et des miliciens wazalendo, notamment à Katale, Kachiazo et sur les collines stratégiques surplombant Minova. Ils ont également sécurisé des axes menant vers Goma, le Rwanda, et des sites miniers de Nyabibwe.

Mardi matin, le M23 a organisé un meeting à Minova, annonçant la réouverture des écoles dans 48 heures et de la RN2 reliant Minova à Goma. Malgré ces déclarations, la situation reste critique. Les prix des produits de première nécessité ont grimpé, aggravant les conditions de vie des habitants.

La prise de Minova a également entraîné un nouvel exode massif. Des milliers de déplacés, déjà réfugiés dans la région en provenance de Masisi et Rutshuru, fuient à nouveau vers Goma. Selon une source humanitaire, plus de 700 000 personnes, y compris les communautés d’accueil, se retrouvent sans abri, accentuant les risques de famine.

Le M23 avait déjà tenté de s’infiltrer dans le Sud-Kivu à plusieurs reprises ces derniers mois. Après des affrontements prolongés avec l’armée congolaise et les milices locales, ils ont réussi à conquérir Lumbishi avant de prendre Minova. Les combats se poursuivent désormais dans la région de Kalungu, à sept kilomètres de Minova, une zone stratégique menant vers l’aéroport de Kavumu.

Cette progression rapide du M23 inquiète les populations locales et la communauté internationale, alors que les efforts pour stabiliser la région peinent à porter leurs fruits.

L’armée reprend le contrôle de la colline de Kasake face aux rebelles du M23

Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont repris la colline stratégique de Kasake. Cette victoire a été obtenue après des combats intenses contre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. La colline surplombe Ngungu, une agglomération clé. Les FARDC ont été soutenues par les résistants Wazalendo.

Offensives militaires à Masisi
Jeudi, l’armée a lancé plusieurs offensives pour déloger les rebelles dans le Masisi. Plusieurs zones stratégiques sont passées sous contrôle des FARDC. Ces avancées marquent un tournant dans la lutte contre le M23.

Bombardements aveugles à Ruzirandaka
En se retirant, les rebelles ont largué des bombes sur Ruzirandaka. Deux civils ont été tués et deux autres gravement blessés. Ces attaques témoignent des violences subies par les populations locales.

Restaurer l’autorité de l’État
Les FARDC poursuivent leurs opérations pour reprendre d’autres positions stratégiques. Observateurs et habitants saluent leurs récents succès. Les efforts des résistants Wazalendo renforcent également la lutte.

Un espoir pour la paix
Ces victoires montrent la détermination des forces congolaises. Elles suscitent l’espoir d’un retour à la paix et à la sécurité dans l’est du pays.

Affrontements Violents entre les FARDC et le M23 au Parc des Virunga

De nouveaux affrontements intenses ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi 15 janvier 2025, opposant les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) appuyées par les volontaires « wazalendo » aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Les combats se sont déroulés sur la colline de Nditi, au cœur du parc national des Virunga, dans le territoire de Nyiragongo, Nord-Kivu.

Selon Thierry Gasisiro, rapporteur de la société civile locale, l’ennemi avait érigé une position stratégique sur cette colline, mais les FARDC et les wazalendo, après de violents affrontements, ont réussi à démanteler la base. « Les RDF déguisées en M23 ont tenté de s’installer à Nditi pour progresser vers Rusayo. Grâce à la vigilance des FARDC et des wazalendo, cette menace a été contenue », a-t-il rapporté.

Depuis le week-end, le M23 multiplie les attaques sporadiques autour de Nyiragongo, notamment dans les zones proches du volcan Nyiragongo et de Kalaké. Les accusations se multiplient également contre l’armée rwandaise, soupçonnée d’avoir largué des bombes sur le sol congolais depuis Rubavu. Cinq d’entre elles seraient tombées près des camps de déplacés, sans faire de victimes.

La société civile dénonce aussi la fermeture de la frontière rwandaise à Kibumba. « L’armée rwandaise ramasse les corps de ses soldats tombés sur le champ de bataille et veut dissimuler les pertes », a précisé Gasisiro.

Dans le territoire voisin de Rutshuru, un calme précaire règne après des affrontements similaires à Lubwe Sud, dans le groupement de Tongo. Les détonations d’armes lourdes ont provoqué un nouvel exode des populations, accentuant la crise humanitaire déjà dramatique dans la région.

Malgré une accalmie relative sur les lignes de front, la tension reste palpable. Le trafic routier dans ces zones demeure risqué en raison des affrontements sporadiques.

Opération NDOBO : 2600 bandits urbains devant la justice à Kinshasa

L’opération NDOBO, initiée par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, Shabani Lukoo BJ, continue de porter ses fruits dans la lutte contre la criminalité urbaine à Kinshasa. Depuis son lancement le 6 décembre dernier, près de 2600 individus présumés kuluna ont été appréhendés et présentés devant les tribunaux.

Le mardi 14 janvier 2025, Issa Bokando, un bandit notoire, a été jugé en procédure de flagrance par le tribunal militaire de Matete. Reconnu coupable d’actes de terrorisme et d’association de malfaiteurs, il a écopé de 20 ans de prison et a été condamné à mort. En outre, il devra verser une amende de 100 000 USD à sa victime, Matali Moveli, dont la main droite avait été amputée par Bokando alors qu’elle tentait de secourir une jeune femme agressée.

Les audiences foraines, menées de manière concomitante dans divers tribunaux de Kinshasa, se poursuivent pour juger les kuluna arrêtés. Le lundi 13 janvier, 152 présumés bandits urbains ont été identifiés par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa Gombe, tandis que le parquet de Kalamu a présenté 56 suspects devant les juges, accusés notamment de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort. Le même jour, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa Ngaliema a identifié 83 autres bandits.

L’opération NDOBO reflète la détermination des autorités congolaises à restaurer la sécurité et la justice dans la capitale. Les audiences publiques visent également à dissuader les actes de barbarie qui ont semé la terreur parmi les habitants de Kinshasa.

