L’Union Européenne exprime sa déception après l’échec des pourparlers de Luanda

L’Union européenne, par la voix de son Représentant spécial pour la Région des Grands Lacs, Johan Borgstam, a exprimé sa déception suite à l’échec des pourparlers de Luanda. Cette position a été partagée, lundi à Kinshasa, lors d’un échange avec la ministre d’État en charge des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Thérèse Wagner Kayikwamba.

« Nous avons eu un échange très franc (…) Et pour moi, ça a aussi été une possibilité de partager la déception du côté de l’Union européenne pour ce qui vient de se passer à Luanda. », a déclaré Johan Borgstam au terme de la rencontre.

L’Union européenne a réaffirmé son engagement fort en faveur de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs, en mettant un accent particulier sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

« Ça a aussi été une opportunité pour moi de rappeler la position très claire et très ferme de l’Union européenne par rapport à la présence de troupes rwandaises sur le sol congolais, c’est-à-dire que ces troupes doivent se retirer. », a-t-il ajouté avec fermeté.

Cette déclaration survient dans un contexte de tensions persistantes et d’appels renouvelés à un retrait immédiat des troupes rwandaises présentes en territoire congolais, un point central des négociations de Luanda.

Thérèse Kayikwamba pointe le refus du Rwanda et rejette tout dialogue avec le M23

Dimanche 15 décembre, lors du briefing de presse sur le processus de Luanda, la Ministre d’État et des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner (@RDCongoMAE), a dénoncé l’attitude du Rwanda, qu’elle accuse d’avoir fait capoter les négociations.

« En arrivant à Luanda, le Chef de l’État a tenu à saluer les efforts de la médiation angolaise. Les Présidents Tshisekedi et Lourenço étaient mobilisés pour la paix, mais le Président rwandais n’a même pas daigné répondre à l’invitation de son homologue angolais. »

Alors que les discussions étaient proches d’un accord de paix, la partie rwandaise a introduit de nouvelles conditions, notamment la demande d’un dialogue direct entre le gouvernement congolais et le M23. Une demande catégoriquement rejetée par Kinshasa.

« Nous étions si proches de conclure un accord de paix, mais le Rwanda a choisi la voie de la guerre », a affirmé Mme Kayikwamba avant d’ajouter :
« Nous étions quasiment à la fin de l’examen du projet d’accord proposé par la médiation angolaise, lorsque de nouvelles conditions ont été introduites par la partie rwandaise : conditionner la signature de l’accord à un dialogue direct entre le gouvernement de la RDC et les M23. Ce que nous avons rejeté. »

La Ministre d’État a par ailleurs fermé la porte à toute négociation avec le groupe armé M23, rappelant que la RDC a définitivement tourné cette page :

« La RDC ne discutera pas avec le M23, qui doit rejoindre le processus de Nairobi, un cadre spécifique dédié aux questions liées aux groupes armés. »

processus de Luanda: Uhuru Kenyatta invité à faire le point sur le processus de Nairobi

Lors du tête-à-tête de ce dimanche en Angola entre les présidents Félix Tshisekedi et Joâo Lourenço, la médiation a convié l’ancien chef d’État kenyan, Uhuru Kenyatta, à présenter un état des lieux du processus de Nairobi et à établir un lien avec celui de Luanda.

En sa qualité de Facilitateur du processus de Nairobi, Uhuru Kenyatta avait pour mission d’organiser des consultations avec les groupes armés afin de préparer leur démobilisation, leur désarmement et leur réinsertion sociale.

« Le groupe terroriste M23 a quitté la table des négociations, privilégiant la voie des armes », a rappelé Uhuru Kenyatta, soulignant ainsi l’impasse actuelle dans les pourparlers.

Cette jonction entre les processus de Nairobi et de Luanda vise à renforcer les efforts pour stabiliser l’Est de la RDC, tout en appelant les groupes armés à revenir à la table des négociations.

Luanda accueille une rencontre décisive entre Tshisekedi et Kagame

Le Président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame se rencontreront ce dimanche à Luanda, en Angola. Cette réunion intervient dans le cadre des négociations pour un accord de paix dans l’Est de la République démocratique du Congo, une région secouée par des violences depuis trois ans. Le groupe terroriste M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, y mène des attaques répétées.

Une médiation sous l’égide de l’Union africaine

Placée sous la médiation du Président angolais João Lourenço, désigné par l’Union africaine, cette rencontre suscite de grands espoirs. Elle vise à poser les bases d’une solution durable pour mettre fin à l’insécurité dans cette zone stratégique.

Un tournant potentiel pour la stabilité régionale

Depuis des mois, les initiatives régionales se multiplient. Toutefois, cette réunion pourrait marquer un tournant décisif. Pour les observateurs, un accord de paix nécessitera des engagements clairs des deux parties et un dialogue constant.

Une étape cruciale pour l’avenir

En conclusion, la rencontre de Luanda constitue une étape cruciale dans la quête de stabilité dans l’Est de la RDC. Les résultats attendus auront un impact majeur sur l’avenir de la région.

Le Gouvernement intensifie la lutte contre le banditisme et promet des solutions pour la circulation routière

Le 12 décembre 2024, le Vice-Premier Ministre chargé de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, Shabani Lukoo Bihango Jacquemain, a co-animé un point de presse avec le Ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya. Cette rencontre intervient au lendemain du discours du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, devant le Congrès.

Une lutte renforcée contre le banditisme urbain

Le Vice-Premier Ministre a mis en avant les efforts du Gouvernement pour éradiquer le banditisme urbain, notamment à travers l’opération « Ndobo », visant les « kulunas » dans la ville de Kinshasa. Depuis son lancement, 784 individus ont été interpellés et jugés en flagrance dans le cadre d’audiences foraines, respectant les lois en vigueur.

