Kinshasa sous l’eau, le gouverneur absent : colère et questions à l’Assemblée provinciale

L’Assemblée provinciale de Kinshasa a repris ses travaux ce vendredi, dans un climat tendu, marqué par l’absence remarquée du gouverneur Daniel Bumba. Ce dernier était pourtant attendu pour répondre aux questions de la commission spéciale ad hoc chargée d’enquêter sur les inondations tragiques survenues du 4 au 6 avril 2025, qui ont coûté la vie à 43 personnes.

Cette séance, très attendue par la population et les élus, devait marquer un tournant dans la gestion de cette catastrophe. Pourtant, l’autorité urbaine ne s’est pas présentée, suscitant incompréhension et indignation.

« Nous allons continuer notre travail », a déclaré Lévi Mbuta, président de l’Assemblée provinciale. Il a précisé que, malgré ce désistement, l’ordre du jour avait été maintenu. À huis clos, plusieurs points internes ont été examinés, notamment la lecture et l’adoption des procès-verbaux des précédentes réunions, avant une brève réouverture au public.

La déception est palpable : Kinshasa attend toujours des réponses sur les causes de cette catastrophe et les responsabilités des autorités locales. L’absence du gouverneur renforce les soupçons d’inaction ou de manque de transparence.

La suite des travaux parlementaires s’annonce donc sous haute tension, alors que la population exige vérité, justice, et des mesures concrètes pour prévenir de nouveaux drames.

Port de Banana : Un Engagement Décisif pour une Mise en Service en 2026

Le 10 avril 2025, en mission officielle à Dubaï (Émirats Arabes Unis), la Première ministre de la RDC, Judith Suminwa Tuluka, a obtenu un engagement clair de la part de DP World : le port en eau profonde de Banana sera opérationnel en 2026.

Une Diplomatie Économique Proactive

Lors d’une rencontre stratégique avec Sultan Ahmed Bin Sulayem, PDG de DP World, Judith Suminwa a réaffirmé l’engagement total du gouvernement congolais. Cet échange de haut niveau témoigne de l’importance que la RDC accorde à ce projet logistique structurant.

Un Port Moderne, Prêt pour la Compétition Internationale

Le port de Banana disposera de :

  • Un quai de 700 mètres
  • Une capacité de 450 000 EVP/an
  • Des équipements de dernière génération

Ce port renforcera les capacités commerciales de la RDC et réduira sa dépendance aux ports voisins, offrant ainsi un accès direct à l’océan Atlantique.

Un Partenariat Renforcé avec DP World

Sultan Ahmed Bin Sulayem s’est dit satisfait du soutien de la Première ministre :

« C’est vraiment une grande opportunité de discuter du progrès du port. Je suis très heureux qu’elle nous ait assuré son soutien à 100 % pour livrer ce projet à temps et avec la meilleure qualité. »

Un Projet Aligné sur la Vision du Président Tshisekedi

Ce port s’inscrit dans la vision du Président Félix Tshisekedi, qui souhaite doter la RDC d’infrastructures de classe mondiale pour stimuler la croissance. Le port de Banana est donc une priorité nationale, à la fois économique et stratégique.

Un Signal Fort pour les Investisseurs et Partenaires

Cette avancée prouve la volonté du gouvernement congolais de transformer les promesses en réalisations concrètes. Elle renforce aussi la crédibilité de la RDC auprès des partenaires internationaux et envoie un message clair : le pays est prêt à accélérer son développement économique.

Kasaï-Oriental : Vers un retour de l’électricité grâce à une commission tripartite SNEL – SACIM – Province

Face à la crise énergétique persistante dans le Kasaï-Oriental, une réunion technique s’est tenue à Kinshasa ce mercredi 9 avril. Autour de la table : la Société nationale d’électricité (SNEL), la société minière SACIM et les autorités provinciales. Objectif : relancer la fourniture d’électricité dans cette province longtemps privée d’un service fiable.

Un nouveau départ après des coupures répétées

Au centre des discussions : les interruptions fréquentes du courant, causées notamment par des incidents techniques à la centrale hydroélectrique de Tubi-Tubidi. Le ministre provincial Charles Kamanga Nsenga Lukusa a souligné l’importance de cette rencontre pour « revisiter les termes du contrat SNEL-SACIM » et évaluer les conditions d’une reprise effective de la distribution.

Un consensus technique et administratif

Un accord a été trouvé pour un retour progressif de l’approvisionnement en électricité. Des engagements ont été pris de part et d’autre, aussi bien sur le plan technique qu’administratif. SACIM a accepté de collaborer pleinement à cette relance.

« L’urgence est de restaurer la desserte en électricité. Nous allons retourner à l’hydroélectricité, seule solution durable pour les foyers », a assuré Clément Tshimpaka, directeur du département Distribution intérieure de la SNEL.

Une commission de suivi déjà opérationnelle

Sous l’impulsion du directeur général de la SNEL, Fabrice Lusinde Wa Lusangi, une commission de suivi a été officiellement créée. Elle sera pilotée par le ministre Kamanga, avec l’appui de Tshimpaka et de l’ingénieur Mukendi. Leur mission : évaluer les besoins prioritaires, superviser les réparations urgentes et assurer un retour rapide de l’électricité dans les zones affectées.

L’électrification du Kasaï-Oriental semble ainsi reprendre son cours, avec un espoir renouvelé pour des milliers de familles.

Kasese se transforme : le Service national dévoile ses ambitieux projets de modernisation

Le Service national (SN) a entamé un important projet de modernisation du site de Kasese, situé dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC). L’annonce a été faite à travers une vidéo diffusée ce jeudi.

Au-delà de sa mission principale, qui reste la culture du maïs, le Service national s’illustre par de nouvelles réalisations. Il a construit une aérogare flambant neuve, un hôpital ultramoderne, ainsi que des écoles et routes pour renforcer l’accès aux services de base.

Ce projet s’inscrit dans une vision plus large de développement intégré. Le SN est un organe paramilitaire chargé de l’encadrement des jeunes, de leur éducation civique et de la mobilisation patriotique. Il agit comme un levier de transformation sociale et économique dans plusieurs provinces de la RDC.

Avec ces infrastructures, Kasese devient un modèle de développement local, mêlant agriculture, élevage et services publics. Le projet ambitionne de renforcer la souveraineté alimentaire tout en offrant des opportunités de formation et de travail à la jeunesse congolaise.

