RDC : le protocole sur les minerais stratégiques, l’UE se prononce

Dans une interview jeudi 22 février à Kinshasa, Nicolas Berlanga Martinez, ambassadeur de l’UE en RDC a déclaré que l’accord sur les minerais stratégiques, va aider à lutter contre le commerce illicite.

 

L’Union européenne (UE) et le Rwanda avait signé un protocole d’accord sur la création de la chaine de valeur pour les minerais stratégiques et critiques. Un protocole que la RDC avait dénoncé. Le gouvernement trouvait qu’un tel accord avec le Rwanda dont le sous-sol ne regorge pas de ces minerais, est une façon pour l’UE d’encourager la poursuite du pillage des richesses congolaises par le Rwanda.

Dans une interview accordée à Radio Okapi, l’ambassadeur de l’UE en RDC Nicolas Berlanga Martines a déclaré que ce protocole d’entente parle de « la diligence, c’est-à-dire la transparence, la traçabilité, de tout commerce, qui puisse se faire autour des minerais stratégiques ».

Pour le diplomate, le protocole présente un intérêt qui va bien au-delà de la sous-région des Grands lacs

« Nous sommes confiants qu’à travers ce qui est dans ce protocole d’entente (…), je pense que ça va nous aider pas seulement dans la région mais aussi d’une manière très générale, mais aussi pour tout ce qu’il s’agit du commerce illicite, de tout commerce des minerais stratégiques » a-t-il dit.

La RDC contre l’accord sur la création de la chaine de valeur pour les minerais stratégiques et critiques

C’est dans un communiqué signé par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, que le gouvernement a dénoncé la signature dudit Protocole.

 

L’Union européenne (UE) et le Rwanda ont signé un accord sur la création de la chaine de valeur pour les minerais stratégiques et critiques. Pour Kinshasa, un tel accord avec le Rwanda dont le sous-sol ne regorge pas de ces minerais, est une façon pour l’UE d’encourager la poursuite du pillage des richesses congolaises par le Rwanda.

En effet, le sous-sol rwandais ne regorge pas de minerais critiques et stratégiques recherchés actuellement dans le monde (coltan, cobalt, lithium, niobium…). C’est du moins qu’a expliqué le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula.

« Tout en reconnaissant la souveraineté des parties signataires, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo dénonce ce Protocole qui, à l’évidence, encourage le pillage des ressources naturelles congolaises par le Rwanda et contrarie les engagements de l’Union Européenne notamment au point 26 du Communiqué conjoint de la 2ème session du Dialogue politique RDC-UE tenu à Kinshasa les 5 et 6 octobre 2020, engagements notamment de tirer profit de la mise en œuvre du règlement européen sur les minerais de conflit (3T’ et or) et les autres dispositions pertinentes, dont celles mentionnées par le Dodd- Franck Act, pour renforcer la lutte contre l’exploitation illégale des minerais originaires de la RDC. », peut-on lire dans ce communiqué.

Le gouvernement congolais attend des explications de la part des autorités de l’UE.

RDC : l’UE réduit sa mission d’observation à 8 experts électoraux

La mission de huit experts qui restera à Kinshasa « effectuera une analyse technique du processus électoral et remettra formellement un rapport ».

 

L’Union européenne (UE) enverra finalement sa mission d’observation électorale en République démocratique du Congo prévue pour les scrutins du 20 décembre prochain. Mais ce sera une mission réduite à huit experts électoraux qui resteront dans la ville de Kinshasa.

Dans un communiqué de l’UE, Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie Josep Borrell, indique que « La mission électorale de l’Union européenne, initialement invitée par la République Démocratique du Congo à observer les élections générales du 20 décembre 2023 dans l’ensemble du pays, a été réduite à une mission d’experts électoraux qui analyseront le processus électoral depuis la capitale congolaise, en accord avec les autorités de la RDC »

Rappelons le 29 novembre dernier, l’UE avait annoncé qu’elle annulait sa mission électorale qui devait à terme se composer d’une cinquantaine d’observateurs déployés dans tout le pays. L’organisation évoquait des raisons « techniques ».

Selon plusieurs sources, les autorités de la RDC ont refusé que l’UE utilise des équipements satellitaires lors de sa mission, disant craindre une manipulation des résultats.