Shabani Lukoo a également insisté sur l’importance de programmes de réinsertion pour les jeunes impliqués dans ces actes. Il a cité l’initiative de Kaniama Kasese, dans le Haut-Lomami, comme un exemple concret de réhabilitation, conformément à la vision du Président Tshisekedi.

Des solutions pour la circulation à Kinshasa

La question des embouteillages à Kinshasa a également été abordée. Shabani Lukoo a annoncé des mesures pour améliorer la fluidité de la circulation, issues d’une réunion interministérielle impliquant plusieurs acteurs, dont le Vice-Premier Ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba. Ces propositions seront examinées en Conseil des ministres.

Il a par ailleurs appelé les Kinois à relativiser ce problème, rappelant que l’aménagement du territoire joue un rôle clé. Actuellement, seulement 40 % des 12 000 km² de la ville sont exploités.

Révision de la Constitution : une nécessité pour le progrès

Enfin, le Vice-Premier Ministre s’est prononcé en faveur d’une révision de la Constitution, affirmant qu’elle doit évoluer avec le pays pour mieux répondre aux attentes des citoyens. Il a souligné que la paix et la stabilité sont des conditions essentielles pour que les Congolais bénéficient pleinement des lois et des réformes en cours.

Ce briefing illustre l’engagement du Gouvernement à répondre aux défis de sécurité et d’aménagement urbain. La lutte contre le banditisme et les mesures pour fluidifier la circulation témoignent de la volonté des autorités de créer un cadre de vie meilleur pour les habitants de Kinshasa.

Est de la RDC : L’ Afrique du Sud et l’Angola renforcent leur coopération pour la paix en RDC

Lors d’une visite d’État à Pretoria le jeudi 12 décembre 2024, le président angolais João Lourenço et son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa ont réaffirmé leur engagement à collaborer étroitement pour la pacification de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), région en proie à la violence depuis plus de deux décennies en raison de l’activisme des groupes armés soutenus par le Rwanda.

Cyril Ramaphosa a salué le rôle constructif de João Lourenço, médiateur au sein de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et facilitateur du processus de Luanda. Il a également insisté sur l’importance de « faire taire les armes en Afrique » pour garantir la stabilité et le développement économique du continent. « En tant que pays africains, nous devons être à l’avant-garde de la promotion de la résolution pacifique des conflits », a-t-il souligné.

Un sommet tripartite Angola-RDC-Rwanda attendu

João Lourenço a annoncé qu’un sommet tripartite réunissant les présidents de l’Angola, de la RDC et du Rwanda se tiendra le dimanche 15 décembre à Luanda. Ce sommet pourrait aboutir à un accord de paix définitif entre Kinshasa et Kigali. « Des progrès significatifs ont été réalisés dans les négociations« , a-t-il déclaré, ajoutant que des réunions techniques et ministérielles ont renforcé l’espoir d’une solution durable.

La RDC appelle au respect des engagements

Lors d’une session au Conseil de sécurité de l’ONU, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, a dénoncé l’inaction du Rwanda dans le cadre du mécanisme de vérification ad hoc renforcé, tout en condamnant les violences perpétrées par le M23 et les forces rwandaises. Malgré ces violations, la RDC reste engagée dans le processus de Luanda, appelant au retrait des troupes rwandaises et à la neutralisation des FDLR.

« La communauté internationale doit exiger le respect des engagements pour mettre fin à cette guerre, qui aggrave une crise humanitaire dramatique », a-t-elle plaidé.

Une situation toujours préoccupante

Malgré les efforts diplomatiques, la situation sur le terrain reste critique. Le M23 poursuit son avancée dans le Nord-Kivu, occupant de vastes zones à Walikale, Masisi, Rutshuru et Nyiragongo. Sur place, l’Afrique du Sud soutient les FARDC à travers la mission SAMIDRC, déployée par la SADC pour traquer les rebelles et rétablir la paix.

Nations unies : appel urgent pour un mécanisme de prévention de la torture en RDC

Le Sous-comité des Nations unies pour la prévention de la torture (SPT) a exhorté, mercredi 11 décembre, la République démocratique du Congo (RDC) à accélérer l’établissement d’un mécanisme national de prévention (MNP) de la torture, à la suite de sa première visite officielle dans le pays du 1er au 7 décembre.

« Les progrès réalisés par la RDC dans la mise en place de son mécanisme national de prévention (MNP) sont très encourageants, mais une mise en œuvre rapide est essentielle », a déclaré Hamet Saloum Diakhaté, chef de la délégation du SPT, dans un communiqué publié mercredi.

Un outil indispensable pour lutter contre la torture

Selon la délégation, ce mécanisme est crucial pour améliorer les « déplorables conditions de détention » observées au cours de leur mission, et constitue un levier essentiel pour prévenir les actes de torture et les mauvais traitements.

La RDC, qui a ratifié le Protocole facultatif à la Convention contre la torture (OPCAT) en 2010, s’est engagée à mettre en place un MNP indépendant chargé de surveiller les lieux de privation de liberté. Cependant, ce processus reste inachevé malgré les obligations internationales.

Des rencontres et des visites de terrain

Durant son séjour, le SPT a tenu des réunions de haut niveau avec des responsables politiques et institutionnels, notamment le ministre de la Justice, la ministre des Droits humains, les présidents du Sénat et de la Commission des droits de l’homme, ainsi que des membres de la société civile, des diplomates et des agences onusiennes.