Daniel Bumba Lubaki face à la colère des sinistrés

Kinshasa, 8 avril 2025 —Face aux conséquences dramatiques des dernières pluies diluviennes, le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a effectué ce mardi 8 avril une visite de terrain sur les principaux sites d’hébergement des sinistrés. Cette initiative vise à renforcer l’assistance aux populations déplacées et à évaluer les réponses mises en place par les services d’urgence.

Des centres d’accueil débordés

Le gouverneur s’est rendu successivement au stade des Martyrs et au stade Tata Raphaël, deux structures temporairement converties en centres d’hébergement pour les familles affectées. Au stade des Martyrs, 1 043 personnes sont désormais hébergées, après l’arrivée de 300 nouveaux déplacés. Au stade Tata Raphaël, plus de 1 000 personnes reçoivent également une prise en charge.

En présence des équipes de coordination humanitaire, Daniel Bumba a échangé avec les sinistrés afin de s’assurer de la qualité de l’assistance fournie. Il a promis que la ville n’épargnera aucun effort pour garantir des conditions de vie dignes et un retour progressif et sécurisé dans les quartiers sinistrés.

Nettoyage et réhabilitation en cours

Le gouverneur a confirmé que des travaux d’assainissement, de désinfection et de sécurisation ont été lancés dans plusieurs zones touchées dès l’accalmie des pluies. L’objectif est de préparer le retour des habitants dans un environnement stable et salubre.

Selon un communiqué de l’Hôtel de ville consulté mardi, des travaux d’urgence sont en cours dans plusieurs secteurs à risque de la capitale congolaise. Ces chantiers visent à limiter les dégâts futurs sur les habitations et à réduire l’impact des intempéries sur les vies humaines.

Une réponse à long terme face aux dérèglements climatiques

Au-delà de la gestion immédiate de la crise, le gouverneur Bumba a évoqué la nécessité de repenser les infrastructures pour faire face aux défis climatiques récurrents. Il a précisé que la ville a engagé plusieurs projets de drainage et de renforcement des zones vulnérables pour prévenir les crues futures.

« Nous avons engagé plusieurs chantiers dans les zones à risque pour limiter les dégâts causés par les crues et améliorer le drainage », a-t-il déclaré.

Une ville en quête de résilience

Les fortes pluies de ces derniers jours ont une fois de plus mis en lumière la fragilité de Kinshasa face aux changements climatiques et au manque d’infrastructures adaptées. Le gouvernement provincial multiplie les efforts pour renforcer la résilience urbaine, mais la situation actuelle appelle à des investissements structurels urgents, notamment en matière d’assainissement, de logement et de gestion des catastrophes.

La mobilisation citoyenne, associée aux efforts institutionnels, sera cruciale pour faire face aux futures urgences climatiques dans cette mégapole de plus de 15 millions d’habitants.

Le gouvernement intensifie la lutte contre les inondations avec de nouvelles mesures radicales

Le gouvernement de Kinshasa s’engage fermement pour prévenir de futures inondations. Le ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, Crispin Mbadu, a annoncé, ce lundi 7 avril, une série de mesures décisives pour répondre aux défis liés aux inondations récurrentes dans la capitale. Ces initiatives visent à améliorer l’écoulement des eaux de pluie et à garantir un développement urbain ordonné, sécurisé et durable.

L’un des points essentiels du plan est le curage des ouvrages d’assainissement. Le ministre a ordonné le nettoyage immédiat des canaux et des cours d’eau pour permettre une meilleure évacuation des eaux de pluie, réduisant ainsi les risques d’inondation. Un effort soutenu pour assainir la ville et garantir la sécurité des habitants.

La démolition des constructions anarchiques figure parmi les priorités du gouvernement. Selon Crispin Mbadu, ces bâtiments illégaux obstruent souvent les voies d’écoulement naturelles et aggravent la situation. Il a rappelé que la décision du Conseil des ministres doit être mise en œuvre sans délai pour garantir un urbanisme respectueux des normes en vigueur.

Le ministre a également annoncé le lancement de la Commission nationale de lutte contre les occupations anarchiques, une initiative clé pour préserver les espaces publics et les servitudes d’utilité publique. Cette commission veillera à ce que toute nouvelle occupation du sol soit en conformité avec un plan d’urbanisme approuvé, ou soumise à une autorisation préalable.

Enfin, la sensibilisation des citoyens est un autre axe stratégique. Le ministre a insisté sur l’importance d’informer et de conscientiser la population sur les dangers de l’occupation illégale des sols, afin de prévenir de futurs sinistres et de renforcer la résilience urbaine de Kinshasa face aux intempéries.

Avec ces nouvelles mesures, Kinshasa se prépare à un avenir plus sûr, moins vulnérable aux inondations, et plus respectueux de l’environnement urbain.

Denise Nyakeru Tshisekedi au secours des sinistrés avec un élan de compassion sans précédent

Kinshasa, dévastée par les pluies diluviennes du 4 et 5 avril 2025, peut compter sur la solidarité du cœur. Dans un élan d’humanité et de réactivité, la Première Dame de la République, Madame Denise Nyakeru Tshisekedi, a activé sa fondation pour répondre à l’appel désespéré des sinistrés.

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Dès la nuit du dimanche au lundi, les équipes de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi se sont mobilisées sans relâche. Objectif : offrir un refuge digne, propre et sécurisé aux familles ayant tout perdu dans cette catastrophe.

En urgence, près de 3 000 matelas, couvertures et kits de première nécessité ont été acheminés vers un gymnase mis à disposition par le gouvernement provincial de Kinshasa. Un geste concret, chargé d’empathie, pour permettre à des milliers de personnes de retrouver un minimum de confort et de sécurité.

Dans ce lieu d’accueil aménagé avec soin, plusieurs familles ont déjà trouvé un abri. Une réponse humanitaire qui reflète le cœur de mère de Madame Denise Nyakeru Tshisekedi, animée par la volonté de soulager, soutenir et servir en ces temps de grande détresse.

Cette action vient en appui aux efforts du Gouvernement provincial, confronté à une situation d’urgence sans précédent. Tandis que l’identification des sinistrés se poursuit dans d’autres sites comme le stade Tata Raphaël, la mobilisation de la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi rappelle que la solidarité peut redonner espoir, même dans la douleur.