Insécurité alarmante à Lubumbashi et Likasi : la société civile appelle à l’action

La capitale économique de la RDC, Lubumbashi, et la ville de Likasi font face à une vague de violences préoccupante. En seulement deux semaines, au moins dix corps ont été retrouvés dans ces régions du sud-est du pays, marquant une montée inquiétante de l’insécurité.

Des chiffres alarmants dans les rues de Lubumbashi

Selon Bertin Tshoz, responsable de la thématique sécurité au sein de la société civile locale, plus de quatre corps ont été découverts lundi 13 janvier 2025 dans plusieurs quartiers de Lubumbashi : Gécamines, Kitumaini, Camp Assistant, et le quartier Industriel. Ces victimes incluent un journaliste, des motards ciblés pour leurs motos, et d’autres citoyens assassinés dans des circonstances troublantes.

« En seulement deux semaines, plus de dix corps ont été retrouvés. Cette situation reflète une escalade des violences marquées par des assassinats, des viols et des cambriolages fréquents », alerte Bertin Tshoz.

Des avertissements restés sans réponse

Avant décembre, la société civile avait déjà anticipé une augmentation de 20 % des cas d’insécurité dans le Haut-Katanga. Ces prévisions n’ont pas suscité de réponse efficace des autorités. « Nous avons averti sur le risque de revenir aux niveaux d’insécurité de 2019, mais nos alertes n’ont pas été prises en compte. Aujourd’hui, les indicateurs confirment nos craintes », insiste Bertin Tshoz.

Likasi : une cible privilégiée des criminels

À Likasi, située à 120 kilomètres de Lubumbashi, les motards deviennent les principales victimes des criminels. « Trois corps récemment retrouvés appartenaient à des motards assassinés avant que leurs motos ne soient volées. Ces actes, devenus récurrents, montrent que les criminels opèrent en toute impunité », déplore le responsable.

Un appel à l’action pour restaurer la sécurité

La société civile exige une réponse ferme des autorités. Elle appelle à une mobilisation immédiate des forces de sécurité et à une implication accrue des décideurs politiques pour protéger les populations de Lubumbashi et Likasi.

« Les habitants ne peuvent plus vivre sous cette menace constante. Les autorités doivent agir maintenant pour éviter une crise encore plus grave », conclut Bertin Tshoz.

Rutshuru : Les « wazalendo » intensifient leur lutte contre le M23

Les combats ont repris avec intensité ce lundi 13 janvier 2025 à Rutshuru, dans le Nord-Kivu. Les FARDC, soutenues par les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), surnommés « wazalendo », mènent une offensive contre la coalition M23/RDF. Leur objectif est de déloger les M23 de la localité de Kiseguro, située à 20 km de Kiwanja, dans la chefferie de Bwisha.

Offensive des « wazalendo » :

Les forces loyalistes, appuyées par les wazalendo, ont intensifié leur action à Kiseguro. Selon Isaac Kibira, fonctionnaire délégué adjoint du gouverneur, ces forces mènent des attaques contre les positions du M23. « Les wazalendo traquent le M23 dans cette zone. En conséquence, la population se cache alors que les combats font rage », a-t-il expliqué. En outre, il a souligné que la population souffre grandement de la violence des affrontements. « Nous demandons au gouvernement de soutenir les VDP pour libérer Rutshuru et permettre aux déplacés de rentrer chez eux », a-t-il ajouté.

Embuscades et pertes pour le M23 :

Par ailleurs, des sources locales ont rapporté qu’un convoi de renfort du M23 a été attaqué par les wazalendo sur l’axe Tongo-Kanaba. L’embuscade a causé de lourdes pertes en hommes et en munitions pour la coalition M23/RDF. Cette action témoigne de la détermination des forces locales à reprendre le contrôle des régions occupées par le M23.

Meurtres de civils à Kinyangobe :

Le 9 janvier 2025, cinq civils ont été tués à Kinyangobe, un village situé entre les groupements de Binza et Bukoma. Les victimes étaient des agriculteurs travaillant dans leurs champs. D’après plusieurs sources locales, les éléments du M23 sont responsables de ces meurtres. Cela reflète la brutalité croissante de la coalition M23 dans les zones qu’elle contrôle depuis plus de deux ans.

Affrontements à Nyiragongo et Masisi :

De plus, à Kibumba, dans le territoire de Nyiragongo, les combats se sont intensifiés près de Kalaké, au pied du volcan Nyiragongo. La société civile locale affirme que les FARDC et les wazalendo ont répliqué aux attaques répétées du M23/RDF. Des obus ont été tirés depuis le Rwanda, dans le district de Rubavu, frappant des positions des forces loyalistes. En outre, sur l’axe Sake-Kimoka, bien que la situation soit légèrement plus calme, des affrontements ont eu lieu dimanche sur les collines dominant Sake, à 27 km de Goma.

La situation dans le Nord-Kivu reste extrêmement tendue, avec des affrontements qui continuent de dévaster la région. Les forces loyalistes, soutenues par les wazalendo, mènent une lutte acharnée pour reprendre le contrôle de Rutshuru et des autres territoires occupés par le M23. Ainsi, la population locale paie un lourd tribut dans ces combats, et les appels à l’aide se multiplient.

Est de la RDC : Les FARDC repoussent le M23, l’étau se resserre autour du Rwanda

La presse congolaise de ce lundi 13 janvier 2025 revient largement sur la crise dans l’Est du pays, où les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont repris plusieurs localités stratégiques des mains du M23, soutenu par le Rwanda. Cette avancée militaire s’accompagne également d’un appel à la communauté internationale face aux preuves accablantes du soutien rwandais aux rebelles.

La contre-offensive des FARDC

Selon Info 27, les FARDC ont réussi à stopper l’offensive prédatrice du M23, visant notamment le gisement minier de Kabingo dans le Sud-Kivu. Des positions clés, telles que les crêtes de Bitagata et Kamakale, surplombant la cité de Lumbishi dans le territoire de Kalehe, ont été reprises, de même que les localités de Ruziratanka, Kamatale, Bigatala et Kabingo.