La délégation a également mené des inspections inopinées dans plusieurs lieux de détention à Kinshasa, notamment des prisons, des commissariats de police et les cachots du Palais de Justice. Ces visites ont permis d’interroger en toute confidentialité des détenus, des agents pénitentiaires, des policiers et du personnel médical.

« La surpopulation carcérale s’étend aux cellules des commissariats et tribunaux, qui ne sont pas adaptés à des détentions au-delà de 48 heures. Cette situation découle principalement d’un recours excessif à la détention provisoire pour des périodes trop longues », a déploré Diakhaté.

Un rapport pour guider les réformes

À la fin de sa mission, le SPT soumettra un rapport confidentiel aux autorités congolaises, contenant des recommandations pour prévenir la torture et améliorer les conditions de détention. Il a encouragé le gouvernement congolais à rendre ce rapport public afin de faciliter sa mise en œuvre.

Créé en 2007, le SPT est mandaté pour effectuer des visites inopinées dans divers lieux de détention à travers les États parties à l’OPCAT. À ce jour, il a mené des missions dans plus de 80 pays.

La délégation présente en RDC était composée de quatre membres : Hamet Saloum Diakhaté (Sénégal), Hamida Dridi (Tunisie), Jakub Czepek (Pologne) et Julia Kozma (Autriche).

Conseil de Sécurité de l’ONU : Thérèse Kayikwamba Wagner plaide pour une paix durable en RDC

Le lundi 9 décembre, lors de la 9804e séance du Conseil de sécurité des Nations Unies, la Ministre d’État des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a présenté un tableau préoccupant de la situation sécuritaire à l’est du pays, tout en réitérant l’engagement de Kinshasa envers une paix durable.

Au cours de son intervention, elle a mis en lumière les graves violations des droits humains, les violences, les bombardements, et les déplacements massifs de populations, qui continuent de marquer l’est de la RDC. La Ministre a fermement dénoncé le refus du Rwanda de respecter ses engagements internationaux, ainsi que les violations répétées du cessez-le-feu, entravant ainsi les efforts de paix.

Mme Kayikwamba Wagner a également rappelé l’importance du processus de paix en cours sous la médiation de l’Angola et a plaidé pour le renouvellement du mandat de la MONUSCO. Selon elle, cette mission reste essentielle pour renforcer la stabilité régionale, malgré les défis liés à son retrait progressif.

Elle a salué les avancées réalisées dans des provinces comme le Sud-Kivu, tout en soulignant la nécessité d’un mécanisme ad hoc pour garantir une paix durable et prévenir de nouvelles escalades de violence.

Lubero en flammes : Les FARDC face à l’offensive du M23 sur plusieurs fronts

Depuis le dimanche 8 décembre, l’armée congolaise (FARDC) a repris le contrôle de Luofu, un village stratégique du territoire de Lubero, ouvrant l’accès à des axes majeurs reliant Kaseghe et Matembe.

Cependant, les combats entre les FARDC et les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda, s’intensifient. Ce lundi 9 décembre marque le huitième jour consécutif de violents affrontements dans le sud de Lubero, où l’armée résiste sur quatre fronts majeurs : Matembe, Kaseghe, Mighobwe et Kibaku.

Matembe, un point d’ancrage stratégique, reste âprement disputé. Les rebelles, qui occupent encore certains villages, ont lancé une offensive depuis ces zones dans l’espoir de progresser vers des centres névralgiques comme Lubero-Centre. En réponse, les FARDC ont érigé des centres de résistance et déployé des tactiques de défense mobile pour contenir l’avancée ennemie.

Alors que les affrontements continuent de secouer la région, les regards se tournent vers Luanda, en Angola. Le 15 décembre, le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame participeront à un sommet tripartite aux côtés du président angolais João Lourenço. Cette réunion cruciale vise à désamorcer les tensions dans l’est de la RDC.

Nord-Kivu : le M23 renforce sa présence dans le territoire de Masisi

Au cours des trois dernières semaines, au moins cinq villages sont tombés sous le contrôle des rebelles du M23 dans le groupement Mufunyi-Kibabi. Ces localités se trouvent à proximité de la zone minière de Rubaya, en territoire de Masisi (Nord-Kivu).

Les villages concernés incluent Shugi, Kinigi, Kaniro et Mululu. Des sources locales ont confirmé ces informations ce 6 décembre.

Des affrontements violents

La prise de ces villages est survenue après quatre jours d’affrontements intenses. Les combats ont opposé les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, aux miliciens locaux des groupes VDP/Wazalendo, alliés aux Forces armées de la RDC (FARDC).

Selon ces mêmes sources, les affrontements se rapprochent progressivement du secteur voisin de Katoyi, dans le territoire de Masisi.

Un contexte préoccupant

La région de Rubaya, riche en ressources minières, reste stratégique pour les groupes armés. Ces derniers cherchent à renforcer leur contrôle territorial et économique dans l’est de la RDC.

Ces récents développements accentuent les tensions locales et soulignent la fragilité des efforts de pacification dans cette zone en proie à l’insécurité.

L’avancée du M23 dans le Masisi représente une menace majeure pour les populations locales. Une réponse urgente est nécessaire pour contenir cette progression et éviter une aggravation de la crise humanitaire.

Reprise des combats entre les FARDC et le M23 dans le sud de Lubero

Les affrontements entre les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les combattants du M23, soutenus par le Rwanda selon les autorités congolaises, ont repris ce mardi 3 décembre 2024 dans le sud de Lubero, au Nord-Kivu.

Selon le lieutenant Reagan Mbuyi, porte-parole des opérations du Front-Nord, les forces loyalistes ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi tout en maintenant leurs positions.

