RDC – 25 avril 2025.À peine la trêve annoncée entre le gouvernement congolais et les rebelles de l’AFC/M23, les armes ont déjà recommencé à parler. Depuis 3h du matin ce vendredi, de violents affrontements opposent les wazalendo aux positions du M23 dans plusieurs zones sensibles de l’est du pays. Kasopo (entre Masisi et Walikale) et Kinyumba, proche de Nyabiondo, ont été visés par des attaques simultanées. Les détonations, parfois nourries à l’arme lourde, plongent les habitants dans une peur panique.
Pourtant, la veille, un accord de cessez-le-feu venait d’être signé entre les autorités de Kinshasa et les rebelles. Ce texte visait une désescalade du conflit, mais il aura fallu moins de 24 heures pour que la réalité du terrain le contredise.
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La tension ne s’arrête pas là. À Uvira, dans le Sud-Kivu, les FARDC et les wazalendo se sont affrontés dès le jeudi 24 avril. L’origine ? Un désaccord sur le contrôle de certaines positions stratégiques, notamment à Rugenge et dans les montagnes environnantes. « Les militaires veulent diriger le camp, mais les wazalendo refusent. Voilà la cause », affirment plusieurs sources locales.
Ce vendredi encore, les échanges de tirs se poursuivent dans les collines d’Uvira. Résultat : les écoles ferment, les habitants se terrent chez eux, et les activités socio-économiques tournent au ralenti. L’armée congolaise parle, quant à elle, d’un redéploiement stratégique pour sécuriser la ville. « Ce sont des opérations de positionnement visant à assurer une protection maximale d’Uvira », explique le lieutenant Elongo Kyondwa Marc, porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2.
Mais une question brûle toutes les lèvres :
👉 À quoi sert une trêve si les combats reprennent dès le lendemain ?
Uvira, devenue capitale provinciale de repli depuis la chute de Bukavu aux mains de l’AFC/M23 en février, reste en première ligne de la tourmente. Et pendant que les responsables signent des traités, ce sont les populations qui, chaque jour, vivent sous le feu.