La Tempête des Tropiques rapporte que la reprise de la cité de Ngungu, dans le nord de Masisi (Nord-Kivu), depuis le 7 janvier, constitue une victoire majeure. Située à proximité de Rubaya, riche en coltan, Ngungu représentait un point stratégique pour les activités du M23 et les intérêts rwandais dans la région.

L’implication internationale

La crise a été évoquée lors d’une rencontre entre les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo et João Manuel Lourenço de l’Angola à Brazzaville. Comme le souligne Eco News, ces derniers ont exprimé leur profonde préoccupation face à la persistance des combats en RDC et lancé un appel à la communauté internationale pour une assistance humanitaire accrue en faveur des réfugiés et déplacés internes.

Un rapport accablant contre le Rwanda

La Tempête des Tropiques et Info 27 soulignent les conclusions d’un rapport des Nations Unies qui accable le Rwanda. Ce document révèle le soutien militaire rwandais au M23, notamment l’apport d’armes sophistiquées provenant d’une puissance extérieure. Ces armes seraient à l’origine des avancées des rebelles dans certaines localités congolaises.

Face à ces révélations, le gouvernement congolais appelle la communauté internationale à réagir. Selon Mediacongo.net, Kinshasa exhorte à l’instauration de sanctions contre le Rwanda et invite les Nations Unies à assumer leurs responsabilités.

Le rôle de la communauté internationale

Face aux preuves accablantes, la communauté internationale est placée devant un choix crucial : rester dans l’inaction ou soutenir activement la paix et la souveraineté de la RDC. Comme le commente Congo Nouveau, le gouvernement congolais insiste sur la nécessité d’actions concrètes pour mettre fin à l’ingérence rwandaise et aux exactions dans l’Est du pays.

Les FARDC poursuivent leur avancée, et les regards restent tournés vers une mobilisation internationale qui tarde à venir.

Embuscade mortelle: Les FARDC/ Wazalendo infligent une défaite écrasante au M23

Rusthuru-10 janvier 2024-Les terroristes rwandais du M23, responsables de nombreuses exactions sur le sol congolais, ont essuyé ce vendredi 10 janvier 2025 une défaite cuisante dans le territoire de Rutshuru. Des jeunes combattants Wazalendo du mouvement CMC ont tendu une embuscade à un convoi du M23 sur l’axe stratégique Tongo-Kanaba.

Selon le Général Dominique Kamanzi, commandant du mouvement CMC/VDP, l’attaque a été un succès retentissant pour les patriotes congolais. Les assaillants ont réussi à détruire un Land Cruiser du M23, tuant tous les occupants du véhicule, sans aucun survivant. « Nous avons neutralisé une jeep de l’ennemi avec tout son équipage. Il n’y a eu aucun survivant. Le bilan humain est très lourd », a-t-il affirmé dans une vidéo.

Cette embuscade a fait près de 20 morts parmi les éléments du M23-RDF, dont des officiers, et plusieurs blessés graves, selon des sources locales. Le Général Kamanzi a salué la détermination du président de la République, Félix Tshisekedi, qui a déclaré qu’il ne négocierait jamais avec les terroristes du M23-RDF. « Sa détermination est une motivation à continuer de résister face aux agresseurs », a ajouté Kamanzi.

Les Wazalendo poursuivent leur lutte pour protéger leur pays et repousser les forces rwandaises, affirmant que ces derniers jours du M23 en République Démocratique du Congo sont désormais comptés.

Le Vice-Premier Ministre Guy Kabombo Muadiamvita rencontre les nouveaux Officiers du Haut Commandement des FARDC

Kinshasa, RDC, vendredi 10 janvier 2025 –K À la suite de la réunion du Haut Conseil de Défense, le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense Nationale, Guy Kabombo Muadiamvita, a accueilli ce matin une délégation des officiers du haut commandement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). La délégation était conduite par le nouveau Chef d’État-Major Général, le Lieutenant-Général Jules Banza Mwilambwe.

Cette rencontre a permis de passer en revue les questions liées à la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Les discussions ont porté sur les priorités opérationnelles et les perspectives pour renforcer les capacités des FARDC, conformément à la vision du Commandant Suprême et Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Le ministre Guy Kabombo a souligné l’importance d’une collaboration renforcée entre les différents corps de l’armée et d’une amélioration des performances des unités. Il a réaffirmé son engagement à mettre en œuvre les moyens nécessaires pour assurer l’efficacité des FARDC à tous les niveaux.

 

La France condamne la prise de Masisi par le M23 et réaffirme son soutien au processus de Luanda

Paris, France, jeudi 9 janvier 2025 – La France a fermement condamné les récents affrontements dans le Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), et la prise de Masisi par le M23. Ces événements sont perçus comme une violation grave du cessez-le-feu signé le 31 juillet 2024 dans le cadre du processus de Luanda.

Dans une déclaration officielle publiée par son Ambassade en RDC, la France a exprimé sa profonde préoccupation face à cette situation, soulignant que ces affrontements mettent en péril les efforts de paix déployés par l’Angola. Le processus de Luanda, soutenu par la France, reste crucial pour parvenir à une solution durable au conflit.

La France a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre du processus de Luanda. Elle appelle au retrait des troupes rwandaises de la RDC et à l’exécution du plan de démantèlement des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), dans un souci de restaurer la stabilité dans la région.

Enfin, la France a réaffirmé son attachement à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la RDC, tout en appelant à la cessation des hostilités. Elle invite tous les groupes armés, y compris le M23, à déposer les armes et à reprendre le dialogue pour mettre un terme aux violences et protéger les populations civiles.