Catastrophe en silence : quand la nature frappe et que l’État tarde

Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, vit l’une de ses pires tragédies humanitaires après les violentes pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit de vendredi à samedi. Des torrents d’eau ont submergé plusieurs quartiers, causant la mort d’au moins 30 personnes et laissant plus de 5 000 familles sans abri.

Face à cette catastrophe, le Président Félix Tshisekedi est attendu ce lundi 7 avril 2025 au stade Tata Raphaël, où sont regroupés les sinistrés pour une opération d’identification et d’assistance humanitaire. Sur place, les équipes du ministère de la Santé publique, hygiène et prévoyance sociale, épaulées par la fondation Denise Nyakeru Tshisekedi, enregistrent les familles touchées afin de leur fournir des logements temporaires, de la nourriture et un soutien médical.

Parmi les sinistrés, les témoignages sont poignants. Gédéon Tshimanga, habitant du quartier De Bonhomme à Matete, confie :

« Je n’ai plus rien. Ni vêtements, ni nourriture. Tout a été emporté par la rivière N’djili. On nous balade de site en site… Nous avons besoin de soutien pour recommencer à vivre. »

La situation sanitaire est également critique. Le ministre de la Santé, Samuel Roger Kamba, a confirmé l’hospitalisation d’une vingtaine de femmes blessées, dont deux femmes enceintes, l’une ayant déjà accouché.

« Le bébé et la maman se portent bien », a-t-il précisé.

La catastrophe est d’une ampleur rare : les eaux des rivières Ndjili et Lukaya ont débordé suite à la saturation du sol par les pluies venues du Kongo Central, inondant brutalement les zones urbaines densément peuplées de Kinshasa.

Le processus d’enregistrement des sinistrés se poursuit au stade Tata Raphaël, dans l’espoir d’un retour progressif à la normale. En attendant, l’urgence est à la solidarité, à la réactivité des autorités et à la reconstruction des vies brisées.

Oxfam et le gouvernement unis pour un développement durable malgré les tensions sécuritaires

Le développement durable en République démocratique du Congo (RDC) reste un défi majeur dans un climat marqué par l’instabilité sécuritaire. C’est dans ce contexte que Guylain Nyembo, Vice-Premier ministre congolais, a rencontré Halima Begum, directrice générale d’Oxfam Grande-Bretagne, pour discuter des stratégies visant à renforcer la résilience économique et sociale du pays.

Un développement durable menacé par l’insécurité

L’agression rwandaise et la présence de groupes armés compliquent la mise en œuvre des politiques de développement en RDC. Halima Begum a souligné l’urgence d’une approche globale, affirmant que :

« Sans paix, pas de développement ».

Pour Oxfam, il est essentiel de renforcer les investissements et l’emploi, en particulier pour les jeunes, afin de réduire leur vulnérabilité face aux milices et de favoriser une croissance économique stable.

Un partenariat stratégique pour des solutions durables

Au cœur des échanges entre les deux responsables :

  • Insertion professionnelle des jeunes : Un levier clé pour contrer leur recrutement par les groupes armés.

  • Investissements ciblés : Déployer des projets à fort impact pour améliorer l’autonomie économique des communautés.

  • Paix et stabilité : Une priorité absolue pour garantir la réussite des initiatives de développement.

Vers une coopération renforcée

Cette rencontre a permis de consolider le partenariat stratégique entre le gouvernement congolais et Oxfam, avec pour ambition de proposer des solutions durables face aux défis économiques et sécuritaires.

À l’heure où la RDC cherche à stabiliser son économie et à garantir un avenir meilleur à sa population, cette alliance marque une étape clé dans la lutte pour un développement inclusif et résilient.

Lancement de l’APS Global Physics Summit à l’Université de Kinshasa

La Ministre d’État, Ministre de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a donné, ce mardi 1er avril 2025, le coup d’envoi de l’APS Global Physics Summit à la Faculté des sciences de l’Université de Kinshasa (Unikin).

Dans son discours d’ouverture, elle a insisté sur l’importance d’une science connectée aux réalités locales :

Énergies renouvelables : comment les exploiter pour électrifier les villages et protéger l’environnement ?
Mathématiques et sciences des données : comment optimiser la gestion urbaine de Kinshasa et d’autres grandes villes ?

Elle a souligné que ces interrogations doivent guider les recherches scientifiques, les collaborations internationales et les politiques publiques.

Ce sommet, qui réunit des chercheurs, enseignants et experts du monde entier, vise à renforcer la place de la science et de l’innovation en RDC à travers un échange de connaissances et des projets concrets.

Tshisekedi lance un plan stratégique pour améliorer le climat des affaires

Le président Félix Tshisekedi a présidé, ce jeudi 20 mars 2025, une réunion de haut niveau à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa. Cette réunion avait pour objectif d’élaborer le Plan stratégique Climat des affaires pour la transformation structurelle de l’économie de la RDC.

Des acteurs des secteurs public et privé, ainsi que des partenaires techniques et financiers, ont participé à ces assises.

Les défis du climat des affaires en RDC

Le président a souligné les défis persistants du climat des affaires en RDC. Parmi eux :

  • Les lourdeurs administratives.
  • L’insécurité juridique et judiciaire.
  • La complexité fiscale et parafiscale.
  • Le déficit d’infrastructures.
  • L’accès limité au financement.

Ces défis ont été mis en lumière par le Baromètre national du climat des affaires (BNCA) en 2023, qui a attribué un score de 37/100 à la RDC.

Les objectifs du Plan stratégique Climat des affaires

L’élaboration du plan stratégique devrait durer 7 mois. Il vise à :

  • Faciliter la création d’entreprises.
  • Réformer le système fiscal et administratif.
  • Valoriser le « Made in Congo ».

Le président Tshisekedi a insisté sur l’importance de ce plan pour stimuler l’économie et attirer les investissements.

Pays-Bas et Kinshasa : Vers une gestion innovante des déchets

Kinshasa, 12 mars 2025 – L’ambassadrice des Pays-Bas en République Démocratique du Congo (RDC), Angèle Samira, a conduit ce mercredi une délégation d’experts néerlandais en assainissement auprès du gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba. Cette visite marque le début d’une collaboration visant à améliorer la gestion des déchets dans la capitale congolaise, en s’appuyant sur l’expertise néerlandaise et le partenariat avec le secteur privé.

