Paralysie économique et opération d’évacuation en RDC : Une journée de tensions

Les activités économiques ont été gravement perturbées dans la matinée de ce lundi au Beach Sep Congo de Boma, situé dans le Kongo Central, au sud-ouest de la République Démocratique du Congo. La saisie par la Direction générale des douanes et accises (DGDA) d’un lot de produits interdits à l’importation a provoqué un véritable chaos.

Les conducteurs de baleinières, les manutentionnaires et les commerçants se sont mobilisés pour réclamer la libération de l’un des conducteurs incarcéré et pour dénoncer les tracasseries douanières qui affectent négativement leurs activités. Ce mouvement de protestation a paralysé les activités économiques sur ce marché frontalier avec l’Angola. Bien que la paix soit revenue en fin de matinée, la situation reste morose, comme l’ont constaté des journalistes présents sur place.

Simultanément, une opération d’évacuation des marchés pirates s’est déroulée lundi à Kinshasa, la capitale de la RDC. Selon un communiqué du commissariat provincial de la police, cette opération s’est tenue au rond-point Magasin dans la commune de Kintambo. Le commissaire provincial de la police de Kinshasa a effectué une descente surprise sur les lieux pour évacuer les marchés pirates qui envahissaient la voie publique.

Cette initiative a permis de désengorger la chaussée, rendant la circulation plus fluide à cet endroit, au grand soulagement des usagers de la route. Ces deux événements marquent une journée de tensions dans différentes régions du pays, mettant en lumière les défis économiques et les efforts des autorités pour maintenir l’ordre public.

 

Réception d’un premier lot de matériels électriques pour la SNEL à Kinshasa

La Société nationale d’électricité (SNEL) a fait un pas significatif vers l’amélioration de l’infrastructure électrique en République démocratique du Congo avec la réception d’un premier lot de neuf containers de matériels électriques. Ces équipements ont été réceptionnés ce samedi par le Directeur général, Fabrice Lusinde, au magasin central de l’entreprise situé dans la commune de Limete, au centre de Kinshasa.

Denis Tukuzu, directeur de distribution de Kinshasa (DDK) de la SNEL, a précisé : « Ce que nous venons de recevoir aujourd’hui, ce n’est qu’un premier lot. D’autres sont en cours de dédouanement et d’acheminement vers Kinshasa. » Cette déclaration souligne que ce premier envoi est le début d’une série de livraisons qui visent à moderniser le réseau électrique.

Le lot reçu comprend notamment des câbles de moyenne et basse tension ainsi que des disjoncteurs de différentes capacités (630, 1000, 1200 et 1600 ampères). La réception de ces matériels, le 8 juin 2024, marque une étape clé dans les efforts de la SNEL pour renforcer l’alimentation électrique.

Le Directeur de distribution de Kinshasa a souligné l’importance de ces équipements pour le renforcement de l’alimentation électrique, l’assainissement et la réhabilitation du réseau électrique de la ville de Kinshasa et du reste du pays. Ces efforts sont essentiels pour assurer une distribution d’électricité plus stable et fiable, améliorant ainsi la qualité de vie des citoyens et soutenant le développement économique de la région.

La République Démocratique du Congo signe une lettre d’intention pour la construction d’un corridor africain n°6

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a franchi une étape cruciale dans le développement de ses infrastructures routières. Ce jeudi 6 juin, une lettre d’intention a été signée pour la construction du corridor africain n°6, qui reliera les villes d’Akula, Gemena, Zongo et Bangui.

Ce projet ambitieux comprend également la construction de ponts reliant la RDC à la République centrafricaine (RCA). La signature de cette lettre d’intention a été réalisée par le ministre des infrastructures et travaux publics, Alexis Gisaro, et le ministre sortant des finances, Nicolas Kazadi, avec le soutien de l’ambassadeur de l’Union européenne en RDC ainsi que celui de la France, au siège de la Fédération des entreprises du Congo (FEC).

Ces infrastructures routières joueront un rôle majeur dans le désenclavement de l’espace grand Équateur et favoriseront le développement d’autres secteurs économiques, notamment l’agriculture. En effet, malgré son potentiel agricole important, l’espace grand Équateur demeure l’un des moins enclavés du pays, en raison du manque d’infrastructures routières adéquates.

La réalisation de ce corridor africain, long de 400 km, aura un impact significatif sur le secteur agricole en facilitant le transport des produits et en stimulant les échanges commerciaux entre la RDC et la RCA. Ce projet illustre l’engagement du gouvernement congolais à promouvoir le développement économique et à renforcer les liens avec ses pays voisins.

La RDC et la Chine renforcent leur coopération dans les télécommunications et le numérique

Le renforcement de la coopération dans le domaine des télécommunications et du numérique entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République populaire de Chine a été au cœur d’un entretien jeudi à Kinshasa entre l’ambassadeur de Chine et le ministre des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication.

« Il s’agit d’une visite de courtoisie qui m’a permis d’échanger avec le ministre des Télécommunications et du numérique sur le renforcement de la coopération entre la Chine et la RDC dans le domaine des télécommunications au moment où le Congo va bientôt entrer dans une nouvelle phase de développement. D’importants consensus ont été dégagés à l’issue de cette rencontre dont le renforcement de notre coopération », a déclaré l’ambassadeur Zhao Bin à l’issue de son entretien avec le ministre Augustin Kibassa Maliba.

Remise de matériels au cadastre agricole du Nord-Kivu pour améliorer la sécurité alimentaire

Jeudi à Goma, dix motos neuves ainsi que divers équipements de bureau ont été officiellement remis à la coordination provinciale du Cadastre agricole du Nord-Kivu. Cette initiative a été menée par le gouverneur militaire de la province, en collaboration avec des partenaires, dans le cadre du projet multisectoriel visant à améliorer la sécurité alimentaire intitulé « Transition pour le développement inclusif à l’Est » (Tride).

Le général-major Peter Chirimwami, gouverneur militaire de la province, a souligné l’importance de ces nouvelles acquisitions pour le fonctionnement efficace de la coordination provinciale du cadastre agricole. Il a déclaré que ces dix motos et équipements de bureau neufs étaient indispensables pour créer un environnement de travail optimal et faciliter l’accomplissement des tâches du personnel. Il a exprimé sa confiance quant à l’impact positif de ces nouvelles ressources sur les résultats attendus du projet Tride.

De son côté, M. Alain Kitumaini, coordinateur provincial du cadastre agricole au Nord-Kivu, a accueilli cette dotation avec enthousiasme. Il a souligné que ce soutien intervient à un moment crucial, alors que le service est encore en phase de démarrage. Il a assuré que l’équipe mettra immédiatement ces nouveaux outils à profit pour accompagner les concessionnaires et les paysans, afin de garantir une gestion efficace des terres et d’atteindre les objectifs fixés.