 

Offensive diplomatique, militaire et médiatique face à l’agression rwandaise

Lors d’un briefing tenu le jeudi 9 janvier 2025 sur les fronts militaire, diplomatique et médiatique, les autorités congolaises ont présenté une évaluation globale de la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). La Ministre des Affaires Étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, et le Porte-parole des FARDC, le Général-Major Sylvain Ekenge, ont exposé les progrès et défis dans cette lutte contre l’agression étrangère.

Isolement diplomatique du Rwanda

La Ministre Thérèse Kayikwamba Wagner a souligné l’isolement croissant du Rwanda sur la scène internationale. Elle a précisé que même les alliés historiques du Rwanda, comme les États-Unis et le Royaume-Uni, ont exprimé leur désaccord face à la présence de troupes rwandaises en RDC. Pour la première fois en trois ans, le Royaume-Uni a explicitement nommé le Rwanda comme acteur direct du conflit.

Elle a également cité le rapport des experts de l’ONU confirmant l’implication massive de plus de 4000 soldats rwandais en RDC, accompagnée d’une administration illégale, du pillage de ressources naturelles, et de violations du droit international. « 150 tonnes de coltan exportées frauduleusement, générant 800 000 USD par mois », a-t-elle dénoncé, rappelant les souffrances infligées au peuple congolais.

Progrès militaires des FARDC

Le Général-Major Sylvain Ekenge a détaillé les avancées des FARDC sur le terrain. À Ngungu, la cité est désormais sous contrôle total, tandis que des combats intenses se poursuivent à Masisi. Sur l’axe Saké, les forces congolaises ont repoussé les troupes spéciales rwandaises grâce à une coordination efficace des moyens terrestres, aériens et d’artillerie.

« Trente ans d’agression », ça suffit !a-t-il martelé, rappelant la détermination des FARDC à libérer chaque portion de territoire occupée. Malgré les renforts incessants des forces rwandaises et du M23, l’armée congolaise affirme infliger des pertes significatives à l’ennemi, tout en maintenant un moral élevé parmi ses troupes.

Appel à l’unité nationale

Le Ministre de la Communication, Patrick Muyaya, a rappelé que cette guerre concerne tous les Congolais, où qu’ils soient. Il a invité à la vigilance face à la désinformation, dénonçant « l’empire du mensonge » propagé sur les réseaux sociaux. « Les premiers défenseurs de la RDC sont les Congolais eux-mêmes », a-t-il affirmé, appelant à une mobilisation collective.

Face à l’agression persistante, les autorités congolaises redoublent d’efforts sur tous les fronts pour défendre la souveraineté nationale et restaurer la paix dans l’Est du pays.

Un rapport de l’ONU révèle une coordination entre le Rwanda, le M23 et l’AFC

Un rapport accablant du groupe d’experts des Nations unies, publié ce mercredi, dévoile des liens directs entre les autorités politico-militaires rwandaises, le général Sultani Makenga, leader militaire du M23, et Corneille Nangaa, chef de l’Alliance Fleuve Congo (AFC). Ce document met en lumière une stratégie d’occupation et d’exploitation à long terme des territoires conquis dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Depuis avril 2024, le Mouvement du 23 mars (M23), avec le soutien des Forces de défense rwandaises (RDF), a intensifié son expansion territoriale malgré les accords de cessez-le-feu. Le rapport onusien affirme que Sultani Makenga demeure à la tête du commandement militaire global du M23 et reçoit un appui logistique et des instructions de la RDF et des services de renseignement rwandais.

Parallèlement, l’AFC de Corneille Nangaa collabore étroitement avec le M23, bien que les deux entités conservent une certaine autonomie. « L’AFC dépend de l’autorisation de Makenga pour ses opérations », indique le rapport. Cette coalition mène des campagnes de recrutement auprès des groupes armés locaux dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, tout en installant des administrations parallèles dans les territoires sous leur contrôle.

Le rapport souligne également l’implication de figures historiques telles que René Abandi et Jean-Marie Runiga, ce dernier étant sous sanctions internationales, pour renforcer les alliances. Ces efforts visent à structurer des administrations civiles et militaires, consolidant ainsi l’emprise de la coalition sur les zones occupées.

Les experts de l’ONU alertent sur les conséquences de cette coalition, qui « remodèle durablement le paysage politique et militaire congolais », tout en alimentant les tensions régionales. Le soutien présumé des autorités rwandaises compromet les efforts de stabilisation dans l’Est de la RDC et exacerbe les crises humanitaires et sécuritaires.

La RDC renforce sa stratégie de défense face à la crise sécuritaire à l’Est

Le mercredi, à la Cité de l’Union africaine, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Commandant suprême des Forces armées (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), a dirigé une réunion élargie du Conseil supérieur de la défense. Cette session cruciale a permis de faire le point sur la situation opérationnelle dans tout le pays, en particulier dans les provinces de l’Est, théâtre de tensions persistantes.

Aux côtés de la Première ministre Judith Suminwa, des officiers supérieurs et des responsables des forces de sécurité, le nouveau Chef d’État-major général, Jules Banza Mwilambwe, a dévoilé les grandes lignes de sa vision stratégique. Il a notamment mis en avant la montée en puissance des FARDC pour reprendre le contrôle des territoires occupés par des forces hostiles.

Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a déclaré : « Nos troupes ont repris l’initiative sur le terrain. Dans les jours à venir, les pans de territoire occupés seront récupérés un à un. »

Les discussions ont également porté sur les dimensions diplomatiques et judiciaires de la crise. Le porte-parole a souligné l’isolement croissant du Rwanda, jugé peu engagé dans les efforts de paix à l’Est de la RDC. Dans ce contexte, la ministre des Affaires étrangères a reçu des directives précises pour intensifier les démarches diplomatiques.

Par ailleurs, le Conseil a décidé de poursuivre les actions judiciaires à l’encontre des comportements et attitudes susceptibles de fragiliser l’unité nationale et de nuire au soutien des FARDC.

Cette réunion témoigne de l’engagement renouvelé des autorités congolaises à restaurer l’intégrité territoriale et à renforcer l’unité nationale face aux défis sécuritaires.

