L’Apôtre Roland Dalo témoigne de l’engagement du gouverneur militaire de l’ituri 

En visite à Bunia, chef-lieu de l’Ituri, hier lundi 13 mai 2024, l’apôtre Roland Dalo du centre missionnaire Philadelphie a partagé ses impressions sur la situation de la province. Il affirme avoir ressenti une véritable volonté de la part du gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny, de restaurer la paix sur l’ensemble du territoire.

« Dans les récits venant de Kinshasa, l’Ituri semble être un petit village, mais une fois sur place, j’ai été frappé par une image bien différente de celle qui m’a été décrite. J’ai également perçu une volonté palpable, notamment lors de mes échanges avec le général, un désir ardent pour la paix dans chaque recoin de la province, ainsi que pour son développement. C’est un aspect qui a été fortement souligné dans ses propos », a déclaré l’apôtre Roland Dalo lors d’une interview accordée à la presse, à l’issue d’une rencontre avec l’autorité provinciale.

En plus de ses engagements, l’apôtre a également annoncé sa mission de promouvoir l’image de l’Ituri à Kinshasa afin de catalyser des actions positives.

Notons qu’au cours d’un point de presse le 10 mai dernier, le gouverneur militaire de l’Ituri avait affirmé avoir pacifié la province à hauteur de 60% après trois ans d’état de siège. Cependant, les acteurs locaux ne partagent pas cet optimisme, estimant que la situation sécuritaire n’a pas réellement évolué pendant cette période.

Victoire de l’Armée Congolaise à Mutanda

les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ont infligé de lourdes pertes à la coalition M23_RDF_AFC lors des récents combats, prenant ainsi le contrôle total de la localité de Mutanda.

« Nous sommes de retour chez nous car notre armée FARDC contrôle toute la localité de Mutanda depuis samedi soir. Toute la journée, les FARDC ont pilonné des positions de l’armée rwandaise dans le village de Bwalanda », a déclaré Kataliko Muhogya, un habitant de Mutanda.

Des sources militaires ont confirmé que les FARDC ont capturé des membres de la coalition M23_RDF_AFC ainsi que des armes et des munitions lors de cette opération.

« La propagande du M23 ne reste plus que sur les réseaux sociaux pour l’instant. Leur commerce sur la protection d’une communauté ne tient plus car tout le monde voit comment ils sont plongés dans la course à la recherche des minerais. Nous sommes une armée professionnelle et nous sommes tenus de respecter les droits humains pendant la guerre. Voilà pourquoi nous ne pouvons pas agir comme des rebelles. Nos capturés sont bien sécurisés, traités et seront présentés en temps voulu. Je vous informe que plusieurs ont été neutralisés, d’autres capturés avec des armes. Nous sommes déterminés à imposer la paix quel que soit le prix à payer », a déclaré un officier de l’armée congolaise.

Bien que la situation sur tous les fronts soit relativement calme ce lundi matin, elle reste volatile. Cependant, le week-end dernier, les FARDC ont pris le contrôle de la localité de Mutanda après avoir pilonné les positions du M23 à Bwalanda, infligeant de lourdes pertes à l’ennemi. Les forces spéciales, soutenues par les Wazalendo, ont également détruit une arme lourde du M23 dans le Bwito, en territoire de Rutshuru. Dans le Kibirizi également, les Wazalendo ont tendu une embuscade à un convoi en provenance de Rwindi du M23, infligeant des pertes considérables aux rebelles le vendredi dernier, selon des sources indépendantes.

Renforcement de la coopération régionale : Réunion de la SADC sur les défis permanents à la frontière de kasumbalesa

La Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) a tenu une réunion de la Force de Travail Interministérielle des Ministres du Commerce, des Transports, de l’Infrastructure et de la Sécurité des Portefeuilles de la République Démocratique du Congo (RDC) et de la République de Zambie le 09 mai 2024 à Kinshasa, en RDC. Cette réunion avait pour objectif d’examiner le Projet de Cadre de Collaboration et de Plan d’Action élaboré dans le but de trouver et de mettre en œuvre des solutions durables aux défis persistants rencontrés par les transporteurs et les chauffeurs au Poste Frontière de Kasumbalesa entre la RDC et la Zambie.

La réunion a été officiellement ouverte par l’Honorable M. Peter Kankonde Kazadi, Vice-Premier Ministre et Ministre chargé de l’Intérieur, de la Sécurité et des Affaires Coutumières de la République Démocratique du Congo, qui a également servi de Chef de Délégation de la RDC. Dans son Discours d’Ouverture, le Vice-Premier Ministre a réaffirmé l’engagement de la RDC à trouver des solutions durables aux défis du Poste Frontière de Kasumbalesa entre les deux pays. De son côté, l’Honorable Jacob Jack Mwiimbu, SC, MP, Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Intérieure et Chef de Délégation de la République de Zambie, a souligné la nécessité de mettre en œuvre des procédures efficaces de gestion des frontières pour faciliter le commerce entre les deux pays et la région de la SADC dans son ensemble, et que le Poste Frontière de Kasumbalesa dessert toute la région et a donc exhorté à la mise en place de processus pour faciliter ces fonctions ; de l’infrastructure physique à l’infrastructure électronique et aux systèmes.

Prenant la parole au nom du Secrétaire Exécutif de la SADC, Son Excellence M. Elias Magosi, la Secrétaire Exécutive Adjointe de la SADC responsable de l’Intégration Régionale, Mme Angéle Makombo N’Tumba, a salué les Ministres pour leurs efforts et leur engagement en faveur de la recherche de solutions permanentes aux défis persistants au Poste Frontière de Kasumbalesa. Elle a rappelé à la réunion l’importance stratégique du Poste Frontière de Kasumbalesa pour le mouvement des biens dans notre région, car il est situé à un point de convergence de plusieurs corridors commerciaux de la région. Il s’agit notamment des Corridors Nord-Sud, du Corridor de Développement de Dar es Salaam, du Corridor de Développement de Walvis Bay-Ndola-Lubumbashi, du Corridor de Développement de Beira et du Corridor de Développement de Lobito. À cet égard, Kasumbalesa est le deuxième poste frontière terrestre le plus fréquenté de la région de la SADC après Beitbridge, entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe. Outre le réseau routier, Kasumbalesa est également connecté au réseau ferroviaire régional.