La mission de huit experts qui restera à Kinshasa « effectuera une analyse technique du processus électoral et remettra formellement un rapport avec leurs constats, conclusions et des éventuelles recommandations aux autorités nationales pour améliorer le cadre électoral, sur la base des engagements internationaux, régionaux et nationaux relatifs à la conduite d’élections démocratiques auxquels la RDC a souscrit », indique encore le communiqué de l’UE.

RDC-Elections 2023 : l’UE annule sa mission d’observation électorale

C’est dans un communiqué rendu public mercredi 29 novembre, que l’Union européenne va annoncer sa décision d’annuler sa mission d’observation électorale en RDC.

 

« En raison de contraintes techniques échappant au contrôle de l’UE, nous sommes contraints d’annuler la mission d’observation électorale de l’UE en République démocratique du Congo. La mission de l’UE avait prévu de déployer des observateurs à long terme dans la plupart des provinces de la RDC, mais cela n’est désormais plus possible », indique le communiqué.

L’UE encourage les autorités de la RDC et toutes les parties prenantes à poursuivre leurs efforts pour faire en sorte que « le peuple congolais puisse exercer pleinement ses droits politiques et civils légitimes » lors des prochaines élections.

« L’UE étudie d’autres options avec les autorités congolaises, y compris la possibilité de maintenir une mission d’experts électoraux afin d’observer le processus électoral depuis la capitale », ajoute le communiqué.

RDC-Présidentielle : 42 observateurs seront déployés sur l’ensemble du territoire

La mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) va déployer quarante-deux observateurs en RDC pendant la présidentielle.

 

Pendant la présidentielle du 20 décembre 2023, la mission d’observation électorale de l’Union européenne (UE) va déployer quarante-deux observateurs en RDC. La mission d’observation électorale de l’UE, composée de treize experts électoraux et quarante-deux observateurs de long terme, s’intéressera à la campagne électorale, aux opérations de la Céni ainsi qu’au processus du contentieux électoral. De plus, douze observateurs de court terme seront déployés à l’approche du jour du scrutin.

La Céni a publié une liste provisoire des candidatures pour l’élection présidentielle de décembre, une liste qui doit être examinée par la Cour constitutionnelle avant la publication de la liste définitive des candidats, le 18 novembre, avant l’ouverture officielle de la campagne électorale.

Coopération : la RCA et l’UE signe quatre conventions de financement

Le premier ministre centrafricain, Félix Moloua et le chef de délégation de l’Union européenne, Douglas Darius Carpenter ont signé le 10 mai 2023, quatre conventions de financement.

 

Ces conventions de financement s’élèvent à hauteur de de 80 millions d’Euros, soit plus de 52 milliards de FCFA. Ce financement cible les secteurs de l’éducation, la transition verte et la sécurité alimentaire. La cérémonie de signature s’est déroulée à Bangui en présence des ministres centrafricains de l’agriculture et celui de la santé.

Une dotation qui intervient à l’occasion de la de la « Journée de l’Europe ». L’Union européenne est considérée comme l’un des partenaires techniques et financiers les plus importants de la RCA.

 

RCA: l’UE reprendra la formation des Faca si elles ne sont pas «employées» par Wagner

C’est ce qu’a annoncé le vice-amiral Hervé Bléjean, directeur général de l’état-major de l’Union européenne, en visite à Bangui, jeudi 3 février.

 

Depuis la mi-décembre, Bruxelles a décidé de suspendre les formations dispensées aux soldats centrafricains en raison « du contrôle exercé par les mercenaires de la société Wagner sur les forces armées » du pays.

L’hymne européen retentit dans l’enceinte du camp Moana. À Bangui, la France passait hier jeudi le commandement de la mission de formation militaire européenne à la Belgique.

La bannière de l’EU passe symboliquement de main en main comme tous les six mois. Mais depuis la mi-décembre, les formations des soldats centrafricains sont suspendues.

« Ce sont des mercenaires »

« L’UE ne peut plus se permettre d’entraîner des unités qui ensuite sont employées par Wagner, a martelé le vice-amiral Hervé Bléjean, directeur général de l’état-major de l’Union européenne. Les 2 500 mercenaires de Wagner qui sont pour certains Russes mais pas seulement, qui peuvent être d’autres nationalités, ne peuvent pas être assimilés à des forces régaliennes de la Russie. Ce sont des mercenaires c’est aussi simple que ça. D’ailleurs, je rappelle que le code pénal russe interdit l’emploi et la création de sociétés militaires privées à partir de mercenaires. Donc il y a une vraie ambiguïté. »

En RCA, comme au Mali, l’influence grandissante de la Russie est source de tensions avec les pays occidentaux. Les membres de cette société militaire privée russe, présente dans plusieurs pays d’Afrique, sont accusés de graves violations des droits de l’homme, notamment par l’ONU.