Cette remise de matériels démontre l’engagement des autorités provinciales et de leurs partenaires à renforcer les capacités du Cadastre agricole du Nord-Kivu dans sa mission cruciale de sécurisation des terres et de promotion de l’agriculture dans la région.

Congrès Minier Africain : Une Rencontre décisive à Paris en Juillet 2024

La septième édition du Congrès Minier Africain se tiendra du 3 au 4 juillet 2024 à Paris, marquant un événement clé pour l’avenir du secteur minier en Afrique. Organisé par Mining Top Afrique, cet événement réunira des représentants de plusieurs pays africains ainsi que des délégations occidentales, soulignant l’importance croissante de l’industrie minière africaine sur la scène mondiale.

Dans un communiqué, Mining Top Afrique a précisé que cette conférence est particulièrement opportune, compte tenu de la demande mondiale croissante pour les minéraux critiques. Les discussions porteront principalement sur les processus de négociation et de conclusion d’accords miniers entre les gouvernements africains et les investisseurs européens, en mettant un accent sur la réévaluation des lois minières et leur impact extraterritorial.

Points Clés de la Conférence

Les parties prenantes se concentreront sur plusieurs aspects cruciaux du secteur minier, notamment :

  1. Négociations et Accords Miniers : L’objectif est de faciliter des accords profitables entre les gouvernements africains et les investisseurs européens, garantissant une exploitation juste et bénéfique des ressources minières.
  2. Cadre Juridique : L’analyse et la mise à jour des lois minières pour s’assurer qu’elles soutiennent un développement durable et équitable.
  3. Production et Pratiques Internationales : L’évaluation de la production minière africaine à la lumière des meilleures pratiques internationales.
  4. Stratégies Éco-responsables : La promotion de méthodes d’exploitation qui soient à la fois rentables et respectueuses de l’environnement.

Focus sur les Minéraux de Batterie

Un des sujets majeurs sera l’exploitation des minéraux de batterie, essentiels pour les transitions vertes et numériques. Avec ses vastes ressources naturelles, l’Afrique a une opportunité unique de jouer un rôle central dans l’approvisionnement de ces minéraux critiques. Selon Mining Top Afrique, « il y a une dynamique croissante pour capitaliser sur les opportunités dans les minéraux de batterie, essentiels pour les transitions vertes et numériques, ainsi que pour la défense et les technologies spatiales ».

Chaînes de Valeur et Rentabilité

Les discussions incluront également l’établissement de chaînes de valeur minérale rationnelle et compétitive, visant à maximiser les bénéfices pour le continent. Il s’agira de calibrer les meilleures pratiques internationales avec les réalités africaines pour assurer une rentabilité accrue tout en partageant la valeur créée de manière équitable.

La septième édition du Congrès Minier Africain promet d’être une plateforme de discussions stratégiques et de décisions majeures pour l’avenir du secteur minier en Afrique. En réunissant des experts, des gouvernements et des investisseurs, cette conférence vise à forger des partenariats solides et à créer un cadre propice à une exploitation minière durable et bénéfique pour tous. En juillet 2024, Paris deviendra ainsi le centre névralgique des discussions sur l’avenir minier de l’Afrique, un continent riche en ressources et en potentiel.

Rencontre entre le Président Tshisekedi et Mme Arlette Soudan-Nonault pour renforcer la coopération environnementale

Ce mardi, le Président Félix Tshisekedi a reçu Mme Arlette Soudan Nonault, ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, envoyée spéciale du Président Denis Sassou-Nguesso. Lors de cette rencontre à Kinshasa, Mme Soudan-Nonault a annoncé plusieurs initiatives importantes.

« Nous allons inaugurer le siège de la Commission du climat du Bassin du Congo ainsi que la radiotélévision du Bassin du Congo. Et le Président Sassou souhaite inviter son homologue de la RDC à cette inauguration », a-t-elle déclaré. Cette initiative vise à renforcer la coopération régionale en matière de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique.

Mme Soudan-Nonault a souligné l’importance des forêts du Bassin du Congo, qui capturent environ 1,5 milliard de tonnes de CO2. Elle a également mentionné le rôle crucial des tourbières dans la régulation du climat entre les deux pays. Ces écosystèmes sont essentiels pour atténuer les effets du changement climatique et préserver la biodiversité de la région.

Mme Stéphanie Mbombo, ministre déléguée de la RDC en charge de la Nouvelle économie du climat, a affirmé l’engagement du Président Tshisekedi à soutenir ses homologues du Bassin du Congo. « Le Président Tshisekedi est prêt à accompagner ses homologues du Bassin du Congo en vue de la définition de la stratégie régionale pour le financement climatique », a-t-elle déclaré. Cette collaboration vise à mobiliser des ressources financières pour soutenir les initiatives environnementales et climatiques dans la région.

Cette rencontre marque une étape importante dans la coopération environnementale entre les pays du Bassin du Congo, avec des projets ambitieux pour protéger les ressources naturelles et lutter contre le changement climatique.

La Société nationale d’électricité signe un contrat de réhabilitation pour la centrale hydroélectrique d’Inga 1

La direction générale de la Société nationale d’électricité (Snel SA) a signé ce mardi a Kinshasa un contrat de réhabilitation du Groupe 6 (G16) de la centrale hydroélectrique d’Inga 1, située dans la province du Kongo Central en République démocratique du Congo. Ce contrat a été signé avec l’entreprise chinoise « China Gezhouba group company limited » (CGGC) et est financé par la Banque africaine de développement (BAD).

Le contrat de réhabilitation vise à moderniser le Groupe 6 de la centrale hydroélectrique d’Inga 1. Cette machine, qui n’a pas été réhabilitée depuis 1972, sera retirée du réseau et subira des travaux de modernisation afin de la rendre opérationnelle. Actuellement, 4 machines à Inga 1 (G11, G12, G14 et G15) ont déjà été réhabilitées, et avec la réhabilitation du Groupe 6, il y aura 5 machines sur 6 qui seront opérationnelles.

La signature de ce contrat de réhabilitation marque une étape importante dans la coopération entre la Société nationale d’électricité (Snel SA), l’entreprise chinoise CGGC et la Banque africaine de développement (BAD). Cette collaboration permettra de moderniser et de renforcer la capacité de production de la centrale hydroélectrique d’Inga 1, contribuant ainsi à l’amélioration de l’approvisionnement en électricité en République démocratique du Congo.