« Hier, les affrontements ont cessé aux environs de 16 heures pour reprendre ce matin. Les combats se concentrent désormais du côté de Hutwe, où les FARDC asphyxient l’ennemi, qui tente de percer certaines lignes de front », a-t-il déclaré.

Lignes de front sous contrôle des FARDC

Le lieutenant Mbuyi a précisé que les lignes stratégiques, notamment à Mathembe, sur la colline Kasinga, et à Hutwe, demeurent sous contrôle des FARDC.

« Les lignes de front n’ont pas bougé. Hier, l’ennemi a largué deux bombes à l’aveuglette, à 7 kilomètres de l’hôpital général de référence d’Alimbongo, sans causer de dégâts matériels ni humains. »

Pertes importantes pour le M23

Les FARDC rapportent avoir infligé de lourdes pertes aux rangs des forces adverses, avec plusieurs morts et blessés comptabilisés.

Cette nouvelle intensification des combats intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC, marqué par des incursions récurrentes du M23 et des accusations réitérées contre Kigali pour son soutien présumé à ces groupes armés.

La RDC et le Rwanda devant la Cour africaine des droits de l’homme en février 2025

La République démocratique du Congo (RDC) poursuivra le Rwanda devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples le 12 février 2025, une juridiction relevant de l’Union africaine. Ce procès s’inscrit dans une série d’initiatives judiciaires internationales visant à dénoncer les violations perpétrées par le Rwanda et son président, Paul Kagame, sur le sol congolais.

Un procès aux enjeux historiques

À la différence de l’audience du 26 septembre 2024 devant la Cour de justice de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), qui portait sur des différends régionaux, cette nouvelle démarche s’inscrit dans une perspective plus globale. Elle vise à établir les responsabilités du Rwanda dans des décennies de conflits marqués par :

  • L’agression répétée de la RDC,
  • Le pillage systématique des ressources naturelles,
  • Les violences sexuelles infligées aux femmes et enfants,
  • Les massacres des populations civiles.

Des efforts sans précédent

Le vice-ministre de la Justice, Samuel Mbemba, en charge du contentieux international, a souligné l’importance et l’ampleur de cette démarche :

« Depuis des décennies d’agression, de pillage de nos minerais, de viols et de massacres, jamais le Rwanda et Paul Kagame n’ont été poursuivis à travers des procès réels à tous les niveaux comme aujourd’hui. Nous avons désormais trois procès en cours. »

Ces initiatives traduisent une volonté claire de la RDC de mobiliser les instances internationales pour lutter contre l’impunité qui entoure les conflits dans l’Est du pays.

Vers une reconnaissance des droits des peuples affectés

En saisissant la juridiction de l’Union africaine, la RDC cherche à ouvrir une nouvelle voie pour la reconnaissance des droits des victimes et à poser les bases d’une éventuelle poursuite devant la Cour pénale internationale (CPI).

Le président Tshisekedi préside le Conseil provincial de sécurité à Kalemie

Ce jeudi à Kalemie, dans la province du Tanganyika, le Président de la République, Félix Tshisekedi, Commandant suprême des Forces armées congolaises, a présidé le Conseil provincial de sécurité élargi. Cette réunion a permis de passer en revue la situation sécuritaire dans cette région, où il est en visite de travail depuis mardi dernier.

« Le Président de la République a reçu les différents rapports sur l’état des lieux sécuritaire et a, à cette occasion, fait des recommandations et donné des instructions pour que les différents services trouvent des réponses à leurs préoccupations », a indiqué Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur.

Selon le VPM Shabani, « les populations du Tanganyika peuvent être davantage sécurisées au sortir de cette réunion ». Les responsables des services de sécurité des Forces armées de la RDC étaient présents, accompagnés du gouverneur de la province du Tanganyika. Le vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale et des Anciens combattants a également pris part à cette rencontre.

RDC et Rwanda : Un pas vers la paix avec l’approbation du conops sur le m23

Le lundi 25 novembre 2024, à Luanda, les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda ont approuvé un Concept d’Opération (CONOPs). Ce document stratégique fixe les modalités de retrait des troupes rwandaises présentes en RDC.

Vers un désengagement des troupes rwandaises

Le CONOPs, considéré comme une étape cruciale, s’inscrit dans les efforts de médiation dirigés par l’Angola et soutenus par l’Union africaine. En août 2024, les discussions avaient déjà permis la signature d’un cessez-le-feu. Cependant, les rebelles du M23 continuent de mener des attaques localisées dans l’Est du pays.

La première version du document établissait une condition préalable au retrait des forces rwandaises. Elle exigeait la neutralisation des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé allié au gouvernement congolais.

Une réunion sous médiation angolaise

Les délégations ministérielles des deux pays se sont retrouvées à Luanda pour discuter de la sécurité dans l’Est de la RDC. La réunion, organisée dans la salle « Paulo Teixeira Jorge » du ministère angolais des Affaires étrangères, a été facilitée par le gouvernement angolais. Cette sixième rencontre marque une avancée importante dans les efforts pour restaurer la paix.

Un processus fragile mais prometteur

Bien que des progrès aient été réalisés, le défi reste de transformer ces engagements en actions concrètes sur le terrain. La communauté internationale, tout comme les populations locales, attend des résultats tangibles pour stabiliser la région.

La Vice-Ministre Gracia Yamba reçoit le Comité spécial des opérations de maintien de la paix des Nations Unies

Ce lundi 25 novembre, la Vice-Ministre des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo, Gracia Yamba Kazadi, a accueilli à Kinshasa une délégation du Comité spécial des opérations de maintien de la paix (C-34) des Nations Unies, conduite par l’Ambassadeur Michael Gort.