L’ambassadrice a annoncé que cette collaboration se concentrera sur deux axes majeurs : la collecte et l’évacuation des déchets, ainsi que leur valorisation par le recyclage« Le recyclage des déchets est devenu une activité génératrice de revenus, en plus de ses vertus écologiques. Nous souhaitons partager notre expérience pour aider Kinshasa à transformer ses déchets en opportunités économiques », a-t-elle déclaré à la presse.

Cette initiative s’inscrit dans une logique d’économie circulaire, où les déchets sont considérés comme des ressources à réutiliser plutôt que comme des déchets à éliminer. Les Pays-Bas, reconnus pour leur expertise en gestion durable des déchets, proposent ainsi un modèle innovant qui pourrait redéfinir la manière dont Kinshasa gère ses déchets.

Le gouverneur Daniel Bumba a accueilli cette offre avec enthousiasme, y voyant une opportunité de renforcer ses efforts pour rendre Kinshasa plus propre et plus attractive. « L’implication des partenaires privés est essentielle pour promouvoir une économie circulaire et améliorer la salubrité de notre ville. Cette collaboration avec les Pays-Bas est un atout précieux pour notre action », a-t-il souligné.

Paie des enseignants en zones occupées : le numérique à la rescousse !

Face aux défis posés par l’occupation militaire, la Direction nationale de contrôle de la paie et maîtrise des enseignants (DINACOPE) explore des solutions innovantes pour garantir le versement des salaires. Hilaire Ekobo, directeur du suivi et de la paie, a récemment rencontré les banques payeuses afin d’évaluer l’effectivité des paiements et d’améliorer l’accès aux fonds pour les enseignants vivants dans ces zones sensibles.

« Malgré les contraintes, vous avez réussi à lancer la paie, et les enseignants confirment que leurs comptes sont crédités. C’est un pas important », a souligné Hilaire Ekobo. Il a néanmoins mis en lumière les difficultés persistantes que rencontrent les bénéficiaires pour récupérer leurs salaires.

Les banques partenaires, notamment Equity BCDC et RawBank , ont rassuré sur la disponibilité des solutions digitales et des distributeurs automatiques pour faciliter les transactions. Des applications comme Illico-cash ont été mises à disposition pour pallier les obstacles logistiques.

Tenant compte des retours du terrain, les établissements bancaires s’engagent à optimiser l’expérience utilisateur afin de garantir un accès fluide et sécurisé aux salaires.

Lors d’un briefing spécial le 5 mars dernier , la ministre de l’Éducation nationale, Raïssa Malu, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à assurer le paiement des enseignants dans les zones sous occupation. Une avancée cruciale pour maintenir le service éducatif malgré un contexte difficile.

L’Union européenne envoie 44 tonnes d’aide humanitaire pour l’Est du pays

Le Président Félix Tshisekedi a reçu, ce mardi à Kinshasa , Johan Borgstam , le Représentant spécial de l’Union européenne (UE) pour la région des Grands Lacs . Leur rencontre a été dominée par les discussions sur la crise sécuritaire persistante à l’Est de la RDC .

Lors de cet échange, M. Borgstam a annoncé une aide humanitaire de 44 tonnes destinée aux victimes du conflit causé par l’ agression du Rwanda et les attaques des terroristes de l’AFC/M23 dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu .

Le diplomate européen a exprimé sa compassion envers les populations meurtries et a affirmé avoir partagé avec le Président congolais la position de l’UE sur la région des Grands Lacs , notamment en ce qui concerne la violation de l’intégrité territoriale de la RDC par le Rwanda .

Kinshasa : La jeunesse mobilisée contre la corruption et pour le patriotisme

Lundi, au Centre culturel d’Afrique centrale , sur le boulevard Triomphal , plusieurs jeunes se sont réunis pour le lancement d’une campagne de sensibilisation sur le patriotisme et la lutte contre la corruption. Organisée par l’Inspection générale des finances (IGF) et le Ministère de la Jeunesse , cette initiative vise à mobiliser la jeunesse congolaise face aux défis du détournement des fonds publics, un fléau qui traverse le développement du pays.

Une jeunesse, pilier du développement national

Dans son discours, Sylvain Kaninda Miteu , conseiller politique de la plateforme « Amour du prochain de la patrie du Congo » (APPC) , a souligné l’urgence d’une prise de conscience collective :

 « Le détournement se fait comme s’il y avait une concurrence dans plusieurs secteurs de la République, ce qui freine l’avancement du développement de notre pays. La jeunesse est le pilier le plus important du développement. Nous devons éviter de détourner les biens publics et nous unir pour soutenir nos FARDC tout en œuvrant pour la vision du Chef de l’État, Félix Tshisekedi. »

Une mobilisation nécessaire pour un avenir meilleur

Cette campagne, menée en collaboration avec plusieurs ministres , a mis en avant l’importance d’un engagement citoyen actif. La jeunesse congolaise , moteur du développement, est appelée à intégrer l’intégrité et le patriotisme pour bâtir un Congo plus prospère et stable .

Alors que le pays fait face aux défis économiques et sécuritaires , cet appel à la responsabilité collective résonne comme un message fort pour une nation tournée vers un avenir meilleur.

Kolwezi en flammes : affrontements entre creuseurs et forces de l’ordre après la fermeture des dépôts de cobalt

Ce lundi 3 mars, la ville de Kolwezi, capitale du Lualaba, est secouée par de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des creuseurs artisanaux dans le quartier Tshamundenda. La tension est à son comble après la fermeture et démolition des dépôts de cobalt, provoquant la colère des mineurs qui voient leur unique source de revenus disparaître.

Fermeture des dépôts : une décision controversée

Tout commence avec la décision des autorités provinciales de démanteler plusieurs dépôts illégaux de minerais, accusés de favoriser le trafic de cobalt en dehors des circuits officiels. Ces entrepôts, situés dans une zone résidentielle proche de Kamoto Copper Company (KCC), étaient un point névralgique du commerce minier artisanal.

Le ministre provincial de l’Intérieur et de la Sécurité, Philippe Roy Kaumba, justifie cette opération en dénonçant une recrudescence des vols de minerais dans les concessions de KCC. Selon lui, ces dépôts facilitaient la commercialisation clandestine de minerais, alimentant un marché noir difficile à contrôler.