Les FARDC et les Wazalendo lancent une contre-offensive pour reprendre Masisi-centre au M23

Les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), soutenues par leurs alliés les Wazalendo, ont intensifié leur offensive contre les rebelles du M23 ce mercredi 8 janvier, dans le but de reconquérir Masisi-centre, une zone stratégique située dans le Nord-Kivu. Selon des sources locales, les premiers bruits d’explosions et de tirs ont été entendus dès 7 heures locales, autour du sommet de Kahongole, une colline dominant le territoire de Masisi.

La position stratégique de Kahongole, perdue par les FARDC après le Nouvel An, fait l’objet de violents affrontements, alors que les forces congolaises et leurs alliés cherchent à la reprendre. La situation reste très tendue et volatile, notamment autour des localités de Sake, Bweremana et Ngungu, où des tirs résonnent toujours.

Des informations recueillies sur le terrain indiquent que l’armée congolaise a réussi à reconquérir le centre de Ngungu mardi 7 janvier au soir, mais les rebelles du M23 restent toujours présents dans la région et tentent de reprendre le contrôle de la localité. De violents combats ont eu lieu entre 14 heures et 23 heures locales autour de Sake et Bweremana, notamment sur les collines de Kihuli et de Ndumba.

Les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23 continuent de perturber la stabilité de la région, exacerbant les tensions dans le Nord-Kivu, déjà affecté par une longue histoire de conflits armés.

 

L’Armée congolaise repousse le M23 après de violents combats près de Sake

Le mardi 7 janvier 2025, de violents combats ont éclaté dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre les Forces armées de la RDC (FARDC), soutenues par les groupes armés locaux dits wazalendo, et les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda. Ces affrontements ont principalement eu lieu aux abords de Sake, une ville stratégique située à une vingtaine de kilomètres de Goma.

Selon le colonel Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole de l’opération Sukola II au Nord-Kivu, l’armée a mené une contre-offensive qui lui a permis de récupérer plusieurs positions clés précédemment occupées par les rebelles. « Des pertes importantes côté ennemi » ont également été rapportées, a-t-il ajouté.

Les combats ont débuté dans la matinée autour de la colline des « Trois antennes » et dans la localité de Kimoka, des zones stratégiques pour le contrôle de Sake. Des sources locales ont confirmé la reprise de cette colline par les FARDC, marquant un point d’étape crucial dans leur offensive. Les affrontements, utilisant des armes lourdes et légères, se sont poursuivis jusqu’à tard dans la nuit, selon la société civile locale.

Dans le territoire voisin de Masisi, l’armée, appuyée par les wazalendo, a également repris le contrôle des villages de Ruzirantaka, Kabingo, Kadahangwa et Kashovu, situés à moins de cinq kilomètres de Ngungu. Ces gains interviennent après que le M23 a pris le week-end dernier la ville de Masisi, chef-lieu du territoire du même nom.

La situation reste tendue dans cette région, où les affrontements entre les FARDC et le M23 continuent de provoquer des déplacements massifs de populations, accentuant la crise humanitaire dans l’est de la RDC.

Nouvelle tentative du M23 à Sake : La cité stratégique en proie à de violents affrontements

Des affrontements violents secouent depuis ce matin, mardi 7 janvier 2025, les collines surplombant Sake, une cité clé située à 20 kilomètres de Goma, dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Les combats opposent les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise (RDF), aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), appelés « wazalendo ».

Une attaque repoussée mais des tensions persistantes

Selon des sources locales, le M23 a lancé l’assaut tôt ce matin, visant à s’emparer de Sake. Cependant, les forces loyalistes ont réussi à repousser cette offensive. « Depuis 4h00, les affrontements font rage dans les zones de Kiuli, Kimoka et aux alentours de trois antennes à Sake. Les combats se poursuivent, mais les positions restent inchangées », rapporte Ismaël Matungulu, journaliste déplacé.

Un climat de psychose parmi les habitants

La population de Sake, déjà marquée par des mois de déplacements, vit une nouvelle vague de panique. Les habitants, estimés à 20% à être retournés dans la région, fuient à nouveau vers Goma. « C’est la débandade, les détonations sont insupportables », confie Prince Sabuni, habitant de la zone.

Silence des autorités et condamnations internationales

Alors que les autorités locales n’ont pas encore communiqué sur cette attaque, l’Union européenne et les États-Unis ont fermement condamné l’occupation de Masisi et des zones environnantes par le M23, appelant au respect du cessez-le-feu et à un retrait immédiat des rebelles. Ils exhortent également le Rwanda à cesser tout soutien au M23 et à retirer ses troupes du territoire congolais.

Passation de commandement aux FARDC : Le général Tshiwewe cède son poste au lieutenant-général Jules Banza

Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a présidé ce lundi la cérémonie de passation de commandement entre le général d’armées Christian Tshiwewe, chef d’état-major général sortant des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), et son successeur, le lieutenant-général Jules Banza. Cet événement a eu lieu au siège de l’état-major des FARDC à Kinshasa, avec un impressionnant défilé des différentes unités de l’armée, dont la Police militaire, les forces terrestres, navales et aériennes, ainsi que la Garde républicaine.

Dans son allocution, le général Tshiwewe a exprimé sa gratitude envers le Président Tshisekedi pour la confiance placée en lui tout au long de ses fonctions à la tête des FARDC et a également salué sa désignation en tant que conseiller militaire. Il a appelé toutes les unités de l’armée à soutenir le nouveau chef d’état-major général, le lieutenant-général Jules Banza, pour assurer la continuité de la mission de défense et de sécurité.

Le lieutenant-général Jules Banza, quant à lui, a prêté serment devant le Président Tshisekedi, jurant de remplir ses fonctions avec loyauté, honneur et dévouement. Le général Tshiwewe, après deux années de service dans un contexte marqué par des tensions et la recrudescence des activités rebelles dans l’Est du pays, a quitté son poste en pleine crise sécuritaire, notamment face aux actions du mouvement M23 soutenu par le Rwanda.