L’objectif principal de cette mission est d’examiner les enjeux politiques et transversaux liés aux opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Sujets abordés :

  • La persistance du conflit à l’Est de la RDC ;
  • La transition et le désengagement progressif de la MONUSCO ;
  • Les défis complexes des opérations onusiennes dans des zones de conflit.

Lors des échanges, l’Ambassadeur Michael Gort a souligné que :

« Ces discussions contribueront à enrichir les recommandations et rapports que le comité soumettra aux Nations Unies pour améliorer les missions de maintien de la paix dans le monde. »

Cette rencontre illustre l’engagement de la RDC et des Nations Unies à collaborer pour une paix durable et une gestion efficace des crises humanitaires et sécuritaires.

l’État de Siège : la première ministre mène une mission stratégique au Nord-Kivu et en Ituri

La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa, a entamé ce vendredi 22 novembre une mission stratégique à Goma, dans le Nord-Kivu. Cette initiative, conduite sous les instructions du Président Félix-Antoine Tshisekedi, vise à renforcer l’efficacité des mesures prises dans le cadre de l’état de siège appliqué au Nord-Kivu et en Ituri.

un bilan attendu des mesures d’atténuation
L’équipe gouvernementale évalue les actions déjà mises en œuvre. Elle identifie également celles qui nécessitent des ajustements. À cette fin, des échanges directs ont lieu avec les forces vives locales. Ces discussions permettront de cibler les priorités et d’accélérer les corrections nécessaires.

une mobilisation des acteurs clés
Le Vice-Premier Ministre, Jacquemain Shabani Lukoo, pilote la mission aux côtés de la Première Ministre. D’autres ministres participent également, notamment ceux en charge de la Justice, du Budget et du Commerce Extérieur. Le Vice-Ministre de la Défense Nationale et plusieurs députés et sénateurs complètent la délégation.

un enjeu national prioritaire
Cette mission vise à restaurer l’autorité de l’État et à renforcer la sécurité dans ces provinces stratégiques. Les résultats des évaluations guideront de nouvelles décisions, essentielles pour garantir la stabilité et améliorer les conditions de vie des populations locales.

Ituri : Les combattants déposent les armes

Ce jeudi 14 novembre, un nouveau pas vers la paix a été franchi en Ituri, dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Quatre combattants d’autodéfense opérant dans la zone minière d’Irumu ont décidé de déposer les armes pour rejoindre le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS). Cette initiative vise à restaurer la stabilité et la paix dans cette région, marquée par une insécurité croissante.

Cette action est le fruit d’une mission de sensibilisation menée par une équipe mixte composée de la coordination provinciale du P-DDRCS et de la 32e région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC). Ensemble, ils ont entrepris de sensibiliser les communautés et les chefs de groupes armés locaux aux bienfaits du désarmement et de la réintégration communautaire.

Les quatre combattants ont volontairement remis leurs armes, comprenant notamment des fusils AK-47 et un nombre important de chargeurs garnis, à l’équipe de contrôle et vérification des armes de la 32e région militaire. Leur démobilisation au sein de leurs communautés est désormais en attente, sous l’accompagnement du P-DDRCS.

Flory Kitoko Manianga, coordonnateur par intérim du P-DDRCS en Ituri, s’est réjoui de ce geste de paix. « La volonté de ces jeunes de déposer les armes pour la stabilité de la région est un signe d’espoir », a-t-il affirmé, en appelant les communautés locales à soutenir les efforts du P-DDRCS et à encourager d’autres combattants à suivre cet exemple.

Ce succès témoigne de la nouvelle politique du P-DDRCS, conduite par le coordonnateur national par intérim, William Kapuku Bwabwa, qui vise à pacifier l’Est de la RDC selon la vision du Président Félix Tshisekedi.

Nord-Kivu : Des affrontements violents entre le M23 et les Wazalendo

Ce lundi matin, de violents affrontements ont éclaté entre les rebelles du M23 et les combattants Wazalendo dans le territoire de Masisi et Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo. La violence a débuté à 4h du matin, dans le village de Bitonga, où les combats ont forcé la population à fuir pour sa sécurité.

Des rapports locaux signalent également des affrontements à Shonyi et Kavumu, dans la localité de Bukombo. Les zones touchées par ces attaques sont désormais marquées par un déplacement massif de civils, exacerbant la crise humanitaire déjà présente dans la région. Les habitants se retrouvent pris dans un contexte de violence intense, avec un besoin urgent d’assistance.

Les affrontements entre les groupes armés et les impacts sur la population civile soulignent la situation précaire dans cette zone du pays, nécessitant des réponses immédiates des autorités et des organisations humanitaires.

Le Royaume-Uni s’engage aux côtés de la RDC pour faire face à la crise sécuritaire et humanitaire à l’Est

Le Royaume-Uni a confirmé son engagement à soutenir la République démocratique du Congo (RDC) dans la gestion de la crise sécuritaire et humanitaire qui frappe l’Est du pays. Cette région en proie à des violences intenses connaît une situation alarmante, avec plus de sept millions de personnes déplacées en raison de la guerre, attribuée au soutien du Rwanda aux groupes armés du M23. Ce soutien a été réaffirmé par l’ambassadrice britannique Alyson King lors d’une rencontre avec le vice-Premier ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani.

Au-delà de l’aide pour répondre aux urgences humanitaires, Alyson King a souligné les progrès importants réalisés par la RDC en matière de droits de l’homme. La récente élection de la RDC au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en est une illustration marquante. Elle a également salué les efforts du ministre de l’Intérieur pour promouvoir la cohésion sociale à travers une gestion proactive des conflits communautaires et interethniques, essentielle pour l’unité des différentes communautés du pays.