En ce qui concerne le Projet de Cadre de Coopération et de Plan d’Action, les deux États membres peuvent, dans le cadre des efforts visant à résoudre les défis rencontrés au Poste Frontière de Kasumbalesa, convenir de mettre en œuvre certaines des activités suivantes :

  • Mettre en place des procédures permettant le fonctionnement continu des postes frontières de Kasumbalesa, Sakania, Mokambo et Kipushi vingt-quatre heures sur vingt-quatre ;
  • Poursuivre la modernisation des frontières pour résoudre tous les défis en matière d’infrastructure frontalière afin de réduire les défis liés au commerce et à la circulation au Poste Frontière de Kasumbalesa ;
  • Accélérer le processus d’établissement de Postes Frontières Uniques à tous les postes frontières, en commençant par Kasumbalesa ;
  • Harmoniser le régime des frais de visa sur une base réciproque ;
  • Renforcer les mesures de sécurité tant à la frontière qu’à l’arrière des frontières des deux États membres adjacents ;
  • Mettre en œuvre la pré-validation des marchandises pour réduire les congestions aux frontières ;
  • Veiller à ce qu’une notification adéquate soit donnée à chaque Partie avant de mettre en œuvre des changements majeurs pouvant affecter le flux de trafic transfrontalier ; et
  • Travailler avec les organismes régionaux pour faciliter l’élaboration de modalités de couverture d’assurance exclusivement destinées aux conducteurs effectuant des opérations transfrontalières.

Les Ministres de la République de Zambie et de la République Démocratique du Congo ont exprimé leur appréciation aux Partenaires Internationaux pour le soutien apporté à la recherche d’une solution aux défis rencontrés au Poste Frontière de Kasumbalesa et à la mise en œuvre des programmes régionaux de la SADC. La réunion a produit une Déclaration de Résultats en tant qu’engagement significatif pour résoudre les défis rencontrés au poste frontière et comme une étape vers cette vision partagée par la RDC et la Zambie pour renforcer la compétitivité régionale. Les deux parties sont signataires de la Déclaration de Résultats.

Début des opérations conjointes de la SADC et de l’armée Congolaise contre les rebelles du M23 en RDC

Les forces de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) ont lancé des opérations militaires conjointes avec l’armée congolaise pour contrer les rebelles du M23 en République Démocratique du Congo (RDC). Cette action fait suite à une attaque meurtrière perpétrée contre des civils déplacés dans l’est de la RDC,  au Camp de Mugunga, le vendredi 3 mai.

Les principaux accusés dans cette attaque sont le Rwanda, contre lequel les États-Unis et le gouvernement congolais ont émis des accusations. Cependant, tant le Rwanda que les rebelles du M23 ont nié toute implication dans l’attaque.

Les missions principales des forces de la SADC déployées en RDC incluent la lutte contre les rebelles du M23 et la réouverture des principales routes commerciales qui ont été fermées par ces rebelles. Cette opération conjointe vise à restaurer la stabilité et la sécurité dans la région, ainsi qu’à protéger les civils contre les violences perpétrées par les groupes armés.

Appels à la cessation des hostilités au Congo

 La communauté internationale a vivement réagi aux récents bombardements sur un camp de déplacés à proximité de Goma, en République Démocratique du Congo (RDC), perpétrés ce vendredi 3 mai et ayant causé de nombreuses victimes civiles, dont des enfants.

La Belgique a fermement condamné cette attaque et toute violation du droit international humanitaire dans un communiqué. Le gouvernement belge a exigé que le Rwanda retire immédiatement ses forces armées du territoire congolais et cesse son soutien au groupe rebelle M23, responsable des récentes avancées militaires dans la région. Soulignant l’importance de la voie diplomatique et du processus de Luanda pour assurer une paix durable en RDC, la Belgique a appelé à des actions concrètes dans ce sens.

De son côté, la France a également exprimé une ferme condamnation des bombardements et a déploré l’escalade de la violence, en particulier l’utilisation d’armes lourdes près des zones habitées par des civils. Lors de la récente visite du président congolais Félix Tshisekedi à Paris, le président français a rappelé l’impératif pour le Rwanda de retirer ses troupes de la RDC. La France a réaffirmé son soutien aux initiatives régionales visant à résoudre la crise et a appelé à une action collective pour restaurer la paix dans la région.

Les États-Unis ont renforcé ces condamnations en accusant directement le Rwanda d’être derrière ces attaques meurtrières. Ils ont appelé à une action judiciaire contre les responsables pour garantir que justice soit faite et ont souligné l’importance de la stabilité dans la région des Grands Lacs pour la sécurité et le développement.

Ces déclarations internationales convergent vers un appel commun pour la cessation immédiate des hostilités et la nécessité de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC. Elles soulignent également la gravité des impacts de ce conflit sur les populations civiles, qui subissent de plein fouet les conséquences des affrontements armés et appellent à des mesures urgentes pour protéger les civils et restaurer la paix dans la région.

Les forces Wazalendo et les FARDC repoussent la coalition M23-RDF

La colline de Bitonga, autrefois occupée par la coalition M23-RDF, située à Masisi dans la province du Nord-Kivu, est désormais sous le contrôle des patriotes Wazalendo, soutenus par les forces armées loyalistes (FARDC).

Selon des sources locales relayées par la radio onusienne, les terroristes se sont repliés vers d’autres collines surplombant la cité de Minova, dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu), ce lundi 6 mai.

Cette avancée conjointe des FARDC et des Wazalendo survient après la chute de la cité minière stratégique de Rubaya, renfermant d’importants gisements de tantale, un minerai extrait du coltan, crucial dans la fabrication de smartphones.

Cependant, pendant ce temps, les terroristes du M23, appuyés par l’armée rwandaise, renforcent leurs effectifs et leurs arsenaux en provenance du Rwanda, en passant par différents points frontaliers, notamment Kibumba, Kabuhanga et le Parc national des Virunga.