La cérémonie a symbolisé un moment clé dans la transition au sein des FARDC, une armée confrontée à des défis majeurs en matière de sécurité, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où les groupes armés, dont le M23, continuent de semer la terreur.

Le lieutenant-général Jules Banza, nouvellement promu à la tête des FARDC, devra désormais s’attaquer à la restauration de la paix et de la sécurité dans ces régions en proie au chaos, tout en travaillant à moderniser et renforcer les forces armées congolaises.

Le M23 s’empare de Masisi : inquiétudes et critiques sur l’état de siège en RDC

Le samedi 4 janvier, après quatre jours d’intenses combats, les rebelles du M23 ont pris le contrôle de Masisi centre, chef-lieu du territoire du même nom, dans le Nord-Kivu, à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Les agglomérations voisines de Katale et Lushebere sont également tombées aux mains des rebelles, semant la désolation parmi les habitants.

Critiques envers l’état de siège

Face à cette situation, la société civile, par la voix de Guel Mamlaka, président au Nord-Kivu, remet en question l’efficacité de l’état de siège instauré pour rétablir la sécurité. Il estime que cette mesure a montré ses limites et appelle à sa levée pour permettre aux officiers militaires de se consacrer pleinement aux opérations militaires.

Selon lui, « tous les territoires sont envahis », citant également la présence des ADF à Beni. « L’état de siège n’a pas rempli son rôle », déplore-t-il, évoquant une gestion insuffisante de la crise sécuritaire par les autorités.

Le M23 justifie son offensive

Dans une publication sur X, le porte-parole politique du M23, Laurence Kanyuka, a affirmé que leur offensive sur Masisi était une réponse à des attaques planifiées par l’armée congolaise dans la région. Le M23 menace de poursuivre ses opérations sur tous les territoires d’où décollent les avions des FARDC, citant notamment les aéroports de Goma et de Kavumu.

Repli stratégique des FARDC

Suite à la chute de Masisi, les FARDC et les milices locales des Wazalendo se sont repliées vers l’ouest, près de la limite avec le Sud-Kivu. Constantin Kanane, général autoproclamé des Wazalendo, attribue cette défaite à la négligence des autorités militaires, pointant leur lenteur à répondre aux besoins logistiques des troupes sur le terrain.

« Les Wazalendo sont déterminés à repousser l’ennemi, mais l’inaction des autorités compromet nos efforts. Quand l’ennemi attaque, nous échouons faute de soutien adéquat », a-t-il déclaré.

Appel à la mobilisation populaire

Jérôme Musiromi, habitant de Masisi, appelle le gouvernement à admettre ses limites et à encourager les citoyens à se prendre en charge, y compris par les armes. « Il faut impliquer policiers, soldats et démobilisés pour défendre notre territoire », exhorte-t-il, exprimant sa douleur de voir l’ennemi s’étendre sans réelle résistance.

Cette prise de Masisi illustre une fois de plus la complexité des conflits dans l’est de la RDC, exacerbés par l’instabilité régionale et l’inefficacité des mesures gouvernementales.

Goma : Deux femmes tuées et deux blessés graves au camp des déplacés de Rego

Dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 décembre 2024, un drame a frappé le camp des déplacés de Rego, situé dans le quartier Lac Vert, à l’ouest de Goma. Un militaire a tué par balle sa femme et une visiteuse avant de prendre la fuite. Un homme et son enfant ont également été blessés lors d’une attaque distincte.

Un double meurtre par un militaire en fuite

Le chef de quartier Lac Vert, Dedesi Mitima, a expliqué que le militaire s’en est pris à sa femme, âgée de 38 ans, et à une amie de celle-ci. Après les avoir tuées dans leur cabane, il a fui vers Mubambiro, dans le territoire de Nyiragongo.

« Il est arrivé vers 20h30, semble-t-il déjà informé des activités de sa femme, commerçante de boissons alcoolisées et de chanvre. Il a tiré sur elle et son amie sans hésiter », a déclaré Dedesi Mitima.

Un homme et son enfant gravement blessés

Plus tard, des inconnus armés ont attaqué un homme et son enfant dans le même camp. Tous deux ont été grièvement blessés. Ils ont été transportés à l’hôpital, mais leur état reste critique.

Une insécurité persistante dans les camps de déplacés

Ces violences soulèvent des inquiétudes croissantes dans les camps de déplacés autour de Goma. Les organisations humanitaires dénoncent la présence d’hommes armés qui compliquent leurs interventions.

Le mois dernier, un chef de bloc et un enfant de trois ans avaient été tués par un milicien dans le camp de Lushagala, également à l’ouest de Goma.

Goma : un chauffeur de taxi abattu en pleine rue à Kyeshero

Un nouvel acte de criminalité urbaine a endeuillé la ville de Goma dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 décembre 2024, mettant fin à une période de relative accalmie.

Les faits

Un jeune chauffeur de taxi a été retrouvé mort ce mardi matin dans le quartier Kyeshero, près du rond-point Kituku, à l’ouest de la ville. Selon des témoins, la victime a été criblée de balles lors d’une fusillade survenue aux environs de minuit.

Le corps sans vie de la victime a été conduit à la morgue de l’hôpital provincial par la police et les membres de l’association des chauffeurs de taxis, sous une vive émotion.

Contexte

Cet assassinat survient alors que le maire de Goma s’était récemment félicité de la baisse des crimes ciblés dans la ville. Ce drame relance la question de la sécurité urbaine dans cette région déjà marquée par une forte instabilité.

La CENCO lance un appel à la paix : « Ma priorité, c’est la paix »

À l’approche de Noël, la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a publié le lundi 23 Décembre 2024 un message fort adressé à la nation et à la communauté internationale. Sous le thème « Ma priorité, c’est la paix », les évêques congolais ont exhorté à un engagement collectif pour construire un pacte social dédié à la paix et au bien-vivre ensemble en République Démocratique du Congo (RDC) ainsi que dans la région des Grands Lacs.