Clôture du Lancement du Mécanisme de Vérification à Goma : Un Pas vers la Paix entre la RDC et le Rwanda

La ville de Goma, située dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a été le théâtre du lancement du Mécanisme de Vérification Ad Hoc Renforcé (MVA-R), visant à assurer le respect du cessez-le-feu entre la RDC et le Rwanda. Ce mécanisme, initié sous la facilitation angolaise, rassemble 18 officiers angolais, trois officiers de liaison congolais et trois rwandais. Ces derniers ont pour mission de surveiller l’application des accords de Luanda et de signaler toute violation potentielle du cessez-le-feu établi le 4 août.

Lors de la cérémonie, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a réaffirmé l’engagement de son pays dans le processus de paix en déclarant : « Nous sommes ici pour qu’il y ait la paix… nous, le Rwanda, sommes toujours engagés au processus de Luanda. » Malgré ce message, certains habitants de Goma restent sceptiques et expriment leur désir d’une paix durable après des années de conflits ayant coûté des vies à de nombreuses familles. « Nous n’avons qu’une seule demande, le retour de la paix, » ont-ils partagé.

Cependant, le sentiment de méfiance persiste au sein de la société civile congolaise. Jean-Claude Bambanze, un représentant de Rutshuru, a exprimé sa déception face à l’absence de précisions concernant le retrait des troupes rwandaises. « Le Rwanda joue à l’hypocrisie, » a-t-il affirmé, ajoutant que le gouvernement congolais devrait exiger davantage de garanties pour un réel changement.

La prochaine session ministérielle est prévue le 16 novembre à Luanda, où les ministres discuteront du plan de neutralisation des rebelles FDLR et des modalités de retrait des troupes rwandaises. Téte António, ministre angolais des Affaires étrangères et facilitateur de ce processus, a affirmé la détermination de son pays à faire respecter les engagements de paix et à contribuer à une stabilité durable dans la région des Grands Lacs.

MVA-R : Une Nouvelle Étape pour la Paix en RDC et au Rwanda

Les travaux du Mécanisme de Vérification Ad Hoc Renforcé (MVA-R) ont été officiellement lancés ce mardi à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Ce dispositif, conçu pour surveiller le respect du cessez-le-feu et identifier les violations potentielles entre le Rwanda et la RDC, représente un pas significatif vers la stabilisation de la région, sous l’égide de l’Angola.

La cérémonie s’est tenue dans la salle d’attente du poste frontalier de la grande barrière de Goma et a vu la participation de plusieurs personnalités clés. Le ministre angolais des Affaires étrangères, Tète Antonio, a dirigé les discussions, accompagné de la ministre d’État congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, et du ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe. Également présente, Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général des Nations Unies en RDC, a souligné l’importance de cette initiative pour la paix régionale.

Le MVA-R a pour mission de garantir le respect des engagements de cessez-le-feu pris par les deux parties et de détecter toute infraction éventuelle. La collaboration angolaise dans ce processus souligne la nécessité d’une approche multilatérale pour résoudre les tensions persistantes dans cette zone fragile.

Ce lancement marque une nouvelle phase dans les efforts pour établir une paix durable entre la RDC et le Rwanda, avec l’espoir que ce mécanisme contribuera à la stabilité et à la sécurité des populations locales.

Lancement du Mécanisme de Vérification Ad Hoc Renforcé à Goma : Un Nouveau Pas vers la Paix dans l’Est de la RDC

Ce mardi, la ville de Goma, située dans le Nord-Kivu, accueillera le lancement officiel des travaux du Mécanisme de Vérification Ad hoc renforcé (MVA-R). Ce mécanisme, mis en place pour surveiller et garantir le respect du cessez-le-feu dans l’Est de la République démocratique du Congo, symbolise un nouveau pas vers la paix et la stabilité dans cette région marquée par de nombreux conflits.

Sous la facilitation du gouvernement angolais, le MVA-R a pour mission principale de détecter toute violation des accords de cessez-le-feu et de renforcer la transparence entre les acteurs présents sur le terrain. Cette initiative a pour objectif de contribuer à un climat de confiance mutuelle entre les autorités congolaises et rwandaises, également présentes pour ce lancement.

La participation des officiels des deux pays à ces assises témoigne d’une volonté de collaboration pour surmonter les tensions et renforcer la sécurité aux frontières.

Nouvelle Offensive du M23 à l’Est de la RDC : Kamandi Gîte sous Contrôle des Rebelles

Les tensions montent dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) avec la prise de contrôle de Kamandi Gîte, une localité stratégique du territoire de Lubero au Nord-Kivu, par les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda. Cette avancée a eu lieu ce dimanche 3 novembre, à plus de 130 kilomètres au nord de Goma.

Selon des sources locales, les rebelles ont lancé une offensive massive contre les résistants Wazalendo, qui défendaient cette agglomération. Cette attaque marque une nouvelle progression inquiétante après les combats sur le front de Walikale, et pourrait ouvrir une voie directe vers la ville de Beni, offrant aux rebelles un accès crucial au lac Édouard et à la frontière avec l’Ouganda.

Dans ce contexte de tension, l’armée congolaise, bien que soumise au respect du cessez-le-feu, a déclaré en début de semaine qu’elle est prête à réagir dès réception des ordres de sa hiérarchie. Pendant ce temps, la société civile a exprimé dans un communiqué son inquiétude, demandant une sécurisation immédiate et une défense renforcée des territoires nationaux face à cette menace grandissante.