La signature du contrat de réhabilitation du Groupe 6 de la centrale hydroélectrique d’Inga 1 en République démocratique du Congo marque une avancée significative dans le domaine de l’énergie. Cette initiative permettra de moderniser une machine qui n’a pas été réhabilitée depuis 1972 et de renforcer la capacité de production de la centrale. Grâce à cette collaboration entre la Snel SA, la CGGC et la BAD, l’approvisionnement en électricité en République démocratique du Congo sera amélioré, contribuant ainsi au développement économique et social du pays.

La Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi reçoit un don d’équipements médicaux de CEMIC SARL

Hier, lundi 3 juin 2024, la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi a eu l’honneur de recevoir un don significatif d’équipements médicaux de la part de la société Congo Environment and Mining Consulting (CEMIC SARL).

Ce don comprend un appareil d’échographie cardiaque et abdominale, un appareil de dialyse et un appareil d’endoscopie digestive. Ces équipements sont destinés à améliorer les capacités de diagnostic et de traitement dans les établissements de santé sélectionnés par la Fondation Denise Nyakeru Tshisekedi, contribuant ainsi à sauver des vies et à rehausser la qualité des soins en République Démocratique du Congo (RDC).

Madame Denise Nyakeru Tshisekedi a exprimé sa gratitude en ces termes : « Vous serez content de ce qu’on en fera. Nous veillerons à ce que ces appareils soient utilisés comme il faut dans les centres où ils seront affectés. »

Cette collaboration entre la Fondation et CEMIC SARL démontre leur engagement commun envers le bien-être de la population congolaise, en unissant leurs efforts pour renforcer le système de santé du pays.

Lancement de la 20ème réunion du partenariat pour les forêts du bassin du Congo à Kinshasa

La 20ème réunion des parties du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC) s’est ouverte ce lundi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). Cet événement réunit les principaux acteurs engagés dans la préservation et la valorisation des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale.

Lors de la cérémonie d’ouverture, Mme Eve Bazaiba, ministre d’État en charge de l’Environnement et du Développement durable, a souligné l’importance de cette rencontre. « Mon souhait le plus ardent est qu’à l’issue de ces assises, notre communauté arrive à maîtriser les enjeux et défis relatifs à la gestion des forêts et des ressources en eaux du bassin du Congo, y compris notre biodiversité, ainsi que les opportunités que ces ressources naturelles sont susceptibles d’offrir pour un développement économique durable », a-t-elle déclaré.

Cette réunion marque une étape clé pour renforcer la coopération régionale en matière de gestion durable des ressources naturelles. Les discussions porteront sur les stratégies de préservation des forêts et des eaux, et sur les moyens de valoriser ces richesses naturelles pour stimuler le développement économique tout en protégeant l’environnement.

Le PFBC joue un rôle crucial dans la coordination des efforts visant à protéger l’une des régions les plus biodiversifiées du monde. La collaboration entre les pays de la région est essentielle pour relever les défis environnementaux et promouvoir un avenir durable pour les générations futures.

M. Christophe Guilhou, co-facilitateur de la République française du PFBC, a également souligné l’importance de cette mobilisation collective : « Les enjeux pour la préservation des forêts sont immenses et nécessitent une mobilisation collective. Le PFBC permet cette mobilisation. Nous apprécions les forêts de bassin du Congo pour leur extraordinaire biodiversité, pour le rôle social et économique ou encore le rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. Cela nous oblige à amplifier notre action et à mieux faire connaître la valeur des forêts tropicales de la région aux échelles locales, nationales et internationales. »

La réunion, prévue du 3 au 5 juin à Kinshasa, vise à intensifier les efforts pour la préservation des forêts du bassin du Congo, en mobilisant la communauté internationale autour de cette cause essentielle pour l’avenir de la planète.

Inspection des chantiers routiers à Kinshasa par le directeur général du Foner

Mardi, le directeur général du Fond national d’entretien routier (Foner) a visité divers chantiers routiers dans les communes de Ngaliema, Kintambo, Bandalungwa, Selembao, Limete et Matete, situées à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Cette visite avait pour but de s’enquérir de l’avancement des travaux réalisés par l’entreprise contractante.

« Les travaux concernés sont ceux de réhabilitation et de modernisation de plusieurs avenues de la ville-province de Kinshasa, notamment Nguma, Boboliko, Ngaliema, Inongo, Kwamut, Vivi, Bompete, Haute tension, Bensenke, Cimetière, Luyi, Landu, Ndanu, Debonhomme ainsi que les ponts Kiamvu et Lubudi. Il fallait dégager d’abord le passage de ces différentes infrastructures avant d’attaquer le reste de la chaussée. Nous avons également vérifié les emplacements des câbles électriques et des tuyaux de la Regideso pour ne pas ralentir les travaux », a déclaré Aaron Sefu, directeur général de l’Entreprise Aaron Sefu Sarl.

Ces travaux visent à améliorer la circulation et la sécurité routière dans plusieurs quartiers de Kinshasa, en réhabilitant et modernisant les infrastructures existantes. La coordination avec les services publics pour le déplacement des câbles électriques et des tuyaux d’eau a été essentielle pour éviter tout retard dans l’exécution des travaux. Cette initiative s’inscrit dans un effort plus large de modernisation urbaine visant à améliorer la qualité de vie des habitants de la capitale congolaise.

Début imminent des travaux pour un nouveau pont sur la rivière Lubi

Le ministre d’État des Infrastructures et Travaux Publics, Alexis Gisaro, a annoncé la construction imminente d’un pont de 45 tonnes sur la rivière Lubi à Kabeya-Kamwanga, dans la province du Kasaï-Oriental. Cette déclaration fait suite à une intervention du député national Tobie Kayumbi, qui a plaidé auprès du ministre pour une réponse rapide à l’effondrement du pont précédent.

« Je suis heureux d’annoncer à la population du Kasaï-Oriental que les travaux de construction d’un nouveau pont de 45 tonnes sur la rivière Lubi, à Kabeya-Kamwanga, vont débuter ce mardi. En même temps, l’Office des routes va ouvrir une voie de contournement qui va passer par Tshintshianku et Miabi pour déboucher à Mbujimayi d’ici 10 jours. Ce sont les principales résolutions de la réunion à laquelle j’ai pris part ce lundi 27 mai au ministère des ITPR, en présence du directeur général de l’Office des routes et du gouverneur intérimaire du Kasaï-Oriental », a annoncé Tobie Kayumbi.

L’effondrement du pont le week-end dernier a causé d’importants dégâts matériels et a gravement perturbé le transport des denrées alimentaires dans la région. La construction du nouveau pont et l’ouverture de la voie de contournement visent à rétablir rapidement la circulation et à minimiser l’impact de cette interruption sur la vie quotidienne des habitants du Kasaï-Oriental.