Bilan de l’évaluation des opérations conjointes de lutte contre les terroristes islamistes au Nord-Kivu et en Ituri

Fin dimanche dernier, une évaluation exhaustive des opérations conjointes menées dans la région de Beni au Nord-Kivu et à Irumu, dans la province de l’Ituri, depuis le 30 novembre 2021, a été réalisée par le lieutenant général Jacques Ychalingonza Nduru, chef d’état-major général adjoint chargé des opérations et renseignements en RDC, ainsi que le lieutenant général Kayanza Muhanga, commandant des forces de l’armée ougandaise, selon des sources militaires.

Au cours de cette évaluation, le général major Richard Prit Dick Olum, commandant de la division de montagne, a exposé les réalisations des deux armées dans la lutte contre les terroristes islamistes MTM/ISCAP. Il a notamment souligné la neutralisation de plusieurs commandants de ce mouvement terroriste, la capture et la restitution des combattants Adf, ainsi que la récupération d’armes et d’autres effets militaires, incluant la libération d’otages au cours des différentes opérations. Cependant, Dick Olum a également identifié certaines difficultés rencontrées, telles que le mauvais état des réseaux routiers et les campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux visant l’armée congolaise et ougandaise, lors des opérations Shujaa. Ces informations ont été rapportées par Antonny Muwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1 Grand Nord.

tragédie à Goma : Explosion meurtrière dans un camp de déplacés de guerre

Un terrible drame a frappé un camp de déplacés de guerre dans la périphérie de Goma, au Nord-Kivu, ce vendredi 3 mai. Une série d’explosions a secoué le quartier Lac Vert, faisant au moins neuf morts et de nombreux blessés graves, selon un bilan provisoire.

Les sources locales indiquent que les projectiles d’obus proviennent de la ligne de front près de Sake, dans le territoire de Masisi, où des affrontements opposent la rébellion du M23 aux forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).

« Les terroristes du M23 ont largué une bombe, causant la mort de neuf personnes, dont des femmes et des enfants », a déclaré le chef du quartier Lac Vert.

Les images de cette tragédie sont insoutenables. Il s’agit du dernier d’une série d’incidents depuis que les combats se sont rapprochés de la cité de Sake, située à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Goma. Plus de quinze personnes ont déjà péri lors d’explosions à Sake, Mugunga, Bulengo, entre autres, des zones qui abritent des déplacés.

Suite à ce drame de vendredi, les déplacés ont tenté de manifester leur colère, mais l’armée a réprimé leur mouvement.

Les forces armées Congolaise et l’armée Ougandaise sauvent des civils des griffes des rebelles ADF 

Les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’Armée Ougandaise (UPDF) ont conjointement mené une opération victorieuse pour secourir onze civils pris en otage par les rebelles du groupe Allied Democratic Forces (ADF) à Beni, dans la province du Nord-Kivu, ainsi qu’à Mambasa, dans la province de l’Ituri, le mercredi 1ᵉʳ mai 2024.

Selon un communiqué du secteur opérationnel Sokola I au Grand Nord-Kivu, les forces combinées ont réalisé ces sauvetages héroïques, le premier tôt dans la journée et le second en fin de soirée.

Dans un extrait du rapport, le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole du secteur opérationnel Sokola I, explique : « En plein cœur de l’opération de traque contre les terroristes ADF, en matinée du mercredi, dans la localité de Mayi Safi sur l’axe routier Eringeti-Kainama, les éléments du 3402ᵉ régiment des FARDC ont réussi à libérer deux otages des griffes des ADF, toutes deux de jeunes femmes, à la suite d’un échange de tirs avec les rebelles. Plus tard dans la journée, vers 16h, les militaires de la coalition FARDC-UPDF ont secouru cinq autres personnes piégées dans une embuscade avec leur véhicule sur la même route, précisément à Bunaki, dans le groupement Banande Kainama. Malheureusement, la voiture a été incendiée. »

Le capitaine Mualushayi a également ajouté que dans la soirée, d’autres civils du territoire de Beni ont été libérés par les forces armées.

« Les bonnes nouvelles ont continué le 1ᵉʳ mai 2024. Vers 20h, heure locale, les FARDC ont libéré quatre autres jeunes filles enlevées par les ADF. Elles ont été retrouvées non loin du village d’Ilange, sur la rive gauche de la rivière Ituri, dans la chefferie de Babila-Bakwanza, dans le territoire de Mambasa », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, les FARDC ont exprimé leur gratitude envers la population du village de Kalibo, dans le secteur de Beni-Mbau, pour avoir facilité l’arrestation d’un combattant Maï-Maï qui se livrait à des exactions et des meurtres de civils dans cette région de Beni.

Il est à noter que depuis le début de l’année en cours, les forces armées congolaises et ougandaises traquent les rebelles ADF et leurs alliés dans les territoires de Beni, Irumu et Mambasa, ce qui a permis le sauvetage de plusieurs otages des mains des ADF.

Macron renforce le partenariat militaire avec la RDC contre l’agression rwandaise

Emmanuel Macron, Président de la République Française, a réaffirmé son soutien à la République Démocratique du Congo (RDC) dans la préservation de son intégrité territoriale et de sa souveraineté face à l’agression rwandaise via les rebelles du M23. Suite à ses discussions avec le président congolais Félix Tshisekedi le mardi 30 avril 2024, Macron a annoncé l’envoi à Kinshasa de Sébastien Lecornu, ministre français des Armées, pour approfondir la coopération en matière de formation et de renforcement des capacités militaires congolaises.

Dans une déclaration devant la presse, Macron a affirmé : « Nous voulons défendre la consolidation de la souveraineté de votre pays, c’est l’objectif de notre excellente coopération de sécurité et de défense. Le ministre des Armées se rendra donc prochainement dans votre pays pour consolider en particulier des initiatives en termes de formation et de renforcement des capacités, visant à renforcer cette souveraineté. »

Il a également salué les initiatives antérieures dans le cadre de la coopération de défense et de sécurité, telles que le soutien à la création de l’École de Guerre de Kinshasa et à la formation d’une brigade de combat en jungle pour l’armée congolaise. Macron a souligné l’importance de poursuivre cette dynamique pour renforcer le partenariat et garantir le retour complet de la souveraineté congolaise dans toutes les régions du pays.