Les creuseurs artisanaux en colère : « C’est notre survie qui est en jeu »

Face à cette situation, les creuseurs artisanaux ont exprimé leur mécontentement en organisant des manifestations spontanées. Depuis le matin, des scènes de chaos se multiplient :

« Les creuseurs ont brûlé des pneus, bloqué des routes et empêché toute circulation entre la ville et Luilu. Les forces de l’ordre tentent de rétablir le calme, mais la tension est encore forte. » – Témoignage d’un habitant.

Pour ces travailleurs, souvent sans permis ni statut légal, l’exploitation artisanale du cobalt est leur seul moyen de subsistance. La fermeture des dépôts signifie une perte immédiate de revenus, dans une région où le taux de chômage est déjà alarmant.

Un secteur sous haute surveillance

La République Démocratique du Congo, qui détient plus de 70% des réserves mondiales de cobalt, a mis en place un cadre réglementaire strict pour contrôler l’exploitation de ce minerai stratégique. L’Autorité de Régulation et de Contrôle des Marchés des Substances Minérales Stratégiques veille à ce que seules les coopératives et entreprises agréées puissent exploiter et vendre le cobalt.

Cependant, dans plusieurs cités minières du Lualaba, ces mesures sont perçues comme une menace pour la survie économique des populations locales. Pour de nombreux jeunes sans emploi, le creusage artisanal reste la seule option pour subvenir à leurs besoins.

Une situation toujours tendue

En fin d’après-midi, la situation restait très instable. Des barrages érigés par les manifestants empêchaient toute circulation. Les forces de l’ordre tentaient de disperser la foule, mais la colère des creuseurs ne faiblit pas.

La tension entre les mineurs artisanaux, les entreprises minières et les autorités soulève une question majeure : comment concilier exploitation industrielle et survie économique locale ?

Paie des Fonctionnaires : Le Ministre des Finances rassure sur la régularité des paiements

Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-botayi, a annoncé que le paiement des salaires pour le mois de février a débuté le 19 février et se poursuivra jusqu’au 5 mars, avec une priorité accordée aux militaires. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une gestion rigoureuse des finances publiques, en période de crise sécuritaire.

Selon la cellule de communication du ministère des Finances, le gouvernement congolais veille à assurer la continuité des paiements des agents et fonctionnaires de l’État, malgré l’agression menée par le Rwanda. Le ministre a confirmé que les ajustements budgétaires nécessaires ont été maîtrisés, garantissant ainsi la régularité des paiements.

Dans un souci de stabilité interne et de bon fonctionnement de l’État, les autorités congolaises promettent un rétablissement complet de la paie avant le 28 mars. Cette démarche vise à assurer aux fonctionnaires la continuité de leurs droits, un engagement respecté depuis juin 2024.

Le gouvernement réaffirme ainsi sa détermination à maintenir la stabilité financière du pays et à soutenir les forces engagées dans la défense de la souveraineté nationale par des actions concrètes.

Le gouverneur Bumba Lubaki inspecte les travaux de réhabilitation et de modernisation

Le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a effectué une visite d’inspection des travaux de réhabilitation de l’avenue Luemba et de la construction de deux stades à la place Sainte-Thérèse, dans la commune de N’djili. Il a également inspecté la rénovation de la maison communale.

Avenue Luemba : Un chantier en plein essor

Sur l’avenue Luemba, le gouverneur a constaté l’avancement des travaux. « Le bétonnage de deux bandes est en cours et va s’étendre sur plus d’un kilomètre. La chaussée sera bordée de caniveaux d’un mètre de profondeur et de 80 centimètres de largeur », a-t-il déclaré.

Rénovation de la maison communale

Le chantier de la maison communale avance également. De nouveaux bâtiments sortent de terre, tandis que les anciens sont en cours de réhabilitation. Cette rénovation fait partie des efforts pour moderniser la commune de N’djili.

Construction de deux stades à la place Sainte-Thérèse

À la place Sainte-Thérèse, les tribunes principales et les vestiaires des deux stades sont prêts. Il ne reste plus qu’à poser la pelouse naturelle pour l’un et la pelouse synthétique pour l’autre. Ces infrastructures sportives modernes répondent aux objectifs du projet « Kin Elenda ».

Le projet Kin Elenda : Une vision pour Kinshasa

Le gouverneur a rappelé que ces réalisations s’inscrivent dans le cadre du projet « Kin Elenda ». Ce projet vise à améliorer la circulation et à offrir des infrastructures sportives modernes. « Ces travaux montrent notre engagement à transformer Kinshasa en une ville moderne et fonctionnelle », a-t-il affirmé.

Satisfaction du gouverneur

Daniel Bumba Lubaki s’est dit satisfait de l’avancement des travaux. « Les entreprises respectent les calendriers, et nous progressons vers la matérialisation du projet Kin Elenda », a-t-il conclu.

L’Unicef alerte sur l’explosion des violations des droits des enfants dans l’est de la RDC en pleine agression rwandaise

L’Unicef a exprimé une profonde préoccupation face à l’augmentation des violations des droits des enfants dans l’est de la RDC. Dans un communiqué publié mercredi, l’agence a révélé que le nombre d’incidents a triplé depuis l’escalade de violence du 24 janvier 2025. Cette crise est liée à l’agression rwandaise et aux activités du groupe rebelle M23.

Une situation humanitaire critique

Jean Francois Basse, représentant par intérim de l’Unicef en RDC, a déclaré :

« L’escalade de la violence a entraîné l’effondrement des services essentiels. Des milliers d’écoles sont fermées, et des enfants sont séparés de leurs familles. »

L’Unicef a également déploré les campagnes de recrutement massif ciblant les jeunes. Ces pratiques augmentent les risques d’enlèvement et d’enrôlement d’enfants. La RDC détient déjà l’un des records mondiaux de recrutement d’enfants depuis 2005.

Actions de l’Unicef

Depuis janvier 2025, l’Unicef et ses partenaires ont vérifié 5 639 recrues potentielles, dont 302 femmes et filles. Ils ont identifié 63 enfants, dont 12 filles, et les ont réunis avec leurs familles. L’agence travaille également avec le gouvernement congolais dans le cadre d’un plan d’action signé en 2012. Ce plan vise à mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants, ainsi qu’aux violences sexuelles.