Jean-Pierre Bemba lance la construction d’un complexe industriel de défense à Likasi

Le vice-Premier ministre en charge de la Défense et des anciens combattants, Jean-Pierre Bemba, a entamé lundi une visite à Likasi, dans la province du Haut-Katanga, située dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC). L’objectif principal de cette visite est de rencontrer l’équipe de l’entreprise Africaine des Explosifs (AFRIDEX) et de lancer les travaux de construction d’un complexe industriel de production d’explosifs et autres engins militaires.

Avant son arrivée à Likasi, Jean-Pierre Bemba a fait une escale à Lubumbashi, le chef-lieu de la province, où il a été chaleureusement accueilli à l’aéroport de la Luano par l’autorité provinciale, Jacques Kyabula Katwe. Ce dernier était accompagné des membres du conseil provincial de sécurité ainsi que de plusieurs officiers supérieurs des Forces armées de la RDC.

Le projet de construction de ce complexe industriel est une initiative majeure inscrite dans le cadre des « Accords de partenariat stratégique » signés en mai 2023 à Pékin entre le Président Félix Tshisekedi et son homologue chinois, Xi Jinping. Ces accords visent à promouvoir le transfert de technologies et de compétences entre les deux pays. La mise en œuvre de ce projet se fera en collaboration avec des sociétés turques et chinoises, notamment MKE et Norinco.

Situé à près de 150 km de Lubumbashi, ce nouveau complexe industriel permettra à la RDC de produire divers équipements et matériels militaires sur son propre sol. Cette initiative stratégique vise à renforcer l’autonomie de la RDC dans le domaine de la défense, en réduisant la dépendance vis-à-vis des importations d’équipements militaires. Elle marque également un pas important vers le développement industriel et technologique du pays.

En plus de ses implications stratégiques, le projet devrait créer de nombreux emplois locaux et stimuler l’économie régionale. La collaboration avec les entreprises turques et chinoises garantira un transfert de savoir-faire et de technologies, renforçant ainsi les capacités locales dans le secteur de la défense.

Jean-Pierre Bemba, par cette visite et le lancement officiel des travaux, réaffirme l’engagement du gouvernement congolais à moderniser et à renforcer les capacités de défense nationale, tout en promouvant le développement industriel du pays.

 

Lancement de la semaine Russe à Kinshasa 

Jeudi à Kinshasa, une cérémonie marquante a eu lieu pour le lancement de la Semaine Russe en République Démocratique du Congo. Cet événement a également été le cadre de la signature d’un mémorandum d’entente entre l’Université Russe de l’Amitié des Peuples « Patrice Emery Lumumba » et l’Université Libre de Kinshasa (ULK). La délégation russe, conduite par l’ambassadeur de la Fédération de Russie en RDC, M. Alexey Santebov, a été accueillie par le docteur Honoris causa Médard Bompoko Bokete, Président du conseil d’administration de l’ULK.

Dans son discours, Alexey Santebov a exprimé sa satisfaction : « Je suis très heureux du déroulement de la cérémonie d’ouverture de la Semaine Russe en République Démocratique du Congo, projet réalisé par l’Université de l’Amitié des Peuples ‘Patrice Emery Lumumba’. Ce partenariat, qui durera cinq ans, vise principalement l’apprentissage de la langue russe par les étudiants de l’Université Libre de Kinshasa (ULK). »

Du 23 au 30 mai, plusieurs conférences-débat seront organisées pour les étudiants de l’ULK. Ces conférences ont pour objectif de vulgariser la langue et la culture russes en RDC, de renforcer le partenariat entre la RDC et la Russie, et d’ouvrir des opportunités pour les deux parties.

Cet événement marque une étape importante dans les relations éducatives et culturelles entre les deux nations, promettant des bénéfices mutuels à long terme pour les étudiants et les institutions impliquées.

Kinshasa accueille le cinquième congrès des verts Africains

Du 23 au 26 mai 2024, la capitale de la République Démocratique du Congo, Kinshasa, sera le théâtre du cinquième congrès de la Fédération des Verts Africains, sous le thème « Ancrage de l’écologie politique en Afrique : Enjeux, Défis et Perspectives ». Organisé par l’Alliance des Écologistes Congolais (AECO-LES VERTS), cet événement sera l’occasion de réviser la charte de l’organisation et d’élire son nouveau bureau exécutif.

Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 22 mai 2024, Didace Pembe, président de l’AECO-LES VERTS, a expliqué le sens du thème choisi. Il a souligné que les participants aborderont les défis actuels liés à l’ancrage de l’écologie politique en Afrique, en discutant des enjeux écologiques, des perspectives d’avenir et des défis à relever.

Didace Pembe a également mis en avant l’importance du Bassin du Congo dans la préservation de l’humanité et la stabilité climatique. Il a insisté sur la nécessité de faire entendre la voix de la RDC et de défendre les intérêts de l’Afrique dans la protection de l’environnement.

Outre la participation des présidents des partis politiques écologistes africains, des organisations et structures militantes pour la protection de l’environnement seront également présentes à Kinshasa. Des observateurs du Global Great et de Green Forum seront également présents pour soutenir la promotion de l’écologie en Afrique.

Après des années de lutte, les écologistes africains sont désormais reconnus sous la dénomination de « Fédération des Verts d’Afrique » (FEVA). Le quatrième congrès de la Fédération, tenu au Burkina Faso, avait adopté plusieurs décisions et élu de nouveaux responsables exécutifs.

Les enseignants de Mbandaka protestent contre le retard de leurs salaires

Lors de leur assemblée générale extraordinaire, les enseignants de Mbandaka, dans la province de l’Équateur, ont exprimé leur mécontentement face au retard de leurs salaires. François Mukadi Kashama, secrétaire provincial du syndicat des enseignants du Congo (section Équateur), a annoncé le lancement d’une pétition pour demander au ministère national des Finances de changer les opérateurs responsables du paiement de leurs salaires.

Ces enseignants souhaitent quitter Fistbank et Caritas Congo pour une autre banque qui, selon eux, garantirait des paiements réguliers et ponctuels. Célestin Sesakumu, secrétaire provincial du syndicat des enseignants des écoles catholiques, déplore également les retards de paiement affectant les enseignants des sept territoires de l’Équateur.

Ces enseignants doivent parcourir plus de 100 kilomètres pour percevoir leurs salaires dans les banques de Mbandaka, ce qui perturbe les cours dans les écoles de l’intérieur, selon Célestin Sesakumu du Synecat.