Grâce à la coopération militaire française, l’École de Guerre de Kinshasa (EGK) offre une formation de haut niveau aux officiers supérieurs congolais, s’inspirant de l’École de Guerre de Paris et de l’École Supérieure Internationale de Guerre (ESIG) de Yaoundé au Cameroun. Cette école forme les cadres de haut niveau pour exercer des responsabilités de commandement dans les états-majors organiques et opérationnels, et accueille également des stagiaires étrangers.

cette coopération militaire renforcée témoigne de l’engagement continu de la France à soutenir la RDC dans la protection de sa souveraineté et de son territoire contre toute menace extérieure.

Don de matériel par le contingent chinois de la MONUSCO

Le contingent chinois de la MONUSCO a remis ce lundi 29 avril un important lot de matériel aux autorités du Sud Kivu, à la fin de sa mission en RDC. Estimé à 70 millions de dollars américains, ce matériel comprend principalement des équipements médicaux et des machines d’ingénierie, tels que des bulldozers, des chariots élévateurs et des camions à benne.

Ce don vise à soutenir les autorités congolaises dans leurs besoins en construction et développement. L’hôpital géré par ce contingent à Bukavu a également contribué en fournissant près de 43 000 équipements médicaux, y compris une ambulance, ainsi que d’autres véhicules et du matériel médical.

Le lieutenant-colonel Wang Shaohon, Commandant du contingent chinois, a exprimé le souhait que ce geste contribue au développement et à un avenir meilleur pour la RDC.

Dialogue intercommunautaire en Ituri

Le vice-Premier ministre de la République démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba Gombo, a récemment présidé une cérémonie marquant la fin de la formation de la 31e brigade de réaction rapide des Commandos au centre Lwama de Kindu, dans la province du Maniema.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte plus large de recherche de la paix et de la réconciliation en RDC, notamment dans la province de l’Ituri. Jeudi et vendredi derniers, un dialogue intercommunautaire élargi aux groupes armés s’est tenu à Bunia, sous les auspices du vice-Premier ministre, ministre de la Défense, Jean-Pierre Bemba.

Les représentants des 21 communautés issues des cinq territoires de la province de l’Ituri ont participé à ce dialogue. Ils ont recommandé vivement l’accompagnement du gouvernement congolais et de la communauté internationale dans la mise en œuvre rapide du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS).

À l’issue de ces concertations, les groupes armés, comprenant notamment le FRPI, l’URDPC/CODECO, le FPIC, le MAPI, l’AUTODÉFENSE et le CHINI YA TUNA, ont appelé les leaders des 21 communautés de la province de l’Ituri à embrasser le pardon et le vivre-ensemble pour restaurer une paix durable à travers la justice transitionnelle.

Dans son discours de clôture, le vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba a salué les participants pour leur engagement en faveur de la paix et du développement de la province de l’Ituri. Il a souligné l’importance de la maturité démontrée face à la situation et a exprimé sa reconnaissance pour les efforts consentis en vue de la recherche d’une voie durable vers la paix.

Ces dialogues et engagements constituent un pas important vers la réconciliation et la stabilité en Ituri, reflétant ainsi la volonté collective de construire un avenir pacifique pour la région.

Départ des casques bleus pakistanais de la MONUSCO : Fin d’une mission de paix

Les contingent spakistanais des Casques bleus de la MONUSCO quitteront la localité de Kavumu, Sud Kivu, à partir de ce jeudi 25 avril, mettant ainsi fin à plus de [insérer le nombre] années de service pour la paix, notamment dans la protection des civils dans cette région du pays. Ce départ marque la fin de l’un des plus importants contingents de l’ONU déployés en République démocratique du Congo depuis 2003.

Lors de la cérémonie officielle marquant la fin de leur mission ce jeudi, le général-major Avul, commandant de la 33e région militaire, a exprimé sa gratitude envers les Casques bleus pour leur travail accompli.

« Le transfert de la responsabilité de la protection des civils de la MONUSCO aux forces de l’ordre locales est une étape cruciale vers la stabilité du pays », a déclaré le général Ahmad Farhan Qureshi, commandant du contingent pakistanais en fin de mission.

Le général de division Khar Diouf, commandant p.i. de la Force MONUSCO, a adressé ses vœux et ses prières aux autorités congolaises, en particulier aux FARDC, alors qu’elles prennent le relais de la responsabilité des bases militaires des Nations Unies dans le Sud Kivu.

Le général-major Avul, commandant de la 33e région militaire des FARDC, a exprimé ses félicitations chaleureuses et sa profonde reconnaissance envers les Casques bleus pakistanais pour leur engagement et leurs efforts remarquables tout au long de leur mandat dans le Sud Kivu.

À Bukavu, Bintou Keita a salué la contribution des Casques bleus pakistanais, soulignant qu’ils ont été des agents de changement pendant plus de 20 ans, travaillant sans relâche pour protéger les populations civiles et promouvoir le développement durable dans un climat de sécurité.

Cinq membres de l’ADF neutralisés à Beni

Cinq membres de la rébellion ougandaise Allied Democratic Forces (ADF) ont été neutralisés lors d’une opération conjointe de l’armée congolaise et ougandaise, lundi dernier, dans la cellule Toda du quartier Saio, à Beni, dans la province du Nord-Kivu .

L’affrontement a eu lieu en début de soirée, selon le porte-parole militaire de Beni, le capitaine Anthony Mualushayi, en réponse aux récentes tueries qui ont enduillé la région. L’armée ougandaise a participé activement à cette opération.

« Nous avons déployé des tactiques de sécurité à Toda, qui se sont révélées efficaces. Nos troupes, en collaboration avec l’armée ougandaise, ont neutralisé cinq terroristes dans la zone et capturé un autre, nommé Bahati Kasiwa, originaire du territoire de Masisi » , a déclaré le capitaine Mualushayi.

Cette riposte de l’armée a fait suite à l’attaque survenue vendredi dernier, au cours de laquelle quinze personnes ont été tuées dans la région. Les victimes, pour la plupart des agriculteurs travaillant dans leurs champs, ont été sauvagement décapitées à coups de machette. Cette attaque a été revendiquée par le groupe État islamique.