Un appel urgent à l’action

L’Unicef a appelé toutes les parties au conflit à cesser immédiatement les violations graves des droits des enfants. « Elles doivent respecter le droit international, y compris la Convention relative aux droits de l’enfant et la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Des mesures concrètes doivent être prises pour protéger les civils et les infrastructures essentielles », a insisté Jean Francois Basse.

L’agence milite également pour des solutions humanitaires plutôt que des mesures coercitives.

« Nous ne pouvons pas rester les bras croisés face à cette violence horrible. Les auteurs doivent répondre de leurs actes pour mettre fin au cycle d’impunité », a-t-il ajouté.

RDC : 25 millions $ collectés pour soutenir l’armée face au M23

Les entreprises du portefeuille de l’État ont réuni 25 millions de dollars américains en appui aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et aux combattants Wazalendo . Cette somme s’ajoute à la contribution exceptionnelle de la GECAMINES ainsi qu’à divers apports logistiques et matériels .

Cette initiative a été lancée par le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa , à la suite de l’appel à la mobilisation du président Félix Tshisekedi le 29 janvier dernier. En moins d’un mois, ces fonds ont été collectés, démontrant l’engagement des entreprises publiques face à l’ agression rwandaise .

En recevant symboliquement le chèque, Jean-Lucien Bussa a réaffirmé le soutien des entreprises du portefeuille à l’État congolais tant que cette guerre perdurera . Il a également salué la mobilisation des mandataires publics, cadres et employés qui ont répondu favorablement à l’appel du chef de l’État.

« Il n’y a pas d’entreprises sans pays ni patrie », a déclaré le ministre, soulignant la nécessité d’un engagement total pour la défense nationale .

Cette contribution financière et matérielle vise à renforcer les capacités des forces congolaises dans leur combat contre les troupes rwandaises et les rebelles de l’AFC/M23 qui sévissent dans l’Est du pays.

Mort d’Alexandra Martine Diengo Lumbayi : Le Coroner conclut à une noyade

Le rapport du coroner sur la mort d’ Alexandra Martine Diengo Lumbayi , étudiante congolaise de 21 ans , a été rendu public. Après un examen externe et une autopsie , le coroner Steeve Poisson conclut à une noyade , sans pouvoir déterminer s’il s’agit d’un acte délibéré ou d’un accident .

Aucune trace de traumatisme ou de substances détectées

L’autopsie a été réalisée le 10 octobre 2024 au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal. Le rapport de quatre pages indique :

  • Aucune lésion traumatique contributive au décès
  • Aucune intervention d’un tiers
  • Aucune substance détectée (alcool, médicaments ou drogues)

L’enquête policière du Service de la sécurité publique de Trois-Rivières a écarté toute intervention dans criminel ce décès.

Une vidéo troublante avant sa disparition

Près d’une heure avant que son téléphone cesse d’émettre un signal , Alexandra Martine Diengo Lumbayi a enregistré une vidéo Snapchat . Elle y parlait de Dieu , de la séparation entre son corps physique et son corps spirituel , avant de devenir très émotive .

Le coroner souligne qu’il est possible que la jeune femme soit tombée accidentelle à l’eau , mais les éléments ne permettent pas de conclure à un geste volontaire hors de tout doute .

Une famille en colère face aux conclusions

La famille affirme ne pas avoir reçu le rapport avant sa publication. Son père, Georges Lumbayi , déçu, préfère consulter ses avocats avant de commenter publiquement.

Sa mère, via une vidéo TikTok , conteste fermement les résultats, qualifiant les conclusions du coroner de « honteuses » .

Le bureau du coroner assure pourtant que le rapport a bien été transmis au représentant de la famille et mène actuellement des démarches pour éclaircir la situation.

Les circonstances de sa disparition

  • 2 octobre 2024 : Dernière fois vue par son colocataire, qui l’a conduite à l’île Saint-Quentin .
  • 4 octobre 2024 : Déclaration de disparition .
  • 8 octobre 2024 : Son corps est retrouvé dans la rivière Saint-Maurice par un kayakiste , entre la marina de l’île Saint-Quentin et l’ île Caron .

L’économie asphyxiée par la guerre à l’Est et l’occupation de Goma et Bukavu

L’économie de la République démocratique du Congo subit de plein fouet les conséquences de l’occupation de Goma et Bukavu par les rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise. La fermeture des aéroports internationaux de Goma et de Kavumu bloque l’acheminement des produits du Nord et Sud-Kivu vers Kinshasa, plongeant le commerce dans une crise sans précédent.

Dans un restaurant du centre-ville, Diane Dady, tenancière du restaurant La Gazelle, peine à renouveler son stock. « Pas de petit pois, pas de pommes de terre, pas de bananes vertes, pas de saucisses, pas de fromage, pas de haricots, rien du tout », déplore-t-elle. Avec 70 % de clients en moins, elle se voit contrainte de licencier une partie de son personnel.

Les commerces ne sont pas épargnés. Dans les supérettes et les marchés de Kinshasa, les rayons des produits en provenance des Kivus sont désespérément vides. Les agences de fret et les compagnies aériennes, qui assuraient quotidiennement le transport de marchandises entre Goma et Kinshasa, sont à l’arrêt, aggravant l’impact économique.

Si la situation perdure, c’est tout un pan de l’économie congolaise qui risque de s’effondrer. Les commerçants et les restaurateurs redoutent une crise encore plus profonde et appellent à un retour urgent de la paix pour relancer l’activité.

Suspension de la circulation alternée dès le 25 février 2025

La mesure de circulation alternée, instaurée pour fluidifier le trafic dans la capitale de la République démocratique du Congo, sera suspendue à partir du 25 février 2025, a annoncé le ministère de l’Intérieur dans un communiqué publié jeudi.

Cette décision fait suite à une réunion d’évaluation présidée le mercredi 19 février par le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo. Autour de la table figuraient également le Vice-Premier Ministre et Ministre des Transports, Jean-Pierre Bemba, le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba, ainsi que des représentants de la Police et des services techniques du ministère des Transports, notamment la Commission Nationale de Prévention Routière (CNPR).

Lancée pour soutenir l’administration provinciale dans la gestion de la mobilité urbaine, la circulation alternée visa à désengorger les principaux axes routiers de Kinshasa. Toutefois, les autorités ont jugé nécessaire de la suspension temporaire afin d’explorer des solutions structurelles et durables.