Des sources proches des institutions bancaires de Mbandaka ont indiqué que les salaires des enseignants sont parfois envoyés en retard en raison de l’inaccessibilité de certains territoires et divers autres problèmes.

L’assemblée générale des enseignants a été organisée par une synergie de quatre syndicats : Syeco, Synecat, Synecat, et Cossel.

La RDC : Un pays d’opportunités à la conférence OCDE sur les chaînes d’approvisionnement en Minerais

En marge de la 17e édition de la conférence de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE-GIRL) sur les chaînes d’approvisionnement en minerais responsables, qui se tient à Paris du 21 au 24 mai 2024, la République Démocratique du Congo (RDC) est représentée par le Cadastre Minier (CAMI). À cette occasion, la RDC a été mise en avant comme un « Pays d’opportunités face aux défis économiques ».

La RDC : Pays d’Opportunités

Jacques Muyumba Ndubula, Directeur Général Adjoint du CAMI, a participé activement aux discussions de la session matinale consacrée aux partenaires de la RDC. Le thème principal était « RDC, pays d’opportunités face aux défis de la transition énergétique ».

Quatre panels ont marqué cette première journée, abordant des sujets cruciaux comme l’approvisionnement responsable des minerais dans le contexte de la transition énergétique, les opportunités de partenariats public-privé pour stimuler l’investissement et l’innovation technologique, la formalisation du secteur artisanal, et les politiques visant à protéger les droits des communautés locales. Les discussions ont également porté sur la contribution du secteur minier au développement intégral de la RDC.

La RDC possède un potentiel considérable en énergies renouvelables, notamment solaire, éolien et hydroélectrique. Conformément à ses engagements nationaux déterminés (CDN) dans le cadre de l’Accord de Paris, le gouvernement s’est engagé à augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. La transition énergétique en RDC repose sur trois piliers : l’amélioration de l’efficacité énergétique, la réduction de la consommation d’énergie par la sobriété, et la production d’énergies renouvelables et durables.

Annulation de contrats de Huawei DRC par l’autorité de régulation de la Sous-Traitance

L’Autorité de Régulation de la Sous-Traitance dans le secteur privé, dirigée par Miguel Kashal Katemb, a annulé des contrats signés par la société Huawei DRC avec 11 sous-traitants non éligibles. En outre, elle fournira à Huawei une liste de sous-traitants éligibles dans le secteur des télécommunications et des nouvelles technologies pour participer aux appels d’offre.

Cette décision a été saluée par l’Association Congolaise des Sous-Traitants en Technologies de l’Information et de la Communication (Acos-Tic), qui a réuni ses membres ce lundi 20 mai 2024 à Kinshasa. Ils ont discuté de l’éligibilité à la sous-traitance en RDC, de l’accès aux finances et au marché, du climat des affaires, ainsi que de la loi sur le contenu local et la sous-traitance.

L’Acos-Tic a exprimé sa gratitude au président Félix Tshisekedi pour le soutien de l’ARSP dans la radiation des entreprises non éligibles collaborant avec Huawei DRC. Ils ont réitéré leur attachement à la vision présidentielle de promouvoir l’entrepreneuriat et la sous-traitance en RDC, soulignant l’importance de continuer cette démarche pour créer une classe moyenne congolaise forte.

En conclusion, les discussions ont porté sur l’importance de l’enregistrement à l’ARSP pour être éligible à la sous-traitance et sur le rôle des collectifs dans l’accompagnement des entreprises sous-traitantes. Pepel Lubo, président de l’Acos-Tic, a également mentionné les efforts pour trouver des solutions avec les banques commerciales pour soutenir les entreprises locales.

Le 17 Mai déclaré jour férié en hommage aux FARDC

La Ministre de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance Sociale, Claudine Ndusi, a annoncé que le vendredi 17 mai 2024 sera une journée « chômée » et « payée » sur l’ensemble du territoire national, selon un communiqué officiel.

Claudine Ndusi a précisé que le 17 mai est consacré à la Révolution et aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo.

« La Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale informe le public congolais, ainsi que les organisations professionnelles d’employeurs et de travailleurs, qu’en vertu de l’ordonnance n°23/042 du 30 mars 2023 fixant la liste des jours fériés légaux en République Démocratique du Congo, la journée du vendredi 17 mai 2024, Journée des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, est chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national », indique le communiqué signé par la ministre.

Le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a redéfini la portée du 17 mai. Autrefois célébrée comme la journée marquant l’entrée de l’AFDL menée par Laurent-Désiré Kabila pour mettre fin au régime de Mobutu, cette date est désormais dédiée à rendre hommage aux forces armées de la République, en particulier à celles qui ont sacrifié leur vie pour libérer le Congo-Kinshasa de la dictature du Maréchal Mobutu.

Kinshasa renforce son programme d’assainissement avec de nouveaux engins

Le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a réceptionné mercredi un lot de plus de 200 engins d’assainissement dans la concession de TP à Limete Funa. Ces engins, bloqués à la douane pendant près de deux mois après leur fabrication sur mesure en Turquie, permettront à l’entreprise Albayrak d’accélérer le nettoyage des rues de Kinshasa et l’évacuation des déchets.

Lors de la réception, le gouverneur Ngobila a souligné que ces engins résultent d’un partenariat de près de quatre ans entre la ville de Kinshasa et la société turque Albayrak, spécialisée dans l’assainissement et la gestion des déchets. « Nous sommes fiers de voir ce projet se réaliser malgré les difficultés rencontrées pour le dédouanement de ces véhicules, qui étaient arrivés au port de Matadi depuis février dernier. Ce processus a été un véritable parcours du combattant, » a-t-il déclaré.

La ville de Kinshasa avait déjà mis à disposition de la société Albayrak le garage TP situé à la 1ère Rue Limete Funa, incluant des sections pour l’administration, la technique, et l’atelier, ainsi qu’une loge pour les travailleurs, sur une surface de 2214,72 mètres carrés. Concernant l’entretien des engins, le gouverneur a assuré que 12 containers de pièces de rechange sont déjà arrivés à Kinshasa. Il a également exhorté son successeur à bien utiliser ces engins pour le bien-être des Kinois et à continuer le partenariat avec Albayrak.

Kinshasa produit environ 10 000 tonnes de déchets par jour, dont 40 % sont des plastiques jetés dans les rues. La quantité de déchets produite par personne est d’environ 0,7 kg/jour, avec un taux de collecte organisé estimé à 25 %. Légalement, les municipalités sont responsables de la collecte, du transport et de l’élimination des déchets, ainsi que de la construction d’installations de traitement, mais elles manquent souvent de moyens financiers nécessaires pour accomplir ces tâches.