Départ imminent des Casques bleus chinois

Depuis leur arrivée en 2003, les Casques bleus chinois, acteurs majeurs de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), s’apprêtent à quitter le pays, marquant ainsi une étape significative dans le processus de désengagement entamé depuis janvier dernier. Ce contingent, essentiellement constitué d’ingénieurs civils, a joué un rôle crucial dans le renforcement des infrastructures, particulièrement dans la province du Sud-Kivu.

À travers la réalisation de plus de 580 projets d’ingénierie, la réparation de 1 800 kilomètres de routes, la réhabilitation de plus de 80 ponts et la construction de 20 héliports, les Casques bleus chinois ont grandement contribué à l’accomplissement du mandat de la MONUSCO dans la région, comme le souligne une note officielle de la Mission.

Dans une cérémonie d’hommage tenue au camp du contingent chinois d’ingénierie à Bukavu, Mme Bintou Keita, Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, a exprimé sa gratitude envers la République populaire de Chine pour l’engagement, le professionnalisme et la discipline dont ont fait preuve les Casques bleus chinois, malgré les défis rencontrés.

Cependant, le départ des Casques bleus chinois ne signifie pas un retrait complet de l’ONU de la RDC. Il s’agit plutôt d’une reconfiguration de sa présence, avec un engagement continu à soutenir le peuple et le gouvernement congolais. La MONUSCO transfère progressivement ses responsabilités sécuritaires aux autorités congolaises, tout en assurant une transition en douceur avec les agences, fonds et programmes des Nations Unies qui poursuivront leur soutien conformément à leurs mandats respectifs.

En février dernier, la MONUSCO avait déjà officiellement remis sa base de Kamanyola, occupée par le contingent pakistanais depuis 19 ans, aux autorités congolaises, illustrant ainsi le processus graduel de transition et de désengagement de la Mission en RDC.

La MONUSCO appelle à la vigilance face à la menace croissante du M23

La Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) a émis une alerte concernant la détérioration de la situation sécuritaire à proximité de Saké, située à environ vingt kilomètres de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu.

Dans un communiqué diffusé ce lundi 8 avril, le système de gestion de la sécurité des Nations-Unies a signalé que le mouvement rebelle M23 intensifie sa présence autour de la ville et constitue une menace pour l’axe menant à Goma.

Selon le document, « La situation sécuritaire est devenue plus volatile avec l’approche du M23 dans le nord de Saké. La présence d’éléments armés repérés dans le parc des Virunga représente une menace pour l’axe Goma-Saké. De plus, la montée de la criminalité accroît l’exposition du personnel à divers risques sécuritaires et incidents. »

Face à cette menace croissante, la MONUSCO appelle son personnel à prendre des mesures particulières pour se prémunir contre d’éventuelles situations dangereuses. Des recommandations ont été émises, notamment l’approvisionnement en fournitures essentielles (eau, nourriture, médicaments, carburant, accès à internet, etc.), la réduction de la présence du personnel, l’évitement des déplacements non essentiels pendant les heures nocturnes ou de pointe, ainsi que la nécessité de quitter immédiatement les lieux en cas de confrontation ou de menace.

Il est important de souligner que Saké revêt une importance stratégique dans le conflit armé entre la République démocratique du Congo et le M23. Située à quelques kilomètres seulement de Goma, cette ville constitue le dernier bastion avant la capitale provinciale du Nord-Kivu.

Malgré les efforts de l’armée congolaise, soutenue par les jeunes résistants Wazalendo, ainsi que la présence des casques bleus, y compris des soldats de la SADC, Saké reste une cible régulière des attaques, causant des pertes parmi la population civile. Le M23 est largement accusé d’être à l’origine de ces attaques.

En conclusion, la situation à Saké demeure instable et sujette à des fluctuations, nécessitant une vigilance constante et des mesures de sécurité renforcées de la part de toutes les parties concernées.

Réactions aux accusations de soutien à l’Alliance Fleuve Congo (AFC)

Suite aux récentes déclarations concernant leur implication présumée dans l’Alliance Fleuve Congo (AFC), plusieurs personnalités politiques congolaises ont réagi vigoureusement.

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Le député Claudel Lubaya a exprimé son indignation face aux allégations le citant comme soutien de l’AFC : « Ce n’est pas parce que je ne partage pas les points de vue du pouvoir en place que je serai tenté de prendre des raccourcis. » Il a rejeté catégoriquement ces accusations, affirmant rester engagé dans une opposition républicaine et non violente.

De son côté, Patient Sayiba Tambwe, ancien Directeur Général de l’Office de Gestion du Fret Multimodal (OGEFREM), a dénoncé une « comédie montée » par le bureau de renseignement militaire. Il a qualifié les déclarations de Eric Nkuba, conseiller politique et stratégique de l’AFC, comme une « vaste farce », soulignant qu’il ne connaissait pas ce dernier.

Ces réactions interviennent après l’arrestation d’Eric Nkuba Shebandu, alias Malembe, conseiller politique et stratégique de Corneille Nangaa, président de l’AFC. Dans sa déposition, Eric Nkuba a cité plusieurs personnalités politiques comme des contacts de l’AFC, dont Claudel Lubaya et Patient Sayiba.

Ces événements surviennent dans un contexte où le gouvernement congolais a révélé un plan du M23, soutenu par l’armée rwandaise, visant à étendre leur influence au-delà du Nord-Kivu, en collaboration avec l’AFC.

Arrestation d’un cadre de l’Alliance Fleuve Congo : révélations sur les soutiens politiques et militaires

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé l’arrestation d’Eric Nkuba, conseiller politique et stratégique de Corneille Nangaa de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), alliée des terroristes du M23. Nkuba a révélé des liens avec des personnalités politiques congolaises telles que Joseph Olengakoy, Bob Kabamba et Adam Chalwe, ainsi que des contacts militaires avec John Numbi et l’ex-président Joseph Kabila. Patient Sayiba, ancien directeur général de l’OGEFREM, aurait été localisé en Tanzanie.

Cette arrestation, fruit des services de renseignement des FARDC, devrait éclairer sur le fonctionnement et les soutiens de la rébellion dans l’est de la RDC. Les révélations corroborent les déclarations d’Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, accusant Kabila d’être à l’origine des troubles dans le Nord-Kivu et affirmant que ce dernier aurait sollicité un soutien pour déstabiliser la RDC. Kabuya demande que les autorités communiquent sur le départ discret de Kabila du pays.