Une situation critique à résoudre

Les évêques dénoncent une crise humanitaire sans précédent. En effet, un rapport récent de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) révèle que 27 millions de Congolais souffrent d’insécurité alimentaire aiguë. De plus, 5,7 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays.

Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri restent les plus touchées par les conflits armés. Elles comptent à elles seules 4 millions de déplacés internes, soit une proportion alarmante de leurs populations. Par ailleurs, des conflits intercommunautaires, comme ceux entre les Lengo et les Mbole dans la Tshopo, continuent d’aggraver la situation.

Une solution basée sur un pacte social

Pour faire face à cette crise, la CENCO propose un pacte social pour la paix. Ce pacte repose sur trois piliers : la justice, la réconciliation et la solidarité. Les évêques appellent toutes les parties prenantes, tant nationales qu’internationales, à soutenir cette démarche.

« L’engagement pour une paix durable doit devenir une priorité collective. », insistent les évêques.

Ce pacte sera coordonné par un secrétariat technique. Celui-ci identifiera les acteurs clés et proposera des solutions concrètes pour instaurer une paix durable en RDC et dans la région des Grands Lacs.

Appel à la communauté internationale

La CENCO invite la communauté internationale à jouer un rôle actif. Selon les évêques, il est essentiel de soutenir les initiatives locales tout en veillant à ce que toutes les voix soient entendues de manière équitable.

« Que cet appel trouve un écho favorable auprès de ceux qui peuvent transformer ce vœu en une réalité. », ont-ils ajouté.

Une démarche inspirée par le Pape François

Les évêques se réfèrent au message du Pape François pour la 58e Journée mondiale de la paix. Ce message rappelle l’importance de la miséricorde et de la fraternité comme fondements de la réconciliation.

Pour conclure, la CENCO implore l’intercession de Notre Dame de la Paix. Les évêques exhortent chaque Congolais à devenir un artisan de paix pour contribuer à un avenir meilleur.

Lubero : Les FARDC consolident leurs positions face aux offensives des rebelles du M23

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) maintiennent ce lundi 23 décembre leur contrôle sur les localités de Ndoluma et Mambasa, situées dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), malgré les assauts répétés des rebelles du M23.

« La situation demeure volatile dans la zone, et le risque de reprise des affrontements reste élevé »,
rapportent des sources militaires.

Les FARDC poursuivent leur avancée stratégique en visant la reprise d’Alimbongo, une localité clé tombée entre les mains des rebelles il y a une semaine. De leur côté, les éléments du M23 tentent de progresser vers Mambasa et Ndoluma, mais se heurtent à la résistance des forces armées.

Ce matin, des affrontements ont éclaté autour de Mambasa, à 60 kilomètres de Lubero-Centre, localité toujours sous contrôle des FARDC.

« Les rebelles ont tenté de nous déloger, mais nos troupes ont riposté avec des hélicoptères de combat et de l’artillerie lourde »,
a précisé une source au sein des FARDC.

La tension reste palpable dans cette zone stratégique du Nord-Kivu, où l’armée congolaise continue de mobiliser ses forces pour contrer l’avancée des rebelles du M23.

Nord-Kivu : les FARDC reprennent Ndoluma et progressent vers Alimbongo

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont repris, samedi 21 décembre, le contrôle de la localité de Ndoluma, située à environ 60 kilomètres de Lubero centre, dans la province du Nord-Kivu. Cette victoire fait suite à des affrontements intenses avec les rebelles du M23 dans le sud du territoire de Lubero.

Des affrontements ont de nouveau éclaté ce dimanche 22 décembre entre les FARDC et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda. Selon des sources militaires locales, les rebelles ont lancé une attaque sur le village de Kitsumbiro avec pour objectif d’atteindre Lubero centre. Cependant, les FARDC, appuyées par des avions de chasse, ont repris l’avantage.

« Au moment où je vous parle, nous progressons vers la localité stratégique d’Alimbongo, tombée entre les mains des rebelles du M23 il y a une semaine, » a déclaré Pascal B., un officier des FARDC.

Ce dimanche matin, l’artillerie et les hélicoptères de combat des FARDC ont intensément pilonné les positions ennemies autour d’Alimbongo.

Des sources concordantes confirment que l’armée congolaise avance rapidement en direction d’Alimbongo, localité stratégique occupée par les rebelles depuis une semaine.

« La situation reste tendue dans la zone, mais les FARDC sont déterminées à reprendre chaque village occupé par les rebelles, » ont ajouté des responsables militaires.

La reprise de Ndoluma et l’avancée vers Alimbongo marquent une étape importante dans la lutte des FARDC pour restaurer la souveraineté de l’État sur les territoires sous contrôle des rebelles du M23.

Opération Ndobo : 21 kulunas condamnés à mort

L’opération Ndobo, lancée pour traquer les kulunas (bandits urbains), a connu une nouvelle étape importante le mercredi 18 décembre 2024. Lors d’une audience foraine en flagrance, le tribunal de grande instance (TGI) de Kalamu, à Kinshasa, a prononcé plusieurs condamnations, poursuivant ainsi la lutte contre l’insécurité en milieu urbain.

Des verdicts sévères pour les bandits urbains

Au total, 40 prévenus détenus dans les cachots du parquet de Kalamu ont été jugés :

  • 21 kulunas ont été condamnés à la peine de mort pour coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, ainsi que pour association de malfaiteurs.
  • 7 délinquants urbains ont écopé de 10 ans de servitude pénale grâce à des circonstances atténuantes.
  • 8 mineurs identifiés parmi les prévenus ont vu leurs dossiers renvoyés aux juridictions compétentes pour mineurs, le TGI s’étant déclaré incompétent pour les juger.
  • 7 prévenus ont été acquittés, faute de preuves suffisantes pour établir leur culpabilité.