Des cadres légaux pour la gestion des déchets existent, tels que l’édit 003/2013 relatif à l’assainissement et à la protection de l’environnement, et l’ordonnance-loi n° 13/001 fixant les impôts, droits, taxes et redevances des provinces et des entités territoriales décentralisées. La Politique nationale d’assainissement (PoNA) de 2013 et une stratégie nationale d’assainissement de 2017, bien que non encore appliquée, sont également en place pour guider ces efforts.

Des funérailles émouvante pour les victimes des bombardements à Mugunga

Dans une atmosphère lourde de tristesse et de désolation, les victimes des bombardements du camp de déplacés de Mugunga, dans le Nord-Kivu, ont été inhumées ce mercredi 15 mai au nouveau cimetière de Kibati. Les hommages rendus par le gouvernement et la population ont marqué un moment poignant à l’esplanade du stade de l’Unité.

Le nouveau cimetière, selon les autorités congolaises, est un mémorial dédié à toutes les victimes de la guerre du M23, soutenu par le régime de Paul Kagame. Dans son discours poignant lors de la cérémonie, le ministre de la solidarité nationale et des actions humanitaires, Modeste Mutinga, a exprimé la volonté inébranlable des autorités à œuvrer pour le retour de la paix dans l’Est de la RDC.

« La mort de ces 35 compatriotes a ébranlé la nation congolaise toute entière, augmentant la vulnérabilité des personnes déplacées dont les abris ont été incendiés et détruits », a déclaré le ministre. Il a également rappelé l’urgence de la situation en soulignant l’image déchirante de la petite Grâce, miraculée mais tragiquement orpheline.

Le ministre a pointé du doigt le régime de Paul Kagame, dénonçant avec véhémence la barbarie des attaques et appelant à la justice pour les crimes commis. « Cela doit cesser et cela cessera », a-t-il martelé, promettant que les responsables ne resteront pas impunis.

Les funérailles ont été marquées par des discours poignants et des prières émouvantes, alors que les cercueils blancs drapés du drapeau national ont été disposés pour les derniers hommages. L’émotion était palpable sur les visages des familles endeuillées et des citoyens présents, tandis que les représentants religieux ont tour à tour offert des prières pour les âmes des disparus.

Malgré la douleur et la peine, l’appel à la solidarité nationale a été lancé, avec l’assurance que le peuple congolais n’est pas seul dans cette épreuve. « Que ce deuil réveille en nous une dynamique de solidarité nationale », a souligné Modeste Mutinga, appelant à l’unité face à l’agression rwandaise.

Alors que les victimes reposent désormais en paix, l’espoir d’un avenir meilleur persiste, avec la détermination de tout un pays à mettre fin aux violences et à construire un avenir de paix et de prospérité pour les générations futures.

Accord pour le développement du barrage Grand Inga

L’Agence pour le Développement et la Promotion du Projet Grand Inga (ADPI-RDC) a signé un protocole d’accord avec la société nigériane de gaz et de pétrole Natural Oilfield Services Limited (NOFSL) pour la construction d’une des phases du barrage Grand Inga. Cet accord, signé le 9 mai dernier et révélé par un communiqué consulté mardi par l’Agence congolaise de presse (ACP), engage les deux parties à mener des études techniques, environnementales, sociales et financières pour la construction d’une phase du barrage Grand Inga, avec une capacité minimale de 7 000 MW sur un potentiel total de 42 000 MW.

Projets Associés et Impact Économique

En plus des études liées au barrage Grand Inga, NOFSL prévoit la construction de plusieurs infrastructures importantes :

  • Fonderie d’aluminium : Capable de produire 4 millions de tonnes par an, la construction se fera en huit phases de 500 000 tonnes chacune.
  • Raffinerie d’alumine : D’une capacité de 8 millions de tonnes par an.
  • Terminal portuaire : Destiné à faciliter l’importation des équipements et des matières premières.

La mise en œuvre de ces projets devrait favoriser la création d’environ 50 000 emplois directs et indirects pour la population congolaise. Ce méga-projet marque une étape cruciale dans l’accroissement de l’accès à l’électricité et le renforcement du tissu économique de la République démocratique du Congo.

Contexte et Expertise de NOFSL

Natural Oilfield Services Limited est une société pétrolière et gazière basée au Nigéria, spécialisée dans la production, l’exploration et le développement de ressources énergétiques. Elle exploite avec succès les principaux champs de gaz et de pétrole au Nigéria, l’une des grandes puissances économiques de l’Afrique de l’Ouest.

Modernisation des Installations d’Inga

Par ailleurs, un nouveau transformateur destiné à la modernisation du turbo-alternateur 5 de Inga 2 (G25), inauguré en 1982, est arrivé sur le site d’Inga dans le sud-ouest de la RDC, comme l’a confirmé mercredi la Société nationale d’électricité (Snel). Les turbines de la série B (G25 à G28) fabriquées par Siemens ont mieux fonctionné que celles de la série A fabriquées par l’Atelier des Câbleries électriques de Charleroi (ACEC), qui avaient posé des problèmes de fonctionnement depuis leur inauguration. Ces « antonovs » ont toujours causé des soucis de fonctionnement à l’opérateur public congolais, la Snel.

Ce vaste projet de développement d’infrastructures énergétiques et industrielles promet de transformer le paysage économique et énergétique de la RDC, renforçant ainsi son rôle de leader régional en matière d’énergie durable

Nouveau projet d’infrastructure en RDC

La République démocratique du Congo (RDC) s’apprête à réaliser un projet d’envergure : la construction d’un barrage hydroélectrique de 7 000 mégawatts, une usine de fonderie d’aluminium, une raffinerie d’aluminium, ainsi qu’un terminal portuaire. Ce projet a été officialisé par la signature d’un protocole d’accord entre l’Agence pour le développement et la promotion du projet Grand Inga (ADPI-RDC) et la société Natural Oilfield Services Limited (NOFSL).

Selon le communiqué publié le mardi 14 mai 2024, NOFSL s’engage à mener des études techniques, environnementales, sociales et financières pour la construction de cette phase du projet Grand Inga, qui vise une capacité minimale de 7 000 mégawatts sur un potentiel total de 42 000 mégawatts.

Ce projet ambitieux prévoit également la construction d’une fonderie d’aluminium capable de produire 4 millions de tonnes par an, divisée en huit phases de 500 000 tonnes chacune. Une raffinerie d’aluminium, d’une capacité de 8 millions de tonnes par an, sera également mise en place, accompagnée d’un terminal portuaire pour faciliter l’importation des équipements et des matières premières.