RDC : réélection de Félix Tshisekedi, les attentes des Congolais

La sécurité, les routes, l’eau, l’électricité et les emplois sont entre autres problèmes que devra résoudre le président réélu Félix Tshisekedi.

 

Félix Tshisekedi a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 20 décembre 2023. Les Congolais attentent de ce nouveau mandat les réalisations dans plusieurs secteurs de la vie dont la restauration de la paix dans l’Est. Dans la partie Est du pays, en proie à l’activisme des groupes armés, la population invite le président de la République à améliorer la situation sociale et à pacifier l’Est de la RDC.

Dans la province du Nord-Kivu, la population attend le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans leurs milieux de vie pour la tenue des législatives nationales et provinciales voire des élections locales. Les territoires de Rutshuru, Masisi et une partie de Nyirangongo n’ont pas participé aux élections du 20 décembre courant à cause des problèmes sécuritaires.

La société civile de ces territoires souhaite que l’Etat mène des actions concrètes afin de mettre fin à la rébellion du M23.

La réhabilitation des routes, c’est la première doléance de la population du Grand-Katanga. A Bukama, dans le Haut-Lomami, par exemple, la population demande le chef de l’Etat réélu de prioriser les travaux de réhabilitation de la RN 1, reliant la ville de Lubumbashi à l’espace Kasai. Autres attentes dans cette partie du pays, l’amélioration des conditions de travail des creuseurs artisanaux. Les creuseurs voudraient des espaces propres à eux appelés « zone d’exploitation artisanale ».

Au Haut-Katanga, les Congolais souhaitent avoir des facilitations d’accès à l’eau, a l’électricité et aux soins médicaux appropries.
Pour ce second mandat du président de la République Félix Tshisekedi, la population de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental) attend en priorité la réfection de la Minière de Bakwanga.

D’autres habitants du Kasaï-Oriental appellent le chef de l’Etat à achever les chantiers entamés dont le Programme de développement local de 145 territoires, et le projet Tshilejelu.

RCA : le dialogue républicain se poursuit

Un dialogue pour ramener la paix et la sécurité, mais qui se déroule sans les groupes armés, ni les poids lourds de l’opposition qui ont choisi de boycotter la rencontre.

 

En République centrafricaine se poursuit actuellement le dialogue républicain, promis de longue date par le président Touadéra et censé mettre un terme à la crise qui secoue le pays depuis maintenant plusieurs décennies. Un dialogue pour ramener la paix et la sécurité, mais qui se déroule sans les groupes armés, dont les principaux leaders sont exilés au Tchad, ni les poids lourds de l’opposition qui ont choisi de boycotter la rencontre. Après la phase de travail en commission, les débats en plénière se sont ouverts jeudi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale.

Parmi les recommandations de la commission « politique étrangère et coopération », dit son président Fleury Junior Pabandji, il y a celle de revoir les accords avec la France.

« La France a toujours été au chevet de la République centrafricaine, mais la plupart des participants ont pensé que depuis une décennie, la France a tourné le dos au peuple centrafricain. »

D’autres intervenants réclament des clarifications sur l’accord de défense avec Moscou : « Les soldats présents sont-ils réellement des instructeurs ? Sont-ils là pour former ou combattre ? » s’interroge l’un d’eux.

Dissoudre les milices présentes dans la capitale

Tous appellent à augmenter le budget de la défense : « Il faut payer les primes d’alimentation de nos soldats » lance une participante, « et dissoudre les milices notamment celle des “requins” qui sévissent dans la capitale » ajoute un autre.

Jean-Sosthène Dembé, président de la commission paix et sécurité : « À Bangui, on ne peut plus parler de milices puisque même au Kilomètre 5 les gens circulent. Je crois que certaines personnes reviennent par d’autres manières comme les braqueurs, les voleurs. C’est ce qui existe dans toutes les grandes villes du monde. »

Les débats se poursuivent ce vendredi sur le thème de la gouvernance. Certains participants craignent que les recommandations n’aboutissent à une révision de la Constitution.

Sécurité en RCA : le point de l’ONU

Dans une interview à la DW ce jeudi matin, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’Onu Jean-Pierre Lacroix estime que le processus de paix avance, mais insiste sur l’engagement de tous.

Une délégation conduite par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, séjourne depuis quelques jours à Bangui, en République centrafricaine. Au cours de son séjour, cette délégation a rencontré les autorités centrafricaines, la société civile, les partis politiques ainsi que les signataires de l’accord de paix signé à Khartoum en février 2019. L’ONU souhaite faire le point sur la situation sécuritaire.

Jean-Pierre Lacroix estime qu’il y a du mieux, mais qu’en dépit de ces améliorations, le climat sécuritaire dans le pays n’est pas au niveau où l’ONU le souhaiterait.

Des élections en décembre

Il est important de venir à ce moment précis, parce que les élections (législatives et présidentielle, le 27 décembre 2020, ndlr) en République centrafricaine se rapprochent et elles seront extrêmement importantes pour la République centrafricaine. Nous avons réitéré notre détermination à continuer à appuyer les efforts de sécurisation, notamment là où les groupes armés continuent, en violation de leurs engagements, des activités violentes, mais aussi des efforts de dialogue.

Les Nations unies ont déployé un contingent de Casques bleus en République centrafricaine pour aider les pays à un cycle de violences. Est-ce que vous êtes satisfait par le climat sécuritaire en ce moment dans le pays ?

Le climat sécuritaire s’est amélioré depuis la signature de l’accord de paix. Est-ce qu’il est au niveau où nous souhaiterions ? Non. Il y a encore des groupes armés qui violent leurs engagements et semblent garder en réserve l’option du recours à la violence.

Il y a eu des accrochages avec les rebelles 3R (« Retour, Réclamation et Réhabilitation », un groupe rebelle centrafricain). Est-ce qu’il ne serait pas judicieux que les Nations-Unies aident les autorités centrafricaines à engager des pourparlers afin de mettre un terme à ce climat de terreur ?