Des attentes du côté de la justice militaire

En parallèle, le verdict concernant un autre groupe de kulunas déférés à la justice militaire est attendu dans les prochains jours, preuve de la volonté des autorités d’accélérer les procédures judiciaires liées à cette opération.

Une traque sans relâche

L’opération Ndobo, également appelée « traque des kulunas », est menée sous la supervision du chef de la Police, le Vice-Premier Ministre Jacquemain Shabani Lukoo. Elle se traduit par des opérations de bouclage dans plusieurs quartiers de Kinshasa, visant à rétablir la sécurité urbaine et à réduire le taux de criminalité lié aux gangs.

Cette initiative, saluée par une partie de la population, démontre une fermeté accrue des autorités face à l’insécurité croissante dans la capitale de la RDC.

Kisangani : 450 mille usd alloués pour réhabiliter le centre de formation de Kapalata

Le mercredi 17 décembre 2024, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Jacquemain Shabani, a officiellement lancé les travaux de réhabilitation du Centre de formation de la police à Kapalata, dans la ville de Kisangani, située dans la province de Tshopo, en République démocratique du Congo (RDC).

Cette initiative, promise il y a cinq mois, marque un tournant pour la modernisation de cette école de police. Lors de la cérémonie, le ministre a remis symboliquement un chèque de près de 450 mille dollars américains, un financement provenant entièrement du gouvernement congolais, pour permettre une exécution rapide des travaux.

Une promesse tenue

La réhabilitation de cette grande école s’inscrit dans la continuité de la promesse faite par Jacquemain Shabani lors de sa mission d’itinérance en août dernier. À cette occasion, il avait constaté l’état délabré des infrastructures, comparant l’école à « un enfant abandonné ». Cette situation nécessitait une intervention urgente pour restaurer cet établissement stratégique.

Un délai de 60 jours pour les travaux

Lors de son allocution, le Vice-Premier ministre a demandé à la génie de la police de réaliser les travaux dans un délai record de 60 jours, soulignant l’importance de ces infrastructures pour la formation des recrues.

Une avancée saluée par les autorités locales

Le gouverneur de la province de Tshopo, Paulin Lendongalia, a exprimé sa gratitude envers le gouvernement et le ministre Shabani pour leur engagement. Il a souligné que cette réhabilitation permettra d’améliorer les conditions de formation des 2 200 nouvelles recrues déjà identifiées, car, selon lui, « il n’y a pas de formation sans infrastructures adaptées ».

Un impact majeur pour la sécurité

Ce projet contribue non seulement à résoudre le problème du sous-effectif de la police, mais aussi à renforcer la sécurité nationale grâce à une formation de qualité pour les nouvelles générations d’agents.

Le M23 s’empare de la localité de Mbingi après une offensive dans le Sud de Lubero

Les rebelles du M23 ont pris le contrôle, ce mercredi après-midi, de la localité de Mbingi, chef-lieu de la chefferie de Batangi, située à 50 kilomètres de Lubero-Centre. Cette nouvelle avancée fait suite à une série d’offensives menées depuis dimanche dans le sud de Lubero.

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), après un bref échange de tirs, ont battu en retraite, abandonnant Mbingi aux assaillants. Selon des sources locales, les militaires congolais se sont retrouvés presque encerclés, les rebelles ayant déjà pris le contrôle des axes stratégiques de Kaseghe et d’Alimbongo, coupant ainsi les principales voies d’accès vers la localité.

Depuis le début de cette offensive, le M23 a également conquis successivement les villages de Matembe, Butsorovya, Mambasa et Alimbongo, élargissant progressivement son emprise dans cette région. La situation demeure extrêmement tendue, et les habitants vivent dans une grande incertitude face à ces nouvelles avancées des rebelles.

Les rebelles du m23 atteignent mambasa : situation préoccupante dans le Nord-Kivu

Les rebelles du M23 ont atteint Mambasa, chef-lieu de la chefferie des Bamate, dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Selon les informations recueillies, après des combats intenses durant la nuit du lundi au mardi 17 décembre, les habitants ont découvert la présence des rebelles appuyés par Kigali à Mambasa au matin. Pendant ce temps, l’armée congolaise et ses supplétifs wazalendo se sont repliés à Ndoluma.

« Les rebelles sont déjà chez nous à Mambasa. Nous l’avons constaté ce matin, » confirme le Mwami Sondoli Mukosasenge, chef de la chefferie des Bamate.

fuite des populations vers des zones sûres

Alors que la situation devient de plus en plus tendue, un renfort militaire en provenance de Beni se dirigeait vers Lubero. Cependant, aucun combat n’a été signalé entre Mambasa et Ndoluma au cours de l’avant-midi du mardi. D’après des habitants et notables locaux, plusieurs villages, dont Mambasa, Ndoluma, Kitsombiro, Bikara et Katondi, se vident de leurs populations, qui se dirigent vers des zones jugées plus sûres comme Kimpese, Kasugho, ou encore Butembo, plus au nord.

« Quand nous voyons comment Matembe, Alimbongo et Mambasa sont tombés en si peu de temps, nous craignons qu’ils nous atteignent. Nous avons décidé de quitter la zone, d’évacuer nos proches, » déclare M. Syakomia, un notable de Kitsombiro, qui a quitté son village ce matin pour Butembo.

tensions et pillages signalés

Les habitants déplorent également des actes de pillage commis par les FARDC, notamment sur l’axe Mambasa-Kitsombiro. Certains notables exigent que l’armée se concentre sur la protection des civils plutôt que de se livrer à ce genre d’agissements.

« Ils doivent sécuriser nos populations et non se livrer à ces genres d’actes, » a également exprimé le Mwami Sondoli Mukosasenge.

menace sur butembo, capitale commerciale du nord-kivu

Avec la prise de Mambasa, les rebelles se trouvent désormais à 90 km de Butembo, principale ville commerciale du Nord-Kivu, menaçant ainsi la stabilité de cette zone stratégique pour l’économie de la région.

« La situation est critique, et nous devons nous préparer à toute éventualité, » a conclu un habitant de Butembo.