« Plan national de défense »

Les formations ne reprendront qu’à certaines conditions reprend le vice-amiral Bléjean : « La première condition, c’est d’avoir la garantie que les unités que nous entraînons ne sont pas employées par Wagner mais sont employées dans le cadre régalien de l’emploi de forces armées nationales. La seconde, c’est d’avoir un plan national de défense cohérent et soutenable dans la durée. »

En six ans, l’EUTM a formé plusieurs milliers de militaires centrafricains. Quelque 70 instructeurs ont déjà quitté le pays. Un peu plus d’une centaine d’hommes se concentrent désormais sur le conseil stratégique.

RCA : les russes Wegner taxés de prendre des décisions à Bangui

C’est du moins ce qui ressort du rapport de 35 pages daté du 15 et du 22 novembre publié par le service européen d’action extérieure.

 

Dans son rapport datant du 15 et du 22 novembre, le Service européen d’action extérieure parle de l’action des mercenaires du groupe Wagner. Et aussi l’entrisme de la Russie dans les prises de décision à Bangui remet en question l’action de l’UE en Centrafrique où ses instructeurs militaires ont pourtant participé à la formation de 4 000 soldats. Notons que les russes Wegner sont accusés en particulier de graves violations des droits de l’homme.

Un rapport explosif de la diplomatie européenne sur la Centrafrique et l’environnement stratégique et politique pour les missions de l’UE vient de faire surface à Bruxelles. Il affirme que les mercenaires du groupe russe Wagner ont mis la main sur le commandement d’une partie des troupes centrafricaines, en particulier d’unités formées par l’Union européenne qui déploie, depuis juillet 2016, des instructeurs militaires au profit des forces armées centrafricaines.

La plupart des unités des forces armées centrafricaines actuellement en déploiement « opèrent sous le commandement direct ou la supervision » des mercenaires russes du groupe Wagner. C’est particulièrement le cas du 7e bataillon d’infanterie territoriale, pourtant entraîné par les instructeurs de la mission européenne de formation militaire EUTM-RCA.

Selon le rapport du Service européen d’action extérieure, la Russie joue un rôle « ambigu et non transparent ». Il y a d’abord la présence d’environ 2 600 mercenaires du groupe Wagner qui ont aussi pris en main la formation de certaines unités militaires centrafricaines. Il y a également l’intensification de la présence russe « dans presque tous les domaines du gouvernement », la conduite de campagnes de désinformation et enfin son implication économique dans les douanes, les mines et plus généralement « l’exploitation des ressources naturelles ».

Peut-être ce rapport a-t-il fait l’objet d’une fuite savamment orchestrée pour accompagner les motivations juridiques des sanctions décidées par l’Union à l’encontre du groupe Wagner. Toujours est-il que la conclusion du rapport a été confirmée, mardi 30 novembre au soir, par les services de Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne : si elle ne parvient pas à affaiblir l’influence de la Russie et du groupe Wagner, l’Union pourrait revoir le mandat de ses instructeurs, voire carrément les retirer de Centrafrique.

RCA : l’UE alloue plus de 65 millions de francs CFA aux victimes des inondations

En réponse aux inondations qui ont frappé Bangui et ses environs en août, l’Union européenne accorde un financement humanitaire de €100 000 (65 595 700 francs CFA) pour venir en aide aux personnes les plus touchées.
Les fonds permettront à la Croix-Rouge centrafricaine d’apporter une aide d’urgence aux victimes en leur fournissant des abris, des articles de première nécessité pour dormir, se couvrir et cuisiner, ainsi que de l’eau, des services d’hygiène et d’assainissement. Compte tenu du risque élevé de maladies hydriques potentielles dues aux eaux stagnantes, la réponse comprendra également une sensibilisation à la prévention des épidémies.
Les fonds bénéficieront directement au plus de 720 familles les plus vulnérables. Elles représentent plus de 3 600 personnes affectées et sans abri, vivant dans des ménages dirigés par des femmes, des personnes âgées ou des personnes handicapées.