Il y a toujours une approche qui repose sur deux piliers : l’ouverture constante au dialogue et les efforts de dialogue en permanence. C’est d’ailleurs ce qui a été fait dans la région Nord-Ouest, avec un engagement extrêmement actif des partenaires, des garants de l’accord et donc des pays voisins qui ont un rôle extrêmement important à jouer. Dialogue d’un côté, ouverture permanente au dialogue, et de l’autre côté fermeté lorsque cela est nécessaire. Parce qu’on ne peut pas tolérer non plus qu’il y ait des recours à la violence. Chacun des protagonistes doit vraiment faire un effort, et notamment des forces politiques, pour rejeter les méthodes de division et faire prévaloir l’esprit de dialogue démocratique qui doit caractériser une consultation électorale.

Centrafrique : le FPRC appelle à la protection des civils à Birao

Le mouvement politico-militaire FPRC (Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique) demande le respect des engagements consignés dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) par les signataires.

Certains groupes signataires y compris le gouvernement – les garants (Union Africaine- CEEAC) et les facilitateurs (MINUSCA) en font à leur tête et fournissent plusieurs raisons liées au blocage de la mise en œuvre de l’APPR-RCA.

Le FPRC l’un des groupes armés influents semble faire de son mieux pour respecter ces engagements et a posé des actes tels que :

1) Le démantèlement des barrières illégales conformément à l’article 3.f de l’annexe de l’APPR-RCA ;

2) La libération des bâtiments publics telle que stipulée à l’article 5.i de l’APPR-RCA ;

3) La signature du Plan d’action entre le FPRC et les Nations Unies pour la lutte contre le recrutement et l’utilisation d’enfants, les viols ou autres formes de violence sexuelle à l’égard d’enfants, les meurtres ou mutilations d’enfants, les attaques contre les écoles ou les hôpitaux et autres violences contre les enfants. Et ce, en considérant le rapport du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies du 24 Aout 2017 sur les enfants et les conflits armées, et conformément à l’APPR-RCA.

4) La cessation immédiate, complète et irrévocable des hostilités et toute forme de violence armée, comme disposée à l’article 5.b. de l’APPR-RCA et le point 1 de l’annexe de l’APPR-RCA.

5) Le respect de la légitimité des institutions de l’Etat, de l’ordre constitutionnel, l’intégrité territoriale et l’unicité de l’Etat centrafricain. En témoignent les visites sans heurts ni incidents du Président de la République, Chef de l’Etat, à Birao, dans la préfecture de la Vakaga, et à Ndélé, dans la Préfecture de Bamingui-Bangoran, zones sous contrôle du FPRC.

6) Des missions de sensibilisation et de mobilisation des combattants aux dispositifs et mécanismes de mise en œuvre de l’APPR-RCA.

7) Etablissement de la liste des combattants concernés par le DDR ; laquelle liste a été transmise au ministère de tutelle pour action et suivi.

Sept mois après la signature à Bangui de cet Accord Politique, la situation sécuritaire est toujours préoccupante. Et pour preuve, le député Martin Ziguélé, président du parti MLPC (Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain) suite à une tournée dans sa circonscription électorale a constaté que rien n’a changé sur le terrain après la signature de l’APPR-RCA. Le mouvement 3R de Siddiki qui règne en maitre dans le nord et nord–ouest du pays fait sa loi sans être inquiété.

Les récentes troubles à Birao, localité située à l’extrême-nord de la République Centrafricaine, sont les autres signes du non respect de l’Accord de Bangui par la MINUSCA et le MLCJ (Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice), l’un des signataires de l’Accord. La MINUSCA qui occupe cinq positions stratégiques dans la ville de Birao n’a rien fait pour protéger les civils lors des affrontements violents et meurtriers du 1er septembre 2019.

Les assaillants venus du Soudan appelés à la rescousse par le MLCJ ont mis à sac la ville de Birao sous le regard impuissant des casques bleus de la MINUSCA. Pourquoi un tel embrasement sans qu’il n’y ait une intervention rapide de ces casques bleus pour éviter le pire ? Maisons brulées, boutiques pillées et incendiées, plusieurs morts, femmes violées et le déplacement interne des populations vers la base de la MINUSCA, le secteur élevage et l’aérodrome.

Dans une conférence de presse tenue mardi 17 septembre 2019 à Bangui, le Porte parole du FPRC, Aboubakar Ali Siddick, a présenté les actions de son mouvement quant à la mise en œuvre de l’APPR-RCA. Ensuite, il s’est expliqué sur les évènements du 1er septembre et du 14 septembre 2019 à Birao. Sans avoir froid aux yeux, Aboubakar Ali Siddick, s’est indigné du comportement des soldats onusiens qui ont agit tardivement pour apporter un secours aux populations. Il a aussi déploré les conditions dogmatiques et non pragmatiques imposées par les garants et le gouvernement. En d’autres termes, le FPRC voudrait dire que les garants et le gouvernement ne respectent pas leurs engagements – Ils ont les mains liées et n’agissent que par des conditions dogmatiques.

Pour le FPRC, ce qui s’est passé à Birao a été bien planifié depuis longtemps car la communauté Kara –autochtone de Birao – ne veut pas de la présence sur leur terre des ethnies rounga, haoussa, borno et sara. Et portant, ces communautés ont toujours vécues ensemble depuis des années à Birao – pourquoi un tel revirement, s’interroge le FPRC. Le FPRC est présent à Birao depuis juillet 2014. Aucun incident majeur ne s’est produit. Comment expliquer que cela se produise aujourd’hui ?

« L’heure n’est plus à la guerre et à la division mais à la culture de la Paix », a déclaré le Porte-parole du FPRC. Dans un communique de presse publié le 11 septembre 2019, le bureau politique du FPRC demande une enquête nationale et internationale soit diligentée a Birao afin que les responsabilités soient établies et sanctionnées en vertu du droit international humanitaire.

L’attaque du 1er septembre 2019 intervient après celle d’Am-Dafock, le 14 juillet 2019.

Le FPRC rappelle que la situation à Birao présente des enjeux politiques, économiques et sécuritaires. C’est le résultat de l’absence de l’Etat dans la zone. Il faut donc envisager des solutions qui répondent aux problèmes de déchirement du tissu social conséquent à l’épuration ethnique, destructions du MLCJ. Toutes les ethnies ont été touchées.