Cette situation met une fois de plus en lumière la complexité des conflits dans la région des Grands Lacs, où les alliances et rivalités transfrontalières contribuent à l’instabilité chronique.

Kinshasa déclare la guerre au banditisme urbain avec des audiences foraines sous haute surveillance

Sur instruction du Président de la République Félix Tshisekedi, les audiences foraines pour juger les délinquants urbains ont débuté à Kinshasa. Annoncée lors du Conseil des Ministres du 18 octobre 2024, cette initiative marque une offensive sans précédent contre le banditisme urbain, répondant à une recrudescence des violences et au phénomène « kuluna », tristement célèbre dans la capitale congolaise.

Ce jeudi 31 octobre 2024, le Tribunal de Grande Instance de N’djili a organisé un procès public pour 36 prévenus, accusés d’association de malfaiteurs, d’extorsion et de violences. Le Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières, Maître Shabani Lukoo, était présent pour montrer son engagement à éradiquer le banditisme, non seulement dans Kinshasa mais également dans tout le pays. Sa présence symbolise la détermination des autorités à restaurer la sécurité publique et à renforcer l’État de droit en RDC.

Cette audience foraine, tenue au sein des installations de la police du district de la Tshangu, vise également à rappeler à chaque citoyen l’importance de sa contribution dans cette lutte. De manière similaire, une autre audience a eu lieu au tribunal de grande instance de Kinshasa-Matete, où 9 prévenus sont jugés pour des actes de délinquance commis dans le district de Mont-Amba.

Le Vice-Premier Ministre a précisé que ces audiences se dérouleront dans plusieurs régions du pays sous la supervision d’une commission spéciale, formée des Ministres de l’Intérieur, de la Défense, et de la Justice, ainsi que des services de sécurité. Cette approche vise à répondre fermement et de manière visible à la criminalité urbaine.

Alors que la RDC s’engage dans cette nouvelle phase de lutte contre le banditisme, l’implication de l’État dans l’organisation de ces procès publics envoie un message clair : la sécurité des citoyens demeure une priorité absolue.

RDC et Soudan du Sud : Vers un Accord Historique sur la Gestion des Frontières

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, SHABANI LUKOO Jacquemain, a atterri ce mercredi à l’aéroport international de Juba, marquant une étape décisive dans les relations entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Soudan du Sud. Sa mission ? Finaliser un accord stratégique portant sur la gestion commune des frontières entre les deux pays.

Ce protocole d’entente, qui sera signé dans l’après-midi du 30 octobre, vise la création, l’organisation et le fonctionnement d’une commission permanente mixte de démarcation. Cette structure aura pour mission d’assurer la sécurité et la clarté dans la gestion des frontières, un point crucial pour stabiliser et renforcer les échanges entre la RDC et le Soudan du Sud.

Le voyage de SHABANI LUKOO J. à Juba fait suite à des discussions intensives menées à Kinshasa entre les représentants des deux nations, qui ont permis d’établir un cadre juridique commun. Ce mémorandum d’entente incarne ainsi une avancée historique pour la coopération transfrontalière, renforçant la sécurité et la stabilité dans la région.

En signant cet accord, les deux pays réaffirment leur volonté de collaborer sur des enjeux de souveraineté partagée, en vue de construire un avenir pacifié et prospère pour leurs populations.

Ituri : Les FARDC reprennent le contrôle de Sept Villages dans le Territoire de Djugu

Depuis une semaine, sept villages stratégiques situés dans la zone minière du territoire de Djugu, en Ituri, sont passés sous le contrôle des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), selon une déclaration officielle de l’armée le mardi 29 octobre. Les localités de Galay, Lodjo, Pili Pili, Beba, Plito et Mulanday, situées à plus de 90 kilomètres au nord de Bunia, ont été libérées des groupes armés Zaïre et CODECO.

La reprise de ces villages fait suite à une série de combats au cours desquels les FARDC ont délogé les miliciens de Zaïre, qui avaient récemment attaqué un poste de police pour libérer un de leurs membres détenu au sous-commissariat de Plito, à proximité de la commune de Mongwalu. Bien que le bilan de ces affrontements ne soit pas encore précisé, le porte-parole des FARDC en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, indique que plusieurs miliciens ont été neutralisés.

Les opérations de l’armée ont également conduit à une découverte majeure dans la localité de Mulanday : un cachot souterrain utilisé par la milice Zaïre. Cette libération a permis le retour de plus de 7 000 personnes déplacées, qui avaient fui les violences pour se réfugier principalement à Mongwalu.

Les sources militaires ont confirmé que les opérations continuent dans cette zone minière disputée, où les groupes armés Zaïre et CODECO s’affrontaient régulièrement pour le contrôle de l’exploitation de l’or. Le lieutenant Ngongo précise que l’objectif ultime de l’armée est de démanteler totalement ces milices, afin de permettre à l’ensemble de la population de Banyari-Kilo de regagner ses villages.

Sur les quinze groupements que compte le secteur de Banyari-Kilo, treize étaient encore récemment sous la coupe de groupes armés. Cette intervention militaire marque une étape cruciale dans la reconquête de cette région stratégique, au cœur d’enjeux sécuritaires et économiques majeurs pour la province de l’Ituri.

Coopération Militaire RDC-Centrafrique : Vers une Nouvelle Ère de Sécurité Régionale

Jeudi 17 octobre 2024, un tournant décisif s’annonce dans la coopération militaire entre la République Démocratique du Congo (RDC) et la République Centrafricaine. Suite à une visite officielle du Vice-Premier Ministre et Ministre de la Défense Nationale congolais, Me Guy Kabombo Muadiamvita, son homologue centrafricain, S.E. Rameaux-Claude Bireau, a exposé la vision de son pays pour une armée renforcée et modernisée, au cours d’une rencontre marquée par la présence des plus hauts responsables militaires et sécuritaires des deux nations.