Ce financement à la Croix-Rouge centrafricaine fait partie de la contribution globale de l’UE au Fonds d’urgence pour les secours lors de catastrophes (DREF) de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

Les pluies torrentielles qui se sont abattues sur Bangui au début du mois d’août ont provoqué des inondations ayant détruit ou inondé des maisons, des puits d’eau et des latrines dans le 6ème arrondissement de Bangui, ainsi que dans les villages de Bimbo, Bossongo et Nzila. La quasi-totalité des personnes affectées sont actuellement hébergées par des familles d’accueil, mais la majorité d’entre elles ne passent pas la nuit dans les maisons de leurs hôtes; 80% de ces ménages dorment sur les terrasses de ceux qui les accueillent. Compte tenu des pluies incessantes, la situation dans les quartiers exposés continue de se dégrader.

La mission civile de formation de l’UE en RCA

Ces forces de sécurité intérieure en République centrafricaine seront opérationnelles à partir du 09 août 2020, pour une durée de deux ans.

L’UE a annoncé jeudi 30 juillet le lancement d’une mission de formation des forces de sécurité intérieure en République centrafricaine pour une durée de deux ans. La mission civile de l’UE sera opérationnelle le 9 août pour une durée initiale de deux ans et sera placée sous l’autorité du chef de la mission de l’UE dans ce pays, Paulo Soares, a indiqué le Conseil, l’instance des Etats membres, dans un communiqué.

La mission sera chargée de «soutenir la réforme des forces de sécurité intérieure afin de permettre aux autorités locales d’atténuer les problèmes de sécurité actuels dans le pays», précise le communiqué. «Les experts de l’UE apporteront leur soutien au ministère de l’Intérieur et aux forces de sécurité intérieure, à la police et à la gendarmerie, dans le but d’aider à leur déploiement dans tout le pays», explique le communiqué.

La mission est étroitement coordonnée avec la mission MINUSCA des Nations unies et avec la mission de formation militaire de l’UE présente en République centrafricaine, l’EUTM RCA, dont le mandat a été prolongé de deux ans, jusqu’au 19 septembre 2022.

RCA : l’UE lance un pont aérien humanitaire

Un premier vol a été effectué vendredi 8 mai avec à son bord 70 travailleurs humanitaires et du matériel pour répondre à l’épidémie de coronavirus.

L’Union européenne a lancé officiellement son pont aérien humanitaire vers la Centrafrique, pays enclavé, encore plus isolé par la fermeture des espaces aériens. Un premier vol a été effectué vendredi 8 mai avec à son bord 70 travailleurs humanitaires et du matériel pour répondre à l’épidémie de coronavirus (49 nouveaux cas dans les dernières 24h, pour un total de 143). Une aide ciblée  pour un pays qui traverse déjà une crise humanitaire importante (1/4 de la population est déplacée, plus de la moitié de la population requiert une aide humanitaire).

Sur le tarmac, le président Touadéra est venu accueillir le commissaire européen. C’est le premier vol d’un projet qui va durer entre trois et six mois afin de participer à la lutte contre le coronavirus.

Janez Lenarcic explique le choix de la RCA : « L’acheminement humanitaire est rendu plus complexe précisément au moment où cette assistance est la plus nécessaire. Avec ce pont aérien humanitaire l’Union européenne veut répondre à ces défis et faciliter l’acheminement de l’aide et du personnel humanitaire nécessaires dans le contexte actuel de la pandémie. Pourquoi la République centrafricaine ? La crise du Covid-19 risque d’aggraver les besoins humanitaires dans tous les secteurs. Alors que le système de santé est déjà faible. »

La Centrafrique a reçu une première aide de la fondation chinoise Ali Baba, mais dispose de peu de choses. Aucun respirateur, un seul mois de test de coronavirus d’avance. Un soutien plus que bienvenu pour le ministre de la Santé, Pierre Somse. « Ce que j’attends, c’est déjà le renforcement de nos capacités en matériel en équipement et en intrants et à travers les humanitaires avec lesquels nous collaborons très étroitement pour que cela leur permette d’intervenir auprès des communautés. Et donc surtout dans le domaine du dépistage, de l’isolement de la prise en charge des malades et du suivi. »

Dans ce premier arrivage : des tests pour le coronavirus, des gants, des masques, des médicaments etc. En tout, ce sont 40 tonnes d’équipements qui devraient être livrés à la RCA. Par ailleurs, un pont aérien humanitaire qui va aussi concerner le Burkina Faso, le Niger et le Cameroun.

