Kinshasa, 25 avril 2025 – Le gouvernement congolais a défendu, jeudi, l’accord de cessez-le-feu signé avec le M23 à Doha. Pour Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, cette déclaration conjointe représente un « jalon important » vers une paix durable à l’Est de la RDC.
« Cette trêve nous permet d’envisager un dialogue plus large. Nous pourrons même inclure le Rwanda sous la médiation de l’Union africaine », a-t-il affirmé lors d’un briefing à Kinshasa.
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Un changement de cap qui fait débat
Muyaya a balayé les critiques qui accusent Kinshasa de faire un volte-face après avoir longtemps refusé tout dialogue avec le M23.
« Nous avons mené une diplomatie qui a porté ses fruits. Plusieurs sanctions ont visé le régime de Kigali et ses alliés. Aujourd’hui, nous avons un terrain favorable au dialogue », a-t-il rappelé.
Mais… les combats continuent sur le terrain !
Pendant que Kinshasa défend son accord, les combats n’ont pas cessé. À Masisi, Walikale et Uvira, les wazalendo et les FARDC échangent toujours des tirs avec le M23. Les habitants vivent encore dans la peur.
Une question brûle les lèvres : Peut-on vraiment parler de cessez-le-feu si les balles continuent de siffler ?
Paix ou compromis fragile ?
« La paix exige des compromis. Nous sommes engagés dans cette dynamique », insiste Muyaya. Le gouvernement compte sur les efforts du président Faure Gnassingbé pour faire avancer les négociations.
De nouvelles discussions sont prévues dans les jours à venir. Mais une autre question demeure : les engagements seront-ils respectés par toutes les parties ?