Amélioration de l’Accès à l’Électricité et Création d’Emplois

Ce méga-projet s’inscrit dans la vision du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, d’améliorer l’accès à l’électricité et de renforcer l’économie nationale. La mise en œuvre de ces infrastructures devrait créer environ 50 000 emplois directs et indirects pour la population congolaise.

Pour rappel, une fonderie d’aluminium est une usine où le métal est fondu, versé dans des moules et solidifié pour produire divers objets métalliques. Cette initiative contribuera non seulement à l’industrialisation du pays mais aussi à son développement économique durable.

Patrick Muyaya à Goma pour les Obsèques des Victimes des Bombardements des Camps de Déplacés

Le ministre de la Communication et Médias, également porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, est arrivé ce mardi soir à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo. Accompagné d’une délégation de journalistes de la capitale, il vient se joindre à la délégation gouvernementale et aux députés nationaux déjà présents dans la ville pour les funérailles des victimes des bombardements des camps de déplacés de Lushagala et du 8ème CEPAC par l’armée rwandaise. Cette cérémonie est prévue au stade de l’Unité ce mercredi.

« Vous savez ce qui s’est passé depuis plusieurs jours. Des compatriotes ont été tués sauvagement par des bombes qui sont venues de l’armée rwandaise et qui ont tué 35 de nos compatriotes. C’est un crime de guerre parce qu’ils étaient dans un camp de déplacés. À côté du gouvernement provincial, le gouvernement de la République apporte depuis le premier jour l’assistance nécessaire aux familles des victimes. Mes collègues des Droits humains et de la Solidarité et Affaires humanitaires sont là. Je viens moi-même en appui parce que c’est une journée de deuil, une journée de commémoration pour tous ces compatriotes qui ont été blessés. C’est un événement national pour lequel je me devais de faire le déplacement en tant que membre du gouvernement pour venir témoigner de l’appui du gouvernement et de la compassion pour toutes les familles éplorées », a déclaré Patrick Muyaya à sa descente d’avion.

Ce mercredi 15 mai est une journée de deuil en mémoire de nos compatriotes touchés. C’est un événement national pour lequel il est important de témoigner l’appui et la compassion du gouvernement aux familles endeuillées. Les funérailles se tiendront au stade de l’Unité, et la population est invitée à venir vêtue de noir en signe de soutien et de compassion.

« C’est toute la République qui est touchée par ce drame. Demain, vêtus de noir avec la population de Goma, nous serons présents pour honorer leur mémoire au stade de l’Unité. Leur sang crie vengeance », a ajouté Patrick Muyaya.

Augmentation du coût des activités minières à Rubaya, Nord-Kivu, sous le contrôle du M23

Depuis que les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont pris le contrôle de la cité minière de Rubaya dans la province du Nord-Kivu, le coût des activités minières a considérablement augmenté dans cette région de la République démocratique du Congo.

Selon la société civile locale, depuis l’arrivée des rebelles du M23 à Rubaya, le prix du coltan a grimpé de 30 à 70 dollars américains le kilogramme, tandis que le salaire quotidien des creuseurs est passé de 10 000 à 30 000 francs congolais.

Voltaire Batundi, président de la société civile de Masisi, explique : « Le prix du coltan, qui était de 30 dollars le kilo, est désormais à 70 dollars, et même le sable brut se vend à ce prix. Cette hausse vise à encourager l’exploitation minière. Depuis la prise de la cité par le M23, les activités minières sont florissantes et les travailleurs sont motivés. »

Cette augmentation des coûts est survenue après que les rebelles du M23 ont distribué des outils d’extraction aux habitants locaux. Crispin Mbindule, député national du Nord-Kivu et président du Conseil d’administration du Cadastre Minier, a révélé que les rebelles avaient réussi à exploiter 5 440 kilogrammes de coltan et 3 250 kilogrammes de cassiterite en seulement cinq jours.

Rubaya demeure une zone économiquement importante pour le Nord-Kivu en raison de ses réserves en coltan et en cassiterite, essentielles à l’industrie électronique.

Début imminent des travaux de modernisation du terminal à conteneurs au Port de Matadi

Les travaux de modernisation du terminal à conteneurs du port de Matadi, dans la région du Kongo-Central, sont sur le point de débuter sous la direction du concessionnaire Matadi Corridors Terminaux à Conteneurs (MCTC). Après la validation des conditions préalables par le Conseil d’administration et l’assemblée générale de l’Office National des Transports (ONATRA), le projet est prêt à être lancé.

Dans le cadre de cette initiative, une délégation d’agents et de syndicalistes de MCTC a récemment effectué une visite au Lomé Container Terminal au Togo. L’objectif était de se familiariser avec les réalisations de la firme Mediterranean Shipping Company (MSC), qui a signé un contrat de concession avec le gouvernement congolais pour la modernisation du terminal à conteneurs de Matadi.

À l’issue de cette visite, la délégation de l’ONATRA s’est montrée impressionnée par les réalisations de MSC, renforçant ainsi sa confiance en ce partenaire. De plus, cette visite a dissipé les doutes et les inquiétudes des agents et syndicalistes de l’ONATRA quant à l’avenir de leur entreprise, les poussant à soutenir pleinement le contrat conclu entre l’État congolais et le consortium MSC.

Fort de cette expérience, la délégation congolaise est impatiente de voir les travaux de modernisation du port de Matadi commencer rapidement, grâce aux échanges fructueux avec les agents du Lomé Container Terminal (LCT).

Cette initiative s’inscrit dans la vision globale du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, visant à doter la ville de Matadi d’un port moderne, réduisant ainsi la prolifération des ports illégaux et l’évasion fiscale en République démocratique du Congo.

La création de la société Matadi Corridors Terminaux à Conteneurs (MCTC), avec la participation de l’ONATRA en tant qu’actionnaire, vise à assurer la gestion efficace du terminal. Ce projet de modernisation devrait considérablement réduire les coûts d’importation et d’exportation des marchandises à partir du port de Matadi, tout en prévoyant la mise en place d’un fonds social pour régler le passif social de l’ONATRA, qui a un impact sur la vie des travailleurs et de leurs familles.

Rencontre entre le Président Tshisekedi et la communauté Nande pour discuter de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC

Le Président Tshisekedi a rencontré samedi une délégation des chefs coutumiers, leaders religieux et opérateurs économiques de la communauté Nande à la Cité de l’Union Africaine, à Kinshasa. La rencontre visait à discuter de la situation critique dans l’Est, en particulier au Nord Kivu, marquée par des massacres, des viols et des kidnappings.