« La suspension de la circulation alternative constitue une mesure transitoire, en attendant des solutions plus globales pour répondre aux défis de mobilité de la capitale », précise le communiqué officiel.

Les Kinois attendent désormais les prochaines décisions du gouvernement pour améliorer durablement les conditions de circulation dans une ville où les embouteillages restent un problème majeur.

Apple Dévoile l’iPhone 16e : Un Smartphone Abordable Sans Compromis

Ce mercredi 19 février 2025, Apple a officialisé son tout nouvel iPhone 16e, un smartphone conçu pour démocratiser l’expérience iPhone avec un prix attractif de 719€. Ce modèle, qui remplace l’ancien iPhone SE, s’inscrit comme l’entrée de gamme de la marque tout en offrant des performances et des fonctionnalités dignes des modèles haut de gamme.

Design et Écran : Une Modernisation Attendue

L’iPhone 16e adopte un design moderne inspiré des derniers iPhone, avec un écran OLED de 6,1 pouces, une nette amélioration par rapport à l’écran de 4,7 pouces de l’ancien iPhone SE. L’encoche, similaire à celle de l’iPhone 14 de base, remplace le Touch ID par le système de déverrouillage facial Face ID.

Performances et Intelligence Artificielle

Sous le capot, l’iPhone 16e est équipé de la puce A18, bien que dans une version légèrement moins puissante (4 cœurs) que celle des iPhone 16. Néanmoins, cette puce permet de faire tourner Apple Intelligence, l’IA maison d’Apple, intégrée à Siri et aux outils d’écriture. ChatGPT est également de la partie, offrant des fonctionnalités avancées pour les utilisateurs.

USB-C et Connectivité

Conformément à la réglementation européenne, l’iPhone 16e intègre un port USB-C, une première pour un iPhone d’entrée de gamme. Il est également équipé d’un modem 5G entièrement conçu par Apple, fruit du rachat des activités 5G d’Intel.

Appareil Photo et Fonctionnalités Satellite

Le module photo « Fusion » de 48 mégapixels, avec un téléobjectif 2x, permet de capturer des images de qualité et de filmer en 4K à 60 images par seconde. Les utilisateurs bénéficient également des fonctionnalités par satellite d’Apple, comme le SOS d’urgence, l’Assistance routière et la localisation par satellite.

Prix et Disponibilité

L’iPhone 16e sera disponible en deux coloris (noir et blanc) et trois déclinaisons de stockage :

  • 128 Go à 719€
  • 256 Go à 849€
  • 512 Go à 1099€

Les précommandes débuteront le vendredi 21 février, avec une disponibilité en magasin dès le 28 février 2025.

Avec l’iPhone 16e, Apple réaffirme son engagement à rendre la technologie premium accessible à tous, sans sacrifier les innovations qui font sa réputation. Prêt à passer à l’iPhone sans vous ruiner ? L’iPhone 16e est fait pour vous !

304  »Kuluna » transférés à la prison de Luzumu pour désengorger les cachots

Sur instruction de la hiérarchie, le commissariat provincial de la Police a transféré, ce mercredi 19 février 2025, 304 détenus vers la prison hautement sécurisée de Luzumu, dans la province du Kongo Central. Ces individus, communément appelés Kuluna, proviennent de plusieurs cachots de la Police à travers la ville-province de Kinshasa.

Ce transfert vise à désengorger les cellules et à intensifier la lutte contre le banditisme urbain. « Après plusieurs cas d’évasions signalés dans certains districts, nous avons été instruits de vider nos cachots afin d’extirper d’autres mauvais citoyens qui sèment la terreur », a déclaré le commissaire divisionnaire adjoint, Blaise Kilimbalimba.

Certains de ces détenus ont été condamnés lors d’audiences foraines organisées par les tribunaux militaires de garnison de Kinshasa. Ils sont poursuivis pour terrorisme urbain, extorsion et association de malfaiteurs. D’autres, sous mandat d’arrêt provisoire, verront leurs procès se poursuivre sur place.

Comment le Rwanda dérobe Plus d’1 Milliard $ chaque année?

Le ministre des Mines de la République démocratique du Congo (RDC), Kizito Pakabomba, a révélé, mardi 18 février, que le Rwanda fait perdre chaque année plus d’un milliard de dollars américains à la RDC grâce à l’exploitation illicite de ses ressources minières. Cette déclaration a été faite lors d’un briefing de presse conjoint avec le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, à Kinshasa.

Un pillage organisé

Kizito Pakabomba a alerté sur l’objectif du Rwanda d’atteindre plus de 2 milliards de dollars américains d’ici 2026 grâce à l’exploitation illégale des mines congolaises. « Vous avez vu les chiffres présentés sur l’or. Le Rwanda a exporté pour un milliard de dollars l’année dernière, mais les prévisions indiquent un doublement à 2 milliards d’ici deux ans. D’où vient cette augmentation ? De l’occupation de notre territoire et de l’exploitation illégale de nos ressources », a-t-il dénoncé.

Le ministre a également pointé du doigt le pillage du coltan congolais, notamment depuis la prise de la mine de Rubaya, au Nord-Kivu, par le groupe armé M23, soutenu par les forces rwandaises.

« Un kilo vaut environ 70 dollars. Plus de 150 tonnes ont déjà été expédiées chez nos voisins. Faites le calcul… C’est un hold-up

Un frein au développement de la RDC

Selon Kizito Pakabomba, ces pillages massifs privent la RDC des ressources nécessaires à son développement. « Ces sommes volées nous empêchent de construire des routes, des écoles et des hôpitaux pour notre population. Le Rwanda construit son économie sur le dos de la RDC », a-t-il déclaré.

Le ministre a lancé un appel aux acheteurs internationaux pour qu’ils cessent de se procurer les minerais vendus par le Rwanda, qualifiés par Kinshasa de « minerais de sang ». « Ces minerais sont extraits dans des conditions inhumaines et financent des conflits qui déstabilisent notre région », a-t-il rappelé.

Justice pour les victimes de l’Est de la RDC

Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias, a quant à lui promis que les responsables des pillages, viols et massacres commis dans l’Est de la RDC devront répondre de leurs actes devant la justice.