La responsabilité de la MINUSCA doit également être dégagée. Sa défaillance dans la protection des populations civiles et des habitations et des biens pris pour cibles par la coalition est avérée.

Le MLCJ dans une communiqué de presse publié le 12 septembre 2019 – rejette en bloc les accusations du FPRC et est favorable et prêt à toutes enquêtes tant nationales qu’internationales sur les événements de Birao survenus les 1er et 2 septembre 2019. Le MLCJ demande au FPRC de cesser avec les violences et les menaces sur Birao et à la MINUSCA de prendre entièrement ses responsabilités.

La situation humanitaire est préoccupante à Birao, le PAM (Programme Alimentaire Mondial) vient d’acheminer une aide en vivre à Birao pour distribution aux déplacés internes.

Et pour conclure, Des blocages dans la mise en œuvre de l’APPR-RCA se situent également au niveau des partenaires de l’APPR-RCA qui imposent des conditions improbables et inadaptées à la réalité centrafricaine. Les partenaires de l’APPR-RCA, à travers leurs conditions, créent des blocages sérieux

pour la mise en œuvre de l’APPR-RCA. En aucun cas les USMS (Unités Spéciales Mixtes de Sécurité) n’ont été conditionnées par le grand-DDRR. La lecture des partenaires est erronée et leurs conditions sont plus dogmatiques que pragmatiques. Cela pose la question de bonne foi des partenaires qui se cachent derrière ces conditions pour retarder la mise en œuvre de l’APPR-RCA et maintenir le pays dans le statu quo. Les articles 23 et 26 de l’APPR-RCA devraient être appliqués sans tergiversation dogmatique.

Les populations de Birao en particulier et celles de la Vakaga en général n’aspirent qu’à la paix et le vivre-ensemble pour le développement socio-économique de leur région.

Russie/Centrafrique : les fruits de la coopération

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre d’une coopération militaire en matière de sécurité et de renforcement de capacité des hommes de rang, de l’économie et de la politique sociale.

La Fédération de la Russie s’inscrit désormais dans une logique de partenariat rassurant avec les pays africains notamment la République Centrafricaine, le Soudan, la RDC, le Zimbabwe etc. Cette présence vise à faire développer le Continent à travers plusieurs techniques innovatrices.

En République Centrafricaine, les autorités politiques sont dans cette dynamique avec la Fédération de la Russie. Et malgré l’embargo qui pèse sur les armes en destination de la République Centrafricaine, la Russie a pu obtenir le feu vert du Conseil de Sécurité des Nations-Unies et a doté la RCA avec des armes de guerre. Elle s’est également engagée dans la formation de l’armée nationale et en peu de temps le record est élevée; plus de 200 hommes formés.

Dans le cadre social et culturel, ces partenaires ont appuyé le processus de paix jusqu’à la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation entre le gouvernement et les groupes armés; aussi bien que l’organisation des matchs de football et l’appui dans plusieurs  domaines sportifs et autres…

Centrafrique : l’an trois de Touadera, sous fond de signature d’un accord de paix

Samedi 30 mars 2019, le président Faustin Archange Touadera célébrait sa troisième année à la tête de la Centrafrique.

Une célébration qui arrive dans un contexte où l’armée nationale, reprend le territoire jadis occupé par des bandes armées qui avaient neutralisé le pouvoir de l’armée. Le Chef de l’Etat était arrivé à la présidence par une élection et suite à une longue transition avec comme conséquence la dislocation de l’armée nationale et l’insécurité généralisée sur l’ensemble du pays.

Dans son discours y relatif ce 30 mars 2019, Faustin Archange Touadera a cité les trois réalisations phares qui ont été faites en ces trois ans. Notamment, la sécurité, la restauration de la paix et la relance économique. La question de la sécurité restaurée dans plusieurs villes, installe un climat de confiance entre le gouvernement et le peuple. L’on se souvient que les centrafricains, se sentaient abandonné entre les mains des bandes armés au lendemain de la prise de pouvoir de Touadera, en ce moment, la France retirait ses soldats de l’Opération Sangaris et les forces onusiennes décriées pour leurs complicités avec les groupes armés.

Il y a encore quelques années, l’armée centrafricaine était disloquée, mal organisée et non équipée face aux rebelles armés et les forces onusiennes « passives ». Aujourd’hui, la Centrafrique a une armée formée par l’Eutem-RCA et formée à  nouveau par des instructeurs russes sur le maniement d’armes. Plus de 5 000 FACA sont aujourd’hui formées. Avec l’appui logistique de plusieurs partenaires et grâce à  la dotation en arme par la Fédération de la Russie, au moins 1.300 éléments des FACA sont redéployés aux côtés des forces de la police et de la gendarmerie dans 11 localités du pays.

Le président de la République vient d’annoncer la livraison d’armes russes pour 1.500 soldats centrafricains. Le pays attendait un reliquat de 4.000 armes que la Russie a offert à  la Centrafrique après la validation du Conseil de sécurité de l’ONU pour aider ce pays à  restaurer la sécurité dans le pays.

Pour restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire, un programme pilote du désarmement des rebelles a été mené avec succès avant le lancement du grand programme du désarmement. La perspective actuelle est d’atteindre toutes les régions, surtout avec la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les 14 groupes armés.

« Mon ambition est d’user de toutes les stratégies possibles pour faire de la RCA un pays sans armes et qui se tourne résolument vers son développement », a déclaré le chef de l’Etat à  l’occasion de son l’an 3 à  la magistrature suprême.

Pour la reconstruction de cette armée, quatre zones de défense militaire, un bataillon parachutiste et des forces spéciales ont été créés. La Loi quinquennale de programmation militaire 2019-2023 permettra aux FACA d’être dotées de moyens nécessaires pour leur restructuration. 1 023 jeunes sont en recrutement dans l’armée et 232 ex-combattants ont été incorporés.

Au cours de cette troisième année, un accent particulier a été mis sur la réhabilitation des infrastructures militaires. Un financement de plus d’un milliard, a été approuvé en vue de la réhabilitation de la garnison de Bouar, d’autres camps militaires ainsi que la construction des amerries.