Centrafrique : la mission UA-ONU-UE reçue par le président de la République

Les membres de la mission conjointe de paix en République centrafricaine ont été successivement reçus en audience ce mercredi par le président du Parlement centrafricain Laurent Ngon Baba, et le chef de l’Etat centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

Les personnalités constituant cette mission conjointes sont Smail Chergui, commissaire à  la Paix et à  la Sécurité de l’Union africaine (UA), Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations Unies (ONU) aux opérations de paix, et Koen Vervaeke, directeur général Afrique du service européen pour l’action extérieure de l’Union européenne (UE).

Ils ont tous reconnu avoir échangé avec les autorités centrafricaines dans le cadre de la consolidation des acquis de l’Accord de paix négocié à Khartoum au Soudan et signé dans la capitale centrafricaine Bangui le 6 février dernier, caractérisé par sa mise en œuvre et son suivi au niveau déconcentré.

« Au niveau de l’Assemblée nationale, nous avons tenu à  clarifier un certain nombre de choses et surtout nos attentes par rapport à  l’adoption d’un certain nombre de textes, comme sur la décentralisation, le Code électoral, prenant en compte la représentativité des femmes au niveau de l’Assemblée nationale et au niveau de tous les secteurs de l’Etat, pour que ces textes soient à  la hauteur de la situation actuelle », a déclaré à la presse Chergui.

Une mission conjointe UA-ONU-UE à Bangui

Une délégation des Nations Unies et de l’Union africaine (UA) est arrivée dimanche dans la capitale centrafricaine Bangui pour aider à  faire avancer la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 6 février dernier entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés.

Le Commissaire à  la paix et à  la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, et le secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, seront rejoints lundi par le directeur Afrique au sein du Service de l’action extérieure de l’Union européenne (UE), Koen Vervaeke, pour une mission conjointe UA-ONU-UE qui durera jusqu’au 18 avril, a précisé la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) dans un communiqué.

S’adressant à  la presse à  son arrivée à  Bangui, Chergui a expliqué qu’il s’agissait d’une tournée pour « la consolidation du dialogue entre toutes les filles et fils de ce pays ». M. Lacroix a souligné pour sa part que c’était le moment de mobiliser tout le monde « pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’accord ».

« Aujourd’hui il y a une fenêtre d’opportunités et il ne faudrait pas la laisser se refermer et nous sommes là  pour aider à  cette mobilisation. Cette visite a aussi pour objectif de regarder avec tous les partenaires de la RCA comment nous pouvons soutenir le plus vite et le plus efficacement possible la mise en œuvre de tous les éléments clés de l’accord », a précisé le secrétaire général adjoint des Nations Unies.

La délégation conjointe prendra part le 17 avril à  Bangui à  la deuxième réunion du Groupe international de soutien à  la République centrafricaine (RCA), destinée à  renforcer l’appui de la communauté internationale à  la mise en œuvre de l’accord de paix.

Interrogés sur la violence enregistrée dans certaines parties de la RCA malgré la signature de l’accord de paix, MM. Chergui et Lacroix ont souligné la responsabilité des parties.

Le Commissaire à  la paix et à  la sécurité a rappelé que « le moment est venu de taire les armes ». « C’est l’un des objectifs de cette visite conjointe, à  savoir rappelé aux uns et aux autres les responsabilités qui sont les leurs qui découlent de l’accord de paix. Nous attendons que la paix, la stabilité, le dialogue se renforcent chaque jour », a-t-il dit, tout en reconnaissant qu’il y a encore beaucoup de travail et d’investissements à  faire sur le terrain pour rapprocher les cœurs et mettre derrière soi « cette page hideuse et difficile pour la nation centrafricaine ».

Pour sa part, le secrétaire général adjoint des Nations Unies a dénoncé la violence qui se fait contre tout le peuple centrafricain, précisant que ceux qui y ont recours « mettent en péril l’accord et la seule chance pour que la paix revienne en RCA ». « Nous sommes mobilisés pour lancer cet appel et inciter chacun à  prendre ses responsabilités. Le moment est vraiment venu pour se tourner vers la mise en œuvre de cet accord qui est la chance pour le retour à  la paix », a-t-il ajouté.

Au cours de son séjour, la mission conjointe UA-UN-UE aura notamment des entretiens avec le président, le gouvernement, ainsi que des représentants de partis politiques et de la société civile. Elle doit aussi effectuer une visite de terrain à  l’intérieur du pays.