« Les coupables ne resteront pas impunis. Nous travaillons sans relâche pour que la vérité éclate et que les victimes obtiennent justice », a-t-il affirmé.

Un appel à la communauté internationale

Cette révélation intervient dans un contexte de tensions croissantes entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir les groupes armés actifs dans l’Est congolais. Les autorités congolaises appellent la communauté internationale à prendre des mesures fermes pour mettre fin à l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC et à soutenir les efforts de paix dans la région.

Ces accusations soulignent l’urgence d’une action collective pour protéger les ressources minières de la RDC et garantir un développement durable et équitable pour le peuple congolais.

Lutte contre la désinformation : l’UNPC sensibilise les journalistes de Beni

L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) antenne de Beni (Nord-Kivu) a organisé, le lundi 17 février 2025, une séance de sensibilisation sur la lutte contre la désinformation en temps de guerre. Cette initiative, menée en collaboration avec l’ONG Benevolencia et Media for Dialogue, a réuni une cinquantaine de journalistes, blogueurs et influenceurs.

Selon Mustafa Mulonda, responsable de l’UNPC à Beni, cette rencontre a été motivée par un constat préoccupant : une polarisation croissante des professionnels des médias entre pro-M23 et pro-gouvernementaux. « Nous demandons simplement aux journalistes de rester professionnels et de respecter les faits », a-t-il déclaré.

Un journalisme au service de la paix
Jonas Kasereka, coordonnateur des activités de Benevolencia, a insisté sur la responsabilité sociale des journalistes. Il a rappelé l’importance de diffuser des informations qui apaisent les tensions au lieu de les attiser.

« Le journaliste doit s’assurer que son information est bénéfique pour la communauté. Il doit puiser dans sa déontologie la force de servir les populations », a-t-il souligné.

La séance a également bénéficié de la participation en ligne du porte-parole des opérations militaires conjointes FARDC-UPDF, ajoutant ainsi une dimension sécuritaire aux discussions.

À travers cette initiative, l’UNPC espère renforcer le professionnalisme et l’éthique des médias face aux défis de la désinformation dans un contexte de conflit.

Idengo assassiné à Goma : la voix contestataire réduite au silence ?

Le chanteur engagé Delphin Katembo, alias Idengo, a été tué par balle ce jeudi 13 février à Goma. Figure emblématique de la contestation au Nord-Kivu, il dénonçait sans relâche l’inaction du pouvoir face à l’insécurité et aux exactions des groupes armés.

Des témoins rapportent que son corps ensanglanté gisait sur les pierres volcaniques de Kilijiwe, une zone troublée au nord de Goma. Les circonstances exactes de son assassinat restent floues, mais son engagement politique fait naître de nombreuses interrogations.

Idengo s’était fait connaître pour ses critiques acerbes contre le gouvernement et l’état de siège à Beni. Emprisonné à plusieurs reprises, il avait été libéré en décembre 2023 sous la pression populaire. En janvier 2024, il s’était évadé de la prison de Munzenze lors de l’entrée du M23 à Goma. De retour dans la ville, il s’était attaqué aux nouveaux maîtres des lieux : les rebelles du M23.

Moins de 24 heures avant sa mort, il dévoilait « Bunduki » , une chanson dénonçant aussi bien le M23 que les ADF, CODECO et le pouvoir. Son exécution brutale pose une question glaçante : Idengo at-il été réduit au silence pour ses prises de position ?

Corneille Nangaa au cœur des discussions entre la CENCO et l’ECC à Goma

Ce mercredi 12 février, une délégation de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) est arrivée à Goma pour mener des consultations sur la crise sécuritaire qui secoue l’Est de la RDC. Lors de leur mission, les religieux ont rencontré Corneille Nangaa et son mouvement Alliance Fleuve Congo (AFC) à l’hôtel Serena pour discuter d’un projet de sortie de crise.

Au centre des débats : le « Pacte Social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs » , une initiative des confessions religieuses qui prône une approche inclusive, intégrant même les groupes armés soutenus par des États étrangers.

« Nous voulons une alternative à la guerre. Ceux qui ont pris les armes doivent être inclus dans la recherche de la paix, sinon aucun accord ne pourra aboutir », avait déclaré Mgr Donatien Nshole lors du lancement du projet à Kinshasa.

La délégation comprend notamment Mgr Fulgence Muteba , président de la CENCO, Révérend André Bokondoa , président de l’ECC, ainsi que Mgr Donatien Nshole et Révérend Eric Nsenga , secrétaires généraux des deux institutions.

Mais cette démarche suscite de vives réactions. L’UDPS et l’Union sacrée de la nation (USN) , proches du président Félix Tshisekedi, rejettent l’initiative et dénoncent une consultation précipitée, sans attendre la position officielle du chef de l’État.

Malgré ces contestations, la CENCO et l’ECC affirment leur volonté d’impliquer toutes les parties prenantes, y compris les factions armées, pour restaurer durablement la paix et la stabilité dans les Grands Lacs. Corneille Nangaa , figure controversée, semble désormais jouer un rôle clé dans cette quête de solution à la crise congolaise.

Goma : Reprise scolaire incertaine face à l’insécurité

À Goma, dans l’Est de la République démocratique du Congo, la reprise des activités scolaires annoncée pour le lundi 10 février 2025 est loin d’être effective. Malgré l’appel du M23-AFC à la relance des activités socio-économiques et éducatives, plusieurs écoles restent closes en raison de la situation sécuritaire précaire.

Beaucoup de parents hésitent à envoyer leurs enfants en classe, redoutant une dégradation soudaine de la situation. « Nous ne pouvons pas exposer nos enfants tant que les conditions ne sont pas sûres », témoigne un parent.

La réticence touche aussi les enseignants, dont plusieurs sont encore absents de la ville ou refusent de reprendre le travail sans garanties sur leur sécurité et leur rémunération. « Beaucoup ont fui avec leurs familles et s’inquiètent de leur prise en charge salariale », explique un responsable d’école publique.

Malgré ces craintes, le Proved du Nord-Kivu 1 a insisté sur la nécessité de sauver l’année scolaire, appelant les écoles à rouvrir et les parents à prendre les dispositions nécessaires. Cependant, sur le terrain, la reprise reste chaotique et incertaine, illustrant le climat d’angoisse qui pèse encore sur Goma et le territoire de Nyiragongo.