Loin d’être une simple visite protocolaire, cette rencontre fait suite à la tournée de Me Guy Kabombo dans la province du Bas-Uelé, une région stratégique pour la sécurité transfrontalière. Le renforcement des Forces armées congolaises (FARDC) et l’accréditation prochaine d’un attaché de défense centrafricain figurent parmi les points clés des discussions.

Dans un contexte où la paix et la sécurité régionale sont au cœur des préoccupations, les deux parties ont salué l’ouverture d’un dialogue permanent pour la mise en place d’un mécanisme de coopération militaire. Le général Christian Tshiwewe Songesha, chef d’état-major général des FARDC, ainsi que plusieurs experts militaires des deux pays, ont participé aux échanges. Une commission mixte a été instaurée afin d’étudier les termes d’un futur accord de coopération, qui devrait renforcer les capacités militaires des deux pays.

S.E. Rameaux-Claude Bireau a, quant à lui, exprimé l’ambition de la République Centrafricaine de reconstruire son armée grâce au soutien de ses partenaires régionaux, dont la RDC. Me Guy Kabombo a profité de cette occasion pour rendre hommage au président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, commandant suprême des FARDC, pour sa vision de modernisation et de montée en puissance des forces armées congolaises.

Cette rencontre marque ainsi un pas important vers une collaboration plus étroite entre les deux pays, avec en ligne de mire la stabilité et la paix dans la région.

Le Vice-Premier ministre Guy Kabombo en mission de travail en Ituri

Le Vice-Premier ministre en charge de la Défense nationale, Guy Kabombo, est arrivé ce mardi après-midi à Bunia, dans l’est de la République démocratique du Congo, pour une mission de travail de trois jours. Cette visite stratégique intervient dans un contexte délicat, alors que la province de l’Ituri est placée sous état de siège en raison des conflits armés qui ravagent la région.

Durant son séjour, Guy Kabombo aura des entretiens avec les différentes couches sociales de l’Ituri, afin de recueillir leurs préoccupations et d’évaluer les actions gouvernementales en cours. Il se rendra également sur le site de cantonnement des ex-combattants à Diango, situé à environ 10 kilomètres de Bunia, dans le cadre des efforts de démobilisation et réinsertion. De plus, une visite est prévue sur le site de casernement de l’armée loyaliste, qui mène une lutte acharnée contre les groupes armés dans cette région en proie à des violences répétées.

Ce déplacement s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la sécurité dans l’est du pays et de soutenir les efforts des Forces armées pour rétablir la paix dans cette zone stratégique.

Le Vice-Premier Ministre de la Défense, Guy Kabombo, promet une descente imminente dans le Nord et Sud-Kivu

Dans un contexte de tensions sécuritaires persistantes, le Vice-Premier Ministre de la Défense de la RDC, Guy Kabombo Muadiamvita, s’engage à agir concrètement pour restaurer la paix dans l’Est du pays. Lors d’une rencontre avec les caucus des députés élus du Nord et Sud-Kivu, S.E Me Guy Kabombo a promis une descente prochaine sur le terrain pour évaluer de près la situation sécuritaire dans ces deux provinces en proie à des conflits.

Les échanges ont porté sur des questions urgentes liées à l’état de siège, les conditions de vie précaires dans les camps de déplacés, et l’insécurité chronique alimentée par l’agression rwandaise. Les députés ont soumis leurs préoccupations tout en proposant des pistes de solutions pour sortir de cette crise qui dure depuis des décennies.

Guy Kabombo, conscient de l’urgence, a affirmé qu’une mission sur le terrain permettrait d’obtenir une vision plus claire et de mettre en œuvre des stratégies adaptées pour démanteler les réseaux mafieux et mettre un terme à cette agression injuste.

Les élus du Sud-Kivu, satisfaits de ces échanges, ont exprimé leur volonté de collaborer étroitement avec le gouvernement pour ramener une paix durable dans la région, une mission ambitieuse mais cruciale pour l’avenir du pays.

Le Vice-Premier Ministre Shabani Lukoo Rencontre les Ambassadeurs de Turquie et du Congo

Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Coutumières, Maître Jacquemain Shabani Lukoo, a reçu ce mardi 24 septembre dans son cabinet deux ambassadeurs, marquant une journée sous le signe du renforcement des relations sécuritaires entre la RDC, la Turquie, et la République du Congo.

Lors de son entretien avec Murat Ulku, ambassadeur de Turquie en RDC, les discussions se sont concentrées sur le partage d’expériences et d’expertises en matière de sécurité. La Turquie a exprimé son souhait d’établir une coopération sécuritaire renforcée avec la République Démocratique du Congo. Ce dialogue marque une volonté commune d’améliorer la gestion de la sécurité intérieure, dans un contexte où la stabilité régionale est cruciale.

Ensuite, Maître Shabani Lukoo a accueilli Cyprien Sylvestre Mamina, ambassadeur de la République du Congo. Les échanges ont principalement porté sur la sécurité des frontières entre les deux pays. Les deux parties ont convenu de l’importance de renforcer la collaboration entre les responsables de la sécurité des deux États voisins. Une rencontre entre les hauts responsables sécuritaires des deux nations est prévue dans les jours à venir, afin de définir les prochaines étapes de cette coopération transfrontalière.

Ces rencontres diplomatiques témoignent de la volonté de la RDC de renforcer ses alliances stratégiques pour répondre aux défis sécuritaires, tant internes que régionaux.