Mgr Mohindo Isesomo, évêque du diocèse anglican du Nord Kivu, a déclaré : « Nous sommes venus présenter au Chef de l’État la situation critique que nous traversons dans l’Est, plus particulièrement au Nord Kivu, caractérisée par des massacres, des viols, des kidnappings, etc. »

Le président a assuré qu’il était avec eux et qu’il continuait de mener des démarches pour ramener la paix dans la région. Il a également promis de décréter une journée spéciale pour commémorer les victimes de l’Est en général et du Nord Kivu en particulier. La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, le bombardement du camp des déplacés de Mugunga à Goma et la question socio-humanitaire pour indemniser les victimes étaient au centre des échanges.

Dr Denis Mukwege remporte le Prix Aurora 2024 pour l’éveil de l’humanité

Le Dr Denis Mukwege, gynécologue et défenseur des droits de la femme en République Démocratique du Congo, a été annoncé comme lauréat du Prix Aurora 2024 for Awakening Humanity lors d’une cérémonie à Los Angeles le jeudi 9 Mai. Son dévouement à mettre fin à l’usage des violences sexuelles comme armes de guerre lui a valu cette prestigieuse récompense, déjà honoré en Europe, aux États-Unis, au Canada et en Asie.

Le Prix Aurora, une initiative humanitaire inspirée par les survivants du génocide arménien, vise à reconnaître les héros contemporains qui œuvrent pour sauver des vies et promouvoir des causes humanitaires. Il est décerné en mémoire des victimes du génocide arménien et en gratitude envers ceux qui les ont sauvées. Chaque lauréat reçoit une récompense d’un million de dollars américains, offrant ainsi une opportunité unique de continuer à soutenir les organisations humanitaires.

Le Dr Denis Mukwege, connu pour son travail exceptionnel auprès des victimes de violences sexuelles en RDC et dans le monde entier, a été choisi parmi les héros présélectionnés lors de la réunion annuelle de la Clinton Global Initiative (CGI) à New York. Son engagement inébranlable envers la justice et l’égalité des sexes a été salué par le comité de sélection du Prix Aurora.

Aux côtés du Dr Mukwege, deux autres humanitaires ont été présélectionnés pour le Prix Aurora 2024 : Abdulhadi Al-Khawaja du Bahreïn/Danemark et Nasrin Sotoudeh d’Iran. Tous les trois, malgré les dangers et les défis, ont démontré un courage extraordinaire et un engagement envers la cause humanitaire.

Le Prix Aurora 2024 pour l’éveil de l’humanité témoigne de la reconnaissance mondiale envers ces héros modernes et de l’espoir qu’ils inspirent pour un monde meilleur et plus juste.

Reflexions et recommandations de la 5ème édition du Katanga Business Meeting (KBM) pour le développement intégral de la RDC

La 5ème édition du Katanga Business Meeting (KBM) s’est clôturée le samedi 4 mai, réunissant des experts nationaux et internationaux pour réfléchir sur plusieurs problématiques cruciales inscrites dans la vision globale de développement de la République démocratique du Congo (RDC).

La journée de vendredi a débuté par une cérémonie d’ouverture présidée par Nicole Ntumba Bwatshia, Directeur de cabinet adjoint du chef de l’État, chargé des questions politiques, juridiques et diplomatiques, suivie de deux panels. Le premier panel, composé de personnalités éminentes telles que les professeurs Jean-Luc Namegabe Mastaki, Directeur du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale-CEA, Robert Kalumba Malombo, PCA de la FEC, Lucine Hapi le moal, et le professeur Arthur Kaniki, a discuté des investissements et du financement des pôles industriels. Des recommandations importantes, notamment concernant l’éducation financière, ont émergé de ces discussions.

Le deuxième panel, comprenant des experts comme les professeurs Edouard Mutamba et le Dr Guy Muswil, ainsi que des représentants de grandes entreprises telles que Hugo Sinza de Tenke Fungurume Mining et Popol Mabolia Yenga de CAMI, s’est concentré sur le thème « Tirer parti des pôles industriels en RDC : quels bénéfices pour les acteurs économiques congolais et étrangers ? ».

La journée de samedi a également été riche en ateliers, panels, Meetup et masterclass. Par exemple, des représentants du secteur privé et de l’État congolais ont discuté de la politique des stages professionnels en tant que levier de développement des pôles industriels.

Lors de cet atelier, des représentants de l’INPP, de la FEC, de l’ONEM, ainsi que des partenaires de développement tels que l’Agence belge de développement, ont convenu de mutualiser leurs efforts pour rendre les stages professionnels accessibles. Les participants ont également proposé des solutions aux défis soulevés lors de cet échange.

Il convient de noter que c’est la deuxième fois consécutive que le Forum KBM se déroule dans la province du Lualaba. Le directeur général de cet événement multisectoriel d’envergure, Costas Munsuka, a justifié ce choix lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 2 mai, soulignant les importantes réserves minérales de la région et la mise en place de nouvelles zones économiques spéciales qui pourraient stimuler la croissance dans la région.

La Première Dame rencontre les boursiers du programme Excellentia en France

La Première Dame a récemment rencontré soixante-quatre boursiers du programme Excellentia, lors de leur séjour en France. Chaque année, la Présidente de la Fondation DNT visite un pays où évoluent les bénéficiaires du programme, afin de suivre de près leur parcours académique et leur intégration.

Lors de cette rencontre, la Première Dame a pris le temps d’écouter attentivement les préoccupations des étudiants, qu’il s’agisse de leurs cours, de leur intégration sociale ou de leurs ambitions futures. Elle a également rappelé son engagement à prodiguer des conseils bienveillants à ces jeunes comme une mère attentive à ses enfants.

Exprimant sa fierté pour les réalisations des boursiers, elle les a encouragés à continuer d’être des modèles pour la République Démocratique du Congo (RDC) et à contribuer au développement de leur pays. Elle a également promis de répondre aux préoccupations des étudiants pour garantir leur bien-être.

Du côté des boursiers, la rencontre avec la Première Dame a été source de joie et de réconfort. Pour eux, échanger avec celle qu’ils appellent affectueusement « Maman » était une occasion précieuse.

Le programme Excellentia, qui forme une nouvelle élite congolaise, en est à sa cinquième édition avec un total de 315 boursiers nationaux et internationaux. La Première Dame a exprimé sa satisfaction d’avoir partagé des moments privilégiés avec les boursiers en France et a souligné son engagement envers la quête d’une nouvelle élite pour la RDC.

Dans une déclaration sur les réseaux sociaux, elle a encouragé les boursiers à poursuivre sur la voie de l’excellence et à contribuer à façonner l’avenir de leur pays.